Deux enseignants désignés à la vindicte populaire
Les chercheurs patentés influencés sinon terrorisés par les minorités extrémistes ont affirmé que l’islamo gauchisme n’était pas un concept à caractère scientifique, bref il n’existerait pas du point de vue académique. Pourtant, la réalité continue de faire des ravages à travers la dénonciation publique de personnes accusées d’islamo phobie. C’est encore le cas de l’enseignant de l’IEP de Grenoble. Avec des pancartes diffusées aussi par le syndicat gauchiste de l’UNEF, une organisation de plus en plus politisée et de moins en moins syndicale.
Les deux enseignants nullement coupables des faits qu’on leur reproche se retrouvent sous protection policière. Ce que rappelle le Figaro. Le syndicat étudiant de gauche, plusieurs fois mis en cause pour des positions controversées ces derniers mois, est cette fois-ci accusé d’avoir «collé une cible dans le dos» de deux enseignants de l’IEP de Grenoble. «L’attitude de l’UNEF a été déplorable (…). Quand on a eu dans notre pays une alerte aussi puissante, aussi violente que la décapitation d’un enseignant pour le seul fait d’avoir enseigné et que certains syndicats étudiants mettent des cibles dans le dos d’enseignants sur des accusations prétendues d’islamophobie (…). Il y a une responsabilité majeure de l’UNEF et j’espère qu’elle sera recherchée et poursuivie», a accusé hier Aurore Bergé, députée En Marche, au micro de Sud Radio. Sur Twitter, certains, comme le parlementaire européen Gilbert Collard ou le syndicat étudiant UNI, sont même allés jusqu’à demander la dissolution de l’UNEF.
Un autre ancien militant raconte également ce changement idéologique de l’UNEF. «Il y a eu un basculement progressif du social vers le sociétal. L’UNEF a commencé à s’intéresser à la transphobie, à la non-mixité, à l’hétéronormativité. Il y avait aussi une véritable obsession pour la cause palestinienne et un antisionisme très important. Elle s’est éloignée petit à petit de la question des étudiants et a eu de moins en moins d’adhérents», se souvient-il. Avant de franchir un cap lors de la présidence de François Hollande, entre 2012 et 2017. «À cette période, les tendances minoritaires d’extrême gauche ont pris du poids et se sont montrées virulentes envers la majorité nationale. William Martinet, président du syndicat à l’époque, ne voyait plus comment maintenir l’unité en interne. Il y a eu une véritable radicalisation», témoigne cet ancien.
C’est à ce moment-là que l’UNEF commence à perdre du poids dans les universités. En 2016, elle perd sa place de première organisation étudiante de France, au profit de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Et commence ainsi à vouloir nouer de nouveaux partenariats, pour ne pas se laisser distancer. Elle s’allie notamment, sur certains campus au mouvement des Étudiants musulmans de France (EMF). C’est par exemple le cas à Lyon 3 ou dans d’autres universités, où les deux organisations font liste commune pour les élections étudiantes. Mais l’EMF, créée en 1989 aurait, selon une enquête publiée il y a quelques semaines sur Le Figaro, des liens très forts avec l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
«L’EMF est une antenne satellite des Frères musulmans français. Cette organisation a été créée par les islamistes politiques pour occuper le terrain estudiantin. Ils veulent investir tous les champs de la société, et la jeunesse est le nerf de la guerre», affirmait par exemple le militant universaliste et laïque Naëm Bestandji. Des accusations que confirmait dans cette même enquête Mohamed Louizi, ancien cadre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). L’essayiste, qui a fait partie des Frères musulmans pendant plusieurs années, a également été un cadre de l’EMF. «Cette association étudiante, qui peut ressembler à bien des égards à de nombreuses organisations, est en réalité le bras des Frères musulmans à l’université. Ces établissements sont des laboratoires d’idées: tous les débats que l’on voit aujourd’hui au sujet de la laïcité, du voile, toutes les revendications communautaristes prônées par les Frères musulmans ont déjà été abordés dans des congrès étudiants dans les années 1991-1992», expliquait-il.
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