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Archive mensuelle de février 2021

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Coronavirus : envisager déjà une quatrième vague ?

Coronavirus : envisager déjà une quatrième vague ? 

 

Un collectif de médecins et d’aidants détaille, dans une tribune au « Monde », les mesures pratiques qui permettraient, si elles étaient prises dès à présent, d’éviter que la situation de « stop and go » vécue en France se perpétue. Il reproche aux pouvoirs publics trop de verticalité et pas assez d’appui sur la société civile.

La troisième vague est là. Le gouvernement temporise, espérant éviter la déferlante. Faute d’indicateurs pouvant faire changer la décision, celle-ci suscite l’inquiétude. Le président « a pris son risque », selon son expression. Il faudrait qu’il le gagne car « son risque » est celui des malades et des soignants.

 

De multiples instances expertes s’empilent et prodiguent leurs avis. La décision gouvernementale s’impose, entre santé publique, sondages d’opinion et risques sociaux ou économiques. La population adhère plus ou moins aux injonctions et les exécute plus ou moins. Mais, hors régime dictatorial, il est impossible de contrôler le comportement de 66 millions d’habitants. Pourtant, il est aisé de comprendre qu’il faut l’adhésion de la population aux décisions pour espérer qu’elles soient mises en œuvre au mieux.

Modifications comportementales et collectives

Les polémiques sur le Covid-19, sa prévention, son dépistage et son traitement se multiplient depuis un an, rendant plus difficiles les nécessaires modifications comportementales collectives et la tolérance à des décisions verticales ou infantilisantes.

Les chaînes d’information en continu apportent leur pierre à l’édifice de la confusion, se faisant chambres d’écho d’affrontements, et parfois de rumeurs, à longueur d’antenne. Tous les experts conviennent néanmoins qu’il faut tester, identifier, remonter les contacts (tracer) puis isoler. Même si des communicants ont opté pour le terme « protéger », il s’agit bien d’isoler les personnes infectées pour interrompre les chaînes de contamination.

« L’adhésion aux tests est bonne mais le “traçage” et l’isolement semblent très imparfaits, voire inexistants »

L’adhésion aux tests est bonne mais le « traçage » et l’isolement semblent très imparfaits, voire inexistants. Le professeur Renaud Piarroux, épidémiologiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, avait mis sur pied des équipes mobiles se déplaçant aux domiciles des personnes identifiées porteuses du SARS-CoV-2. Elles ont rapidement été renommées « brigades ». Le glissement sémantique est significatif…

Les dangers d’une discrimination positive

Les dangers d’une discrimination positive

La proposition de la ministre Elisabeth Moreno revient à persuader certains jeunes que le pays les rejette au lieu d’assurer les conditions d’une égalité des chances, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue Tarik Yildiz. L’universalisme français constitue une réponse puissante aux phénomènes qui fracturent notre société

Tribune. Le 26 janvier, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, a annoncé la création d’un index de la diversité. Si les détails ne sont pas encore exposés, il s’agit de proposer aux entreprises volontaires de mesurer la place qu’elles accordent aux « minorités » dans leur recrutement et leur gestion des ressources humaines, ce qui permettrait la mise en place d’« actions correctrices ».

Erigée en valeur, la « diversité » est évoquée non seulement par certains membres de l’exécutif, mais aussi par une grande partie du monde privé. Un contraste fort existe cependant entre l’emploi fréquent du mot et l’absence de définition partagée : s’agit-il de diversité des profils et des parcours ? Evoque-t-on la diversité sociale ?

En réalité, dans l’esprit de beaucoup de ceux qui brandissent cette notion comme étendard, il s’agit d’une définition qui repose aussi (surtout ?) sur des critères ethniques, comme le révèle la célèbre phrase de Delphine Ernotte prononcée en septembre 2015 : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que ça change. »


La pudeur française à évoquer les questions ethniques s’effrite ainsi peu à peu : la généralisation de l’utilisation de termes faisant référence au « sang » et à la couleur des individus est relativement récente. Si l’intention est louable – permettre à chacun d’accéder à certains postes de manière à être représentatif de la société –, l’instauration d’une discrimination positive qui ne dit pas son nom comporte de nombreux dangers.

