Archive mensuelle de mars 2021

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Une justice politisée ?

Une justice politisée ?

 

Un article de Solenn de Royer, journaliste au Monde (extraits)

 

 

La droite, qui a dénoncé lundi la « sévérité » de la peine infligée à l’ancien président dans l’affaire dite « des écoutes », critique une justice politique. Un nouvel épisode dans la guerre des nerfs qui oppose politiques et juges.

Chronique. Trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence : sans précédent, le jugement dans « l’affaire des écoutes » a fait l’effet d’une déflagration. Nicolas Sarkozy – qui a fait appel – devient ainsi le premier ex-président à se voir infliger une peine de prison ferme.

Ces dernières années, les décisions de justice – sévères – impliquant des responsables politiques au plus haut niveau se sont multipliées. En 2019, Jean-Luc Mélenchon, qui s’était opposé à une perquisition dans les locaux de son mouvement, a été condamné à trois mois de prison avec sursis. En 2020, la condamnation à cinq ans de prison, dont deux ferme, de l’ancien premier ministre François Fillon, dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope, avait également marqué les esprits.

 

A chaque fois, les responsables mis en cause, dans des « affaires » de nature très différente, ont dénoncé une politisation de la justice. Même rhétorique dans la foulée du jugement impliquant M. Sarkozy : le patron du parti Les Républicains, Christian Jacob, a aussitôt critiqué la « sévérité » de la peine, jugée « disproportionnée » et révélatrice de « l’acharnement d’une institution déjà très contestée ». Des critiques balayées par l’Union syndicale des magistrats qui répète que « la justice passe pour tout un chacun ». 

Un nouvel épisode de la guerre des nerfs qui oppose, depuis toujours, politiques et juges. La Révolution française, qui a consacré la défaite des Parlements de l’Ancien Régime (qui rendaient la justice au nom du roi), a scellé celle des juges, mis sous tutelle pendant deux siècles. Cette période, dans une société qui se judiciarise, est révolue. On assiste même, relèvent constitutionnalistes et historiens, à une inversion du rapport de force entre les deux pouvoirs. « Plus le pouvoir politique est affaibli, plus celui des juges se renforce », souligne le professeur de droit Bertrand Mathieu, auteur de Justice et politique : la déchirure ? (LGDJ, 2015), selon lequel « les juges ont incontestablement plus de pouvoirs aujourd’hui que par le passé ».

Ethique de la recherche: éviter de glisser vers l’idéologie

Ethique de la recherche: éviter de glisser vers l’idéologie

Face au mélange entre science et politique, au refus du pluralisme, les chercheurs doivent pouvoir échanger de façon argumentée et réfutée, en s’employant à « éviter les fractures et les enclaves », explique le géographe Jacques Lévy dans une tribune au « Monde ».

 

 

Tribune.

 

Une des effets dommageables de la prise de position de Frédérique Vidal sur l’« islamo-gauchisme » à l’université a été de permettre à ses détracteurs d’inverser son propos et de porter la charge sur les lanceurs d’alerte. Pourtant, il existe bien des motifs d’inquiétude sur la relation entre la société et ses chercheurs, et pas seulement en sciences sociales. Pour y voir plus clair, distinguons trois plans : celui des théories, celui du mélange des genres et celui du pluralisme.

Les théories qui cherchent à expliquer le monde sont nombreuses et tant mieux ! L’une d’elles se fonde sur une vision communautaire du social : elle se représente la société comme une constellation de groupes aux appartenances non choisies et irréversibles. La fameuse « intersectionnalité » consiste en une essentialisation des identités, qu’on peut éventuellement croiser, mais sans les remettre en question.

 

Cette école de pensée tente de sauver le structuralisme marxiste, dans lequel la communauté de classe était centrale, en ajoutant de nouvelles « structures » à un édifice qui se lézarde, pris à contre-pied par l’irruption des singularités individuelles. On peut préférer, dans le sillage de Norbert Elias (1897-1990), le paradigme de la « société des individus », qui décrit un monde où les individus acteurs et une société postcommunautaire prospèrent de conserve. La différence entre ces deux conceptions est patente, mais on ne peut s’en plaindre. Cela, c’est le débat, sain parce que libre et transparent, qui caractérise la démarche scientifique.Le danger apparaît avec le mélange des genres entre science et politique. Roger Pielke (The Honest Broker, Cambridge University Press, 2007, non traduit) a montré, à propos des débats sur le climat, que lorsqu’un sujet est marqué à la fois par des controverses scientifiques et des oppositions politiques fortes, les deux dissensus peuvent s’épauler et créer des monstres : le militant choisit l’hypothèse qui l’arrange pour se parer de la légitimité scientifique, tandis que le chercheur se mue subrepticement en un politicien sans scrupule. Les chercheurs sont aussi des citoyens et ils ont bien le droit de l’être. Leurs expériences personnelles peuvent être des ressources pour la connaissance.

