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Archive mensuelle de février 2021

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Vaccination : Les pharmaciens enfin autorisés

Vaccination : Les pharmaciens enfin autorisés

 

Le pouvoir central se résout enfin à autoriser les filières habituelles comme les pharmaciens à procéder aux vaccinations sitôt que les doses seront suffisantes. On commencera sans doute par le vaccin AstraZeneca  ( il y en a d’autres en cours d’essai ou d’homologation) beaucoup moins complexe à transporter et à utiliser sur le plan de la température.

 

Du coup,  les fameux centres de vaccination qui se sont multipliés un peu partout mais qui ont  arrêté leurs activités au bout de quelques jours faute de vaccins devront sans doute être définitivement fermés. On a compté jusqu’à 700 centres de vaccination qui ne sont en réalité que de rapides aménagements de locaux publics.

 

«Ils vont pouvoir vacciner, évidemment, parce qu’on a besoin d’eux, parce qu’on a un maillage d’officines sur notre territoire qui est extrêmement dense», a-t-il déclaré dans l’émission «C à vous» sur France 5, expliquant que «s’ils ne pouvaient pas le faire jusqu’à maintenant, c’est parce qu’on a des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna qui ont des nécessités de conservation […] qui objectivement rendent très difficile pour un pharmacien de le faire dans son officine, ce qui n’est pas le cas pour AstraZeneca ».

Les pharmaciens ont rappelé, à plusieurs reprises, leur volonté de participer au déploiement de la vaccination en France.

 

«Il faut étendre les compétences de la vaccination aux pharmaciens et aux infirmiers», a ainsi défendu Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine auprès du Figaro , début janvier. «Nous avons pris 15 jours de retard, mais maintenant il faut commencer la vaccination des populations en ville et notamment dans les pharmacies. Nous sommes prêts», ajoutait-il. «Il serait important d’envisager la vaccination dans les officines et les cabinets médicaux pour toucher ceux qui n’iront pas dans les centres de vaccination»a également estimé Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens de France (FSPF), assurant être «à disposition des pouvoirs publics pour vacciner».

Réchauffement climatique : jusqu’à +4° en France

Réchauffement climatique : jusqu’à +4° en France

Selon une information de France Info rendant compte d’une étude climatique les gaz à effet de serre vont modifier de manière sensible le climat. Pour résumer de moins en moins de période d’hiver, la disparition de la neige dans de nombreux endroits, des étés de plus en plus chauds, des canicules plus régulières, des périodes de sécheresse surtout dans le sud-est de la France

 

De plus en plus chaud surtout lorsqu’il est de la France À partir d’une série de modélisations réalisées pour les experts de l’ONU sur le climat (GIEC), Météo France, l’Institut Pierre Simon Laplace et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique ont en effet produit des estimations à l’échelle régionale pour la France métropolitaine. Ces simulations ont été réalisées à partir de trois scénarios modélisés par le GIEC (d’émissions de gaz à effet de serre maîtrisées, modérées ou non réduites) et à trois horizons: 2050, 2070 et 2100.

Au niveau national, par rapport à la période de référence retenue – 1976 à 2005 – le réchauffement est contenu, dans les trois scénarios, à 1 degré environ jusqu’en 2040. Mais c’est ensuite que les températures s’emballent et que les trajectoires divergent fortement, avec une stabilisation autour de +1° C dans un scénario d’émissions maîtrisées, une hausse de 2,2°C en moyenne dans le scénario intermédiaire et de +4,5°C dans le scénario extrême, qui aurait lieu si rien n’était fait pour réduire les émissions de GES responsables du réchauffement climatique. »>

Pour les scénarios les moins optimistes, on se rend ainsi compte que les prévisions s’éloignent fortement des objectifs de l’accord de Paris, qui prévoit de limiter le réchauffement «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et de tendre vers un réchauffement de +1,5°C. Ce seuil de 1,5°C pourrait même être franchi dès 2024, tandis que 2020, avec son lot d’ouragans, de canicules et de méga-feux, a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, à égalité avec 2016, clôturant une décennie de températures record.

 

 

La France métropolitaine est inégalement affectée par cette hausse des températures moyennes, avec «un réchauffement plus marqué sur les zones de montagne», selon ce nouveau rapport. Dans les Alpes et les Pyrénées par exemple, certaines zones affichent une hausse de 6°C des températures moyennes à l’horizon 2100, dans le pire scénario. Résultat, presque plus de neige, ni de gelées. Se dessine également une division du pays selon une diagonale sud-est/nord-ouest, «avec une différence de 1°C entre ces deux zones». Le réchauffement est un peu moindre de la Bretagne aux Hauts-de-France.

