Archive mensuelle de mars 2021

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Face à la situation dramatique un confinement généralisé s’impose

Face à la situation dramatique un confinement généralisé s’impose

 

Une nouvelle fois,  Macron tourne autour du pot et annonce que des nouvelles mesures devraient être prises. La vérité c’est que Macron a transmis le bébé du confinement aux collectivités régionales pour ne pas en  porter la responsabilité. L’opinion publique ne lui est même pas reconnaissante de cette mesure laxiste puisque 60 à 70 % des Français estiment que le record confinement aurait dû être décidé sur l’ensemble du pays.

 

La vérité évidemment c’est que Macron craint un réveil du mécontentement pour les mesures liberticides d’ailleurs juridiquement toujours très contestables. Reste que la situation devient dramatique avec notamment hier 45 000 contaminés en 24 heures. Si rien n’est fait on se dirige tout droit vers un chiffre de 100 000 contaminés d’ici une quinzaine de jours. Il n’y a donc plus à tergiverser le confinement généralisé doit s’imposer dans toute la France d’autant que les mesures prises de pseudo confinement ne changent pratiquement rien quant à la mobilité des Français.

 

Certes il faut sans doute protéger une économie déjà dans une situation assez lamentable caractérisée par une quasi-absence de croissance et un chômage récurrent de haut niveau aujourd’hui caché par le volume du travail partiel indemnisé ( plus de 2 millions de Français bénéficient encore de ce chômage partiel).

 

En fait, Macron s’est complètement trompé de stratégie, il aurait dû dès janvier prononcer ce confinement général qui passe d’une part par la fermeture des écoles, d’autre part par un contingentement des déplacements limités aux déplacements domicile travail et aux déplacements urgents.

 

Mosquées extrémistes : des collectivités mais aussi l’Etat trop complaisants

Mosquées extrémistes : des collectivités mais aussi l’Etat trop complaisants

 

Macro a beau jeu de faire porter le chapeau uniquement aux collectivités trop complaisantes vis-à-vis des mosquées extrémistes. En fait,  l’État porte aussi une lourde responsabilité en dialoguant et en reconnaissant des organisations de nature islamiste et en autorisant la venue en France d’imams étrangers. Ainsi sur environ 1000 imams, 300 viennent de l’étranger essentiellement du Maghreb et de la Turquie. Pour la Turquie c’est  autour de 150 imams.

 

Le pire c’est que la plupart de ses imams venus de l’étranger ne parlent même pas un mot de français. En outre, on peut douter légitimement de la compétence des s’intéressés dans la mesure où il n’existe pas de formation et de structuration du clergé musulman. Bref la plupart émergent spontanément sans grande culture religieuse et même sans grande culture tout court.

 

Macron a raison d’interpeller les collectivités locales souvent complices pour tenter de récupérer les voix des Français musulmans quand il affirme «Il y a l’existence de groupes constitués, l’existence de groupes politiques sur le continent européen, qui sont eux, aujourd’hui, activés par des organes de propagande officielle»,. «Parfois ils se mêlent de nos élections, d’autres fois ils se mêlent de financement d’associations. Nous l’avons encore vu ces derniers jours avec les alertes légitimes faites par le ministre de l’Intérieur à l’égard de quelques collectivités territoriales, peut-être un peu trop complaisantes», a-t-il déclaré à l’issue d’un Conseil européen.

 

Par contre c’est bien le ministère de l’intérieur qui  autorise la venue de ses imams étrangers, c’est bien aussi le pouvoir central qui discute avec des fédérations musulmanes clairement dans les mains de pays étrangers.

« Pas de pandémie »: le ministre de la santé ment

« Pas de pandémie »: le ministre de la santé ment

 

 

 

Une nouvelle fois le ministre de la santé a accumulé les contrevérités par rapport à l’ampleur de la crise sanitaire ainsi a-t-il affirmé que « Nous ne sommes pas dans une vague épidémique ». Or en quelques jours nous sommes passés de 25 à 30 000 contaminés à 45 000 hier sans parler des hôpitaux à 80 % mobilisés pour les services de réanimation par le Coronavirus. Le mensonge de Véran est contredit par les affirmations mêmes de l’intéressé mais le virus circule beaucoup et un peu plus chaque semaine, « Nous sommes sur un plateau montant, qui augmente de 10% par semaine », a-t-il déclaré, faisant état d’une augmentation de la « tension sanitaire et de la pression hospitalière » au cours des deux dernières semaines.

 

« Nous ne sommes pas dans une vague épidémique mais le virus circule à un niveau élevé », explique Olivier Véran, ministre de la Santé

Le ministre a comparé la situation actuelle à celle ayant précédé le deuxième confinement à l’automne, avec 3 100 malades du Covid en réanimation aujourd’hui, contre  »3 300 ou 3 400″ en octobre. « On est presque aujourd’hui au niveau des réanimations du mois d’octobre. La grande différence aujourd’hui est que la dynamique n’est pas exponentielle c’est vrai, mais à nouveau le nombre de réanimations augmente, c’est factuel », a-t-il insisté, notant que les hôpitaux sont « presque à 60% d’occupation » des lits de réanimation par des patients Covid.

Economie, social, société : les plus lus

Covid-19 : « la France cumule les morts et la crise »

Covid-19 : « la France cumule les morts et la crise »

Pour Devi Sridhar, professeure de santé publique à l’université d’Edimbourg, les stratégies du Brésil, de la Suède et de la France face à la pandémie de Covid-19, « si différentes soient-elles, ne sont pas raisonnables ».

