Archive mensuelle de mars 2021

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A la COP 26: pour une relance verte

A la COP 26: pour une relance verte

Constatant que les engagements pris en 2015 lors de la COP21 sont très loin de répondre aux objectifs, Laurent Fabius, Alok Sharma et Laurence Tubiana appellent à poursuivre l’action commune pour orienter le monde vers une reprise verte.

AGlasgow (Ecosse), le monde doit honorer les engagements définis par l’accord de Paris pour l’avenir de notre planète. A son adoption en 2015, l’accord de Paris a fait naître un espoir pour notre planète : il marquait le moment où les dirigeants mondiaux ont véritablement décidé de lutter contre le changement climatique et de contenir ses pires conséquences.

Cet accord historique a tracé une voie permettant de limiter le réchauffement du globe à nettement moins de 2 °C de plus que les niveaux pré-industriels, avec l’espoir de ne pas dépasser 1,5 °C d’augmentation.

Cela, bien entendu, n’a pas instantanément résolu le problème, et la crise climatique continue de s’aggraver. Les banquises disparaissent, le courant du Gulf Stream est à son plus bas niveau depuis un millénaire, inondations et sécheresses menacent vies et moyens de subsistance aux quatre coins de la planète.

A la fin février, les Nations unies (ONU) ont adressé au monde un signal d’alarme. On doit écouter ce signal. Qualifié d’« alerte rouge » pour notre planète, le récent rapport de l’ONU sur l’évaluation des objectifs de réduction des émissions mondiales d’ici à 2030 souligne que les engagements climatiques collectifs, qui ont été pris jusqu’à présent, sont très loin de pouvoir répondre aux objectifs convenus à Paris en 2015.

Cela devra impérativement changer lorsque les pays du monde se retrouveront cet automne à Glasgow. Nous devons, à cette occasion, obtenir des engagements fermes à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela implique des actes forts – à la fois des décisions cohérentes à court terme, des objectifs renforcés à l’horizon 2030, intégrés à des stratégies à long terme ouvrant des orientations claires pour la neutralité carbone d’ici à 2050.

Nous avons besoin d’un nouveau paquet de soutien aux pays en développement, comme le prévoit clairement l’accord de Paris. Le chemin vers cet objectif commence la semaine prochaine avec la Conférence ministérielle sur le climat et le développement, organisée par le Royaume-Uni, et se poursuit avec les réunions du Fonds monétaire international (FMI), du G7 et du G20.

Il faut donc se féliciter de la décision prise, la semaine dernière, par les ministres des finances du G7, qui sont convenus de créer des fonds de réserve d’urgence pour les pays en développement confrontés aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.

Mais cela doit être le début d’une action plus large visant à offrir un allègement de la dette et un soutien financier plus importants et de meilleure qualité à ceux qui en ont le plus besoin. L’engagement de ne laisser personne de côté est au cœur de l’accord de Paris. Six ans plus tard, ce mantra est toujours d’actualité : il incombe à toutes les grandes économies de se mobiliser et d’aider les personnes dans le besoin. Il est impératif que les pays contributeurs honorent leur engagement collectif à consacrer au moins 100 milliards de dollars [85 milliards d’euros] par an à aider les pays les plus menacés par les conséquences du réchauffement climatique. Le sommet ministériel international Climat et Développement, prévu fin mars, s’attachera à mobiliser les esprits autour de cet objectif.

Politique sanitaire : faire un choix clair

Politique sanitaire : faire un choix clair

 

 Matthias Fekl avocat, ancien ministre estime que l’absence de choix clair participe à la croissance de la pandémie ( dans l’Opinion)

 

Un an après la mise en place du premier confinement, une forme de lassitude a gagné les citoyens, malgré la patience remarquable dont font globalement preuve nos sociétés. Si la pandémie a frappé le monde entier, elle a aussi évolué à des rythmes parfois divergents entre les pays, si bien que chacun d’entre eux a pu être pris, à certains stades, comme modèle, avant d’être ensuite décrié pour son inefficacité dans tel ou tel aspect de la gestion de crise.

Pour ce premier « anniversaire », France et Allemagne se retrouvent étrangement synchronisées sur un point précis et central de la gestion de crise : le choix à opérer entre une approche restrictive et autoritaire, d’une part, et une approche plus libérale, fondée sur un appel à la responsabilité individuelle et collective, d’autre part. Ces deux approches sont, en réalité, inconciliables. C’est ce qu’illustre, en France, l’incompréhension suscitée par la « troisième voie » souhaitée par le président de la République et, en Allemagne, la polémique autour du tour de vis initialement prévu pour le week-end pascal, suivi des spectaculaires excuses de la chancelière.

