Bruxelles doit dévoiler mercredi 21 avril dans l’après-midi un projet de réglementation pour faire la course en tête dans cette révolution industrielle, tout en rassurant les Européens.
«Qu’il soit question d’agriculture de précision, de diagnostics médicaux plus fiables ou de conduite autonome sécurisée, l’intelligence artificielle nous ouvrira de nouveaux mondes. Mais ces mondes ont aussi besoin de règles», avait déclaré en septembre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l’état de l’Union. L’exécutif européen, qui a fait du numérique une priorité, entend honorer la promesse de la présidente de placer «l’humain au centre» de son projet législatif.
Bruxelles est convaincue que l’intelligence artificielle, et ses techniques d’automatisation à base de logiciels et de données, ne pourront se développer qu’en apaisant les craintes des Européens. L’UE a raté la révolution de l’Internet grand public et ne possède aucun champion équivalent aux cinq géants américains Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, les fameux Gafam, ou à leurs équivalents chinois Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi. Mais rien n’est perdu concernant la révolution provoquée par l’irruption massive de l’informatique dans les industries où l’Europe excelle comme les transports, l’agriculture ou le médical.
Les systèmes de notation citoyenne prohibés
Le projet de règlement, que l’AFP a pu consulter, prévoit d’interdire un nombre restreint d’utilisations qui menacent les droits fondamentaux. Seront prohibés les systèmes de «surveillance généralisée» de la population, ceux «utilisés pour manipuler le comportement, les opinions ou les décisions» des citoyens. Des autorisations dérogatoires sont cependant prévues pour la lutte antiterroriste et la sécurité publique. Les applications militaires ne sont pas concernées.
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