A 36 ans, l’Américaine Devi Sridhar occupe la chaire de santé publique de l’université d’Edimbourg. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, elle conseille le gouvernement écossais dans sa politique sanitaire. Grâce à des mesures de restriction plus longues, l’Ecosse est parvenue à « écraser » la courbe des contaminations, explique-t-elle dans un entretien accordé au Monde, jugeant que les options retenues par le Brésil, la Suède ou la France « ne sont pas raisonnables ».

Quelle est la situation en Ecosse actuellement ?

Elle est bonne mais fragile. Au total, 48 % des adultes ont reçu au moins une dose de vaccin et la campagne accélère. Notre espoir est d’avoir immunisé tous les adultes d’ici à la mi-juillet. Ensuite, nous regarderons ce qu’il en est des enfants, si des vaccins sont disponibles et sûrs. En parallèle, il y a une grande pression pour alléger les restrictions, car tous les indicateurs vont dans le bon sens.

Hier, pour la première fois depuis des mois, nous n’avons enregistré aucun mort. Le secteur économique voudrait tout reprendre normalement. Nous leur demandons d’être patients : nous allons alléger pas à pas les restrictions, d’ici au 26 avril. Nous avons commencé, en vérité. Mais nous ne voulons pas repartir trop vite et subir une troisième vague. C’est un moment de transition délicat mais encourageant.

Le calendrier est-il déjà établi ?

Oui, et annoncé. Fin février, nous avons rouvert les écoles maternelles et élémentaires, début mars l’enseignement secondaire, avec des effectifs réduits de 50 %. Début avril, nous réautoriserons toutes les activités extérieures et, fin avril, ce sera le retour à la normale, y compris les rassemblements intérieurs. Mais nous suivons les chiffres de très près pour nous assurer que ce calendrier est compatible avec l’évolution de l’épidémie. Nous vaccinons, nous testons en masse et nous suivons le virus dans les eaux usées pour confirmer ce recul.

Quelle a été la particularité de l’approche écossaise ?

Elle s’est mise en place en avril 2020. Jusque-là, nous suivions la position anglaise. Mais, quand le gouvernement britannique a indiqué qu’il voulait juste aplatir la courbe, nous avons estimé que nous pouvions faire mieux que ça : l’écraser. Et nous l’avons fait, grâce à des mesures de restriction plus longues. Le virus avait à peu près disparu d’Ecosse l’été dernier. Pendant un mois, plus aucun mort, plus d’hospitalisations. Mais, en août, le tourisme a repris, sans quarantaine. Et la deuxième vague est arrivée. Lentement d’abord. En octobre et novembre, tout était encore ouvert, la situation semblait maîtrisée. Mais, avec le variant B.1.1.7, à la fois plus contagieux et plus sévère, nous avons été contraints de mettre en place un confinement dur.

 

« L’enseignement n’est pas une tribune politique »

« L’enseignement n’est pas une tribune politique » 

 

 S’estimant injustement critiqués par leurs collègues de l’IEP de Grenoble, Vincent Tournier et Klaus Kinzler revendiquent dans une tribune au « Monde » la liberté et la raison, rappelant que l’enseignement n’est pas une tribune politique.

Tribune.

 

 La tribune publiée par des enseignants de Science Po Grenoble, très violemment à charge contre nous, soulève des problèmes qui dépassent le cas de nos personnes pour illustrer la crise que traverse actuellement l’université française.

Certes, les signataires ont pris soin de dénoncer fermement les affichages sauvages qui ont vu nos deux noms apparaître sur les murs de l’Institut d’études politiques (IEP), situation qui nous vaut d’être placés sous protection policière.

Toutefois, comme le démontre la suite de leur tribune, l’objectif est ailleurs. Pour les signataires, il s’agit d’abord de soutenir, sans craindre les contradictions et les invectives (merci pour la « pensée réactionnaire »), que le vrai problème réside, premièrement, dans notre refus d’utiliser le terme « islamophobie » lors d’un cycle officiel de conférences à l’IEP et, deuxièmement, dans notre manque supposé de rigueur en tant qu’enseignants. En clair, nous serions de mauvais enseignants et de vrais idéologues, tout le contraire évidemment de nos accusateurs.

Cette version est commode. Elle permet de botter en touche la question centrale de la liberté d’expression. Pour eux, cette liberté ne serait absolument pas en cause ici puisque, disent-ils, nous sommes les seuls censeurs et que, de surcroît, nous avons eu tout le loisir de nous exprimer dans les médias.

Ce faisant, ils se gardent bien de discuter les raisons pour lesquelles nous nous sommes opposés à la notion d’islamophobie, ce que nous avons fait par ailleurs (Le Point du 10 mars et du 16 mars), comme ils se gardent bien de rappeler que, quinze jours avant l’affichage de nos noms, un syndicat étudiant avait souhaité faire interdire l’un de nos enseignements (un simple cours à option !) et lancé un appel public à la délation sur Facebook. Pourquoi de tels agissements ne sont-ils pas rappelés, et pourquoi nos accusateurs ne se sont-ils pas insurgés à ce moment-là ?

Prétendue vérité scientifique

Au lieu de s’expliquer, nos collègues préfèrent nous accuser d’avoir, dans nos enseignements, « refusé de respecter (…) les principes du débat d’idées », en l’occurrence « la nécessité de faire reposer son enseignement et ses recherches sur l’analyse des faits et de les séparer clairement de l’expression de valeurs, de la manifestation de préjugés et de l’invective ».