Les deux pays gèrent la pandémie avec des processus de prise de décision fort différents. En France, tout semble se décider en Conseil de défense voire, pour les décisions les plus stratégiques, dans le seul bureau présidentiel. Matignon met loyalement en œuvre les décisions, et la nomination comme Premier ministre d’un haut fonctionnaire consensuel, auparavant chargé de la coordination administrative et logistique du déconfinement, prend valeur de symbole. La fonction a changé et le changement est assumé comme tel ; le poste n’est plus occupé par une personnalité politique mais par un administrateur. Le contrôle parlementaire est résiduel et les concertations avec les élus locaux consistent, au mieux, en des réunions d’information immédiatement en amont de l’annonce publique de décisions déjà actées.

En Allemagne, du fait de la nature fédérale de l’Etat, les échelons locaux ont des compétences qui les rendent incontournables dans la gestion de la crise. Avant chaque changement important, tous les présidents des Länder sont réunis autour de la chancelière pour parvenir à un diagnostic partagé et à des décisions aussi coordonnées que possible. La dernière de ces réunions a duré pas moins de quinze heures (!) : si c’est excessif, c’est aussi la preuve d’authentiques débats et prises de décision en commun.

Nostalgie. Les régimes de restriction mis en place ont, eux aussi, fortement différé entre la France et l’Allemagne. Celle-ci n’a pas connu de mesures d’interdiction générale applicables sur l’ensemble du territoire, mais a d’emblée préféré une adaptation aux spécificités locales. Elle a fermé les écoles face aux nouvelles vagues de Covid. En France, le premier confinement a été, tout le monde s’en souvient sans nostalgie, hyper-restrictif. L’impact sur les libertés comme sur l’économie a été considérable. Le confinement suivant a été plus souple avec un recours facilité aux dérogations via des attestations que le monde entier regarde avec étonnement – et qui introduisent cette pratique étrange : une norme générale édictée par l’Etat fixe des interdictions strictes, mais chacun peut ensuite y déroger assez tranquillement en s’autodélivrant des justificatifs dont personne ne peut, in fine, réellement contrôler la véracité.

De part et d’autre du Rhin, le résultat est identique: confusion, incompréhension, polémiques. Le plus grave étant que, de ce fait, la pandémie progresse, en raison de cet enchaînement d’évidences: des consignes incompréhensibles ne sont pas comprises, des consignes incomprises ne sont pas suivies, des consignes non suivies ne permettent pas de freiner la progression du virus

Désormais, les deux pays connaissent une confusion et des polémiques similaires : en Allemagne a été envisagé un « lockdown renforcé » pour le week-end de Pâques, qui peut s’analyser comme un tour de vis assez puissant et restrictif. En France, le gouvernement a annoncé de nouvelles restrictions dans de nombreux départements au vu de leur situation sanitaire, en mettant en place une nouvelle attestation, complexe et aussitôt supprimée, tout en se refusant à décréter en tant que tel un nouveau confinement.

De part et d’autre du Rhin, le résultat est identique : confusion, incompréhension, polémiques. Le plus grave étant que, de ce fait, la pandémie progresse, en raison de cet enchaînement d’évidences : des consignes incompréhensibles ne sont pas comprises, des consignes incomprises ne sont pas suivies, des consignes non suivies ne permettent pas de freiner la progression du virus.

Mélange. Il ne s’agit pas de donner des leçons faciles : la pandémie est inédite, sa gestion est infiniment complexe, et chacun fait au mieux. La période la plus récente permet en revanche de tirer collectivement au moins une leçon : confiner ou responsabiliser, il faut choisir. Le désordre et la confusion actuels résultent pour l’essentiel du mélange hasardeux de deux approches différentes. D’un côté, une approche restrictive et même autoritaire, en partie dérisoire d’ailleurs du fait d’auto-attestations invérifiables. De l’autre côté, une approche plus libérale, reposant sur des appels à la responsabilité citoyenne.

Malgré le côté un peu ridicule et infantilisant des campagnes de communication, le fond des messages portés est tout sauf absurde : appeler à la prudence, souligner l’importance des gestes barrière, rappeler la dangerosité du virus reste nécessaire en l’absence déplorable de doses suffisantes pour vacciner à grande échelle. Chacune de ces approches a sa cohérence et sa légitimité. Mais en ayant simultanément recours aux deux, des messages contradictoires se percutent pour finalement s’annuler et être privés d’effet.