Racialisation du débat public

Tout d’abord, adopter la même grille de lecture que des individus racistes condamne à racialiser le débat public. Quelles que soient les conditions socio-économiques, certaines minorités seraient des victimes perpétuelles qu’il faudrait protéger, discriminer, soutenir…

Les discriminations, qu’elles soient positives ou négatives, assignent des individus dans des rôles prédéterminés qui les empêchent d’évoluer

Quelle est l’utilité de rabâcher à des jeunes qu’ils sont victimes de discriminations et qu’il faut donc trouver des voies d’accès au rabais pour accéder à certains postes ? Ces derniers intègrent ce discours et se persuadent que le pays les rejette, qu’ils n’ont aucune chance en passant par des voies classiques. De fait, l’autocensure et la haine sont favorisées.

Réforme de la formation des enseignants : un risque de dévalorisation

Réforme de la formation des enseignants : un risque de dévalorisation

La réforme du concours de recrutement des professeurs diminue « l’évaluation des connaissances scientifiques du candidat par rapport aux exercices de pratiques professionnelles » estime, dans une tribune au « Monde », le professeur d’histoire en lycée Thibaut Poirot

L’arrêté précisant les futures modalités de recrutement des enseignants était attendu depuis plus d’un an. Il est tombé vendredi 29 janvier alors que l’éducation nationale est l’arme au pied face à la pandémie, et que l’enseignement supérieur ne sait pas comment faire revenir des étudiants touchés de plein fouet par la crise. Le 29 janvier, l’éducation nationale a sabordé son principal outil de recrutement : le capes, concours de recrutement des professeurs de collège et de lycée.

Lire aussi : Grenelle de l’éducation : « Une réforme nécessaire mais périlleuse des concours enseignant »

Pourquoi ce sabordage ? Parce que cet arrêté diminue profondément, entre autres par le jeu des coefficients de chaque épreuve du concours, l’évaluation des connaissances scientifiques du candidat par rapport aux exercices de pratiques professionnelles. Pour le cas de l’histoire-géographie par exemple, la part stricte du « disciplinaire » ne tient plus qu’en une seule épreuve à l’écrit. Autrement dit : le candidat ne sera pas pleinement évalué sur ses capacités scientifiques en géographie quand une dissertation d’histoire tombera. La « leçon » donnée par le candidat pour être admis à l’oral évaluera par ailleurs beaucoup moins ses connaissances scientifiques que la conception d’un cours. Peut-on cependant savoir faire cours devant un jury quand on n’a jamais exercé ?

« Vieille lune ! », « position conservatrice ! », « combat d’arrière-garde ! » va-t-on me répondre. Pourquoi donc faudrait-il connaître sa discipline ? Parce qu’un pédagogue ne se construit qu’à partir de sa capacité à analyser ses pratiques au regard du savoir qu’il transmet. Non, un professeur n’est pas qu’un transmetteur de compétences ou de « valeurs ». Il est aussi et surtout un concepteur de son métier, un artisan d’un savoir en train d’évoluer.

Un enseignement borné

Ce sont les réflexes de recherche, les bonnes habitudes des concours, à manier des supports multiples, à croiser des sources diverses qui font le professeur. Un professeur peu solide sur ses compétences disciplinaires en entrant dans le métier ne fera que répéter des vulgates, et souvent des vulgates fausses. Combien de mauvais manuels dans différentes disciplines, en lettres, en histoire-géographie, en mathématiques, contiennent des erreurs grossières ? Croire qu’il suffirait de potasser un manuel pour délivrer un savoir disciplinaire, c’est méconnaître la part importante du métier : faire son propre chemin, adapter son savoir à une situation d’enseignement. Croire qu’on peut susciter la curiosité des élèves sans culture disciplinaire étendue, sans rebondir sur leurs interrogations, c’est offrir un enseignement borné.

Le risque d’une cyber pandémie

Le risque d’une cyber pandémie

 

Le Cigref, représentante des grandes entreprises et administrations s’explique sur le risques  numériques (papier dans l’Opinion)

 

 

 

Depuis le printemps dernier, le microcosme parisien des experts de la cyberdéfense est accaparé par une attaque majeure détectée aux Etats-Unis. Un « cheval de Troie » informatique introduit dans les logiciels de la société SolarWinds, fournisseur d’administrations sensibles et de labels mondiaux de la Tech. Sont affectés le Pentagone, la NSA, Cisco, Microsoft, Intel. Sa trace a été repérée sur les cinq continents. La Russie est soupçonnée d’être à l’origine de cette cyber attaque sophistiquée, qui illustre la puissance de ce nouveau type d’arme de destruction massive.