Nous souscrivons évidemment à cet idéal. L’enseignement n’est pas une tribune politique. Toutefois, prétendre qu’il est possible de séparer radicalement les faits et les opinions n’est guère convaincant et sert souvent à masquer une instrumentalisation asymétrique de la neutralité.

Comment faire face à l’agressivité de la Chine et de la Russie

Comment faire face à l’agressivité de la Chine et de la Russie

Quelle stratégie l’UE, peu habituée aux retours de bâton, va-t-elle suivre pour faire face à l’agressivité de Pékin, en plus de celle de Moscou, s’interroge Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Chronique.

 

L’Europe est au pied du mur et, si la position est inconfortable pour tout le monde, elle l’est particulièrement pour les Vingt-Sept, peu rompus aux épreuves de force. Il s’agit, après tout, d’un groupe que son haut représentant pour la politique extérieure, Josep Borrell, supplie régulièrement de se mettre à « apprendre le langage de la puissance ». Et visiblement, l’apprentissage prend du temps.

Non pas que l’Union européenne (UE) ne sache pas manier les sanctions : au contraire, elle en use volontiers, à l’égard de la Russie, de la Biélorussie ou encore récemment des militaires putschistes de la Birmanie, et maintenant de la Chine.

Mais elle n’est pas habituée au retour de bâton en pleine figure. A la limite, elle sait s’accommoder de la pratique du tit for tat qui est l’usage avec Moscou. Œil pour œil, dent pour dent, trois diplomates expulsés d’un côté, trois diplomates de l’autre – avec les Russes, on sait à quoi s’attendre.

Bruxelles découvre qu’avec les Chinois c’est autre chose. Eux ne font pas dans l’équivalence, mais dans la surenchère. L’UE déclare persona non grata quatre responsables chinois du Xinjiang impliqués dans la répression massive des musulmans ouïgours, et une institution locale, le bureau de la sécurité publique. Pékin riposte en doublant, voire en triplant la mise : ce sera dix Européens sanctionnés et quatre institutions.

Un chercheur d’une fondation française critique avec insistance le régime chinois sur Twitter ? L’ambassade de Chine passe aux insultes et puise dans la richesse du vocabulaire français, puis dans la zoologie, pour le traiter de « petite frappe » et de « hyène folle ».

Le chef de la diplomatie française convoque l’ambassadeur de Chine pendant les heures de bureau pour lui rappeler les règles diplomatiques ? Non seulement le diplomate chinois prétend avoir des problèmes d’agenda pour reporter le rendez-vous, mais l’ambassadeur de l’UE à Pékin est convoqué, lui, en pleine nuit.

« L’Europe n’est pas un paillasson », pas plus que la France, a affirmé Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, mardi 23 mars, sur Franceinfo. « Le Parlement et les institutions de l’UE ne se laisseront pas intimider », a juré le président du Parlement européen, David Sassoli. L’indignation est bienvenue ; maintenant, il va falloir le prouver.

Et c’est là que les choses se compliquent pour l’UE. Car, pas plus tard que le 30 décembre 2020, l’UE, alors présidée par l’Allemagne, brandissait comme un trophée diplomatique la conclusion avec Pékin d’un accord global sur les investissements, visant à ouvrir un peu plus le marché chinois aux entreprises européennes.

Industrie de défense française : mise en danger par l’Allemagne

Industrie de défense française : mise en danger par l’Allemagne

 

 

 

Spécialiste de géopolitique, auteur de nombreux ouvrages, Aymeric Chauprade a été député européen FN avant de s’en éloigner

Le programme franco-allemand SCAF (Système de combat aérien du futur) résume à lui seul l’histoire étrange d’une grande nation scientifique et industrielle, la France, qui, sous la double emprise de son obsession idéologique et de son complexe d’infériorité, s’apprête à détruire l’un de ses derniers atouts : son industrie de défense.

Entre 2012 et 2017, deux vieilles nations de poids géopolitique comparable, la France et le Royaume-Uni, deux ex-puissances coloniales, lassées de leurs guerres séculaires depuis le Moyen-Âge, alliées des deux grandes guerres du XXe siècle, discutent pour imaginer ensemble l’avion de combat du futur. Paris et Londres ont signé les accords de Lancaster House en 2010, et ont tout intérêt à unir leurs forces. Des démonstrateurs voient le jour, le Dassault Neuron en 2012, le BAE Systems Taranis en 2013. Au sommet franco-britannique d’Amiens, en 2016, les deux pays s’accordent pour réaliser ensemble un démonstrateur. Puis tout s’arrête.

Que s’est-il passé ? Un nouveau président est élu en France, qui, comme ses prédécesseurs, pense que l’habit présidentiel est indissociable du « pas de deux » avec la chancelière allemande, laquelle est trop maligne pour ne pas comprendre que le moment est venu de briser dans son élan la coopération franco-britannique.

Tellement bon. Le 13 juillet 2017, Angela Merkel et Emmanuel Macron annoncent leur intention de développer conjointement plusieurs systèmes d’armes. Les Allemands et les Français feraient ensemble l’avion de combat du futur (un système de combat aérien constitué d’un futur avion habité de nouvelle génération, entouré d’un essaim de drones), le char lourd de combat du futur, le drone européen du futur, le drone maritime du futur…

Même si les Espagnols et les Italiens ne sont pas oubliés, les Français et les Allemands se répartissent les leaderships sur les différents programmes. C’est tellement bon pour un Français de se sentir l’égal d’un Allemand et au-dessus d’un Italien ou d’un Espagnol, et de tous les autres…

Les Français, qui ne croient plus guère aux chars lourds depuis la fin de la Guerre froide, donnent aux Allemands le leadership du MGCS (Main Ground Combat System), mais ils gardent naturellement la main sur le SCAF (Système de combat aérien du futur) pour une raison évidente : dans cet aréopage industriel, Dassault Aviation est le seul industriel à savoir fabriquer un avion de combat.