Les pessimistes en déduiront que l’humanité ne comprend que la contrainte. Les optimistes tâcheront de tracer un autre chemin, où l’Etat aurait durablement à cœur de traiter les citoyens en adultes responsables

Pour résumer grossièrement, 1 la population, à force de petits indices distillés ici et là, s’attend à des interdictions absolues (ambiance générale avant la conférence de presse française la semaine dernière ; interdictions prévues en Allemagne pour le week-end de Pâques – exercice en soi périlleux pour la chancelière dirigeant un Etat non laïc, et appartenant à un parti chrétien), 2) elle est ensuite soulagée de voir que les régimes mis en place sont plus cléments que prévus (refus de reconfiner en France, annulation des interdictions en Allemagne) et ce soulagement est ô combien légitime après une année d’efforts et de difficultés, 3) du coup, les appels par ailleurs sages et raisonnables à la responsabilité deviennent inaudibles : puisqu’on a le droit de sortir, sortons, puisqu’on a le droit de voir des amis, voyons des amis.

Les pessimistes en déduiront que l’humanité ne comprend que la contrainte, et que seul le retour à des confinements stricts permettra – en attendant les vaccins – d’endiguer la pandémie. C’est malheureusement ce qui risque de nous arriver sous peu. Les optimistes tâcheront de tracer un autre chemin, où l’Etat aurait durablement à cœur de traiter les citoyens en adultes responsables.

L’année écoulée a révélé un esprit de responsabilité largement partagé. Les abus ont existé, mais ils n’ont pas été majoritaires. Ils doivent légitimement être réprimés, ce qui est possible sans en faire porter le poids à l’ensemble de la population, durement éprouvée et désormais bien fatiguée. Ce chemin est aussi un test pour chacun d’entre nous, tant il repose sur le civisme et l’esprit de responsabilité.

Matthias Fekl est avocat, ancien ministre.

L’économie victime des défaillances logistiques

L’économie victime des défaillances logistiques

 

Le rebond économique, mené par les Etats-Unis, et l’explosion de la demande de biens de consommation exercent des pressions sur les chaînes logistiques déjà mises à rudes épreuves. Une série de perturbations graves, notamment le blocage du Canal de Suez cette semaine, devrait empirer les pénuries et faire encore grimper les prix. (Un article du Wall Street Journal)

Les pénuries se sont particulièrement fait sentir dans le secteur automobile où les constructeurs ont été obligés de réduire la production en réaction au manque de semi-conducteurs. Mais les difficultés à se procurer des matières premières et autre matériel se sont récemment aggravées sous l’effet d’une série de perturbations importantes.

La dernière interférence en date est le blocage du Canal de Suez par un porte-conteneurs mardi. Elle fait suite à un incendie dans l’une des usines d’un des plus grands fabricants de puces pour automobiles au monde, à Hitachinaka, au nord-est de Tokyo.

La vague de froid du mois dernier au Texas a provoqué des pannes de courant aboutissant à la fermeture des usines formant le principal complexe pétrochimique mondial. Beaucoup d’entre elles n’ont pas repris l’activité.

Dans une série d’enquêtes mondiales publiée mercredi, les producteurs manufacturiers ont fait part d’un allongement des délais de livraison de matières premières et autres produits, d’une augmentation des retards de production et d’une nette hausse des prix des fournitures

La Réserve fédérale s’attend à ce que l’économie américaine se redresse plus vite que ne le prévoyaient les responsables il y a quelques mois. La banque centrale anticipe en effet que la campagne de vaccination contre la Covid-19 et les milliards de dollars de plan de relance propulseront l’économie américaine vers sa plus forte expansion en plus de trente ans.

Cette évolution exerce une pression sur les chaînes logistiques nécessaires aux multinationales pour toute leur production, des vélos d’appartements aux meubles.

Dans une série d’enquêtes mondiales publiée mercredi, les producteurs manufacturiers ont fait part d’un allongement des délais de livraison de matières premières et autres produits, d’une augmentation des retards de production et d’une nette hausse des prix des fournitures.

Aux Etats-Unis, il y avait aussi des signes que les pénuries mettaient les usines en difficulté, la production augmentant à son rythme le plus faible en cinq mois, en partie du fait du manque de matières premières, tandis que les nouvelles commandes augmentaient à leur rythme le plus rapide en près de sept ans.

La société d’information IHS Markit a indiqué que les dirigeants américains avaient signalé les perturbations les plus graves depuis le lancement de l’enquête nationale en 2007. Elle a également noté que les entreprises avaient « généralement fait part d’un ralentissement de la croissance de production en raison d’une pénurie de matières premières pour honorer les nouvelles commandes. »

Des signes montrent que ces pénuries ralentissent légèrement la croissance.

« Je ne dirais pas que les perturbations de l’offre posent nécessairement un risque pour la reprise, mais qu’elles vont, au moins de manière temporaire, limiter la vitesse à laquelle l’économie peut croître », a expliqué Andrew Hunter, économiste senior pour les Etats-Unis chez Capital Economics.