L’évolution des températures se traduit aussi par une multiplication à venir des événements extrêmes, avec une hausse prévue du nombre de jours de vagues de chaleur dans tous les scénarios. Les épisodes de canicules et de «nuits tropicales», quand la température ne descend pas sous 20°, se multiplieraient jusqu’à dix fois pour les canicules dans le pire des scénarios en termes d’émissions de GES. «Cette évolution est exacerbée dans les régions actuelles les plus chaudes, notamment l’arc méditerranéen, le couloir rhodanien et la vallée de la Garonne. Sur ces régions, les vagues de chaleur et journées caniculaires pourront s’étaler sur des périodes supérieures à un ou deux mois en été», précise le rapport. Et les épisodes de sécheresse pourraient enregistrer en fin de siècle «une augmentation de 30 à 50%», avertissent les chercheurs.

A contrario, en fin de siècle, le nombre de jours de vagues de froid pourrait être divisé par deux dans le meilleur des cas, et se réduire à un seul et unique jour par an en moyenne sur les scénarios les moins optimistes.

Conflit GameStop contre vente à perte : des risques selon BNP

Conflit GameStop contre vente à perte : des risques selon BNP

Selon William de Vijlder, chef économiste de BNP Paribas, les événements des derniers jours comportent des risques durables sur l’ensemble des marchés financiers. Comme d’ailleurs en témoigne la hausse de l’indice mesurant la volatilité implicite du S&P-500, souligne l’économiste. S’ils se répétaient, ils pourraient conduire à une réticence à vendre à découvert, ce qui, selon lui, “réduirait l’efficacité informationnelle des cours des actions ». William de Vijlder fait ainsi référence à une théorie financière selon laquelle plus les vendeurs à découvert sont actifs, plus les cours des actions sont précis.

“Les investisseurs qui sélectionnent les titres devraient également en tenir compte”, poursuit l’économiste. “Cela pourrait influencer leur décision d’investir dans les petites ou grandes entreprises, les actions ou les obligations. De même, cela pourrait accroître la prime de risque demandée et influencer le coût du capital des entreprises.” Mais cette révolte des particuliers contre les fonds spécialisés dans la vente à perte révèle une autre chose que ne n’évoque  pas le responsable de la BNP à savoir la sur- évaluation des cours qui justement permet des spéculations aussi bien à la hausse qu’à la baisse.

Croissance États-Unis : recul du secteur manufacturier mais hausse des prix

Croissance États-Unis : recul du secteur manufacturier mais hausse des prix

L’indice ISM manufacturier est ressorti en baisse à 58,7 contre 60,5 le mois précédent alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un recul limité à 60,0.

Définition : publié chaque mois par l’organisme américain « Institute for Supply Management, l’indice ISM est séparé en deux grandes familles :

L’ISM manufacturier, qui reflète la santé du secteur aux USA et l’ISM services, plus spécifique aux activités tertiaires.’

Cet indice, évalué en pourcentage, résulte d’une enquête auprès de 400 entreprises portant sur des données telles que : indicateurs sur les nouvelles commandes, production, emploi, délais de livraison, prix, stock, commandes à l’export et l’import …

On considère qu’une valeur supérieure à 50% indique une expansion par rapport au mois précédent, si l’indice est inférieur à 50%, cela indiquera alors une contraction.

Football –droits télévisés : pas de candidat pour un football français très surcoté

Football –droits  télévisés : pas de candidat pour un football français très surcoté

 

 

Les droits précédemment obtenus par Mediapro n’ont pas trouvé preneur après l’appel d’offre de la ligue de football professionnel. Les propositions des candidats à l’achat étant considérées comme très insuffisantes.

Cela révèle à l’évidence la sur évaluation du football français. Un football français en crise bien sûr à cause de l’épidémie qui le prive des ressources des spectateurs. Mais cette donnée conjoncturelle ne doit pas dissimuler la faiblesse plus structurelle du football français dans le spectacle est souvent insipide au regard de ce qui se pratique en Allemagne, en Espagne, en Italie et surtout au Royaume-Uni. Il y a une véritable différence de niveau qui se traduit d’ailleurs par l’élimination régulière de la plupart des clubs français dans les épreuves européennes depuis des décennies et des décennies sauf une ou deux exceptions.