Si la conscience que les registres ne doivent pas se fondre les uns dans les autres fait défaut, les savants se muent tout bonnement en idéologues d’autant plus déplaisants qu’ils s’abritent derrière leur statut. On voit fleurir des novlangues dignes du 1984 de George Orwell, lorsque, au nom de la science, l’« antiracisme » couvre un nouveau type de racisme, ou lorsque la « démocratie écologique » vise une dictature des écologistes intégristes. L’enquête qu’ont menée les chercheurs britannique et américain Helen Pluckrose et James Lindsay (Cynical Theories, Pitchstone Publishing 2020, non traduit) montre que des revues universitaires prestigieuses acceptent aisément de publier des textes délirants dont on aimerait pouvoir rire mais qui sont animés par une idéologie de la haine intercommunautaire et n’hésitent pas à traiter de « négationniste » toute prise de position divergente

Pourquoi l’image de la voie professionnelle est dévalorisée ?

Pourquoi l’image de la voie professionnelle est dévalorisée ?

Pour la sociologue Laure Minassian, les objectifs contradictoires donnés à la voie professionnelle en France expliquent son image dévalorisée. (Interview dans le Monde,Extrait)

Laure Minassian, docteure en sociologie, ingénieure de recherches à l’université de Nantes, rattachée au laboratoire CIRCEFT-EScol de Paris-VIII, signe L’Enseignement professionnel, entre promotion et relégation (éditions Académia – février 2021). Elle revient sur les évolutions historiques, et récentes, de la voie professionnelle en France.

En France, la voie professionnelle souffre souvent d’une image d’enseignement de relégation. Pourquoi ?

Dans son histoire, l’enseignement professionnel n’a pas toujours eu cette image de voie de relégation. Des années 1930 jusqu’aux années 1960, alors que les besoins en main-d’œuvre qualifiée explosent, il jouit d’une très bonne réputation, celle d’un lieu de formation et d’élévation du citoyen par la culture technique. Mais les crises économiques successives vont avoir raison de cette visée émancipatrice de la voie professionnelle.

Dès les années 1970, la prolongation de la scolarité obligatoire et le fort taux de chômage des jeunes réduisent son objectif à l’insertion professionnelle rapide des élèves. Mais son rôle devient aussi progressivement de « délester » l’école des jeunes, souvent issus de milieux défavorisés, qui n’y réussissent pas, ou qui ne répondent pas aux attendus scolaires. L’image de relégation trouve son origine dans cette double injonction et dans le cumul des difficultés et des objectifs parfois contradictoires. Puis le lycée professionnel devient le fer de lance de l’objectif de « 80 % d’une classe d’âge au niveau du bac » du ministre Jean-Pierre Chevènement, en 1984. Mais on estime que les résultats de la filière professionnelle ne sont pas à la hauteur en termes d’emplois, qu’il faut donc rapprocher la formation des besoins des entreprises, au détriment des enseignements généraux donnés aux élèves. L’image d’une voie « à part » des autres se renforce ainsi, jusqu’à aujourd’hui.

 

Pour la sociologue Laure Minassian, les objectifs contradictoires donnés à la voie professionnelle en France expliquent son image dévalorisée. (Interview dans le Monde)

Laure Minassian, docteure en sociologie, ingénieure de recherches à l’université de Nantes, rattachée au laboratoire CIRCEFT-EScol de Paris-VIII, signe L’Enseignement professionnel, entre promotion et relégation (éditions Académia – février 2021). Elle revient sur les évolutions historiques, et récentes, de la voie professionnelle en France.

En France, la voie professionnelle souffre souvent d’une image d’enseignement de relégation. Pourquoi ?