« La croissance sera un peu plus lente et on observera peut-être de légères tensions haussières sur les prix », a déclaré le président de la Réserve fédérale Jerome Powell dans une audience devant les parlementaires mercredi. « Mais cela ne devrait pas durer. Comme vous le savez, par définition un goulot d’étranglement est temporaire, car l’offre s’ajuste. »

Les économistes et banquiers centraux estiment que les pénuries seront probablement de courte durée, car les fabricants de semi-conducteurs et d’autres pièces devenues rares augmentent leur capacité. La réouverture des restaurants et autres services à mesure que les programmes de vaccination progressent devraient détourner les dépenses des ménages de biens en forte demande comme les ordinateurs portables et autres appareils électroniques ménagers.

« La croissance sera un peu plus lente et on observera peut-être de légères tensions haussières sur les prix », a déclaré le président de la Réserve fédérale Jerome Powell dans une audience devant les parlementaires mercredi. « Mais cela ne devrait pas durer. Comme vous le savez, par définition un goulot d’étranglement est temporaire, car l’offre s’ajuste. »

La reprise de la production après la chute induite par la pandémie a commencé en mai et la production était revenue à ses niveaux d’avant confinement dès décembre. Ce rebond a été beaucoup plus rapide qu’après la crise financière mondiale et la vitesse de la reprise semble avoir pris de nombreux fabricants et leurs fournisseurs par surprise.

Les tensions sur les prix se sont accumulées aux Etats-Unis au cours des quatre à cinq derniers mois, car les efforts de relance ont soutenu les revenus des ménages et que l’investissement des entreprises s’est redressé, observe Veronica Clark, économiste chez Citi.

La hausse des prix à la consommation et les attentes d’une poursuite de cette hausse pourraient contribuer à une accélération de l’inflation, ce qui devrait encourager la Fed à relever ses taux. Toutefois, de nombreux économistes s’attendent à ce que la Fed accorde peu d’attention aux tensions sur les prix créées par les récentes perturbations de chaîne logistique.

« Ils ne cherchent pas de prétextes pour resserrer la politique monétaire en ce moment, mais au contraire pour ne pas la resserrer », commente Joshua Shapiro, économiste en chef pour les Etats-Unis à la société de conseil Maria Fiorini Ramirez. « Donc, dans la mesure où on peut indiquer que ce qui stimule l’inflation est temporaire, cela alimentera leur argumentaire. »

Les concessionnaires automobiles américains manquent déjà de camionnettes et de voitures, car une pénurie de pièces a perturbé la production. De ce fait, les acheteurs doivent payer plus cher et attendre plus longtemps et ils disposent de moins de choix de modèles. Parallèlement, la consommation des ménages a augmenté de près de 10 % en janvier, comparé à l’année précédente, selon le département du Commerce. Sous l’effet de cette envolée de la demande, les ports américains sont encombrés de navires transportant des dizaines de milliers de conteneurs avec de longs délais pour décharger la marchandise.

« Les producteurs ont eu de plus en plus de mal à tenir le rythme de la demande, principalement du fait des retards et perturbations de la chaîne logistique », note Chris Williamson, économiste d’affaires en chef chez IHS Markit. « Une hausse des prix s’est ensuivie avec des taux d’inflation jamais vus dans l’histoire de l’enquête que ce soit pour les prix des fournitures ou pour les prix de vente. »

En Allemagne, l’un des grands centres manufacturiers mondiaux, l’indice PMI a enregistré la plus forte hausse de production depuis la création de l’enquête en 1996. C’est une bonne nouvelle pour l’économie européenne, qui reste entravée par la hausse des infections au coronavirus et par une campagne de vaccination hésitante.

Au cours des six derniers mois, l’économie européenne a évolué à deux vitesses. Alors que le secteur manufacturier s’est développé à un rythme de plus en plus rapide, l’activité a baissé dans le secteur des services, qui est plus important. Globalement, le résultat sur les cinq derniers mois est une contraction de la production qui a probablement fait plonger la zone euro dans une récession pour le dernier trimestre de 2020 et le premier de 2021.

Toutefois, à la surprise de la plupart des économistes, la situation a changé en mars et l’activité manufacturière s’est révélée tellement forte qu’elle a compensé la baisse des services, ouvrant la voie à une croissance générale.

Ce retour à la croissance ne sera peut-être pas pérenne, car la France et l’Allemagne ont imposé de nouvelles restrictions pour les particuliers et les entreprises au cours des dernières semaines et on observe peu de signes d’une augmentation imminente des vaccinations.

Pour l’essentiel du reste de l’économie mondiale, la reprise est moins déséquilibrée. Cependant, dans la plupart des lieux, l’industrie a rebondi plus fortement que les services, reflétant le fait que la plupart des biens peuvent être consommés avec un risque relativement faible d’infection, tandis que de nombreux services à commencer par la restauration demeurent plus risqués.