Le « fléau » des économies du XXIe siècle, insiste Guillaume Poupard, le patron de l’Agence nationale de surveillance systèmes d’information (ANSSI). Le 5 février 2020, Christine Lagarde, la patronne de la Banque centrale européenne, alertait le monde de la finance sur le risque d’une « cyber pandémie ». Elle pourrait être la cause de la prochaine crise financière mondiale, prévenait la Française en se basant sur les travaux du Conseil européen des risques systémiques. Ça, c’était avant la crise. Depuis, les attaques ont littéralement « explosé », révèle Vincent Desroches, chef de la division management de la sécurité à la sous-direction de la stratégie de l’ANSSI.

Entre 2019 et 2020, le phénomène a quadruplé en France. A 192 reprises l’année dernière (contre 54 précédemment), ses limiers se sont déplacés au chevet de victimes de rançongiciels, le principal mode des attaques ; un virus introduit subrepticement dans un ordinateur crypte ses données et le pirate exige une rançon pour les rendre à nouveau accessibles. Le 13 novembre, le Cigref, qui porte la voix des grandes entreprises et administrations sur les enjeux numériques, alertait officiellement le Premier ministre sur cette « menace croissante pour l’économie ».

Attaques tous azimuts. Les premières victimes sont les collectivités territoriales. Une commune est attaquée chaque semaine. « Elles sont visibles, gèrent de la donnée critique et ne disposent pas toujours des ressources en interne pour se protéger », analyse Nicolas Arpagian, directeur de la stratégie d’Orange Cyberdéfense. Dans le secteur privé, les pirates ont redoublé d’efforts contre les secteurs les plus chahutés par le confinement : l’industrie, les télécoms, l’éducation, les jeux vidéo, la santé.

La désorganisation de systèmes d’information des entreprises et l’explosion des connexions à distance suite au recours massif au télétravail ont multiplié les failles, explique Maxime Cartan, le PDG de Citalid, une start-up spécialisée dans l’analyse et la prévention du risque cyber. Malins, les pirates ont mieux « contextualisé » leurs pièges, de faux liens de visioconférence ou de faux SMS à en-tête de réseaux de surveillance de la Covid-19. Ils ont privilégié les cibles juteuses et publié des données capturées pour les inciter à payer. Orange Business Service, Ubisoft, Crytek, Elior, les assureurs MMA ou Chubb en ont fait les frais ; d’autres, comme Sopra Steria, M. Bricolage ou CMA-CGM y ont échappé.

Les criminels sont « montés en puissance », avertit Vincent Desroches. Ils se sont « structurés, regroupés en franchise, avec des modèles d’affaires copiés sur les géants de la Tech », détaille Maxime Cartan. Derrière les « Sodinokibi », « Maze » ou « Ryuk », têtes de gondole du rançongiciel sans frontière, se cachent des réseaux dont les profits pèsent aujourd’hui trois fois ceux des barons de la drogue.

Pression des investisseurs. Le principal souci des autorités, reprend Vincent Desroches, est « que tous les acteurs du pays progressent en défense à peu près au même rythme pour ne pas créer de failles dans la cuirasse ». Partout, les entreprises réévaluent le risque cyber. Un mouvement largement initié par les sociétés cotées. Les investisseurs leur mettent la pression : une attaque peut mettre à mal leurs actifs. En 2019, pour la première fois aux Etats-Unis, Equifax, une société qui gère les données de santé de 145 millions d’Américains, a vu sa notation financière dégradée après une cyber attaque. Désormais, l’investissement dans la confiance numérique a des incidences sur le cours du titre, l’accès aux marchés financiers et la réputation de l’entreprise.

