Turquie : la monnaie s’écroule encore
Il est clair que Erdogan -comme nombre d’autres dictateurs- aura tout raté. La campagne sanitaire contre la pandémie du Coronavirus, le renouveau économique sans parler d’une politique internationale , une sorte de grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Ne parlons pas du plan culturel ou sociétal avec le retrait de l’accord international d’Istanbul contre la violence vis-à-vis des femmes ou les atteintes constantes à la démocratie .
Un nouveau limogeage brutal illustre la folie du président Turquie Erdogan, celui du gouverneur de la banque centrale de Turquie; il faut dire que la monnaie a dégringolé dégringoler de près de 15 % par rapport au dollar exactement les mêmes chiffres que l’inflation .
ET les investisseurs craignent une dégradation de la situation économique.
Conséquence : La Bourse d’Istanbul a été aussi prise dans la tourmente, chutant de 9,8% à la clôture, après que les cotations ont dû être suspendues à au moins deux reprises dans la matinée, en application d’un mécanisme qui prévoit une interruption en cas de fortes fluctuations.
Naci Agbal a été destitué de ses fonctions par un décret présidentiel qui n’avançait pas de motif, mais intervenait deux jours après un relèvement de 200 points de base du principal taux directeur de la banque centrale, une mesure destinée à lutter contre l’inflation, saluée par les marchés.
Or le président Erdogan, partisan d’une forte croissance alimentée par des crédits bon marché, est hostile aux taux d’intérêt élevés, qu’il qualifie de « père et mère de tous les maux » et affirme, à rebours des théories économiques classiques, qu’ils favorisent l’inflation. Le limogeage de Naci Agbal et la chute de la livre, alors que l’économie pâtit déjà de l’impact de l’épidémie de coronavirus, ont laissé de nombreux Turcs désabusés.
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