A mesure que le rythme des vaccinations accélère dans le monde, les impasses logistiques devraient se dissiper de même que les tensions sur les prix qui y sont liées, estime Oren Klachkin, économiste en chef pour les Etats-Unis chez Oxford Economics.

« Ces perturbations devraient persister dans l’immédiat et ne se dissiperont pas significativement avant que nous ne dépassions la crise de la Covid au niveau mondial », déclare-t-il.

En Australie, les entreprises ont signalé la plus forte hausse des prix à l’importation de l’histoire de l’enquête et ont attribué cette évolution à des goulots d’étranglement dans leurs chaînes logistiques.

Dans toute la zone euro, les dirigeants ont indiqué la hausse la plus rapide en dix ans des prix des matières premières ainsi que les plus longue durée d’attente de livraison des matières premières au cours des 23 ans d’existence de l’enquête. Les fabricants allemands en particulier ont souligné un allongement des délais d’attente des fournitures provenant d’Asie.

Aux Etats-Unis comme en Europe, les industriels ont répondu à la hausse de la demande en recrutant davantage de main d’œuvre, ce qui devrait soutenir la reprise du secteur des services lorsque les commerces pourront rouvrir normalement. Néanmoins, la hausse des coûts des matières premières laisse présager une augmentation des prix à la consommation dans les prochains mois, un problème que les banquiers centraux considèrent comme provisoire pour le moment.

John McCormick a contribué à cet article

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Astrid Mélite)

Chômage : la progression masquée par le travail partiel

Chômage : la progression masquée par le travail partiel

Il est clair que les chiffres de pôle emploi sont complètement faussés pour dénombrer le nombre de chômeurs du faîte du travail partiel qui concerne plus de 2 millions de salariés indemnisés partiellement.

23 000 demandeurs d’emplois en catégorie A supplémentaires, soit une hausse de 0,6% par rapport à janvier a été constatés par le ministère. Celle-ci touche l’ensemble des tranches d’âges, jeunes, médians, comme séniors.

Le nombre de chômeurs en catégories B et C (activité réduite) est en baisse de 0,9% (- 28 000 personnes). Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi est en légère hausse en France (hors Mayotte), de 2 700 personnes pour atteindre les 6,7 millions. Sur un an, par rapport à la même période en 2020, le chômage a augmenté de 9,5%.

Dégradation. Cette hausse mensuelle pourrait s’expliquer, selon la Dares, par l’augmentation du nombre de ruptures conventionnelles homologuées. Ces dernières ont bondi de 1,7% en février, pour un total de 35 800. Depuis le début de l’année, les chiffres du chômage sont inconstants. Ils avaient baissé de 0,9% en janvier (pour la catégorie A, soit – 34 600 personnes).

Covid Hongrie : record mondial de morts

Covid Hongrie : record mondial de morts  

 

Là Hongrie affiche sur la semaine écoulée le plus haut taux de mortalité au monde, avec 15,7 morts pour 100.000 habitants. La Hongrie se place ainsi devant la République tchèque, la Bosnie, la Slovaquie et la Bulgarie.

Le nombre de décès a bondi de plus de 40 %, comparé aux sept jours précédents. Jeudi, un nouveau record quotidien a été atteint, avec 272 décès enregistrés en seulement 24 heures. Un peu moins de 10.000 cas ont par ailleurs été recensés, dans ce pays de 9,8 millions d’habitants.

Le gouvernement mise sur sa stratégie de vaccination pour endiguer la propagation du virus. La Hongrie, seul membre de l’UE à administrer les vaccins chinois Sinopharm et russe Spoutnik V, en plus de ceux livrés par Bruxelles (Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca), fait la course en tête dans l’Union européenne, juste derrière Malte.

A ce jour, plus de 1,7 million de personnes, soit 18 % de la population, ont reçu au moins une dose. Dès que le chiffre de 2,5 millions sera atteint, les restrictions pourront être assouplies et les écoles rouvrir, au plus tôt le 12 ou 19 avril, a souligné M. Gulyas.

Pandémie : la faillite de Macron

Pandémie : la faillite de Macron

 

 

Non seulement Macron n’entend pas comme Merkel s’excuser pour les faiblesses et les incompréhensions de sa politique sanitaire mais il persiste et signe en déclarant qu’il n’a aucun mea culpa à faire, ni aucun remords ni aucun constat d’échec. Pas étonnant pour celui qui a adopté la posture jupitérienne depuis son élection.

 

Pourtant la politique sanitaire de la France est une des plus dramatiques au monde proportionnellement au nombre d’habitants. En cause évidemment ce mouvement permanent de stop and go et de contradictions qui ont  commencé avec les masques, continué avec les tests et se poursuivent  maintenant avec l’indigence de la vaccination.

