Archive mensuelle de mars 2021

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L’IMMUNITÉ COLLECTIVE REPORTÉE DE 60 À 80%

L’IMMUNITÉ COLLECTIVE REPORTÉE DE 60 À 80%

 

 La multiplication des variants aujourd’hui majoritaires alors qu’ils ne représentaient que quelque % il y a encore quelques semaines implique un changement du concept d’immunité collective dont le seuil est reporté à 80 % au lieu de 60 %. Cela en raison du caractère très contagieux -sinon plus grave–des nombreux variants qui se développent . Problème supplémentaire,  la lenteur du plan de vaccination accentue et favorise la création de nouveaux variants qui disposent leur du temps nécessaire pour contourner les protections immunitaires y compris demain sans doute de certains vaccins adaptés seulement à la première génération de virus.

 

« Aujourd’hui, le variant britannique est majoritaire (53% des cas selon les derniers résultats). La présence des variants fait qu’on doit atteindre un niveau d’immunité collective plus élevé, à 80% », explique Jérôme Salomon.

La route est encore longue car, comme le précise le directeur général de la Santé, « entre 15 et 20% de la population française est immunisée et 5% est vaccinée« . Et avec les variants, cet objectif apparaît comme une « chimère » aux yeux de l’ancien directeur général de la Santé, William Dab.

« Dans la mesure où le taux de reproduction pour ce variant est plus important, pour le contrôler il faut une immunité collective qui est plus forte. Mais c’est peut-être une chimère, car on n’est pas au bout des variations de ce virus », commente-t-il ce dimanche soir sur BFMTV.

LE VARIANT BRITANNIQUE MAJORITAIRE EN FRANCE ET DOMINANT D’ICI AVRIL

Selon Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, le variant anglais seraient déjà majoritaires en France. Il a progressé de plus de 50 % en 12 mois et pourrait tout simplement être complètement dominant d’ici avril.

Indemnisations des chômeurs en fin de droit prolongées

Indemnisations des chômeurs en fin de droit prolongées

Les chômeurs en fin de droits verront leur indemnisation à nouveau prolongée jusqu’à la fin du mois de mars face à la crise du Covid-19, a indiqué dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne. « Depuis novembre, on a prolongé les droits de ceux qui sont arrivés en fin de droits et je vous confirme qu’on va prolonger à nouveau ces droits jusqu’à fin mars », a annoncé la ministre sur BFM-TV. Jusqu’alors et après deux prolongations, ces droits concernaient les chômeurs arrivant en fin de droits entre le 30 octobre, début du deuxième confinement, et le 28 février.

L’Unedic, qui gère le régime d’assurance-chômage, estimait début février qu’une prolongation d’un mois toucherait quelque 120.000 personnes supplémentaires. L’organisme avait évalué le nombre de chômeurs concernés à 480.000 pour les mois de novembre, décembre, janvier et février. La prolongation exceptionnelle des droits à l’assurance-chômage avait déjà été adoptée pendant le premier confinement qui avait duré trois mois, du 17 mars au 10 mai. Fin février, elle avait déjà annoncé que les chômeurs en fin de droits verraient leur indemnisation à nouveau prolongée jusqu’à la fin du mois de février face à la crise du Covid-19. La prolongation exceptionnelle des droits à l’assurance-chômage avait déjà été adoptée pendant le premier confinement qui avait duré trois mois, du 17 mars au 10 mai.

Des comptes encore dans le rouge et des emplois détruits : l’Unedic,  prévoit un déficit de 10 milliards d’euros en 2021 et anticipe la destruction de 230.000 emplois sous l’effet de la fin des aides publiques et d’une « conjoncture encore fragile ». L’organisme paritaire, qui présentait ses prévisions financières pour le régime d’assurance chômage à l’horizon 2022, a également indiqué mercredi que le déficit du régime atteindrait 6,4 milliards d’euros cette année-là. Cela porterait la dette à 70,6 milliards d’euros fin 2022, après 64,2 milliards fin 2021 et 54,2 milliards fin 2020.

 

Alimentation : Audrey Pulvar à côté de ses pompes

Alimentation : Audrey Pulvar à côté de ses pompes

 

Alexandra Dublanche (*), vice-présidente de la région Île-de-France chargée du Développement économique et de l’Attractivité, de l’Agriculture et de la Ruralité dénonce l’approche agricole et alimentaire complètement hors-sol d’André Puvar,  conseillère de Paris en 2020 et adjointe d’Anne Hidalgo, chargée de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts et pur produits des médias.(l’Opinion)

 

 

Il y a peu encore, les agriculteurs franciliens ne trouvaient pas place dans la vision obstinée de la Maire de Paris d’un Grand Paris cantonné à la Métropole. Exit les territoires ruraux et les franges de l’Île-de-France, exit les départements de grande couronne, exit donc ceux qui nous nourrissent. Seule la zone dense trouvait grâce aux yeux d’élus de l’exécutif parisien qui en 2018 accusaient les agriculteurs, boucs-émissaires de choix, d’être responsables des inondations qui touchaient la région parisienne. Pourtant, sans son agriculture environnante, jamais Paris ne serait devenu Paris.