Dans son histoire, l’enseignement professionnel n’a pas toujours eu cette image de voie de relégation. Des années 1930 jusqu’aux années 1960, alors que les besoins en main-d’œuvre qualifiée explosent, il jouit d’une très bonne réputation, celle d’un lieu de formation et d’élévation du citoyen par la culture technique. Mais les crises économiques successives vont avoir raison de cette visée émancipatrice de la voie professionnelle.

Dès les années 1970, la prolongation de la scolarité obligatoire et le fort taux de chômage des jeunes réduisent son objectif à l’insertion professionnelle rapide des élèves. Mais son rôle devient aussi progressivement de « délester » l’école des jeunes, souvent issus de milieux défavorisés, qui n’y réussissent pas, ou qui ne répondent pas aux attendus scolaires. L’image de relégation trouve son origine dans cette double injonction et dans le cumul des difficultés et des objectifs parfois contradictoires. Puis le lycée professionnel devient le fer de lance de l’objectif de « 80 % d’une classe d’âge au niveau du bac » du ministre Jean-Pierre Chevènement, en 1984. Mais on estime que les résultats de la filière professionnelle ne sont pas à la hauteur en termes d’emplois, qu’il faut donc rapprocher la formation des besoins des entreprises, au détriment des enseignements généraux donnés aux élèves. L’image d’une voie « à part » des autres se renforce ainsi, jusqu’à aujourd’hui.

Annulation des dettes publiques : une impasse politique

Annulation des dettes publiques :  une impasse politique

La réalité politique et juridique européenne rend une éventuelle annulation des dettes détenues par la Banque centrale européenne impensable à l’heure actuelle. Par .

 

Analyse. 

 

L’année après la victoire surprise du Brexit au référendum de juin 2016, les milieux politiques et économiques britanniques ont été pris d’une étrange fièvre. Les deux camps – brexiters et remainers – se sont opposés violemment et avec véhémence sur la politique à suivre. Ces discussions n’avaient qu’un défaut : elles ne prenaient absolument pas en compte les exigences et les lignes rouges de Bruxelles. Les Britanniques débattaient entre eux, oubliant que la vraie négociation devait se tenir avec le camp adverse. Le réveil n’en fut que plus douloureux.

La controverse autour de l’annulation des dettes qui enflamme actuellement les économistes et les dirigeants politiques français fait penser à ce débat en vase clos. Chacun est retranché sur ses positions, avec des arguments passionnants et souvent recevables. Mais il s’agit d’une bulle intellectuelle, loin de toute réalité. A l’heure actuelle, pour des raisons essentiellement juridiques et politiques, l’annulation des dettes publiques détenues par la Banque centrale européenne (BCE) est inimaginable.

Il suffit d’écouter la BCE elle-même, après tout la première concernée. En octobre 2020, Christine Lagarde, sa présidente, le disait déjà au Monde : selon elle, les traités européens interdisent l’annulation des dettes. A l’époque, on avait insisté, lui demandant ce qu’elle pensait de l’argument économique, au-delà de la question juridique. Elle avait refusé de s’aventurer sur ce terrain, rappelant qu’elle est juriste de formation et qu’elle n’entendait pas violer le droit. Depuis, Mme Lagarde et tous les membres du Conseil des gouverneurs sont sur la même ligne.

Et même si la question légale était discutable (on va y revenir), les tenants d’une annulation de la dette ont contre eux la politique. « Les représentants des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche ou la Finlande, au Conseil des gouverneurs de la BCE, s’opposeraient à l’annulation », explique Eric Dor, directeur de la recherche économique à l’Iéseg, une école de commerce. Eux défendent l’idée qu’une dette doit se rembourser, qu’il en va de la crédibilité de l’emprunteur. C’est peut-être regrettable, mais le monde est ainsi fait. L’annulation des dettes est une complète impasse politique.

 

Economie, social, société : les plus lus

Bitcoin: la souveraineté des Etats en cause

Bitcoin: la souveraineté des Etats en cause

 

 

André Loesekrug-Pietri, président de la Joint European Disruptive Initiative (JEDI), la Darpa européenne, décrypte dans le JDD les enjeux de légitimé et d’autonomie d’action des Etats derrière le bitcoin et les cryptomonnaies.

 

 

 tribune :  »En achetant pour 1,5 milliard de dollars de bitcoins, Tesla ne rehausse pas seulement le crédit des cryptomonnaies : elle légitime la désintermédiation des transferts financiers et, au-delà, une logique post-nationale qui mine la capacité d’action des États sur les leviers fondamentaux de leur souveraineté.