 

Pire Macon continue de nier la gravité de la situation. Et justifie son immobilisme. « Il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles », a plaidé le chef de l’Etat, malgré le regain épidémique de Covid-19 constaté actuellement en France. Plus tôt dans la soirée, Olivier Véran a annoncé que les nouvelles mesures sanitaires étaient étendues à trois nouveaux départements. Par ailleurs, Santé publique France a fait état de plus de 45 000 nouveaux cas confirmés de la maladie lors des dernières 24 heures.

 

« Je n’ai aucun mea culpa à faire, ni aucun remords, ni aucun constat d’échec. Nous avons eu raison de le faire, a toutefois estimé Emmanuel Macron lors d’une prise de parole depuis l’Elysée, à l’issue d’une session de travail du conseil européen en visioconférence. Le zéro virus n’existe pas (…à et nous ne sommes pas une île. [En janvier], nous considérions qu’avec les mesures de couvre-feu prises et les mesures de freinage, nous pouvions faire face sans qu’il y ait de flambée. C’est ce qui s’est passé. » 

 

Le président a toutefois reconnu que les « semaines qui viennent seront difficiles », a-t-il reconnu. « Dans les prochains jours et semaines, nous aurons des nouvelles mesures à prendre, tous ensemble » contre l’épidémie, a-t-il annoncé. Bref-le en même temps permanent qui dit tout et son contraire

Pandémie: École et surtout lycée en danger

Pandémie:  École et surtout lycée en  danger

3000 écoles ont déjà été fermées pour des raisons pandémie. Dans les autres, l’absentéisme aussi bien des élèves que des enseignants menace l’année scolaire. Surtout ,on s’aperçoit que le virus circule à l’école et en particulier au lycée. Comme le rappelle l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, cette fois dans Le Monde, « les enfants de moins de 10 ans sont 30% à 50% moins susceptibles d’être infectés », ce qui explique l’écart avec le reste de la population. En revanche, les collégiens et les lycéens – qui représentent la majorité des 10-19 ans – sont eux une population à risque. Selon l’étude ComCor menée par l’Institut Pasteur, « avoir un collégien ou un lycéen chez soi accroît de 30% le risque d’être infecté ».

Le variant britannique, qui se propage depuis décembre et est désormais majoritaire en France, pourrait cependant changer les choses. Comme on peut le voir sur le graphique, l’incidence des 0-9 ans est certes basse mais elle actuellement bien plus haute que lors de la deuxième vague, en novembre. Chez les 10-19 ans, c’est l’écart avec le reste de la population qui interpelle. Lors des précédentes vagues, ils étaient généralement légèrement moins contaminés que les autres classes d’âges.

Ces différences pourraient cependant s’expliquer par la multiplication des tests dans les établissements scolaires. Selon Les Echos, le nombre de tests dans les écoles a été multiplié par 5 en un mois, passant de 50.000 fin février à 250.000 cette semaine. Il est donc logique que le nombre de cas augmente. Comme le remarque Guillaume Rozier, fondateur du site covidtracker.fr, spécialisé dans l’analyse des données liées au Covid-19, le taux de positivité des jeunes est en baisse, contrairement à la plupart des catégories d’âges.

COVID-19: alerte maximale en réanimation

COVID-19: alerte maximale en réanimation

Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation a continué de progresser jeudi, dépassant les 4700 personnes et se rapprochant davantage du record de la deuxième vague à l’automne, selon Santé publique France.

 

Le chiffre en réanimation est en hausse régulière depuis le plus bas enregistré le 7 janvier (2573 patients). Il a atteint jeudi 4709 contre 4651 la veille, et progresse vers le record de la deuxième vague qui était de 4903 le 16 novembre.

Avant l’épidémie, 5 000 à 5 100 lits étaient ouverts en France, avec des taux d’occupation moyens oscillant entre 85 et 90 %. Au 19 mars, la Direction générale de la santé (DGS) en recensait 7503, dont 6 456 occupés (86 %), par des patients atteints par le Covid ou non. « Le nombre de lits est adapté en permanence pour non seulement prendre en charge l’afflux de patients Covid, mais aussi préserver des lits de réanimation pour les patients non-Covid, et conserver des lits disponibles en cas d’urgence en maintenant un taux d’occupation autour de 85 % », développe la DGS, sans préciser les capacités maximales envisageables.

Difficile d’évaluer au jour le jour le nombre précis de malades du coronavirus en réanimation, dont la définition peut varier selon les sources. Au 22 mars, Santé publique France (SPF) dénombrait 4 548 patients atteints du Covid en « soins critiques », une dénomination qui mêle à la réanimation les soins intensifs et continus. Dans son dernier point épidémiologique, établi sur les données du 16 mars, SPF précisait que 76,43 % des malades du Sras-CoV-2 en « soins critiques » étaient effectivement en « réanimation », soit 3 256 personnes.

