- Emploi Royaume-Uni en berne
- Ce n’est pas encore cette année que le brexit permettra au Royaume- Uni de connaîtra l’envolée économique annoncée par Boris Johnson.
La Banque d’Angleterre n’attend désormais plus qu’une croissance de 5% contre 7,25% lors de sa dernière réunion, mais estime que la contraction du PIB en 2020, évaluée à 10%, a été moins importante qu’elle ne l’estimait jusqu’à présent (-11%). Le Royaume-Uni est le pays le plus endeuillé d’Europe par la pandémie de Covid-19, et a commencé 2021 avec un troisième confinement qui devrait provoquer une chute du PIB de 4% au premier trimestre, selon la BoE. En revanche, la conclusion d’un accord commercial avec l’Union européenne (UE) fin décembre, à quelques jours de la sortie du Royaume-Uni du marché unique, est favorable à la croissance britannique, estime la BoE. La Banque était également très attendue sur les taux négatifs.
Preuve de la faiblesse de la dynamique économique, l’ indice de perspectives sur le marché de l’emploi compilé par Manpower a progressé d’un point à -5% pour le Royaume-Uni pour le deuxième trimestre comparé au premier, mais il reste le plus bas d’Europe, inférieur à ceux de l’Italie ou de l’Espagne. À l’inverse, la Roumanie, la Belgique, la Suède et la République tchèque affichent les plus forts indices. «Ce furent les pires douze mois pour les perspectives d’emploi au Royaume-Uni et bien pire que pendant la crise de 2008-2009», remarque Chris Gray de Manpower .
«Le Royaume-Uni montre la voie avec sa campagne de vaccination contre le Covid-19 mais il reste l’homme malade de l’Europe en ce qui concerne l’optimisme pour les embauches», remarque Chris Gray, l’un des responsables de Manpower UK, cité dans un communiqué.
À noter aussi que la place financière d’Amsterdam a doublé Londres en termes de courtage d’actions européennes en seulement quelques semaines après la sortie effective du marché unique européen. Chris Gray note toutefois que «plus de 1.000 entreprises de services financiers prévoient d’établir des bureaux pour continuer à prendre part aux marchés britanniques».
*L’enquête de ManpowerGroup sur les perspectives d’emploi a porté sur 1.515 employeurs britanniques.
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