Un encadrement militaire pour les jeunes violents ? Et les autres
C’est la proposition du député des républicains Aurélien Pradié. Pas une proposition vraiment nouvelle puisque déjà évoquée quand Villepin était premier ministre. En fait une sorte de service militaire anticipé. Une proposition sans doute incontournable si on veut éviter l’incarcération des jeunes dans les prisons classiques. Se pose cependant le problème de l’encadrement militaire pour toute la jeunesse.
De ce point de vue, il serait sans doute urgent de sortir de l’hypocrisie générale qui a consisté à supprimer ce service militaire qui permettait un brassage sociologique mais aussi une appropriation des valeurs de la république. Le service national volontaire qu’il a remplacé est une sorte d’ersatz de l’ancien système qui ressemble davantage à une colonie de vacances. Alors qu’on demandait précédemment aux boomers d’aller éventuellement se faire tuer dans des guerres coloniales, le pouvoir depuis des années n’ose même pas demander à la jeunesse de consacrer obligatoirement quelques mois au service du pays par exemple pour participer à la lutte contre l’insécurité.
On objectera qu’il existait déjà des établissements publics d’insertion de la Défense (Epide), mais qui n n’avait rien rien de militaire et prend grand-chose de professionnel. En plus dans les financements ont été coupé par Taubira.
« Face à des adolescents de plus en plus violents, il nous faut des outils rééducatifs forts », explique le numéro Aurélien pratiqué. « Je ne crois pas au choix de la prison, où les mineurs se mélangent aux délinquants de droit commun et ressortent plus dangereux qu’ils ne sont arrivés, sans aucune perspective de réinsertion ».
Outre les députés de droite, plusieurs responsables politiques avaient déjà défendu la discipline militaire comme moyen favorable pour canaliser les jeunes. Lors des campagnes présidentielles de 2007 puis 2017, Ségolène Royal avait fermement soutenu l’idée, de même que le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer en 2018, en marge du mouvement #pasdevagues, pour insuffler aux mineurs le sens du civisme. Avec la proximité des élections, on peut penser que rien ne sera décidé pour ne pas fâcher la susceptibilité de la jeunesse.
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