Elon Musk s’inscrit dans l’histoire longue de l’ »idéologie californienne », fondée sur le solutionnisme technologique, l’aversion pour l’intervention des Etats dans la sphère économique et privée, tout en vivant en grande partie des subsides de l’Etat fédéral – les contrats passés par Tesla avec la Nasa en témoignent.

Pour autant, est-ce à dire que le bitcoin, en lui-même, est un instrument d’abrasion de l’autorité des Etats, censés être les seuls acteurs légitimes pour battre monnaie? La question appelle une réponse nuancée. Dans les faits, nombre d’Etats n’ont pas ce monopole. L’Europe s’est construite, avec le traité de Maastricht, sur la délégation de cette fonction régalienne à la Banque centrale européenne, qui partage cette prérogative avec les banques privées, dès qu’elles concèdent, par exemple, un prêt à une entreprise ou que la BCE leur rachète des bons du Trésor.

La technologie qui sous-tend le bitcoin, la blockchain, lance effectivement un défi à l’autorité politique des Etats

Reste que la technologie qui sous-tend le bitcoin, la blockchain, lance effectivement un défi à l’autorité politique des Etats. Certaines initiatives affichent clairement leur ambition de les dépasser. C’est le cas, par exemple, de Bitnation. Cette start-up, animée par des « hacktivistes » (activistes hackers) libertariens, se présente comme une plateforme de gouvernance collaborative et open source, fondée sur un idéal techniciste d’autorégulation opposé au modèle de l’Etat-nation.

Au total, faut-il interdire le bitcoin, les cryptomonnaies et, finalement, toutes les initiatives fondées sur la technologie blockchain? Non, bien entendu. En revanche, le fait que des acteurs dotés d’une telle force de frappe financière, comme Tesla, prennent une part active dans le développement de ces outils doit attirer l’attention des décideurs publics, à l’heure où les technologies émergentes entament plus que jamais la légitimité et l’autonomie d’action des Etats.

Responsabilité sociale: ne pas limiter à l’intention

Responsabilité sociale:  ne pas limiter à l’intention

 

Sandra Bernard-Colinet, membre de la Société française des analystes financiers, et Mathilde Lemoine, économiste évoque dans le JDD la problématique de la responsabilité sociale à propos de Danone.

 

Tribune

 

 

 Le cas de Danone est emblématique. La responsabilité sociale et environnementale mise en avant par les dirigeants ne convainc pas certains actionnaires. D’un côté, la sous-performance boursière du groupe agroalimentaire depuis un an résulte d’éléments monétisables comme le recul des ventes et les doutes sur la création de valeur économique de ses dernières acquisitions. De l’autre côté, les dirigeants s’affichent exemplaires en ayant adopté le statut d’entreprise à mission, une première pour une entreprise cotée. Face à eux, des investisseurs qui se disent responsables.

Doit-on en conclure que les critères « extra-financiers » et le statut d’entreprise à mission ne sont que des éléments de valorisation boursière secondaires, ou que l’entreprise n’est pas capable de prouver son engagement?

L’enjeu est de comprendre la logique du modèle économique mis en place par l’entreprise pour atteindre l’objectif affiché, de mesurer son efficacité et d’évaluer sa robustesse

En adoptant ce statut, Danone s’est mis en situation de rendre compte de sa contribution réelle aux objectifs de développement durable. La société aurait pu y parvenir en utilisant les outils issus du monde de l’économie à impact. Cela consiste à répondre aux deux questions suivantes : mon action a-t-elle généré un changement pour les bénéficiaires? Et ce changement est-il lié à mon action? Dans le cas de Danone, dont l’un des objectifs est d’améliorer la santé, il aurait fallu définir des indicateurs d’impact permettant d’établir le lien de causalité entre l’amélioration de la santé sur une population donnée et la vente de ses produits. Indiquer le pourcentage de ceux qui appartiennent à des catégories saines ou sans sucre ajouté, comme c’est le cas actuellement, ne permet pas de répondre aux deux questions.

L’enjeu est de comprendre la logique du modèle économique mis en place par l’entreprise pour atteindre l’objectif affiché, de mesurer son efficacité et d’évaluer sa robustesse. L’idéal aurait été de disposer d’un système de comptabilité intégrant les critères sociaux et environnementaux à la logique financière.