Dès 2017, les industriels français ne sont pas dupes, mais ils obéissent le petit doigt sur la couture du pantalon à la volonté (idéologique) du Politique, lequel tient entre ses mains les deniers nécessaires pour lancer les études, les démonstrateurs… A Paris, et quels que soient les états-majors politiques, du PS aux LR en passant par LREM, l’idéologie franco-allemande est puissante ; on a le droit de la maudire en privé, mais jamais de la critiquer en public. Tant pis si pour la réalité, « l’avenir est européen donc franco-allemand ». Le Brexit vient d’ailleurs donner encore plus d’eau au moulin des thuriféraires du « moteur franco-allemand ».

Supériorité. 5 février 2021, Sommet franco-allemand, crise majeure sur les programmes communs de défense… Arrive donc ce qui devait arriver : les Allemands reprochent aux Français de ne pas avancer sur le char, tandis que les Français reprochent aux Allemands de ne pas avancer sur l’avion. Les Allemands veulent tout rediscuter : ils exigent davantage sur la propriété intellectuelle ; ce qu’ils veulent en réalité, c’est que les Français transfèrent la technologie qu’ils n’ont pas dans le domaine de l’aviation de combat.

Certains à Paris découvrent « l’eau chaude » : l’Allemagne est en train de se servir de ses alliances pour combler son retard en matière d’industrie de défense. Plus faible économiquement que l’Allemagne, la France est en train d’offrir aux Allemands, sur un plateau, le seul avantage comparatif qu’elle conservait : sa supériorité dans le domaine de la défense !

Une alliance industrielle de défense entre la France et l’Allemagne n’a aucun sens : la première a tout à perdre, la seconde tout à gagner.

La crise révèle pourtant bien plus qu’une simple friction d’ego sur un partage de compétences. En vérité, l’Allemagne et la France n’ont pas les mêmes objectifs géopolitiques et leurs besoins militaires sont, fort logiquement, très différents. On peut se rassurer en répétant que bâtir des systèmes d’armes ensemble ne va pas de soi et exige des sacrifices de part et d’autre ; ce serait vrai si le problème n’était pas bien plus profond que cela ! La vérité est qu’une alliance industrielle de défense entre la France et l’Allemagne n’a aucun sens : la première a tout à perdre, la seconde tout à gagner en utilisant l’alliance comme un sas de transfert de technologies.

Certes l’Allemagne dispose aussi de technologies de qualité, sauf que nous n’en avons pas besoin ! Nous savons tout faire seuls, avec nos propres industries : un avion de combat, un moteur ultra-performant, un cloud, des drones, un système de systèmes…

Puissance continentale, l’Allemagne reste profondément attachée à l’OTAN. Son armée est une composante du bloc transatlantique dirigé par Washington, prête à participer à une guerre de haute intensité contre la Russie. Face à la Russie, les Etats-Unis ont besoin de chars lourds prépositionnés en Allemagne, donc de chars allemands. Certes la France a encore des chars lourds (l’excellent char Leclerc) mais elle a abandonné depuis longtemps le modèle de la Guerre froide et n’a projeté ses chars ni en Afghanistan ni en Afrique. L’armée de terre française mise maintenant sur la mobilité des blindés à roue du programme SCORPION (le Griffon et le Jaguar), elle préfère les missiles aux canons des chars lourds.

De temps en temps, pour que l’on ne doute pas trop de notre volonté otanienne, nous mettons à disposition quelques Leclerc pour des manœuvres anti-russes dans les pays Baltes, mais tout cela n’est pas sérieux. Ce qui est sérieux, c’est le Mali (là où meurent nos soldats, ne l’oublions pas), ce sont nos frappes contre l’Etat islamique, c’est la nécessité de devoir naviguer dans toutes les mers et les océans là où le drapeau français flotte, des Caraïbes jusqu’au Pacifique Sud en passant par l’océan Indien.

Besoins opérationnels. L’Allemagne, elle, n’est ni membre du Conseil de sécurité de l’ONU, ni une puissance nucléaire ; elle ne se projette pas en Afrique et n’a pas à protéger un espace maritime comme celui de la France (le deuxième derrière les Etats-Unis). L’Allemagne n’a pas besoin que son chasseur de combat du futur soit capable de se poser sur un porte-avions pour être projeté au Moyen-Orient ou en Afrique, ou qu’il soit prêt à emporter des missiles à tête nucléaire.

Nos besoins opérationnels sont encore ceux d’un pays qui agit de manière souveraine sur des théâtres où il entend garder une influence. Nous voulons dissuader et nous projeter, car nous voulons rester une puissance crédible dans un monde de plus en plus multipolaire et où notre influence dépendra de plus en plus de notre capacité à défendre des gouvernements contre des forces islamistes, et à protéger des espaces maritimes contre les nouvelles poussées impériales, en Méditerranée comme mer de Chine orientale ou dans le canal du Mozambique.