Les grands comptes réagissent en musclant leurs équipes, qui obtiennent d’excellents résultats en se mettant dans la peau des attaquants. Elles obligent leurs partenaires à élever leurs propres standards. Les entreprises moyennes et petites font plutôt appel à des consultants pour sécuriser les équipements et éduquer les comportements. Les assurances se multiplient, mais leurs conditions se sont récemment durcies. « Avec un encours de 70 millions d’euros de primes pour 2020, la capacité des assureurs à rembourser les sinistres est très faible », souligne Emmanuel Gély, le patron de Polyexpert, spécialiste de l’expertise des sinistres. D’autant que les pirates se sont vite adaptés. Ils ont ciblé de préférence les sociétés assurées et fixé le montant des rançons au maximum de la couverture des polices. Un bon moyen pour être payés rapidement. Au jeu de l’épée et du bouclier numérique, les hackers font la course en tête.

 

L’Europe responsable du fiasco des vaccins

L’Europe responsable du fiasco des vaccins

 

Nicolas Beytou s’explique sur Europe un sur la responsabilité de la commission européenne face au Vasco des vaccins(. Interview ) Ce lundi, Emmanuel Macron a exhorté les Européens à faire preuve de «plus d’efficacité».

L’Europe et le Covid, c’est l’histoire d’un fiasco retentissant. C’est simple, depuis le début de la crise sanitaire, l’Europe a globalement tout raté. Et d’abord sa réponse à l’épidémie : si effectivement tous les Européens ont eu droit à un moment ou à un autre à un ou plusieurs confinements, les périodes ont été différentes, les restrictions de libertés ont été différentes, les résultats ont été différents. Même cacophonie entre pays lorsqu’il a fallu se procurer en urgence de quoi lutter contre le virus des masques, du gel, des test). C’était chacun pour soi.

Sauf qu’à côté de cet individualisme, il y a eu aussi un réflexe commun : c’est l’Europe qui a négocié et acheté les vaccins.

C’est vrai, c’était une bonne idée a priori : faire masse pour peser sur les négociations. Sauf que la Commission a mis plus de temps que partout ailleurs dans le monde pour conclure ses négos avec les labos, puis on a pris du retard dans la certification des vaccins, et, pour couronner le tout, la confidentialité des clauses de l’accord a fini par créer de la défiance sur l’ensemble du dispositif. D’ailleurs tout ça a en partie volé en éclat puisque les laboratoires pharmaceutiques n’ont pas pu respecter les contrats, et livrer les quantités promises de doses de vaccins. Résultat, une grave crise diplomatique en Europe.

 

Entre la Commission européenne et Londres, avec des dommages collatéraux sur l’Irlande.

Effectivement. Le projet de bloquer les vaccins aux frontières de l’Angleterre a très vite été annulé, mais la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ressort affaiblie de ce magistral loupé, et ça laissera des traces. Au fond, cette crise du Covid qui dure depuis bientôt un an a révélé et accentué les faiblesses congénitales de l’Europe. Individualisme exacerbé de quelques pays, lourdeur des procédures, bureaucratie : même le lancement d’un emprunt commun de 750 milliards d’euros, un projet historique porté conjointement par Emmanuel Macron et Angela Merkel, a mis des mois à être avalisé, ensablé à Bruxelles et au Parlement européen (d’ailleurs seule une poignée de milliards a été débloquée). On en est là, avec des opinions publiques nationales qui ont appris à comparer les performances ou les ratés de leur gouvernement, exactement l’inverse d’un état d’esprit communautaire. Et voici que depuis ce lundi les frontières sont fermées, y compris entre pays européens. C’est sûr, si le virus a fait une victime inattendue, c’est bien de l’Union européenne et de la Commission qu’il s’agit.

 

Plan Vaccination : réduction à 8 millions de Français fin mars

Plan Vaccination : réduction à 8 millions de Français fin mars

 

C’est sans doute la plus grande contradiction du discours sur TF1 du président de la république , à savoir la réduction des objectifs du plan de vaccination ramenée à 8 millions d’ici fin mars. Alors qu’on prévoyait 10 millions ce qui de toute façon était très insuffisant pour envisager une vaccination générale possible de tous les Français d’ici l’été comme promis au départ et même d’ici l’automne.

 

Ou alors il faudrait passer à un rythme supérieur. Actuellement la France a enregistré seulement environ 1,5 millions de vaccinées pour un mois. Il faudrait passer la  surmultipliée et envisager 5à 6 millions par mois pour respecter les nouvelles promesses.