La pression citoyenne est forte pour faire évoluer la responsabilité des entreprises à l’égard des biens communs que sont le social et l’environnement. La loi Pacte oblige les actionnaires et le management à en tenir compte. Mais encore faut-il réduire les risques de conflit entre les parties prenantes au sujet de la réalité de l’engagement en mesurant la contribution réelle à la transformation durable. »

Automobile : nouvelle grosse chute

Automobile : nouvelle grosse chute

 

Les immatriculations neuves de l’Hexagone plongent en février de près de 21%, ce qui porte la chute à 15% sur deux mois.

Le secteur automobile subit une nouvelle grosse chute lié bien sûr à la situation sanitaire mais pas seulement. Certes les ménages hésitent à engager des investissements importants que représentent une automobile et leur attentisme se ressent dans tous les champs d’activité économique. Ceci étant, le secteur automobile est victime d’interrogations supplémentaires concernant son avenir propre. En effet la question se pose de savoir s’il faut conserver son véhicule le plus longtemps, le changer mais avec quel type de motorisation.

 

On parle évidemment beaucoup de la voiture électrique mais son coût est encore largement inaccessible pour une grande partie de la population. En outre sa fiabilité et ses vertus environnementales restent à démontrer. Ici ou là on annonce des restrictions voir des interdictions de véhicules à moteur thermique dans les 10 ou 20 ans. Or en moyenne des véhicules en circulation ont un âge moyen de 10,6 ans avec évidemment des écarts autour de la moyenne. Ce sont ses interrogations sur la date et les modalités de l’interdiction des véhicules thermiques qui rendent les acheteurs potentiels particulièrement dubitatifs et donc attentistes

 

Les ventes de voitures ont donc encore plongé de 21% en février accentuant la chute du mois de janvier (-6%). Les modèles diesel ont atteint un plus bas historique depuis les années 1980, mais les voitures 100% électrique n’ont pas reproduit leur performance des mois précédents. Les professionnels n’attendent pas de reprise avant le second semestre.

 

les immatriculations neuves de l’Hexagone plongent en février de près de 21%, ce qui porte la chute à 15% sur deux mois.

Frérot de Veolia promet de garantir des emplois !

Frérot de Veolia promet de garantir des emplois !

Evidemment le patron de Veolia fait des promesses de coiffeur quand il affirme qu’un éventuel regroupement de Suez et de Veolia ne sera pas susceptible de supprimer le moindre emploi. Il n’en sait strictement rien ou plutôt il pense le contraire. En effet l’objectif est de dépouiller Suez et d’en confier la gestion y compris à des groupes étrangers y compris les fonds d’investissement peu compétents.

 

Les promesses de Frérot sur l’emploi n’engagent que lui et juridiquement il n’aura aucun pouvoir d’influencer le maintien des effectifs des entreprises vendues. Les exemples d’intentions non tenues dans tous les secteurs d’activité sont légion.

« J’affirme que ce projet ne générera pas de suppression d’emploi »: le PDG de Veolia, Antoine Frérot, s’applique à rassurer les personnels de Suez, appelés à une quatrième journée de mobilisation mardi contre son projet de fusion des deux leaders de l’eau et des déchets. Les syndicats évoquent 3.000 à 4.000 emplois directs menacés, sur les près de 30.000 salariés du groupe Suez en France (90.000 avec l’international). Veolia, qui a acquis en octobre 29,9% de Suez auprès d’Engie et lancé le 8 février une OPA sur le reste des titres, réfute ces projections, mettant en avant arguments industriels, et engagements sociaux écrits auprès de Bercy.

RATP: une concurrence franco française par des sociétés d’État !

RATP: une concurrence franco française par des sociétés d’État !

 

On ne voit guère l’intérêt d’une concurrence franco-française de la RATP par des sociétés directement liées à l’État comme Transdev ou Keolis. À moins évidemment de s’attaquer indirectement au statut des agents de la RATP puisque les sociétés qui pourraient gagner  les marchés à la place de la RATP dépendront de conventions collectives et non du statut de la régie.

On peut comprendre dans certains domaines économiques y compris un transport que la concurrence puisse avoir des vertus pour secouer les grands monopoles. Reste qu’en transport, surtout ferroviaire, cette concurrence n’a guère de sens à moins qu’il ne s’agisse de faire des conditions sociales une variable d’ajustement.