Pour le spectacle offert, les joueurs opérant dans le football français sont notoirement trop payés. La masse salariale plombe d’ailleurs les comptes des clubs puisqu’ils représentent au moins 50 % du total des dépenses.

La France ne compte en réalité que deux ou trois clubs et encore de dimension européenne. Pas étonnant si les candidats diffuseurs via la télé ne souhaitent pas débourser des sommes insensées alors qu’ils peuvent diffuser des matchs étrangers autrement plus intéressants.

Coronavirus France : toujours à la hausse , 455 décès

Coronavirus France : toujours à la hausse , 455 décès

 

 

455 morts supplémentaires dans les hôpitaux pour un bilan de 76.512 décès au total en France depuis le début de l’épidémie. .

Le nombre de personnes hospitalisées en France en raison du virus a augmenté de 301 en 24 heures, pour un total de 27.914 patients, dont 3.228 en réanimation, soit 70 de plus.

A la date de lundi, 1.537.614 personnes avaient reçu une première dose de vaccin contre le coronavirus et 69.464 une seconde injection.

Economie, social, société : les plus lus

Vaccination, croissance : l’Europe en retard

Vaccination, croissance : l’Europe en retard

Une chronique de la journaliste Jade Grandin de l’Eprevier  de l’Opinion souligne le retard de l’Europe en matière économique et en matière de vaccin par rapport aux États-Unis et à la Chine bien sûr.

  La croissance devrait rebondir de 4,2% en 2021 en zone euro, et en France de 5,5%, selon le FMI. L’apparition de variants du coronavirus et les nouvelles restrictions en découlant douchent les espoirs de reprise au premier trimestre.

Le mois de janvier n’est pas encore terminé que déjà, les perspectives économiques pour 2021 divergent fortement sur les deux côtés de l’Atlantique. Mardi, le Fonds monétaire international a mis à jour ses perspectives de croissance. Depuis ses dernières estimations faites en octobre, l’horizon des Etats-Unis s’est éclairci, celui de l’Europe s’est assombri.

 

Le FMI attend en effet une croissance de la zone euro à 4,2 % en 2021, c’est-à-dire un point de moins qu’espéré il y a quelques mois. Le PIB allemand rebondirait de 3,5 % (-0,7 point par rapport à l’estimation d’octobre), celui de la France de 5,5 % (-0,5 %). Les pires révisions à la baisse concernent les pays d’Europe du Sud : l’Italie n’aurait plus que 3 % de reprise cette année, en baisse de 2,2 points par rapport à octobre, et l’Espagne 5,9 % de reprise, en baisse de 1,3 point.

Ce pessimisme découle des « nouvelles restrictions suite à la hausse des contaminations », explique le Fonds. Initialement, le premier trimestre devait être celui du rebond de la croissance après les confinements de fin 2020 mais, à cause des nouveaux variants du coronavirus, il faut plutôt s’attendre à des stagnations voire des nouvelles chutes d’activité en ce début d’année.

Elan. A contrario, la prévision de croissance des Etats-Unis a été rehaussée de 2 points à 5,1 % pour 2021. Cela reflète « l’élan pris avec la forte reprise au second semestre 2020, et le soutien additionnel du paquet budgétaire de décembre 2020 », indique l’institution, en référence au plan de relance de 892 milliards de dollars (729 milliards d’euros) adopté par le Congrès américain fin décembre.

Les économistes voient désormais les perspectives économiques sous le prisme d’une course entre vaccination et mutations du virus. Or en la matière, les Etats-Unis avancent beaucoup plus vite que l’Europe. Les analystes d’Euler Hermes estiment que l’objectif de Joe Biden d’administrer 100 millions de doses de vaccins dans ses cent premiers jours de mandat est « largement atteignable en gardant le rythme de distribution observé début janvier ». Entre le 13 et le 20, le pays a vacciné environ 1 million de personnes (soit 0,3 % de la population) par jour. Il semble bien parti pour atteindre l’immunité collective, estimée entre 60 % et 70 % de la population par l’Organisation mondiale de la santé, au début de l’été. « Les 20 % de la population les plus vulnérables devraient avoir atteint l’immunité à la fin du premier trimestre, ce qui permettra des allégements de restrictions », ajoutent les analystes d’Euler Hermes.