 

Fin mars, le gouvernement table sur un potentiel de 8 millions de personnes vaccinées contre le Covid-19, au vu des doses espérées. C’est 2 millions de moins que ce qu’il prévoyait le 20 janvier, après l’annonce d’une baisse passagère des livraisons de Pfizer, mais avant que Moderna et surtout AstraZeneca ne déclarent à leur tour des volumes en baisse . En ce début de campagne vaccinale, les promesses d’approvisionnement font le yo-yo, dans un contexte où la pénurie de vaccins est une menace permanente sur le bon déroulement des opérations.

A la fin du semestre, le potentiel vaccinal serait de 41 millions de personnes, au lieu de 45 millions. Il y aurait alors 5 vaccins distribués en France, sous réserve d’approbation par l’Agence européenne du médicament et, bien sûr, de capacités industrielles à la hauteur des promesses.

Mais depuis le début de la campagne vaccinale on a annoncé les chiffres les plus contradictoires et visiblement les autorités sont un peu fâché avec les règles de calcul de base autant qu’avec la réalité. Ainsi nombre de centres de vaccination ont tout simplement été fermés faute de vaccins et cela sur l’ensemble du pays.

 

LGV Toulouse/Bordeaux : enfin ?

LGV Toulouse/Bordeaux : enfin ?

 

La liaison à grande vitesse Toulouse Bordeaux est un peu le serpent de mer depuis presque une cinquantaine d’années. Toujours promise mais toujours repoussée. En cause le fait que le réseau français par ailleurs très performant présente quand même une faiblesse de taille à savoir sa structuration à partir du centralisme parisien. Toutes les dessertes ou presque doivent passer par Paris. Du coup ,les liaisons province province sont délaissées pour le TGV d’ailleurs comme pour les autres types de desserte. Une fois de plus les élus locaux font  le forcing pour que le principe de cette relation à grande vitesse soit décidé. Mais comme d’habitude le pouvoir central tergiverse.

Le projet de Ligne Grande Vitesse entre Bordeaux et Toulouse est-il enfin sur de bons rails ?
Le Président du Conseil Economique et Environnemental Régional, Jean-Louis Chauzy en est persuadé.

En revanche, la Ministre des Transports Elisabeth Borne en déplacement ce lundi à Toulouse chez Airbus n’a fait aucune annonce.

On trouve évidemment des opposants à ce projet comme on n’en a trouvé pour chacune des lignes TGV construites.

 

La dictature de Poutine comme régulation judiciaire

La dictature de Poutine comme régulation judiciaire

 

 

Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et de l’espace post-soviétique explique la décision judiciaire de Poutine à l’égard de Navalny. ( Interview France Info)

 

Comment interprétez-vous la décision judiciaire ?

 

Galia Ackerman : Le régime russe a décidé apparemment de suivre la voie biélorusse. Depuis plusieurs mois là-bas l’opposition est dispersée, torturée, arrêtée, et mise en prison. Les dimensions de cette répression en Russie, si on compte les deux week-ends plus les arrestations d’aujourd’hui, représentent 10 000 personnes arrêtées. Cela ne s’est jamais produit dans toute l’histoire de la Russie post-communiste.

 

Les manifestants savent qu’ils vont se faire arrêter. Pourquoi descendent-ils quand même dans la rue ?

Il y a une très forte indignation parce que la justice en Russie est depuis assez longtemps un mot qui n’a plus beaucoup de sens parce qu’il y a beaucoup d’accusations politiquement motivées qui ressemblent au procès des pires époques du pouvoir soviétique. Quand les gens sortent dans la rue, ils répètent les slogans : « Poutine voleur »« Liberté »« À bas le Tsar »« Relâcher les » prisonniers politiques.

 

Que reproche Vladimir Poutine à Alexeï Navalny ?

Vladimir Poutine a été personnellement blessé par le film de Navalny qui exposait l’histoire de la construction d’un somptueux palais au bord de la Mer Noire dont le propriétaire formel n’est pas Poutine, mais qui a été construit sous l’égide de l’administration présidentielle grâce aux dons des amis oligarques de Vladimir Poutine.