C’est ce que découvre Audrey Pulvar depuis quelques mois au gré de ses ambitions personnelles. Celle-ci nous explique dans une tribune que l’exécutif de la Mairie de Paris va s’atteler dans les mois à venir à un travail de concertation sur l’alimentation durable ? « Ils sont très motivés » nous dit-elle. Nous nous en réjouissons.

Afin que cet intérêt soudain ait une quelconque utilité pour les 12 millions de franciliens qui se préoccupent avec raison chaque jour un peu plus du contenu de leur assiette, encore faut-il dépasser le stade des constats (erronés) pour proposer des idées novatrices et concrètes.

Prenons ses propos inexacts pour de l’ignorance plutôt que pour du mépris du chemin parcouru depuis près de cinq ans par la profession agricole – avec le soutien du Conseil régional – pour transformer et diversifier les exploitations en prenant en compte les demandes nouvelles des consommateurs franciliens et les exigences environnementales.

Commençons par le bio. Ce ne sont pas 4% mais 10% des exploitations franciliennes qui sont aujourd’hui certifiées en bio. Cela reste perfectible mais trois fois plus élevé que le bilan que nous avait laissé la majorité précédente, proche d’Anne Hidalgo. Avec 2,7% des surfaces cultivées en bio en 2015, l’Île-de-France était dernière de la classe au niveau national. Grâce aux efforts de notre majorité, notre région est devenue la première de France pour le nombre de conversions en Agriculture Biologique (AB) pour la deuxième année consécutive.

Jamais l’Île-de-France n’aura consacré un budget aussi élevé depuis l’arrivée de Valérie Pécresse à la tête de la Région pour développer le bio local. L’Île-de-France est aussi la seule Région à avoir pris en charge l’aide au maintien de l’AB à la suite du désengagement de l’État depuis le début du mandat.

Madame Pulvar nous explique ensuite que l’Île-de-France est une terre céréalière et qu’il est donc nécessaire de « changer la nature des cultures » ? Certes. C’est la raison pour laquelle, nous nous attelons avec Valérie Pécresse à renforcer et diversifier l’offre de notre agriculture francilienne.

Depuis 2018, plus de 28M€ ont été affectés au soutien des investissements portés par les agriculteurs : 92 projets dans les filières, 357 investissements dans les filières végétales. L’aide à la diversification a permis à 408 projets de se réaliser entre 2018 et 2020, pour un total de 7,4M€ de subventions régionales, dont 110 ateliers de transformation de produits et de créations d’espaces de vente à la ferme pour 2,3M€ de subvention.

Nous ne comptons pas nous arrêter là. C’est tout l’objet du « Plan régional pour une alimentation locale, durable et solidaire » qui s’adresse à tous les Franciliens.

Ce plan résulte de réflexions et de consultations initiées avec les Assises de l’alimentation organisées par la Région en 2019 rassemblant agriculteurs, associations, entreprises de l’agroalimentaire, proviseurs de lycées ou encore Rungis. On ne peut que regretter que la Ville de Paris ait fait le choix de ne pas y participer !

S’agissant de la restauration scolaire des lycées, la Région a fixé des objectifs ambitieux pour que 100% des 460 lycées soient approvisionnés en produits locaux dont 50% bio d’ici à 2024. A cette fin, nous mobilisons des moyens importants pour organiser les filières d’approvisionnement comme les 4,6 millions d’euros pour la Plateforme de l’Est francilien qui constituera une véritable unité industrielle pour l’approvisionnement des restaurants scolaires des collèges et lycées seine-et-marnais, val-de-marnais et audoniens (15,2 millions de repas par an). Deux autres plateformes logistiques seront déployées pour couvrir les besoins des restaurants scolaires des établissements présents sur le reste du territoire.

La campagne des Régionales est pour certains candidats une occasion de découvrir avec émerveillement les richesses de la Région dans laquelle ils vivent. Les 12 millions de franciliens méritent mieux pour avancer concrètement sur la relocalisation de leur assiette. C’est ce que nous nous efforçons de faire avec Valérie Pécresse depuis 5 ans car il en va de notre alimentation mais aussi de notre climat, de nos emplois et de notre souveraineté.

Convention citoyenne : une note près de zéro pour la loi climat prend ses distances avec la loi climat

Convention citoyenne : une note près de zéro pour la loi climat prend ses distances avec la loi climat

Au cours du week-end,  les membres de la Convention citoyenne ont nettement fusillé la loi climat en attribuant des notes nettement sous la moyenne au projet par le gouvernement. La première surprise d’abord bien du fait que cette convention absolument pas représentative est largement noyautée par les écolos bobos se situe en organismes d’évaluation alors qu’il s’agissait clairement d’un lobby écolo noyauté par les experts.