Au-delà de l’incompatibilité des buts géopolitiques entre Paris et Berlin, laquelle fonde une incompatibilité en termes de coopération industrielle de défense, s’ajoutent des divergences graves en matière de règles d’exportation des armes. A quoi bon développer des armes avec un partenaire dont on sait déjà qu’il n’a pas la même philosophie pour les vendre ? Nous avons (finalement, et après, il faut le dire, beaucoup d’obstacles mis sur notre chemin par nos alliés américains) exporté notre Rafale, et nous continuerons à le faire.

Où avons-nous exporté ? Vers des pays qui cherchaient une troisième voie entre les Américains et les Russes. En Inde, en Grèce (car les Américains sont à la fois avec les Grecs et les Turcs), et demain dans tous les pays qui voudront se donner cette marge de manœuvre géopolitique qu’offre l’armement français.

Gauchisme et atlantisme. Compte tenu de la nature du système politique allemand, du poids du Bundestag dans la décision d’exportation allemande, mais aussi du poids de la gauche allemande pacifiste au Bundestag, qui peut imaginer une politique d’exportation cohérente d’éventuels matériels de défense franco-allemand ? Comment une telle politique d’exportation pourrait-elle échapper à la double action du gauchisme et de l’atlantisme, à la fois au Bundestag et au Parlement européen ?

Dassault sait faire des avions de combat, Safran des moteurs. Nous avons profusion d’industries françaises qui disposent de toutes les compétences.

Aujourd’hui, on a certes le droit de critiquer les choix français d’exportation d’armement mais personne ne pourra leur reprocher leur cohérence avec nos choix géopolitiques : nous voulons limiter l’expansionnisme d’Erdogan de la Libye jusqu’à la Méditerranée orientale, et l’influence de ses alliés, les Frères musulmans : il est alors logique de renforcer militairement les Grecs, les Emiratis, les Egyptiens.

Il y a bien plus de symétrie, et donc de synergies potentielles, entre ces deux ex-puissances coloniales, aujourd’hui puissances ultramarines, que sont la France et l’Angleterre, qu’entre la France et l’Allemagne. Qu’est-ce donc qui commande alors ce tropisme fusionnel avec l’Allemagne, au point d’être prêt à livrer à nos amis allemands notre fruit défendu le plus précieux : la BITDF (Base industrielle et technologique de défense française) ?

Irréversible. Dassault sait faire des avions de combat, Safran des moteurs d’avions de combat. Et nous avons, dans notre écosystème de défense, tous les industriels à disposition pour faire des drones, un cloud, un système de systèmes… Nous avons profusion d’industries françaises qui disposent de toutes les compétences. Pour des développements ciblés, nous avons les Britanniques et nous savons que la coopération bilatérale avec eux fonctionnera car ils sont imperméables à l’idéologie et ne s’engagent que s’ils y ont intérêt.

Le Président Macron doit faire un choix : soit il poursuit, comme si de rien était, à l’abri du discours confortable de l’idéologie franco-allemande, et il appuie alors sur le bouton irréversible du transfert de nos avantages aux Allemands, déshabillant ainsi la souveraineté industrielle française avec comme seul résultat l’effacement du retard allemand. Soit il profite du « reset » économique mondial qui se prépare pour relancer une grande politique industrielle de défense française.

Comment ? En annonçant qu’une large coalition d’industriels français va travailler sans frein pour inventer et produire l’avion du futur français, le successeur du Rafale en 2040, lequel sera de facto une réussite européenne et mondiale.

La boussole perdue de la promesse républicaine

 La boussole perdue de la promesse républicaine

 « Alors que le gouvernement a récemment annoncé une série de mesures pour favoriser l’égalité des chances, adoptons des mesures fortes pour la jeunesse et sortons des dogmes en considérant les entreprises du privé comme des partenaires pour nos quartiers » par Lucas Elalouf , délégué général de Solidarités 18 dns l’Opinion.

 

Lucas Elalouf

 

 

La pandémie et ses conséquences économiques et sociales ont accentué, et sans doute durablement, les inégalités et la fracture sociale dans les quartiers les plus en difficulté, touchant en particulier la jeunesse.

Là où en moyenne un habitant sur trois a moins de 25 ans, l’horizon des possibles est bien trop souvent restreint, par manque d’incarnation et par un sentiment de fatalité qui doit nous alarmer : entendre une jeune fille de 16 ans dire qu’elle ne souhaite pas continuer dans une filière générale parce qu’elle n’a pas confiance en elle, qu’elle croit ne pas avoir le patronyme qui convient ou venir du « bon coin » est une blessure que nous devons panser.

Lorsque ces phénomènes se produisent, et c’est peut-être l’un des maux les plus ancrés dans ces quartiers, alors c’est l’échec même de la promesse républicaine.

Egalité des chances. Le récent dispositif « prépa talent », qui dote d’une bourse importante (4 000 euros à la rentrée 2021) les jeunes désireux de préparer les concours de la fonction publique, contribue à encourager les plus éloignés du monde des études à avoir les mêmes moyens que d’autres, plus privilégiés.

C’est une mesure qui va dans le bon sens, mais ne faudrait-il pas élargir ces dispositifs à toutes les classes préparatoires ?

Ce serait là une aide précieuse pour les jeunes qui veulent s’émanciper et se réaliser au moyen d’une école de commerce, par exemple.