 

Dans le métro en particulier on peut se demander quel est le sens de la  concurrence avec une desserte toutes les minutes complètement dépendantes des infrastructures. Dans le nouvel environnement concurrentiel Les heureux lauréats : Transdev (filiale de la Caisse des Dépôts) gardant pour sept ans le réseau de Montmorency (95) et prenant pour quatre celui du Vexin (95) à RATP Dev. Keolis (filiale de la SNCF) récupérant pour cinq ans les lignes de Transdev entre le 78 et le 95 et pour huit ans celles de Poissy-les-Mureaux jusque-là exploitées par Transdev (90%) et RATP Dev (10%). RATP Dev (filiale de la RATP) héritant de Keolis du réseau centré autour de Mantes-la-Jolie (78).

Le plus curieux dans l’affaire c’est que la RATP se met dans les rangs de la concurrence avec sa filiale RATP DEV. Une sorte de détournement du statut et du fonctionnement traditionnel de la RATP et une forme de renoncement à leur évolution. Les instigateurs de cette cacophonie concurrentielle feraient bien de prendre en compte le risque sécuritaire car si par malheur une catastrophe arrivait  cela remettrait en cause bien des convictions managériales à la mode.

La république des juges idéologues

La république des juges idéologues

Pour le chroniqueur de Marianne David Desgouilles, cette décision montre une politisation de certains juges et rend quasiment impossible un retour en politique de l’ex président.( Interview Le Figaro)

David Desgouilles est chroniqueur à Marianne. Il a publié Dérapage (éd. du Rocher, 2017) et Leurs guerres perdues, (éd. du Rocher, 2019).


Que pensez-vous de cette décision de justice dans l’affaire des écoutes?

 

David DESGOUILLES.-Compte tenu de ce que nous avions pu lire des débats lors du procès, on peut manifester de l’étonnement voire de la surprise. Comment cette affaire avait-elle vu le jour? Avec des écoutes téléphoniques obtenues avec la méthode très discutable dite «des filets dérivants». Dans cette affaire, on a espionné plusieurs avocats de façon tout à fait inquiétante au point que le garde des sceaux actuel avait à l’époque déposé plainte.

L’avocat Thierry Herzog est pourtant lourdement condamné à cinq ans d’interdiction professionnelle, notamment pour violation du secret professionnel. On aimerait que ce genre d’infraction puisse être aussi appliquée à ceux qui livrent des PV entiers d’interrogatoires au Monde ou à Mediapart.

La politisation de certains magistrats a été mise en lumière par l’affaire dite du « Mur des cons », mur sur lequel la tête de Nicolas Sarkozy était affichée.

Thierry Herzog a semble-t-il interjeté appel. Nicolas Sarkozy, lourdement condamné, devrait faire de même. On verra ce qu’en pensera la Cour d’appel, et éventuellement encore plus tard, la Cour de Cassation. Cette affaire est loin d’être terminée.

Ne s’agit-il pas d’une forme de justice politique?

Le PNF prête le flanc à cette accusation depuis sa création par François Hollande. La vitesse à laquelle François Fillon a été mis en examen en pleine campagne présidentielle reste dans les mémoires.

La politisation de certains magistrats a été mise en lumière par l’affaire dite du «Mur des cons», mur sur lequel, justement, la tête de Nicolas Sarkozy était affichée, avec beaucoup d’autres. Il y a vraiment un sujet et Eric Dupont-Moretti était justement à l’avant-garde pour le pointer lorsqu’il était avocat, ce qui n’a pas favorisé son bon accueil par les magistrats en tant que ministre de la Justice.

 

Depuis, il a forcément cherché à apaiser les tensions, ce que l’on peut comprendre. Mais cette question devra forcément être débattue pendant la prochaine campagne présidentielle.

Que ce soit sur les affaires, mais bien davantage encore, sur les censures des décisions gouvernementales, de la part notamment du Conseil d’État ou de cours internationales, on a un véritable problème démocratique à traiter. Ce qu’on appelle parfois abusivement «l’État de Droit» cache de plus en plus un gouvernement des juges a démocratique et idéologique, qui ne dit pas son nom.

L’humiliation de sa défaite dès le premier tour à la primaire lui avait fait comprendre qu’un retour classique était impossible.