 

Electricité : une concurrence encore faible

Electricité : une concurrence encore faible  

 

La concurrence d’EDF  par les autres opérateurs demeure encore marginale et n’atteint que 28 %. En cause sans doute le fait que les avantages tarifaires et commerciaux ne sont pas très significatifs. En outre et surtout le réseau est unique et les concurrents d’EDF ne font que commercialiser le même produit.

 

Sans parler des problèmes de maintenance qui se posent  sérieusement chez certains concurrents d’EDF. La progression de la concurrence est faible en dépit des discours de promotion d’une pseudo électricité verte. Encore une fois le réseau est unique et toute les sources d’énergie sont noyées dans le volume dominant de l’électricité d’origine nucléaire. Sauf exception dans le cas de fourniture directe, l’électricité verte est donc à un leurre voir une escroquerie. Y compris lorsqu’on se réfère à des sources alternatives type éoliennes dont  le caractère intermittent impose la compensation par des sources traditionnelles y compris polluante.

Depuis 2007, tous les consommateurs ont la possibilité de choisir leur fournisseur d’électricité ou de gaz.

Les particuliers peuvent souscrire au tarif réglementé de vente (TRV) d’EDF (pour l’électricité) avec des prix fixés par les pouvoirs publics ou à des offres de marché, à prix libres, vendues aussi bien par l’opérateur historique que par des dizaines de concurrents: Engie, Eni, Total, Vattenfall etc.

Fin décembre, 22,8 millions de clients résidentiels pour l’électricité étaient au TRV, contre 23 millions fin septembre. Parmi les 10,6 millions en offre de marché, 9,4 millions étaient chez des opérateurs alternatifs.

L’association de défense des consommateurs CLCV a récemment déploré «l’échec» de l’ouverture du marché de l’électricité, soulignant l’absence d’innovation et de baisse tarifaire significatives mais aussi la multiplication des pratiques commerciales trompeuses.

 

Panzani : rachat par le français Lustucru

Panzani : rachat par le français Lustucru

Lustucru, société contrôlée par la famille Skalli, se prépare à ce que le premier groupe agroalimentaire Le groupe français Lustucru est prêt à faire une offre de rachat pour Panzani, qui pourrait être mis en vente pour 600 millions d’euros, affirme le quotidien Les Echos jeudi soir.

Lustucru, société contrôlée par la famille Skalli, se prépare à ce que le premier groupe agroalimentaire espagnol, Ebro Foods, actuel propriétaire de Panzani, démarre le processus de vente en avril. Dans ce cadre, Lustucru s’associerait au fonds britannique CVC, selon Les Echos. Ebro Foods possède par ailleurs Lustucru Sélection (pâtes fraîches…), issue de la scission de Lustucru en deux sociétés en 2002.

Covid: Macron pour un nouveau plan de relance économique européen

Covid: Macron pour un nouveau plan de relance économique  européen

 

Il est clair que le plan de relance des États-Unis fait saliver nombre de responsables européens en particulier en France . Récemment Biden a lancé un nouveau plan de près de 3000 milliards pour soutenir l’économie, le pouvoir d’achat des plus pauvres et moderniser les infrastructures. À comparer aux 750 milliards décidés en Europe. Ce n’est d’ailleurs pas le premier plan américain car depuis le début de la crise c’est de l’art de 5000 milliards qui ont été engagés. Et un autre plan est aussi prévu d’ici la fin de l’année aux États-Unis.

 

L’Europe  a évidemment sous-estimé non seulement l’ampleur de la crise sanitaire mais aussi ses conséquences sur l’économie. En fait ,on espérait un taux de croissance de l’ordre de 4 % environ en moyenne pour l’union européenne. Avec la reprise de la pandémie, on aura bien du mal à l’atteindre. En outre on est encore loin d’avoir mesuré tous les dégâts structurels de la crise.

 

D’une certaine manière , Macron prend date et ouvre le débat pour un nouveau soutien à une économie européenne qui flanche par rapport aux États-Unis où on attend 6à 8 % de croissance en 2021 «C’est un des enseignements de la crise pour l’Europe comme pour la France: il nous faut simplifier drastiquement nos réponses. Nous sommes trop lents, nous sommes trop complexes, nous sommes trop engoncés dans nos propres bureaucraties», a ajouté le chef d’Etat devant la presse à l’issue du sommet européen qui s’est tenu en visioconférence.