Il faut aussi penser au cadre de travail qui doit permettre aux jeunes d’étudier dans des conditions sereines, bénéficier d’un environnement calme et d’une entraide collective stimulante. Les bibliothèques sont peu nombreuses dans ces quartiers, et avec des horaires trop limités. Pensons donc à des solutions pragmatiques : par exemple des partenariats avec des entreprises qui bénéficient d’espace dans leurs locaux, avec des écoles qui disposent de salles vides ou encore avec des associations qui peuvent accueillir les jeunes qui veulent étudier dans de bonnes conditions avec des horaires larges. (*)

Actions solidaires. Si les quartiers les plus en difficultés continuent à résister aux conséquences sociales engendrées par la pandémie, c’est aussi grâce à l’action de leurs jeunes habitants. Beaucoup se sont organisés, avec l’aide d’associations ou spontanément entre eux, pour y assurer une présence quotidienne affirmant la solidarité comme valeur centrale.

Ces actions solidaires ont d’abord été rendues possible grâce à ces jeunes, moteurs de ces véritables entreprises solidaires florissantes. Ils doivent désormais l’être pour le pays tout entier, car la République ne peut se passer d’une telle force d’entraînement et de telles énergies.

Investir nos quartiers par l’économie. Les forces économiques, à l’approche de la nécessaire et attendue relance, doivent pouvoir compter sur ces jeunes, d’autant plus que ces énergies locales s’accompagnent encore, plus qu’ailleurs, d’une réelle fibre entrepreneuriale, parfois ralentie par le manque d’incarnation d’entreprises issues de ces quartiers.

Pour lutter contre le chômage de masse, ouvrons davantage le dispositif des « zones franches urbaines » en le généralisant aux territoires urbains en difficulté

Des dispositifs existent ou ont été amplifiés, comme les « emplois francs + » qui encouragent les entreprises à recruter des jeunes de moins de 26 ans issus des quartiers prioritaires en revalorisant à la hausse la prime aux employeurs lors d’un recrutement. Cela va dans le bon sens, mais allons plus loin !

Généralisons l’éligibilité des quartiers prioritaires au dispositif des « zones franches urbaines » : elles sont aujourd’hui bien trop limitées avec seulement 100 quartiers éligibles en France. Ce dispositif permet aux entreprises qui s’installent dans les quartiers prioritaires d’être exonérées d’impôt sur les bénéfices durant les 5 premières années, en contrepartie d’un recrutement à hauteur de 50 % de salariés issus de ces quartiers.

Pour lutter contre le chômage de masse, ouvrons davantage ce dispositif en le généralisant aux territoires urbains en difficulté.

Les entreprises partenaires. Aussi, permettons aux moyens et grands groupes d’investir dans ces quartiers, et si l’exonération d’impôt ne peut, pour eux, devenir la norme, proposons-leur des avantages fiscaux attractifs lorsqu’ils s’y installeront et recruteront.

Allons créer ce choc économique salvateur pour nos quartiers. Ce sera bien sûr un effort fiscal conséquent au bénéfice des entreprises qui joueront le jeu, mais aussi un réel investissement pour l’avenir de notre jeunesse et pour l’avenir du pays tout entier ; un pari que les leaders économiques ne peuvent prendre que si les politiques impulsent ce mouvement en créant les dispositions législatives et fiscales nécessaires.

Les solutions pour nos quartiers existent, mais le temps est venu de prendre des risques pour bouleverser, enfin, la donne.

La crise sociale que nous traversons doit être l’occasion de tenter ce pari ambitieux. Cela est plus que jamais nécessaire pour nos quartiers, pour la France et pour l’idée même que nous nous faisons de la République.

Lucas Elalouf est délégué général de Solidarités 18

« Un drôle de confinement ».

« Un drôle de confinement ».

 

par  Gilles Savary dans l »Opinion;

 

 « La priorité sanitaire “quoiqu’il en coûte” perdure, mais a changé d’objectif : elle privilégie désormais la course au vaccin sur la préservation de vies à tout prix »

 

C’est un drôle de reconfinement qui a été décidé par l’exécutif face à la « troisième » vague de la pandémie de Covid-19, ou plutôt à la nouvelle vague de ses variants. Outre sa sélectivité géographique, qui traduit une stratégie pragmatique en rupture du sacro-saint égalitarisme français, il trouble par ses tolérances sans commune mesure avec les certitudes scientifiques et la sévérité du confinement de l’an dernier.

« Aérez-vous ou cloîtrez-vous ! », pourrait résumer son injonction paradoxale, appuyée sur quelques vagues enseignements scientifiques. Dimanche, les Marseillais l’ont pris au mot en organisant, sans préavis, un carnaval dont les images illustraient l’avidité de défoulement festif qui monte dans le pays. Il a été condamné par les autorités, au risque d’ajouter à l’incompréhension.

Le Président lui-même ne trouve pas les mots pour qualifier cette « troisième voie » en forme d’étroite ligne de crête. Elle soulève évidemment le scepticisme, voire l’indignation, du monde médical en regard de son idéal sanitaire et de son degré d’exposition hospitalière, mais il n’est pas en responsabilité du fonctionnement de l’économie qui le finance, pas plus que de la gestion de la pression sociale.

A l’inverse, malgré l’exceptionnel filet de solidarité publique déployé, commerçants, restaurateurs, cafetiers s’inquiètent légitimement de leur avenir et les professionnels de la culture ont fait assaut de misérabilisme à la cérémonie des César pour condamner la sévérité gouvernementale à leur égard.