Est-ce la fin de la carrière politique de Nicolas Sarkozy?

Comme je l’ai dit plus haut, il y aura appel. Mais Nicolas Sarkozy poursuivait-il réellement sa carrière politique? Contrairement à la période 2012-2016, où il n’avait pas renoncé à jouer le jeu partisan, reprenant la tête de son parti politique puis se portant candidat à la primaire, l’ex-président abordait la vie politique d’une tout autre manière, conseillant les uns et les autres ou tirant parfois quelques ficelles.

La situation ubuesque de le voir débattre avec ses anciens ministres et l’humiliation de sa défaite dès le premier tour à la primaire lui avaient fait comprendre qu’un retour classique était impossible, ce que lui conseillaient déjà Patrick Buisson et Henri Guaino après son échec en 2012.

En tant que président, sa seule possibilité de retour, c’était à la faveur d’une énorme crise, d’un chaos: émeutes généralisées dans les quartiers, par exemple, ou une nouvelle crise en plus grave du type de celle des Gilets jaunes. Avec le contexte de la pandémie et des crises qui vont lui succéder, ces perspectives ne sont d’ailleurs pas à écarter d’un revers de la main.

En quoi cette décision change la donne à droite? Quelles conséquences en vue de la présidentielle de 2022?

Elle ne la change pour les raisons que je viens de vous indiquer. Si Nicolas Sarkozy devait revenir comme un recours lors d’une crise confinant à la guerre civile, cette condamnation en première instance ne pèserait pas très lourd. Et si on vit une campagne présidentielle classique, Nicolas Sarkozy n’est clairement plus dans le jeu.

Un espoir dans «4 à 6 semaines», Macron ment !

Un espoir dans «4 à 6 semaines», Macron ment !

 

 

Il est évident que Macron est beaucoup plus sensible à l’évolution de l’opinion publique vis-à-vis des mesures restrictives que vis-à-vis de l’évolution de la situation sanitaire. Ses  déclaration d’hier sont complètement irresponsables quand il affirme. « Dans quatre à six semaines, nous aurons vacciné encore plus de Français, nous aurons avancé sur les traitements, ce qui permettra normalement d’avoir un impact sur l’épidémie comme cela a été le cas dans d’autres pays », précisait par la suite l’Élysé.

 

En deux mois en effet,  la France n’a été capable de vacciner que 2,5 millions de personnes. Le rythme de vaccination pourra difficilement s’accélérer car la France manque cruellement de vaccins et la plupart des centres  de vaccination sont fermés. Au mieux en quatre ou six semaines on pourra vacciner un à 2 millions de personnes. À ce rythme, il est impossible d’atteindre le seuil des 70 % annoncés pour l’été. Et cela d’autant plus que le seuil d’autoprotection collective est désormais de 90 % du fait des modes de propagation des variants.

 

En fait Macron pense utiliser les quatre à six semaines qui viennent pour transférer la responsabilité des mesures de confinement aux collectivités locales qui ainsi porteront le  chapeau politique du mécontentement. Car pour l’heure, et pour les « quatre à six semaines » qui arrivent, c’est plutôt le durcissement qui se profile avec la menace permanente d’un reconfinement général. Si le président de la République veut tout faire pour éviter d’en arriver là, ce sera au prix de mesures territorialisées fortes comme à Nice ou Dunkerque où la population se retrouve à nouveau sous cloche. Des décisions difficiles auxquelles le chef de l’État tente de mouiller les élus locaux.

Coronavirus : 379 morts en 24 heures en France

Coronavirus : 379 morts en 24 heures en France

Après plusieurs jours de diminution, le nombre de morts enregistrés lundi (379) est lui aussi supérieur à celui comptabilisé sept jours plus tôt (334), mais en deçà des niveaux de début février, où plus de 400, voire 450 morts étaient enregistrés certains jours. Près de 87.000 personnes malades du Covid-19 sont décédées depuis le début de l’épidémie, il y a environ un an.

Les chiffres quotidiens des hospitalisations et des soins en réanimation des malades du Covid-19 restaient stables lundi, selon les données de Santé publique France. Les hôpitaux comptaient 25.430 patients malades du Covid-19 (+150), contre 25.280 la veille. Le chiffre des admissions sur les dernières 24 heures était de 1393 contre 728 la veille. Même scénario pour les services de réanimation qui restent sous forte tension avec 3544 patients lundi (3492 dimanche). 347 patients ont été admis sur les dernières 24 heures en réanimation (164 la veille). Le taux de positivité des tests est, lui, de 7,3%.