 

Résumant les discussions entre les 26 autres dirigeants de l’UE, Emmanuel Macron a souligné que la sortie de la crise passait «par un maintien des mesures de soutien budgétaire aussi longtemps que durera la crise sanitaire et la mise en oeuvre rapide du plan de relance européen» de 750 milliards d’euros qui avait été adopté en juillet. Avec cet engagement «extrêmement fort», l’UE «a apporté une réponse à la hauteur» à la suite de la première vague de l’épidémie du printemps 2020. «Mais, suite aux 2ème et 3ème vague (…), il nous faudra sans doute compléter cette réponse», a-t-il ajouté.

Elections régionales : les Français pour un report à 71 %

Elections régionales : les Français pour un report à 71 %

 

 

Il y a plusieurs raisons à ce souhait d’un report des élections régionales. D’abord et surtout d’un point de vue structurel ces sélections mobilisent très peu l’électorat qui ne comprend pas grand-chose à la responsabilité des échelons électifs intermédiaires. Pratiquement personne ne connaît d’ailleurs le nom des élus régionaux et départementaux. La seconde raison est évidemment sanitaire car il y a d’autres priorités que ces élections qui intéressent surtout le petit peuple des élus. Selon un sondage Odoxa Backbone-Consulting réalisé pour Le Figaro et France Info, 71% des Français approuveraient que cette décision soit prise pour des motifs de santé publique.

 

Fermeture des écoles: une urgence

Fermeture des écoles: une urgence

 

François Baroin, maire de Troyes et président de l’association des maires de France convient qu’il faudra sans doute envisager la fermeture des écoles. De toute manière nombre d’enfants ne participe plus au cours. Sur l’ensemble de la France par ailleurs 3000 écoles ont déjà dû être fermé. «On a perdu beaucoup de temps, on savait qu’on avait un mur à franchir le 15 mars» en raison de l’arrivée du variant britannique, a dit Baroin, en précisant qu’à Troyes, le taux d’incidence s’élève à 740 pour les moins de 30 ans. «L’évolution de la présence du virus dans les écoles inquiète énormément le personnel enseignant», a poursuivi François Baroin, qui demande que la vaccination des enseignants soit prioritaire «si on souhaite maintenir nos écoles ouverte».

 

Mais «je pense que la question des écoles doit être posée, elle ne doit pas être taboue», y compris les maternelles, «car les parents tombent malades, parfois des parents jeunes» qui viennent grossir les rangs des malades en réanimations. «Je l’ai dit au ministre de la Santé, il y a une question sur les écoles. Je peux comprendre qu’on essaie de préserver l’ouverture des écoles» mais pour freiner ce variant britannique, «il faut poser la question des zones où le virus se développe et les écoles en font partie», a-t-il conclu.

 

Mais il faut évidemment aller au-delà des interrogations de Baroin car la fermeture des écoles n’est plus une hypothèse de travail mais un axe stratégique dans la mesure où il est de plus en plus prouvé que les écoles constituent des sources de propagation du virus d’autant plus dangereuses que les enfants sont souvent asymptomatiques

États-Unis : 20 millions de doses par jour pour 60 000 en France !

États-Unis : 20 millions de doses par jour pour 60 000 en France !

 

Il se confirme tous les jours que la campagne de vaccination en Europe et particulièrement France est catastrophique. Quand on compare la situation avec les États-Unis, il n’y a pas photo. En effet, le président Biden avait décidé 100 millions de vaccinations en 100 jours, un objectif déjà réalisé. Le président américain entend doubler ce chiffre pour passer à 200 millions pendant les trois premiers mois de son mandat. Un chiffre évidemment à comparer avec les 10 millions de vaccinés en France mais en trois mois. Soit autour de 60 à 70 000 vaccinations par jour. L’incurie est imputable à l’Europe qui n’a pas su négocier les vaccins mais aussi à l’immobilisme de l’administration de la santé puisque 30 % de ses vaccins sont immobilisés faute de logistique adaptée.

Coronavirus Mexique : plus de 200.000 morts

Coronavirus Mexique : plus de 200.000 morts

 

Après le Brésil qui a franchi le seuil de 300 000 morts, c’est au tour du Mexique d’atteindre aussi un record avec jeudi 200.000 mors du Covid-19, un peu plus d’un an après l’arrivée du coronavirus dans ce pays, a annoncé un haut responsable mexicain de la santé. «Ce sont 200.211 personnes qui, malheureusement, sont décédées à cause des complications dues à la maladie» du Covid-19, a déclaré José Luis Alomia, directeur de l’épidémiologie au secrétariat mexicain à la Santé. Le Mexique est le troisième pays le plus endeuillé après les Etats-Unis et le Brésil. Son taux de mortalité pour 100.000 habitants est le 17e plus élevé. Le nombre d’infections dépasse les 2,2 millions pour 126 millions d’habitants.

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