« Tout ou rien ». Dans ce contexte anxiogène, tout ce qui peut apparaître comme une demi-mesure ou un aménagement empirique est de nature à insatisfaire les tenants du « tout ou rien » des deux camps. Il ne faut pas chercher plus loin la rupture de consensus politique et l’érosion de la cote de confiance qui affectent les têtes de l’exécutif.

Pourtant, la stratégie adoptée le 29 janvier par Emmanuel Macron, en contre-pied du conseil scientifique — et poursuivie sous de nouvelles modalités —, est assez limpide, même si elle est indicible. La priorité sanitaire « quoiqu’il en coûte » perdure, mais a changé d’objectif : elle privilégie désormais la course au vaccin sur la préservation de vies à tout prix. Comment l’avouer et le formuler face aux victimes ?

Elle traduit indéniablement une déconvenue du pari politique fait par le Président, en prenant le parti de ne pas reconfiner, mais elle n’en constitue pas non plus un revirement total. Il s’agit de « vivre avec le Covid » jusqu’à son éradication vaccinale, avec un maximum de précautions et un minimum de contraintes, mais sans stopper l’économie, ni risquer de perdre le contrôle d’une normalisation sociale que l’arrivée des beaux jours rend irrésistible.

Du coup, c’est la campagne de vaccination qui constitue désormais l’enjeu politique majeur de la gestion de crise. Faute de production nationale et face au défi industriel inouï de devoir vacciner toute l’humanité dans un contexte de mutations du virus, le gouvernement n’en maîtrise pas tous les paramètres. Elle ne s’annonce pas comme un long fleuve tranquille, mais pèsera sur le cycle électoral qui s’annonce.

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

L’Afrique : continent délaissé de la vaccination

L’Afrique : continent délaissé de la vaccination

 

 

Les membres du personnel médical de l’hôpital général Eka Kotebe reçoivent la première dose du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19, à Addis-Abeba en Ethiopie, le 13 mars 2021

Les pays occidentaux ne devront pas se plaindre si des pays comme la Russie ou la Chine font de la vaccination une arme diplomatique, politique et économique.  De toute évidence, l’Afrique est le parent pauvre de la vaccination. Au mieux ,   la France demande aux membres du G7 de réserver de 3 % à 5 % de leurs vaccins pour l’initiative Covax, une plateforme qui ambitionne de livrer plus de 2 milliards de doses d’ici la fin de l’année pour vacciner 20 % de la population des 189 pays bénéficiant d’un dispositif certifié par l’OMS, la Banque mondiale et l’Unicef.

Mais plusieurs chefs d’État dénoncent ce misérabilisme vaccinal tandis que les pays développés accumulent les réserves de vaccins.

« La dénonciation de l’initiative Covax est une remise en cause du multilatéralisme condescendant, confie une dirigeante d’ONG africaine. Une guerre diplomatique se joue en coulisse. Les Africains veulent, comme les Occidentaux, privilégier une approche bilatérale pour se fournir directement auprès de la Chine, de l’Inde ou de la Russie. » Le vaccin chinois est déjà disponible au Maroc et l’Algérie prévoit d’accueillir une usine pour la confection du vaccin russe Spoutnik.

 

Les premières livraisons d’AstraZeneca et Pfizer ont débuté en Afrique à la fin février. « C’est ce qu’on appelle du multilatéralisme efficace même si ça prend un peu de temps à mettre en place car il y a tout un processus de préparation des pays au déploiement de campagnes vaccinales », confie une source élyséenne qui plaide aussi pour la vaccination rapide du personnel de santé africain tout en déplorant le détournement de doses de vaccins Covax pour fournir les pays riches.

SONDAGE PSEUDO RECONFINEMENT : MACRON critiqué par 58%

SONDAGE PSEUDO RECONFINEMENT : MACRON  critiqué par 58%

De l’avis d’une majorité de Français (58%), Emmanuel Macron et Jean Castex ont eu tort de ne pas reconfiner le pays fin janvier, selon le nouveau sondage Elabe « L’Opinion en direct » publié ce mercredi. Une erreur qui se mêle à des prises de décisions jugées parfois « incohérentes » et « inefficaces ».

Pour 6 Français sur 10, l’exécutif a eu tort de ne pas reconfiner le pays fin janvier.

Concernant particulièrement les annonces faites jeudi dernier – à savoir, reconfiner 16 départements pour au moins un mois – 74% des personnes interrogées estiment qu’elles ne sont pas cohérentes, 73% qu’elles ne sont pas efficaces, 65% qu’elles ne sont pas justes et 65% qu’elles ne sont pas simples à comprendre. Ce manque de clarté est dénoncé par 72% des personnes vivant dans les 16 départements concernés par le nouveau confinement.

Les mesures annoncées par l’exécutif jeudi dernier manquent de cohérence, pour une majorité de Français. 

Perte de confiance

S’ajoute à ce mécontentement, la sensation pour un Français sur deux que l’exécutif ne prend pas assez de précautions vis-à-vis de la crise sanitaire. 27% jugent qu’il en prend juste ce qu’il faut, et 22% qu’il en prend trop. L’impression d’un manque de précautions est une opinion qui augmente avec l’âge: 43% des 18-24 ans considèrent que l’exécutif n’en prend pas assez, et cette observation augmente jusqu’à 59% chez les 65 ans et plus.

Dans ce contexte, la confiance accordée au gouvernement par les Français diminue: elle a perdu 4 points dans les sondages en une semaine. Ainsi, 69% des sondés ne font pas confiance aux politiques qui gouvernent le pays, dont 36% (-1) « pas vraiment confiance » et 33% (+6) « pas confiance du tout ». La confiance en l’exécutif atteint son plus bas niveau depuis le début de la crise du Covid-19.