Face à la progression des variants plus contagieux du coronavirus, le gouvernement a instauré des confinements localisés le week-end sur tout le littoral des Alpes-Maritimes et pour la communauté urbaine de Dunkerque. Il a également placé 20 départements, qui couvrent notamment Paris, Lyon et Marseille, sous surveillance accrue, avec la possibilité d’y prendre les mêmes mesures.

La droite cocufiée par Macron

La droite cocufiée par Macron

 

 

Il est clair que dans l’affaire Bismuth de Sarkozy, le grand perdant est le parti républicain qui se trouve évidemment affaibli lui aussi par cette sentence très dure mais qui se voit privé d’un éventuel candidat qui aurait pu concurrencer sérieusement Macron.

La droite est cocufiée à plusieurs titres. D’abord parce que l’attitude particulièrement complaisante de Sarkozy vis-à-vis de Macron ces derniers mois la mettait dans une position particulièrement délicate. Cela d’autant plus que certains républicains figurent au sein du gouvernement. Et le jugement très sévère condamnant Sarkozy à des peines de prison constitue la fin des illusions quant à la carrière politique de l’ancien président. Les principaux perdants dans cette affaire sont les républicains et le principal bénéficiaire Macron.

Personne pour l’instant n’ose évoquer l’hypothèse d’une éventuelle intervention du président de la république pour enfoncer Sarkozy. Pourtant il est clair que depuis des semaines et des mois l’entourage de Macron ne cesse de surveiller les intentions de Sarkozy vis-à-vis de 2022. On s’étonnera cependant que ce procès mené finalement assez rondement ait été conduit avec beaucoup plus de célérité que alors d’autres affaires qui concernent aussi bien Macron ( l’origine des financements de sa campagne électorale) que ses collaborateurs et alliés les plus proches comme Ferrand par exemple ou encore comme Bayrou.

Sur le plan strictement politique Macron n’a strictement plus rien à attendre des anciens électeurs socialistes qui avaient voté pour lui. Quelques-uns voteront pour Mélenchon mais la plupart sans doute vont s’abstenir refusant le choix entre Marine Lepen et l’actuel président de la république. Le réservoir électoral de Macron se situe à droite et au centre-droit uniquement. C’est-à-dire exactement les anciens électeurs de Sarkozy.

On sait que chez les hauts fonctionnaires y compris dans la justice on sait faire diligence soit sur pression politique soit pour faire plaisir aux détenteurs du pouvoir du moment . Et Macron est assez machiavélique pour avoir été impliqué dans une opération qui tue un éventuel adversaire tout en lui permettant de récupérer les dépouilles électorales. Macron n’a sans doute pas de grandes convictions philosophiques ou politiques mais il sait manœuvrer à la manière de Machiavel ( thème de sa thèse d’étudiants y compris en assassinant s’il le faut ses amis les plus proches; Macron est en effet dépourvu de tout état d’âme  et même de tout affect d’après celui qui a favorisé son ascension,  Pierre Jouyet lui-même.

États-Unis : la croissance s’accélère

États-Unis : la croissance s’accélère

 

Les États-Unis ne souffriraient pas d’un manque de demande mais plutôt d’un manque d’offre handicapé enotamment par la pénurie mondiale de puces semi conductrices et plus généralement des intrants

 

L’ISM a déclaré que son indice de l’activité des usines nationales avait rebondi à 60,8 le mois dernier contre 58,7 en janvier. C’était le niveau le plus élevé depuis février 2018.

Une lecture au-dessus de 50 indique une expansion du secteur manufacturier, qui représente 11,9% de l’économie américaine. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu que l’indice atteindrait 58,8 en février.

Les rapports étaient les dernières indications d’une solide performance économique au début du premier trimestre, grâce à près de 900 milliards de dollars d’aide supplémentaire au COVID-19 du gouvernement et à une baisse des nouvelles infections et hospitalisations à coronavirus.

Du fait de ces dynamiques on assiste à une augmentation des prix de la production «Mais nous ne parlons pas d’une inflation élevée, mais simplement de niveaux reflétant une économie en forte croissance.» sstiment des experts

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