Noté par les membres de la Convention citoyenne pour le climat, le gouvernement n’obtient pas la moyenne. On pourra largement considérer  que cette convention citoyenne n’avait aucune représentativité pour  définir une politique climatique et encore moins pour évaluer le travail législatif.

 L’affaire délibérément tordue engagée par Macron pour shunter les institutions démocratiques lui revient comme un boomerang. Conclusions essentielles de ladite commission:  l’objectif central de réduction de -40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ne sera pas atteint avec les mesures gouvernementales envisagées dans la loi climat.

Chaque mesure a été évaluée par les membres de la Convention mais peu de mesures ont obtenu la moyenne. La réforme de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique par exemple a recueilli la note de 6,1. Une mesure par ailleurs complètement inutile et superfétatoire puisque le constitution contient déjà un texte relatif à l’environnement !

Le problème politique est d’une part que cette commission ne pouvait se prévaloir d’aucune représentativité et qu’elle  est le produit d’une manœuvre démocratique dilatoire du gouvernement. Le second problème politique majeur tient au fait qu’une nouvelle fois Macron a renié ses promesses. En effet sauf sur un ou deux sujets, il avait promis de retenir pratiquement l’essentiel des propositions de la convention. Or à peu près toutes ont été délayées, abandonnées ou déformées.

Affaire des «écoutes» de Sarkozy : Monsieur Bismuth responsable !

Affaire des «écoutes» de Sarkozy : Monsieur Bismuth responsable !

Normalement les faits reprochés de corruption sont passibles de 6 ans de prison et d’une amende de 1 million. Il s’agit de la sombre affaire d’utilisation d’une ligne secrète au nom de Monsieur Bismuth alias Sarkozy supposé avoir voulu influencer la justice. On voit mal le tribunal prononce rdes peines sévères d’autant que certaines preuves concrètes manquent et que la responsabilité incombe surtout à Monsieur Bismuth.

 En outre bien que la justice soit indépendante, elle pourrait peut-être tenir compte du fait que Sarkozy pourrait être utile pour faire barrage à Marine Lepen. La peine pourrait donc être mesurée de telle sorte que Sarkozy puisse encore être utile politiquement mais sans pour autant constituer un danger potentiel pour Macron. Bref une sorte de jugement de Salomon.

Mais Sarkozy est aussi empêtré dans d’autres procès y compris le procès prochain du financement de sa campagne. Du coup, l’agenda de l’ancien président plombe les perspectives de clarification des candidatures à droite. Indiscutablement Sarkozy est le plus populaire dans l’électorat du parti républicain. Le problème c’est qu’il traîne un nombre de gamelles sans doute aussi savamment entretenues pour qu’il ne nuise pas à Macron. Si Sarkozy devait se présenter, il pourraient par hypothèse se qualifier aux dépens de Macron face à Marine Lepen. Mais tout cela découle de d’hypothèses juridico– financières qui seront jugées comme très spéculatives.

N’empêche que les procès concernant des personnages de la majorité y compris Macron aujourd’hui sont confortablement enfouis dans le fonds de tiroir. La justice est d’autant plus indépendante que les personnalités mises en cause ne sont plus au pouvoir( notons que seul le président de la république jouit de ce privilège d’exemption de poursuites pendant la durée de mandat mais pour les autres).

Croissance Chine. Très nette tassement en février du fait de l’environnement mondial

Croissance Chine. Très nette tassement en février du fait de l’environnement mondial

Officiellement,  la Chine justifie le tassement économique aux conséquences des fêtes du nouvel an lunaire. Dans la réalité, la Chine subit la faiblesse de la demande internationale et aussi le ralentissement intérieur. L’activité manufacturière en Chine qui constitue un indicateur de croissance déterminant a connu en février son plus faible rythme de croissance en neuf mois, avec des ralentissements liés aux congés du Nouvel an lunaire, selon des chiffres officiels publiés dimanche.

L’indice d’activité des directeurs d’achat (Purchasing Managers’ Index, PMI), référence pour mesurer l’activité manufacturière, a reculé à 50,6 en février contre 51,3 en janvier, avec des ralentissements dans la production, les nouvelles commandes et les échanges extérieurs, selon le Bureau national des statistiques (NBS).

Le chiffre était de 51,9 en décembre. L’indice s’inscrit ainsi au plus bas depuis mai 2020 – il était alors de 50,6 – mais se maintient au dessus de la barre des 50. Un nombre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité et, en deçà, il traduit une contraction.