« Alexeï Navalny a montré le mécanisme de la corruption qui pénètre l’Etat russe à partir du sommet et à tous les échelons. »

Vladimir Poutine nomme à des postes très importants des proches, leur permet de s’enrichir et ensuite ses amis riches paient une sorte de ristourne et lui serve de porte-monnaie. C’est la dénonciation la plus importante depuis l’exercice du pouvoir par Poutine. Cette vidéo a été vue 106 millions de fois. Maintenant toutes les forces du régime sont lancées pour neutraliser Navalny, le maintenir en prison, et couper court à toute protestation.

 

Le vaccin russe au secours de l’Europe

Le vaccin russe au secours de l’Europe

 

 

La lamentable politique européenne qui a conduit à sous-estimer les besoins pour la vaccination ( les commandes ont été faites cours de l’été alors qu’on estimait qu’on était sur la fin de la pandémie !) conduit maintenant à se  tourner vers la Russie dont on a critiqué la fiabilité des vaccins. Or aujourd’hui les vaccins occidentaux homologués ne suffisent plus à honorer les demandes notamment européennes. Curieusement, l’Europe et la France en particulier trouvent  maintenant des vertus un vaccin plus qui effectivement se montre efficace. Interrogé sur le vaccin Spoutnik V, dont l’efficacité a été estimée à 91,6% dans une étude récente, le chef de l’Etat a répondu qu’aucune distribution en France n’était possible « tant que le producteur russe n’a pas soumis une demande d’autorisation de mise sur le marché »« A la minute où il la déposera, dans les meilleurs délais, les autorités européennes et nos autorités nationales regarderont scientifiquement ce vaccin, de manière indépendante, et, en fonction de ces résultats et des preuves, l’homologuerons ou pas », a-t-il assuré.

Ce recours au vaccin russe pourrait apporter une aide fort utile à la vaccination en France mais ne renforce pas la crédibilité de la recherche française qui était incapable de se mettre à niveau de celle des autres pays.

« Ce n’est pas notre stratégie de vaccination qui permettra d’éviter à court terme un reconfinement ou non », a souligné le chef de l’Etat. Mais « c’est notre mobilisation à tous, c’est-à-dire notre capacité à tenir les gestes barrières » et  »notre capacité à bien respecter le triptyque tester-accompagner-protéger », a-t-il ajouté.

« On va continuer à gérer ainsi cette épidémie, avec un objectif qui est de tenir, de protéger les plus faibles, de protéger notre système de santé et de pouvoir au maximum aussi protéger notre jeunesse qui a besoin d’étudier, d’aller à l’école », en bref « d’avoir un pays le plus ouvert possible malgré le virus ».

Vaccination pour tous: « d’ici la fin de l’été » (Macron)….un mensonge !

Vaccination pour tous:   »d’ici la fin de l’été » (Macron)….un mensonge !

Un nouveau mensonge de la part du président qui vient d’affirmer que d’ici la fin de l’été tous les Français pourront être vaccinés. La vérité c’est que pour le premier mois de l’année la France avec seulement 1,5 millions de personnes. Par ailleurs , le calendrier de vaccination a été détendu.

 

Ainsi le gouvernement prévoit seulement 8 millions de vaccinations d’ici avril. Il faudrait donc une formidable accélération si on veut que le la totalité des Français puisse être vaccinée ici l’été. Il faudrait par exemple passer d’un rythme de 1,5 millions par mois à 5ou 6 millions. « d’ici à la fin de l’été, nous aurons proposé à tous les Français adultes qui le souhaitent un vaccin« , soit « exactement le même rythme que nos voisins allemands et nos autres voisins européens ». Déclaration qui constitue aussi une contrevérité puisque la France est en retard par rapport aux autres pays de l’union européenne.

 

Il a aussi promis que, « début mars », auront été vaccinés les 80% des pensionnaires des Ehpad qui ont demandé à l’être, soit environ 500 000 personnes. Les plus de 75 ans auront aussi, à ce stade, été « largement » vaccinés. Ce qui est également faux puisque les plus de 75 ans représentent plus de 6 millions de personnes dont seulement une minorité seront vaccinés d’ici fin février

VERS UNE HAUSSE DES TAXES LOCALES SUR LA COLLECTE DES DÉCHETS?