Mardi, « 10 % des Britanniques avaient reçu au moins une dose de vaccin, pour 6 % des Américains et 2 % des habitants de la zone euro », relate Hervé Goulletquer, économiste à La Banque postale AM. Le même jour, au Forum économique mondial – virtuel – de Davos, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis la création cette semaine d’un mécanisme pour contrôler les exportations de doses de vaccin hors d’Europe, lorsque ce dernier est produit sur le territoire.

Dépendance touristique. La solution américaine – moins de restrictions sanitaires, financement massif de la recherche pour trouver des vaccins, pré-achats de ces derniers et autorisations rapides – est-elle donc la meilleure ? « De multiples facteurs expliquent la divergence entre les Etats-Unis et l’Europe, nuance Gita Gopinath, cheffe économiste du FMI. L’Europe a davantage restreint l’activité, mais la pandémie y a commencé plus tôt. En outre, la structure de l’économie compte beaucoup. Plusieurs pays dépendent davantage du tourisme, donc le choc est plus fort et dure plus longtemps ».

En tout cas, les Etats-Unis devraient retrouver leur niveau d’activité de fin 2019 dès le second semestre 2021, alors que les Européens attendront 2022. La Chine l’a déjà dépassé depuis fin 2020.

Une divergence encore plus grande entre les économies avancées et les économies en développement menace toutefois, avec pour raisons principales les différences de capacités de soutien budgétaire et monétaire et d’accès aux vaccins. « Les pays en développement n’accéderont à la vaccination généralisée qu’en 2022 », regrette Gita Gopinath qui réclame plus d’égalité dans la distribution.

Tout le monde a à y gagner. « Les nouveaux variants du virus nous rappellent que la pandémie n’est pas terminée tant qu’elle n’est pas terminée partout », poursuit-elle. Pour convaincre les économies avancées de cofinancer la vaccination dans les pays pauvres, le FMI chiffre le bénéfice que cela représenterait pour tous : 9 000 milliards de PIB mondial supplémentaire durant les cinq prochaines années, dont 4 000 milliards de dollars pour les économies avancées.

Vaccin : les pays pauvres défavorisés pourraient faire accroître la pandémie

Vaccin : les pays pauvres défavorisés pourraient faire accroître la pandémie

 

Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a ainsi fustigé l’attitude « égoïste » des pays riches. Il a vivement critiqué les fabricants de vaccins qui recherchent l’approbation réglementaire dans les États riches plutôt que de soumettre leurs données à l’OMS pour obtenir un feu vert à l’échelle mondiale pour l’utilisation du vaccin.

Des mécanismes de solidarité internationale avaient pourtant été prévus. Dès l’automne 2020, l’OMS et l’Alliance pour les vaccins (Gavi) ont mis en place Covax, un mécanisme financé par les pays développés ainsi que la Fondation Gates, notamment, pour distribuer des vaccins contre le Covid-19 aux pays défavorisés. C’était la réponse directe à l’ambition de « bien public mondial ». Dans ce pot commun, l’Union européenne a déjà versé plus de 850 millions d’euros. L’objectif de ce mécanisme était de rendre disponible, partout, suffisamment de doses pour vacciner 20% de la population de chaque pays.

Mais le mécanisme n’a pas montré son efficacité, voire frôle l’échec, estime Nathalie Ernoult, de Médecins sans frontières. « 

Si la pandémie continue de se propager dans les pays les plus pauvres, tandis que les pays à hauts revenus sont protégés, le virus peut continuer à muter et à se répandre, et il est possible qu’on se retrouve avec une souche que les vaccins actuels ne couvrent pas.

GAFA: un encadrement urgent pour protéger les démocraties

GAFA: un encadrement urgent pour protéger les démocraties

Pour l’économiste Joëlle Toledano, la régulation des réseaux sociaux passe par le contrôle de leur modèle économique et par conséquent de leurs algorithmes, ce qui suppose d’y avoir accès. Interview dans le Monde.

Depuis la suspension des comptes de Donald Trump par les principales plates-formes numériques, le débat s’est centré sur les responsabilités en jeu dans la modération des contenus. Pour l’économiste Joëlle Toledano, autrice de GAFA. Reprenons le pouvoir ! (Odile Jacob, 192 pages, 19,90 euros, prix du livre d’économie 2020), rien ne sert de courir après les contenus illicites si l’on ne régule pas en amont un modèle économique qui donne la prime aux émotions et à la conflictualité.