Parallèlement, le PMI non-manufacturier s’est établi à 41,4 en février, en baisse par rapport à 52,4 le mois précédent,

Le Royaume-Uni : empêtré dans la régulation administrative

Le Royaume-Uni : empêtré dans la régulation administrative

Directeur de recherche, Institut de relations internationales et stratégiques(Iris), Paris et Saint Antony’s College, université d’Oxford

Le politiste Olivier de France déconstruit, dans une tribune au « Monde », le mythe du « Global Britain » et éclaire la réalité du millefeuille administratif qui s’impose à la Grande-Bretagne.

 

Tribune.

 

 Une bien mauvaise surprise attendait ce malheureux contingent de routiers britanniques à leur arrivée au port de Rotterdam (Pays-Bas), un lendemain de Brexit. A peine étaient-ils entrés dans le marché unique qu’ils se virent confisquer la totalité de leurs rations de sandwich au jambon par de méticuleux agents des douanes néerlandaises. La surprise, convient-il d’ajouter, est somme toute relative. Il ne s’agit là que d’une des conséquences mécaniques de l’accord de libre-échange conclu en fin d’année 2020 entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Pour trivial qu’il soit, cet épisode est loin d’être anodin. Il incarne en puissance tout le défi qui attend désormais le Royaume-Uni dans sa course au large. Un mois après ce « sandwichgate », l’impact du Brexit est-il venu se fondre dans celui du coronavirus, ou finira-t-il par compromettre les espoirs du Parti conservateur aux prochaines élections législatives ?

Une première chose est sûre : ce qui subsistait des contestations de l’accord sur le Brexit a été étouffé, avec un certain flair politique, sous le double éteignoir des fêtes de fin d’année et de la lassitude des acteurs politiques des deux côtés de la Manche. Reste une réalité économique qui paraît rétive aux plus pittoresques des éléments de langage de Boris Johnson.

La Cheshire Cheese Company, une respectable fromagerie britannique qui soutenait le Brexit, a dû se résoudre depuis janvier à adjoindre un certificat vétérinaire de 180 livres sterling à chacun de ses colis livrés sur le continent. L’entreprise prévoit donc de construire ses nouveaux entrepôts en France, plutôt que dans le Cheshire. Les récriminations actuelles des secteurs de la pêche et de la viande s’expliquent par cette certification qui s’applique à tout aliment frais.

Quelques maux de tête

Qu’importe, puisque Boris Johnson a fait le pari intrépide de faire du Brexit une question strictement politique, dans un pays où le commerce jadis et la finance désormais ont longtemps fait figure de premier aiguillon. Il y a pourtant quelque chose d’éminemment politique dans la nécessité de déclarer tous les biens transitant entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord à partir du mois d’avril. C’est acter une manière de séparation commerciale qu’« aucun premier ministre anglais ne pourrait accepter », selon Theresa May elle-même.

Un sondage du quotidien conservateur Sunday Times annonçait dans le même temps qu’une majorité nord-irlandaise appelait de ses vœux un référendum de réunification irlandaise d’ici cinq ans. Le parti nationaliste écossais est quant à lui en position de force et fera campagne pour un nouveau référendum d’indépendance après les élections parlementaires du printemps. De « Global Britain » à « Little England », il n’y a qu’un pas.

«Revenu jeune actif» en Île-de-France ?

«Revenu jeune actif» en Île-de-France ?

Alors qu’ici ou là naissent des promesses voire des projets 6de RSA jeunes, en Île-de-France on pourrait s’orienter vers un revenu jeune actif (RJA) . Ce revenu de 500 à 670 euros par mois est conditionné à une formation gratuite pour les 18-25 ans sans emploi. Il s’agit en fait de donner un contenu économique à ce projet d’aide et non de le cantonner à sa seule dimension sociale. Cela pour éviter de parquer la jeunesse dans une forme d’assistanat. Une idée qui donne un sens dynamique au projet RSA jeunes il faut évidemment distinguer du RSA adulte qui constitue souvent une voie de garage économique et social nuisible à l’ensemble de l’économie mais aussi à l’insertion des bénéficiaires.

«En s’inscrivant à l’une des formations gratuites et qualifiantes du catalogue régional», les stagiaires de la formation professionnelle toucheront «un revenu net de 500 à 670 euros par mois, pour toute formation suivie d’une durée au moins égale à quatre mois», explique la région sur son site internet. La part variable, une prime allant jusqu’à 1.000 euros, sera attribuée si la formation appartient à l’un des secteurs en tension.

La mesure coûtera 270 millions d’euros à la région, a indiqué son entourage à l’AFP.

Valérie Pécresse s’oppose ainsi à la mise en place d’un RSA jeunes le temps de la crise, réclamé par plusieurs personnalités de gauche dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo. «Je suis totalement contre enfermer des jeunes de 18 à 25 ans dans l’assistanat», a affirmé l’ancienne porte-parole du gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Elle a également annoncé la généralisation d’une aide régionale de 1.300 euros pour financer le permis de conduire, frein potentiel à l’embauche, des jeunes Franciliens en insertion professionnelle. Une mesure qui concerne potentiellement 60.000 personnes, selon la présidente de région.