VERS UNE HAUSSE DES TAXES LOCALES SUR LA COLLECTE DES DÉCHETS?

Faute de soutien suffisant de la part de l’État, les collectivités pourraient rapidement être amenées à augmenter les taxes de ramassage des ordures. Une double punition pour certains. D’abord la plupart des usagers  participent de plus en plus au tri collectif réduisant ainsi le volume de ramassage. Et c’est juste à ce moment-là que vont intervenir   les augmentations de taxes locales. Second élément qui affecte cette fois les communautés de communes qui ont restructuré le ramassage des ordures qui se traduit souvent par des ramassages moins fréquents. Pour les ordures purement ménagères (déchets alimentaires) certaines communes ont décidé de ne ramasser que tous les 15 jours au lieu d’une fois par semaine !

Bilan : augmentation des taxes et détérioration du service.

Les collectivités, affectées par l’impact de la crise sanitaire sur la collecte des déchets, vont pour beaucoup devoir accroître les taxes locales, faute de soutien de la part de l’État, a déploré mardi l’association Amorce.

« On s’attendait à plus d’écoute du gouvernement », a indiqué à la presse Nicolas Garnier, délégué général d’Amorce, premier réseau de collectivités réunies autour des sujets déchets, eau et transition énergétique.

Il y a trois raisons à ces augmentations, d’abord la hausse de la fiscalité, ensuite les moindres recettes sur la valorisation des déchets et des surcoûts provenant du Coronavirus.

Avec « tous ces coûts additionnés, les deux tiers des collectivités annoncent des hausses » de la fiscalité locale, dont 75% des hausses comprises entre 5% et 10%, selon M. Garnier, citant une enquête après des adhérents.

Italie : encore un crise politique et retour de Draghi

Italie : encore un crise politique et retour de Draghi

 

D’une certaine manière,  la crise politique constitue l’environnement récurrent d’une Italie par ailleurs assez dynamique sur le plan économique et qui ne s’en sort pas si mal y compris en l’absence de gouvernement.

 

Cette fois la crise est imputable comme souvent à la difficulté à maintenir une majorité de gouvernement..Et Giuseppe Conte, qui a tenté un petit coup de force, a été contraint à la démission mardi dernier, près de deux semaines après le retrait de sa coalition de l’ex-chef du gouvernement Matteo Renzi et de son parti IV, indispensable pour avoir la majorité parlementaire.

Les deux piliers de sa coalition, le PD et le M5S, ont continué à le soutenir, mais sans IV il n’avait pas de majorité assurée au parlement.

Le bilan politique global n’est guère brillant depuis environ un an. En effet l’Italie a été le pays le plus affecté sur le plan sanitaire et la situation économique s’est dégradée davantage qu’ailleurs. La double crise a fait 88.000 morts et plombé le Produit intérieur brut de 8,9% en 2020, selon une estimation officielle publiée mardi.

Pour se redresser l’Italie compte beaucoup sur un énorme plan financier de relance financé en partie par les fonds européens. Si les fonds européens pourront effectivement aider l’Italie à se redresser par contre  il n’est pas certain qu’un nouvel endettement ( l’Italie détient déjà le record d’endettement européen) puisse être absorbé sans créer des déséquilibres non seulement en Italie mais peut-être aussi en Europe.

 

NON-RECONFINEMENT: un risque énorme

NON-RECONFINEMENT: un risque énorme

 

La décision de non confinement par le chef de l’État qui était pourtant attendu a surpris beaucoup d’observateurs. Cela d’autant plus que les établissements hospitaliers sont à la limite de la saturation avec l’augmentation croissante du nombre de personnes soignées. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Cette décision de non confinement sera forcément contredite d’ici la fin du mois et le président de la république devra s’y résoudre car le risque est énorme. En clair on perd un temps précieux. « C’est un gros risque », commente le professeur Éric Caumes, invité ce lundi matin de RMC et BFMTV.

 

« C’est très difficile de s’exprimer pour toute la France », prévient-il d’emblée, « parce qu’on a tous une approche biaisée par là où on exerce, la situation n’est pas du tout la même dans l’Ouest de la France, qu’elle l’est dans l’Est de la France, dans le Sud ou dans le Nord ».

