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Un confinement qui ne changera pas grand-chose

Un confinement qui ne changera pas grand-chose : l’épidémiologiste Renaud Piarroux

 

C(est l’avis  du professeur Renaud Piarroux), épidémiologiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière interrogée sur France Info,

 

- Couvre-feu reporté à 19 heures au lieu de 18 heures

 

« Il est très difficile de prévoir l’effet de ce changement d’heure du couvre-feu. D’un côté, peut être qu’il y aura un peu moins de monde à l’heure de pointe dans les transports en commun. Mais de l’autre, cela pourra aussi donner lieu à davantage de contacts. On a l’impression que les deux vont se compenser, et que ça ne changera pas grand-chose. »

 

-Y-a-t- il une troisième vague ?

: On parle de nouvelle vague quand la courbe monte, et il n’y a pas de doute sur le fait qu’elle remonte effectivement. Et c’est d’autant plus une nouvelle vague qu’il s’agit de nouveaux variants.

Elle se distingue par le fait qu’il y a une augmentation plus forte des réanimations que des hospitalisations ou des nouveaux cas. C’est en partie dû au fait qu’une partie de la population, la plus âgée, a été vaccinée, ce qui diminue les hospitalisations, mais pas les réanimations, parce qu’on ne plaçait pas les personnes très âgées en réanimation, et que les variants donnent des formes plus graves chez certains patients plus jeunes.

Par ailleurs, elle se déroule cette fois dans des hôpitaux déjà pleins d’autres patients, tandis que pendant la première vague, beaucoup de ces autres malades étaient restés chez eux. La dernière différence est dans l’allure de la courbe : les montées sont moins raides, mais le temps passé à la montée et à la descente sera beaucoup plus long. Au total, cela représentera donc beaucoup plus de décès.

- Pourquoi une telle disparité des contaminations selon les régions

 

: La géographie joue certainement : les départements les plus touchés sont plutôt les départements très densément peuplés et les « hubs », où les gens vont et viennent. Le climat également, notamment quand il est assez doux. Mais le hasard joue aussi : au début de l’épidémie, Mulhouse ne paraissait pas être la zone destinée à être la plus touchée. Le variant anglais, lui, semble toucher d’abord les départements où circulent beaucoup de Britanniques.

 

- L’influence des variants

 

Les variants nous pourrissent d’autant plus la vie qu’il y a un haut niveau de transmission, qui leur permet d’apparaître et de se propager. C’est un des problèmes de  »vivre avec le virus ». Les variants ne pourrissent pas la vie des Néo-Zélandais ni des Coréens, et il ne s’en crée pas de nouveaux là-bas : ils sont sortis des pays qui avaient la transmission la plus importante.

 

Les mesures restrictives trop tardives ?

 

C’est exact, nous aurions même pu le faire plus tôt, comme l’a fait l’Allemagne. En Allemagne, ils ont pris des mesures strictes en janvier et février, qui ont fait baisser le nombre de cas. Cela ne les empêche pas d’être touchés par le variant britannique, mais ils ont plus de marge de manoeuvre.

On aurait fait cela au moment des vacances de février, on n’en serait pas la.

Je pense que revenir à des fêtes sans aucun geste barrière nécessite au minimum que les participants soient immunisés. Sinon, on refera exactement le même scénario que l’an dernier : la fête l’été, la remontée à l’automne et un hiver pourri.

 
Il reste encore des incertitudes, en particulier sur le comportement du variant sud-africain. Aujourd’hui, il représente 5% des cas, ce qui n’est pas rien, et il est très peu sensible au vaccin AstraZeneca, dont l’efficacité sur lui a été mesuré à 22% avec beaucoup d’incertitudes. Ça ne suffit pas pour prédire une catastrophe, mais ça suffit pour être très méfiant.

 

Quelle d’immunité collective ?

 

: Si on n’avait que la vaccination, il faudrait arriver à 80%, car le taux de reproduction du virus a augmenté avec l’arrivée des nouveaux variants. Mais des personnes sont aussi immunisées par la maladie elle-même, donc il ne sera pas forcément nécessaire d’arriver jusque là. Quoi qu’il en soit, cela demande quand même un pourcentage élevé.

 

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