Croissance Chine. Très net tassement en février du fait de l’environnement mondial

Croissance Chine. Très net tassement en février du fait de l’environnement mondial

Officiellement,  la Chine justifie le tassement économique aux conséquences des fêtes du nouvel an lunaire. Dans la réalité, la Chine subit la faiblesse de la demande internationale et aussi le ralentissement intérieur. L’activité manufacturière en Chine qui constitue un indicateur de croissance déterminant a connu en février son plus faible rythme de croissance en neuf mois, avec des ralentissements liés aux congés du Nouvel an lunaire, selon des chiffres officiels publiés dimanche.

L’indice d’activité des directeurs d’achat (Purchasing Managers’ Index, PMI), référence pour mesurer l’activité manufacturière, a reculé à 50,6 en février contre 51,3 en janvier, avec des ralentissements dans la production, les nouvelles commandes et les échanges extérieurs, selon le Bureau national des statistiques (NBS).

Le chiffre était de 51,9 en décembre. L’indice s’inscrit ainsi au plus bas depuis mai 2020 – il était alors de 50,6 – mais se maintient au dessus de la barre des 50. Un nombre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité et, en deçà, il traduit une contraction.

Parallèlement, le PMI non-manufacturier s’est établi à 41,4 en février, en baisse par rapport à 52,4 le mois précédent,

«Revenu jeune actif» en Île-de-France ?

 «Revenu jeune actif» en Île-de-France ?

Alors qu’ici ou là naissent des promesses voire des projets 6de RSA jeunes, en Île-de-France on pourrait s’orienter vers un revenu jeune actif (RJA) . Ce revenu de 500 à 670 euros par mois est conditionné à une formation gratuite pour les 18-25 ans sans emploi. Il s’agit en fait de donner un contenu économique à ce projet d’aide et non de le cantonner à sa seule dimension sociale. Cela pour éviter de parquer la jeunesse dans une forme d’assistanat. Une idée qui donne un sens dynamique au projet RSA jeunes il faut évidemment distinguer du RSA adulte qui constitue souvent une voie de garage économique et social nuisible à l’ensemble de l’économie mais aussi à l’insertion des bénéficiaires.

«En s’inscrivant à l’une des formations gratuites et qualifiantes du catalogue régional», les stagiaires de la formation professionnelle toucheront «un revenu net de 500 à 670 euros par mois, pour toute formation suivie d’une durée au moins égale à quatre mois», explique la région sur son site internet. La part variable, une prime allant jusqu’à 1.000 euros, sera attribuée si la formation appartient à l’un des secteurs en tension.

La mesure coûtera 270 millions d’euros à la région, a indiqué son entourage à l’AFP.

Valérie Pécresse s’oppose ainsi à la mise en place d’un RSA jeunes le temps de la crise, réclamé par plusieurs personnalités de gauche dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo. «Je suis totalement contre enfermer des jeunes de 18 à 25 ans dans l’assistanat», a affirmé l’ancienne porte-parole du gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Elle a également annoncé la généralisation d’une aide régionale de 1.300 euros pour financer le permis de conduire, frein potentiel à l’embauche, des jeunes Franciliens en insertion professionnelle. Une mesure qui concerne potentiellement 60.000 personnes, selon la présidente de région.

Coronavirus France : hausse des malades en réanimation

Coronavirus France : hausse des malades en réanimation

Encore près de 20 000 nouveaux cas ce dimanche ce qui constitue un haut niveau pour un week-end. Il faut se signaler la hausse des malades en réanimation conséquence directe de l’augmentation du nombre de contaminés de ces derniers jours. Avec 3492 malades, dont 164 accueillis ces dernières 24 heures, le niveau d’occupation des services de réanimation, où sont soignés les cas les plus graves, retrouve celui de début décembre, à la sortie de la deuxième vague épidémique du coronavirus. Le nombre de malades en réa était redescendu à environ 2600 début janvier, avant de repartir progressivement à la hausse depuis, conséquence de l’augmentation de la circulation du virus depuis le début de l’année 2021. Mais ce niveau reste éloigné du pic de la deuxième vague de l’automne (4900) et, surtout, de la première vague au printemps (7000).

Le total des personnes hospitalisées (pas forcément en réanimation) atteint lui 25.280 ce dimanche, un chiffre stable. 122 décès ont été enregistrés à l’hôpital entre samedi et dimanche, en baisse par rapport à dimanche dernier (160). Plus de 86.000 personnes malades du Covid-19 sont décédées depuis le début de l’épidémie, il y a environ un an.