En ce qui le concerne, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière à Paris ne cache pas ses inquiétudes quant à la situation dans la capitale. « On voit la courbe monter, donc on est très inquiets. » Il développe:

« On est déjà presque à un seuil de saturation des réanimations, on est en train de déprogrammer pour pouvoir accueillir plus de patients, donc oui, on est dans une phase ascendante de l’épidémie. »

En choisissant cette option, l’exécutif a estimé qu’il avait encore un peu de temps devant lui avant d’user de la plus restrictive des solutions, et ainsi préserver les Français de l’impact économique et psychique que susciterait une nouvelle mise sous cloche. « On a encore la possibilité d’éviter un reconfinement » a ainsi défendu très laborieusement Gabriel Attal dimanche, le porte-parole du gouvernement assurant désormais que « le moindre mois, la moindre semaine, le moindre jour de confinement qu’on peut éviter aux Français, il faut qu’on le prenne ». Et si le président avait décidé du confinement il expliquerait sans doute que le moindre jour de confinement permet d’éviter des catastrophes sanitaires ! Ce qu’il fera sans doute d’ici fin février quand Macron se sera décidé à reconfiner.

Coronavirus France : toujours très haut niveau

Coronavirus France : toujours très haut niveau

23.337 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés sur le territoire français au cours de ces dernières 24h, indique Santé Publique France dans son dernier bilan publié ce mardi soir. Par ailleurs, 28.029 personnes sont actuellement hospitalisées en France en raison d’une infection au Covid-19, soit 2189 nouvelles admissions en 24 heures.

Un chiffre en légère hausse par rapport à celui annoncé lundi, et qui n’a jamais été aussi haut depuis le 19 novembre dernier. Au total, 28.029 patients se trouvent à l’hôpital ce mardi en raison d’une infection à Covid-19. Et en moyenne sur les sept derniers jours, 1630 admissions par jour ont été enregistrées à l’hôpital.

Le nombre de patients admis en réanimation est également toujours en légère hausse. Il s’élève à 3270 ce mardi (+369 en 24 heures), contre 3218 lundi et 3148 dimanche. Le nombre de patients se trouvant en soins critiques a augmenté de 6% en une semaine.

404 morts ont été recensés à l’hôpital ces dernières 24 heures, ce qui porte le nombre total de décès en milieu hospitalier à 54.213 depuis le début de l’épidémie.

Vaccination MACRON: nouvelles contradictions

Vaccination MACRON: nouvelles contradictions

Deux contradictions principales sont apparues lors de l’intervention mardi de Macron sur TF1. D’abord il promet que tous les Français pourront être vaccinés d’ici la fin de  l’été et dans le même temps il réduit le calendrier ne prévoyant plus que 8 millions de vaccinations d’ici fin mars.

 

Et comme pour s’expliquer par avance, il déclare

« ce n’est pas la campagne de vaccination qui permettra de répondre à la pression sur les hôpitaux et les réanimations ». 

Le raisonnement n’est pas faux; toutefois, le chef de l’État se trouve en nouveau en contradiction sur sa décision de non confinement. Il constate en effet la dégradation de la situation qui s’appuie sur effectivement des chiffres objectifs. Pour autant, le président choisit l’immobilisme pendant une période qui pourrait durer 8 à 15 jours. En effet les chiffres étant têtus, il  faudra bien d’une manière ou d’une autre décider d’un reconfirment pour tenter de faire face à l’évolution exponentielle de la pandémie.

En réalité, les éléments sur lesquels se fonde la non décision de Macon ne sont pas sanitaires mais plutôt politiques. Le président craint surtout des réactions négatives dans l’opinion publique avec la perspective d’un reconfinement  qui de toute façon sera incontournable d’ici  la fin du mois de février.

En attendant d’une certaine façon, le président renvoie la responsabilité aux Français eux-mêmes. « J’ai confiance dans notre capacité à nous mobiliser. Nous avons une part de la réponse dans nos mains, dans notre responsabilité individuelle et collective », a répété le chef de l’État, avant d’appeler les Français à « lui faire confiance ».

« J’essayerai de prendre à chaque étape les décisions les plus adaptées pour tenir ensemble tous ces objectifs pour notre pays », a-t-il conclu. Sans doute pour préparer aussi l’opinion un nouveau revirement dans les semaines qui viennent.

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