Un confinement qui ne change pas grand-chose
C’est ce que pense en substance Karine Lacombe , infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP) de Paris . Elle a considéré dimanche que les « mesures de freinage » prises par l’exécutif ne seraient probablement pas suffisantes.
« Ces nouvelles mesures de confinement interrogent beaucoup par rapport à ce qu’il existait déjà auparavant », a-t-elle jugé sur le plateau de BFMTV ce dimanche.
« Il y a eu une recherche de compromis entre les obligations sanitaires et les acceptations sociales, économiques. Est-ce le bon compromis? On ne sait pas, on va voir. On est sur un plateau extrêmement haut (…) Est ce que ça va suffire, on en doute, sauf si on augmente de manière considérable la couverture vaccinale dans les semaines à venir », a expliqué la scientifique.
« On voit bien, avec le grand nombre de personnes contaminées, plus de 25.000 par jour, qu’on n’est pas du tout dans la maîtrise de la contamination. Le fait d’avoir accepté de rester sur un plateau haut montre qu’on n’a pas gagné cette bataille, on n’a pas affronté le virus comme il l’aurait fallu sur le plan des nouvelles contaminations », a-t-elle regretté.
Par ailleurs, l’infectiologue a estimé que ces nouvelles mesures, qui ont pris effet ce week-end, devraient durer plus que quatre semaines.
« Certainement plus de quatre semaines. Dans le ‘au moins’ on peut envisager deux semaines supplémentaires. La variable de la vaccination on la maîtrise mal, il y a une vraie incidence sur la dynamique de l’épidémie. A l’AP-HP, 37% des soignants sont vaccinés, mais on voit déjà un infléchissement de la courbe des personnes contaminées », a-t-elle conclu.
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