Dans son point quotidien, l’agence sanitaire note que 19.952 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés durant les dernières 24 heures, soit un total depuis lundi d’environ 150.000 cas, contre 140.000 la semaine précédente, qui était déjà en hausse. Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de tests positifs sur l’ensemble des tests, était de nouveau à la hausse dimanche, à 7,3% contre 7,2% samedi et 6% le 18 février.

Face à la progression des variants plus contagieux du coronavirus, le gouvernement a instauré des confinements localisés le week-end sur tout le littoral des Alpes-Maritimes et pour la communauté urbaine de Dunkerque. Il a également placé 20 départements, qui couvrent notamment Paris, Lyon et Marseille, sous surveillance accrue, avec la possibilité d’y prendre les mêmes mesures.

Algérie: manifestation contre la condamnation à sept ans de prison d’un blogueur

Algérie: manifestation contre la condamnation à sept ans de prison d’un blogueur

 

 

Le pouvoir algérien est toujours partagé entre sa volonté de contrôler la colère de la rue contre l’immobilisme et la corruption et la nécessité de maintenir l’ordre. De nombreuses manifestations se développent un peu partout pour desserrer l’étau démocratique et économique. Cependant des oligarques du pouvoir ne sont pas prêts à lâcher leurs prérogatives. Ainsi un blogueur a été condamné à sept ans de prison ferme pour incitation au terrorisme.

 

D’où les manifestations à Ouargla, ville du nord du Sahara algérien, des manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers et fait brûler des pneus après que le tribunal criminel local a condamné Ameur Guerrache,.

 

Arrêté chez lui le 1er juillet 2020, Ameur Guerrache, 31 ans, présenté comme un militant et poète, est «l’un des plus grands animateurs du mouvement (de protestation) à Mekhadma depuis plusieurs années», précise le CNLD (comité national pour la libération des détenus). Le mouvement Mekhadma tire son nom d’un quartier déshérité de la ville de Ouargla, où en juin dernier des centaines de personnes avaient protesté pacifiquement contre leurs conditions de vie ainsi que leur marginalisation et exclusion du développement local. Ouargla est la capitale d’une wilaya (préfecture) riche en hydrocarbures, où se trouvent nombre de gisements, dont celui de Hassi Messaoud. Mais c’est aussi une ville où le taux de chômage des jeunes est élevé.

Selon l’agence officielle APS, des preuves de la citation au terrorisme ont été trouvées chez l’intéressé notamment à une caméra et un téléphone mobile contenant la photo d’un terroriste!

D’un côté des autorités libère des manifestants arrêtés mais de l’autre en condamne d’autres. Il n’est pas certain que la promesse d’élections parlementaires soit de nature à affaiblir la contestation car ce que revendique nombre d’Algériens c’est une véritable révolution démocratique et économique.

États-Unis : mesures de protection contre le pillage de la recherche par les Chinois

États-Unis : mesures de protection contre le pillage de la recherche par les Chinois

 

Le pillage des technologies par la Chine est une pratique courante et les lieux de recherche sont particulièrement visés notamment aux États-Unis. Il est désormais recommandé aux organismes de recherche notamment universitaire de renforcer la lutte contre le pillage chinois.

 

La Commission américaine de sécurité nationale sur l’intelligence artificielle (NSCAI), dirigée par l’ancien président de Google, Eric Schmidt, doit voter lundi sur son rapport final au Congrès. Une nouvelle section sur la recherche universitaire a été ajoutée à un projet final récemment publié, qui contient également de nombreuses recommandations dans des domaines tels que la concurrence dans l’intelligence artificielle et la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs.

Plusieurs affaires témoignent que des scientifiques chinois liés à l’armée détournent des informations stratégiques dans de nombreux domaines.

La Chine a nié les allégations selon lesquelles elle tentait de voler des recherches américaines.

Ces affaires font partie de la soi-disant «initiative chinoise» du département américain de la Justice, lancée en 2018 pour contrer les menaces à la sécurité nationale de la Chine.

Les recommandations de la NSCAI exigeraient davantage de divulgation sur le financement de la recherche et les partenariats dans les universités. Il propose également de créer une base de données d’individus et d’entités pour signaler les risques à l’avance.

Gilman Louie, un investisseur en capital-risque de la Silicon Valley et commissaire de la NSCAI, a déclaré qu’une base de données pourrait aider à éviter les interdictions unilatérales fondées sur des affiliations et permettre à la place aux États-Unis de juger des cas individuels. Louie a déclaré que la commission voulait éviter une «approche de masse».

Le manque d’orientation jusqu’à présent signifie que certains présidents d’université nerveux ont tenu les ressortissants chinois à l’écart de tout projet de recherche, a déclaré Louie. «Que quelqu’un vous regarde simplement et détermine, parce que vous êtes d’origine chinoise, qu’on ne peut plus faire confiance aux programmes aux États-Unis, c’est un gros problème avec moi.»