Quelles leçons tirez-vous de la suppression des comptes de Donald Trump et des débats qui ont suivi ?

Nous avons assisté en janvier à un moment paroxystique avec l’incitation à la violence par un président des Etats-Unis en fonctions et à l’invasion du Capitole. Mais ce n’était que le dernier épisode d’une série d’événements dont les traductions sur les réseaux sociaux étaient aussi condamnables. Les justifications des patrons des plates-formes numériques auraient pu être avancées fréquemment durant les cinq dernières années, au vu des règles de fonctionnement qu’ils avaient eux-mêmes édictées.

La première leçon à en tirer est que le débat américain sur l’irresponsabilité supposée de ces plates-formes a été tranché par ceux-là même qui en bénéficiaient. Marc Zuckerberg (Facebook), Jack Dorsey (Twitter) et leurs homologues de Google, Amazon ou Apple abandonnent cette fiction. Ils avaient la possibilité de ne rien faire, puisque la fameuse « section 230 » exonère les « intermédiaires techniques » de toute responsabilité à l’égard des contenus introduits par des tiers.

En faisant taire le président américain, ils ont reconnu qu’ils sont responsables des contenus. Pris entre deux mauvaises décisions – « couper ou ne pas couper » –, ils ont choisi celle qui conviendrait le mieux à leurs salariés, sensibles au rôle de leur entreprise dans la société, et surtout aux responsables politiques désormais à la tête des deux chambres. Les GAFA seront en meilleure position pour influencer la prochaine mouture du texte qui doit succéder à la « section 230 » et préserver leurs intérêts économiques.

Vous écrivez que la modération des réseaux sociaux passe avant tout par la régulation de leur modèle économique. De quelle façon ?

On ne peut pas se contenter de fixer des règles de modération, quelles qu’elles soient, sans se préoccuper en amont de ce qui les rend nécessaires, à savoir les algorithmes programmés pour mettre en avant les contenus. Même si on parvient à obtenir un certain nombre de vérifications a posteriori, on ne peut traiter la modération des réseaux sociaux sans s’attaquer à leur modèle économique.

Le retour des trains de nuit ?

Le retour des trains de nuit ?

Le ministre des transports souhaiterait comme l’Europe que se développe un nouveau les trains de nuit. De fait,  progressivement ils ont été remplacés d’une part par l’aviation mais aussi par les TGV. En outre, l’entretien des voies nécessite le plus souvent la neutralisation de la circulation ferroviaire la nuit. Or le réseau ferroviaire a urgent besoin d’être remis aux normes. Pour développer à nouveau les trains de nuit plusieurs conditions sont nécessaires. La première évidemment, c’est de trouver une clientèle potentielle qui ne soit pas exclusivement attirée par la rapidité du voyage. D’où une cible assez réduite qui risque de tourner autour des déplacements à caractère touristique voir personnel. Il faut aussi une offre de qualité et compétitive. De ce point de vue les trains de nuit n’ont guère progressé depuis une dizaine d’années et pour cause par exemple en France il n’en existe plus que quelques-uns (deux liaisons seulement).

«En France, le développement du TGV a mangé les trains de nuit et l’offre s’est dégradée. Il faut changer cela», reconnaît Jean-Baptiste Djebarri. Développer les trains de nuit un moment où la mobilité se tasse sérieusement va en outre compliquer la tâche. En effet l’entreprise ferroviaire a déjà du mal à remplir ses TGV. L’objectif du nouveau ministre comme de l’union européenne et de favoriser une plus grande concurrence du fer par rapport à l’avion. Mais de ce point de vue la très grande vitesse répond déjà à cet objectif et les perspectives de développement des trains de nuit paraissent assez réduites

Régulation des GAFAM : une priorité aussi pour Biden

Régulation des GAFAM : une priorité aussi pour Biden

 

Il est probable que Joe Biden ne reviendra pas sur l’intention déjà exprimée par son prédécesseur de mettre au pas les GAFA  aujourd’hui en situation de monopole et qui contrôlent de plus en plus non seulement la vie économique mais aussi politique voire culturelle. Une régulation qui de toute évidence ne pourra avoir d’effet qu’à l’échelle mondiale tellement la pieuvre des grands du numérique s’est développée partout. En octobre dernier, le sous-comité antimonopole du House Judiciary Committee (un comité de la Chambre des représentants, composé de juristes, qui s’occupe notamment des affaires liées à la compétition et aux monopoles) a rendu un rapport de 449 pages, fruit de seize mois de travail, sur les pratiques anticoncurrentielles menées par Apple, Amazon, Google et Facebook. Une enquête antimonopole est actuellement menée contre Google par le Département de la Justice, et une autre est en cours à l’encontre de Facebook de la part de la Federal Trade Commission (agence gouvernementale notamment chargée du contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles).