La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Echantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Interrogation par Internet les 23 et 24 mars 2021.

Ambre Lepoivre

COVID-19: TAUX D’INCIDENCE AU-DESSUS DES 700 EN SEINE-SAINT-DENIS

COVID-19: TAUX D’INCIDENCE AU-DESSUS DES 700 EN SEINE-SAINT-DENIS

. Le taux d’incidence est désormais de 560 pour 100.000 habitants dans la région, selon les chiffres de l’Agence Régionale de Santé. La situation est d’autant plus préoccupante en Seine-Saint-Denis, où le taux d’incidence enregistré est de 701 ce mercredi.

Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation a continué à augmenter ce mercredi dans les hôpitaux franciliens, atteignant 1.382 contre 1.348 la veille.

Le nombre total de personnes hospitalisées dans la région avec un diagnostic positif au Covid-19 monte à 6.633, et 52 personnes sont mortes au cours des dernières 24 heures dans les établissements de santé franciliens.

Ce mercredi matin, dans un courriel envoyé aux salariés, le directeur de l’AP-HP a souligné que le nombre d’entrées à l’hôpital en 24 heures n’avait jamais été aussi haut depuis la première vague.

 

Electricité : le risque d’une pénurie pendant plusieurs années

Electricité : le risque d’une pénurie pendant plusieurs années

 

En raison de la fermeture de Fessenheim, des travaux d’entretien sur les réacteurs et des retards de Flamanville, la France pourrait friser le risque de pénurie d’électricité pendant plusieurs années au moins jusqu’en 2024. Tout dépendra en fait  de la rigueur des prochains hivers. Du coup, la fermeture de deux nouveaux réacteurs en 2025 et 2026 pourrait être décalée. À noter aussi que les énergies alternatives sont loin de compenser le vide laissé par le nucléaire. « Le système électrique ne disposera que de marges très faibles sur la période 2021-24 et l’hiver prochain présente un risque plus élevé qu’un hiver normal« , a expliqué Xavier Piechaczyk, président du gestionnaire du réseau haute tension, lors d’une conférence de presse.

 

RTE publiait mercredi son « bilan prévisionnel », un épais document qui étudie les perspectives du système français à l’horizon 2030.RTE avait déjà exprimé sa « vigilance » pour l’hiver 2020-2021, qui s’est finalement passé sans encombre grâce à une météo clémente et à une baisse de la consommation électrique avec la crise.

Pour l’avenir, la situation doit s’améliorer en 2024-2026 avec la mise en route attendue de l’EPR et de six parcs éoliens en mer, notamment. L’amélioration est plus nette encore en 2026-2030.

Pour 2030, RTE prévoit par ailleurs une hausse modérée de la consommation d’électricité, de l’ordre de 5% par rapport à 2019. Elle sera notamment tirée par le développement des véhicules électriques mais aussi la production d’hydrogène.

La fameuse « pointe » de consommation de 19 heures en hiver devrait cependant diminuer grâce aux mesures d’efficacité et à de nouveaux usages qui ne seront pas concentrés sur cet horaire. Les voitures électriques devraient par exemple se charger au creux de la nuit, à l’exemple des chauffe-eaux actuellement.

Concernant les émissions de CO2, RTE calcule qu’elles devraient diminuer de 30 à 40 millions de tonnes par an.

C’est en partie le fait de l’évolution du système électrique lui-même mais surtout grâce aux transferts d’usage vers l’électricité (mobilité, production d’hydrogène, procédés industriels, chauffage ou cuisson…) qui limiteront le recours aux énergies fossiles.

L’agroécologie : une perspective réalisable

L’agroécologie : une perspective réalisable

.Élisabeth Claverie de Saint-Martin, directrice générale déléguée à la recherche et à la stratégie du Cirad, à Montpellier, explique dans la tribune pourquoi l’agro écologie est une perspective réalisable. Elle évoque un scénario « Sain » où le développement de l’agroécologie a une place importante et qui permettrait d’atteindre une sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale durable en 2050.

 

 

Que révèlent les crises épidémiques qui nous frappent sur notre rapport au monde vivant et sur les liens qu’il nous faut faire avec notre agriculture et notre alimentation ?

ELISABETH CLAVERIE DE SAINT-MARTIN, directrice générale déléguée à la recherche et à la stratégie du Cirad - Du point du vue du Cirad, cette crise épidémique était possible, les risques étaient présents. Nous qui travaillons sur les maladies animales, qui sont à l’origine de 75 % des nouvelles maladies infectieuses chez l’être humain, nous savions que certaines de ces maladies pouvaient passer à l’Homme. Nous avions constaté grâce à nos activités, en Asie du Sud-Est notamment, beaucoup d’émergences de maladies nouvelles dans des zones où les modes d’agriculture et les modes de contact entre les animaux sauvages et l’Homme ont changé. L’enseignement principal de cette pandémie, c’est que l’adoption de modes de production plus durables est une urgence ! L’agroécologie n’est pas un rêve inatteignable… Et cela va de pair avec notre mode de consommation, ce que nous mangeons. On a pris l’habitude de penser séparément, mais même si ça a été utile à un moment donné, il faut arrêter de travailler en silo : on ne peut pas travailler sur les systèmes alimentaires sans regarder la biodiversité ou le climat, et inversement. Santé des écosystèmes, santé humaine et animale sont

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