Tobin Smith, vice-président de la politique scientifique et des affaires mondiales à l’Association of American Universities, a déclaré que les universités avaient du mal à évaluer les risques et ont accueilli favorablement le plan directeur.

Birmanie: répression sanglante

Birmanie:  répression sanglante

 

Avec le soutien scandaleux de la Chine et de la Russie, la junte militaire a réprimé dans le sang les énormes manifestations de protestation contre la dictature. Des manifestations qui ont réuni des centaines de milliers de participants mais qui ont été réprimées par la violence y compris des tirs à balles réelles qui ont fait des blessés et 18 morts. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a condamné ce qu’il a qualifié de «violence abominable» des forces de sécurité. Le ministre des Affaires étrangères du Canada, Marc Garneau, a qualifié «d’épouvantable» l’utilisation de la force meurtrière par l’armée contre son propre peuple.

Le Myanmar est dans le chaos depuis que l’armée a pris le pouvoir et arrêté la dirigeante élue du gouvernement Suu Kyi et une grande partie de la direction de son parti le 1er février, alléguant une fraude lors des élections de novembre que son parti a remportées lors d’un glissement de terrain.Suu Kyi fait face à des accusations d’importation illégale de six radios talkie-walkie et de violation d’une loi sur les catastrophes naturelles en violant les protocoles relatifs aux coronavirus. Sa dernière audience au tribunal est prévue pour lundi.

Le coup d’État, qui a mis un terme aux étapes provisoires vers la démocratie après près de 50 ans de régime militaire, a attiré des centaines de milliers de manifestants dans les rues et a condamné les pays occidentaux.

Tom Andrews, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme au Myanmar a déclaré qu’il était clair que l’assaut de la junte se poursuivrait et que la

L’Association d’assistance aux prisonniers politiques a déclaré qu’au moins 270 personnes avaient été arrêtées dimanche, sur un total de 1 132 qui, selon elle, avaient été arrêtées, inculpées ou condamnées depuis le coup d’État.

Des militants à travers l’Asie ont organisé des manifestations de soutien, avec le cri de ralliement «Milk Tea Alliance» qui a réuni pour la première fois des militants pro-démocratie en Thaïlande et à Hong Kong.Alors que certains pays occidentaux ont imposé des sanctions limitées, les généraux ont traditionnellement ignoré les pressions diplomatiques. Ils ont promis de tenir une nouvelle élection mais n’ont pas fixé de date.

La faiblesse du commerce extérieur français comparé à l’Allemagne

La faiblesse du commerce extérieur français comparé à l’Allemagne

 

Une chronique de Matthias Fekl est avocat, ancien ministre dans l4opinion

 

En 2020, l’effet papillon a cédé la place à l’effet pangolin, et les effets d’un battement d’ailes ont été remplacés par les conséquences imprévisibles d’un virus à diffusion mondiale. Si les économies ont souvent été placées en quasi-arrêt, avant de tourner au ralenti, l’international a été particulièrement impacté, même si l’effondrement initial a été suivi d’un impressionnant rebond à partir du troisième trimestre.

Au niveau macroéconomique, les restrictions imposées au niveau national par les Etats, voire la fermeture même des frontières, ont induit d’importantes perturbations dans les chaînes de valeur et l’organisation logistique.

Au niveau microéconomique, les entreprises ont été confrontées à de nombreuses difficultés concrètes : les variations dans les régimes généraux et les règles douanières applicables ont créé un climat d’incertitude inévitable, mais préjudiciable. Les restrictions de déplacement ont compliqué la prospection de nouveaux marchés, en tout cas selon les modalités traditionnelles, tout comme la bonne mise en œuvre des services après-vente.

Urgence. Bien sûr, les autorités ont apporté des réponses pertinentes face à l’urgence. On pense par exemple, en France, au renforcement et à la modernisation de l’assurance prospection, au soutien au volontariat international en entreprise et à l’amélioration des outils de financement à l’export. Bien sûr aussi, les entreprises ont su faire preuve d’inventivité et de capacités d’adaptation remarquables, en particulier en accélérant, pour nombre d’entre elles, des mutations en tout état de cause indispensables, notamment sur le numérique et la digitalisation.

La pandémie est venue frapper, avec la France et l’Allemagne, deux pays aux positionnements assez singulièrement distincts en termes d’insertion dans l’économie mondiale

Dans une perspective comparatiste, la pandémie est venue frapper, avec la France et l’Allemagne, deux pays aux positionnements assez singulièrement distincts en termes d’insertion dans l’économie mondiale. Certes, l’impact est sensible sur le commerce extérieur dans les deux pays. En France, les exportations de biens ont baissé de près de 16 % par rapport à 2019 et les importations de 13 %, le déficit commercial passant de près de 58 à plus de 65 milliards d’euros ; les exportations de services ont chuté de près de 18 % et les importations de près de 14 %. En Allemagne, sur la même période, les importations ont baissé de plus de 7 % et les exportations de plus de 9 %, le solde commercial atteignant son niveau le plus bas depuis 2011.