Peu probable que l’arrivée de Biden à la Maison-Blanche mette fin à ces dernières, selon Darrell West, chercheur à la Brookings Institution, un laboratoire d’idées non partisan basé à Washington. « La question qui se pose est celle de la fougue que l’administration Biden va mettre dans la poursuite de ces deux enquêtes. L’administration précédente voulait démanteler Facebook, et celle-ci va notamment devoir décider si elle compte revenir sur les fusions précédentes « 

 

Crise et gestion d’actifs

Crise et gestion d’actifs

 

Un article de Réjane Reibaud  dans l’Opinion aborde la  question de la gestion d’actifs dans un environnement de crise(Extrait)

 La grande différence, entre l’avant et l’après-crise, repose en fait sur les anticipations de hausse des taux. Un élément fondamental pour le secteur qui reste majoritairement exposé à des produits de taux (entendez par là de dette), qu’ils soient obligataires ou monétaires. Les mesures de soutien par les banques centrales et les gouvernements ont certes permis de relancer les marchés financiers, et donc les performances financières des sociétés de gestion, mais elles ont eu pour corollaire de repousser aux calendes grecques la perspective d’une remontée des taux. Or, sous réserve qu’elle se fasse de manière contrôlée, cette remontée aurait apporté une bouffée d’oxygène bienvenue au secteur pour redresser une rentabilité mise à mal par la compression des marges et la rude concurrence d’un style de gestion monopolisé pendant des années par les acteurs anglo-saxons : la gestion passive.

Cette dernière, moins chère pour les investisseurs, mais qui ne leur permet pas d’espérer des gains plus élevés que les sous-jacents dans lesquels les fonds passifs investissent, est devenue en quelques années l’outil favori des investisseurs privés américains. Elle a créé des mastodontes tels que BlackRock ou Vanguard, présents désormais au capital de presque toutes les grandes entreprises françaises cotées.

La réponse des acteurs français à la baisse de la rentabilité est toutefois timide. Certains se sont lancés dans la gestion passive en misant sur les économies d’échelle liées à la taille, comme Lyxor, une filiale de la Société Générale et pionnier il y a 20 ans des ETF (fonds qui suivent des indices et cotés en Bourse), ou encore Amundi, filiale du Crédit Agricole.

Mais les Français ont surtout choisi de diversifier leurs actifs et de s’orienter vers des produits plus rémunérateurs, situés dans ce que l’on appelle le non coté. Dans cet univers, ils font feu de tout bois, par exemple dans la gestion des fonds d’infrastructures, la France disposant d’un écosystème performant, allant des constructeurs du BTP, en passant par les ingénieurs, les gérants et les conseils.

« La demande pour les actifs réels avait déjà commencé avant la crise car ils apportent de plus grandes perspectives de rendement. Cela va continuersurtout dans la mesure où les autorités veulent favoriser le développement des infrastructures durables », promet Alastair Sewell, senior director de l’agence de notation Fitch.

La diversification s’oriente aussi vers la dette privée, pour compenser un retrait progressif des banques sur plusieurs segments après la crise de 2007 et la mise en place de réglementations plus contraignantes, ou encore vers le capital-investissement qui consiste à entrer au capital d’une entreprise non cotée en Bourse. Cela permet aussi aux sociétés de gestion de répondre aux contraintes prudentielles imposées à l’un de leurs principaux clients, les compagnies d’assurances, elles-mêmes bridées dans leurs investissements en actions cotées par la directive européenne Solvabilité 2.

 

Mais la  crise de 2020, qui a touché de plein fouet certains secteurs comme l’immobilier commercial ou les infrastructures les plus lourdes comme les aéroports, n’aidera certainement pas les clients à aller plus vite vers le non coté. Et là encore, des défis se poseront sur la liquidité des fonds.

La seule façon pour les sociétés de gestion de capter les flux d’épargne, outre leur participation à la relance, réside dans deux éléments : apporter du service de haute qualité aux investisseurs à défaut de rendement, et donner un sens aux placements pour se conformer à une nouvelle norme, celle de l’ISR (investissements socialement responsables).

Dans sa dernière lettre aux dirigeants des plus grandes entreprises, qui date du 26 janvier, Larry Fink, le patron de BlackRock, longtemps en retard sur la question, constate lui-même que la réaffectation des capitaux liée à la prise en compte du risque climatique s’est accélérée « encore plus vite » qu’il ne l’avait pensé en raison de la pandémie. Pour lui, « nous sommes à l’aube d’une longue phase de transition qui s’accélère rapidement, se déploiera sur de nombreuses années et bouleversera les prix des actifs de tous types ».

« De plus en plus d’études ont montré que l’on pouvait arriver à générer un rendement supérieur aux attentes au travers d’une stratégie ISR, et cela particulièrement en 2020 », note d’ailleurs Yoan Chazal. Face aux défis que représentent le changement climatique ou la protection de l’environnement et de la biodiversité, les réglementations européenne et internationale promettent d’être plus favorables.

 

Arctique : le combat déjà perdu ?

Arctique  : le combat déjà perdu ?

 

Dans le cas de la conférence annuelle Arctic Frontiers se posera à nouveau le devenir environnemental bien sûr mais aussi économique et militaire du bonheur. Sur le plan écologique, une dernière publication scientifique de l’université de Leeds affirme que 28.000 milliards de tonnes de glace ont fondu entre 1994 et 2017.

Sur le plan militaire les Russes ont profité des errements de trame. Mais l’héritage sécuritaire de l’ère Trump ne risque pas d’être remis radicalement en question. « Avec Trump, les Américains ont réussi à amplifier leurs capacités militaires face aux ogres russe et chinois, poursuit Mikaa Mered. Et ce n’est pas quelque chose que Joe Biden va modifier. » De fait, la Russie a bien remilitarisé l’Arctique en y construisant 14 nouvelles bases depuis dix ans. Et la Chine, qui aujourd’hui n’a pas de porte-avions nucléaire, est bien partie pour mettre à l’eau en priorité son premier brise-glace nucléaire. Enfin sur le plan économique les forages de produits pétroliers notamment vont continuer.

GameStop : la revanche des particuliers sur les fonds spéculatifs

GameStop : la revanche des particuliers sur les fonds spéculatifs

Les spécialistes très sérieux de la bourse reprochent en fait aux particuliers d’utiliser les méthodes des professionnels pour réaliser des profits. C’est en effet le principe même de la vente à découvert qui consiste à spéculer sur la baisse des valeurs pour ne la payer qu’à ce moment précis. Les particuliers spéculent mais à la hausse justement en s’opposant à la stratégie des hedgesfoings.

Et les professionnels de la bourse et autres spécialistes de s’indigner : la bourse est une chose trop sérieuse pour la laisser dans  la main des amateurs.

 

Les spécialistes de la bourse estiment en effet que les amateurs ne tiennent pas compte des fondamentaux pour apprécier la valeur d’un actif contrairement aux professionnels qui eux prennent en compte des éléments plus objectifs. Un argument qu’on peut entendre sauf que l’environnement actuel incite à certaines l’origine dérives dans la mesure la conjoncture boursière est surtout marquée par une survalorisation des cours dont  les spécialistes de la bourse sont responsables. Les éléments objectifs sur lesquels il justifie la hausse sont faux. En particulier en ce qui concerne la reprise économique annoncée pour 2021 et qui avait fait enfler les cours. Cette survalorisation qui va donc appeler des corrections les professionnels ont donc négligé eux-mêmes leurs propres critères d’évaluation

 

le Fonds monétaire international (FMI) lui-même a estimé que les marchés étaient trop optimistes par rapport à la réalité économique. Et près de 9 professionnels sur 10 identifiaient des bulles sur les marchés financiers – principalement sur les cryptomonnaies et les valeurs techs -, selon une étude réalisée mi-janvier par Deutsche Bank.

Signe d’une fébrilité de plus en plus importante à Wall Street, l’indice de la peur, le VIX, demeure élevé à plus de 33 points après avoir inscrit mercredi dernier sa plus forte hausse en une séance depuis l’effondrement des marchés en mars.

 

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