La comparaison, cependant, s’arrête là. Car si la pandémie produit partout son impact, elle vient heurter un commerce extérieur français déjà structurellement déficitaire depuis plus d’une décennie, là où l’Allemagne connaît des excédents commerciaux records, fréquemment supérieurs à 200 milliards d’euros. Même en 2020, année la plus mauvaise en une décennie, l’excédent est encore de près de 180 milliards d’euros.

« Mittelstand ». De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer ces différentiels. En premier lieu, l’économie allemande est largement structurée par des PME et entreprises de taille intermédiaire, souvent familiales, territorialement implantées, à la structure capitalistique ancrée, solide et durable, innovantes et ouvertes à l’international. C’est le fameux Mittelstand allemand, cœur du modèle de capitalisme rhénan et de son économie sociale de marché.

En deuxième lieu, les réformes difficiles et souvent douloureuses conduites en Allemagne ont amélioré sa compétitivité-coût. En troisième lieu, l’innovation et le positionnement sur le haut de gamme dans de nombreux secteurs ont conforté le pays dans la conquête et la consolidation de parts de marché à l’étranger.

En France, l’internationalisation de nos entreprises reste un défi constant. La « Team France Export » le sait bien qui s’attelle à ce chantier depuis de longues années. Le think tank « La Fabrique de l’exportation » vient de publier un stimulant Manifeste pour le renouveau de l’exportation française qui propose de prendre le sujet à bras-le-corps : approche stratégique des marchés mondiaux de demain, montée en gamme, digitalisation, coopération entre entreprises et structuration des filières, développement d’une véritable culture économique internationale venant irriguer toutes les réflexions et actions des entreprises… les dossiers sont nombreux, la concurrence est rude et si la pandémie permet d’accélérer certaines mutations essentielles, tout n’aura pas été perdu.

Deuxième sujet de différenciation forte entre les deux pays que la pandémie n’a pas modifié en profondeur : la montée en puissance constante de la Chine en tant que partenaire économique de l’Allemagne. Pour la France, l’Allemagne était en 2020, le principal client de la France (plus de 60 milliards d’euros), suivie par l’Italie et les Etats-Unis pour respectivement plus de 32 milliards d’euros. L’Allemagne était aussi le premier fournisseur de notre pays, à hauteur de 70 milliards d’euros, suivie par la Chine (plus de 56 milliards) et l’Italie (un peu plus de 39 milliards). Pour l’Allemagne, en revanche, la France n’était que le troisième client (certes pour 91 milliards d’euros), derrière la Chine (près de 96 milliards) et assez loin derrière les Etats-Unis (près de 104 milliards). La Chine est le premier fournisseur de l’Allemagne avec plus de 116 milliards d’euros et la France n’est pas dans le top 3.

Si l’ancrage européen demeure pour l’Allemagne une nécessité autant qu’un principe fondateur, son regard se porte toujours plus vers l’est et l’Asie

Projection économique. Ainsi la Chine est-elle, pour la cinquième année consécutive, le partenaire commercial le plus important de l’Allemagne. Malgré les difficultés inouïes de l’année 2020, les échanges commerciaux avec la République populaire ont ainsi augmenté de 3 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à plus de 212 milliards d’euros. Ces chiffres illustrent à eux seuls l’étroite imbrication qui caractérise désormais les relations économiques entre l’Allemagne et la Chine, état de fait dont l’importance ne saurait être sous-estimée.

Si l’ancrage européen demeure pour l’Allemagne une nécessité autant qu’un principe fondateur, son regard se porte toujours plus vers l’est et l’Asie, débouchés chaque année plus importants pour ses produits. Là où une France au solde commercial déficitaire cherche à se protéger derrière des frontières européennes renforcées, l’Allemagne, forte d’excédents commerciaux gigantesques qui la rendent très attentive à son positionnement sur les marchés d’avenir, est davantage dans une logique de projection économique internationale, même si elle a, elle aussi, besoin de règles pour la mondialisation. Ce différentiel économique se traduit ainsi en différences d’approches géopolitiques, comme en témoigne, en période récente, le volontarisme, voire le forcing de la chancelière pour parvenir à la conclusion de l’accord d’investissement entre l’Union européenne et la Chine à la fin de la présidence allemande de l’UE.

La pandémie vient ainsi souligner certains mouvements de plus long terme à l’œuvre tant au sein des économies nationales que dans leurs internationalisations respectives – mouvements qui ne facilitent pas l’alignement spontané des intérêts et des stratégies entre la France et l’Allemagne.

Matthias Fekl est avocat, ancien ministre

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