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Archive mensuelle de février 2021

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Quel renouveau du syndicalisme ?

Quel renouveau du syndicalisme ?

Spécialistes des relations sociales, Michèle Millot et Jean-Pol Roulleau font le constat de la crise du syndicalisme, miné par l’individualisme, et proposent douze « défis » pour le rendre de nouveau attractif. ( Analyse du Monde). Livre : « renouveau du syndicalisme : défis et perspectives « , un essai qui propose douze pistes pour l’avenir. 

 

 

 

En cette période anxiogène peuplée d’incertitudes, où la crise sanitaire bouche l’horizon, voilà un livre roboratif et tonique. Il offre une vision optimiste sur l’avenir du syndicalisme si ce dernier cède à l’obligation de changer. Auteurs de nombreux ouvrages sur les relations sociales, Michèle Millot et Jean-Pol Roulleau, consultants et formateurs, formulent au début de leur essai, Renouveau du syndicalisme : défis et perspectives, un constat incontestable : du fait des transformations du travail et du salariat, « le choc est rude pour le syndicalisme, sa base traditionnelle se restreint, le profil du travailleur se transforme, l’individualisme l’emporte sur le collectif, les nouveaux salariés l’ignorent. De là à conclure qu’il est condamné à se réinventer ou à mourir, il n’y a qu’un pas. Pourtant si le monde change, la raison d’être du syndicalisme demeure ».

Compte tenu de l’indifférence des nouvelles générations à son endroit, Michèle Millot et Jean-Pol Roulleau jugent que « pour assurer son avenir, le syndicalisme a pourtant un besoin vital d’une relève. Les valeurs qui motivent les jeunes seraient-elles antinomiques à celles qui habitent le syndicalisme ? Pour devenir attractif, le syndicalisme doit changer son image, ses structures et son langage ».

S’appuyant sur de nombreuses expériences d’entreprises, où la CFDT a souvent joué un rôle de pionnière, les auteurs identifient douze défis à relever : « Etre partie prenante de l’entreprise ; être acteur dans la gestion de l’entreprise ; s’engager pour trouver un repreneur ; le bien-être au travail ; l’éloignement des centres de décision (avec nombre de grandes entreprises qui ont leur siège à l’étranger) ; la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise ; le défi du numérique ; le syndicalisme de services ; la syndicalisation des non-salariés ; le défi jeune ; le choix entre l’engagement et la carrière. »

L’ultime défi consiste à répondre à la question : « Avec qui changer le monde ? » Plusieurs syndicats ont mis en avant leur volonté, au-delà du cadre de l’entreprise, de transformer le modèle de développement et de bâtir une nouvelle société. En mars 2019, la CFDT, la CFTC et l’UNSA, rejointes ensuite par 58 associations, ont lancé un « pacte pour le pouvoir de vivre ». Un an plus tard, sur un mode plus contestataire, la CGT a élaboré avec Attac et Greenpeace un plan dit de « sortie de crise » intitulé « Plus jamais ça ». La cause écologique suscite de nouvelles vocations. En mai 2020, une association, le Printemps écologique, fondée par le jeune Maxime Blondeau, a initié (encore timidement) des « écosyndicats », avec pour but d’« adapter les modes de gouvernance à l’impératif écologique ».

La déconnexion des marchés financiers par rapport à l’économie

La déconnexion des marchés financiers par rapport à l’économie

 

L’économiste Christophe Boucher remarque, dans une tribune au « Monde », que les services – qui représentent la majeure partie de l’économie et des emplois – ont plus souffert que l’industrie, dont la résilience a été saluée par les investisseurs, source traditionnelle de leur financement.

Tribune. Les économies développées ont connu la plus forte contraction de l’activité depuis au moins la seconde guerre mondiale, alors même que les marchés financiers affichaient des performances record (pour les actions) et une quiétude insolente (pour les obligations). Les nouvelles mesures de restriction quelles qu’elles soient, depuis cet automne jusqu’à aujourd’hui, n’ont rien changé : les marchés semblent devenus indolores aux mauvaises nouvelles économiques.

Les marchés financiers sont-ils réellement complètement déconnectés de l’économie réelle ? Seraient-ils devenus un vaste casino animé par des investisseurs insensibles à la mise sous cloche de plusieurs secteurs d’activité (tourisme, hôtellerie, loisirs, spectacles, bars-restaurants, etc.) ? Mais les marchés ne sont pas l’économie, ou plus précisément les marchés financiers ne sont pas un indicateur fiable de la santé économique globale à un instant donné.

D’abord, et c’est bien connu, les marchés ont tendance à être prospectifs. Les investisseurs avaient déjà en partie intégré ce qui allait être une chute cataclysmique de l’activité. La dégradation des conditions de marché a été significative dès février 2020. Mais par la suite, ils ont anticipé une reprise économique relativement rapide post-confinement.

Ensuite, les marchés et l’économie ont été soutenus par l’action inédite des politiques monétaires et budgétaires alors que l’économie mondiale est déjà plus résiliente qu’il y a dix ans (moins d’investissements risqués financés à crédit et de meilleurs bilans grâce à une régulation renforcée). Il s’agit ainsi de la première récession et crise financière où la masse monétaire augmente rapidement sous l’effet des mesures de relance et d’une épargne forcée par une consommation contrainte.

Avec la levée des restrictions durant l’été, l’épargne disponible a permis un rebond de l’activité, manufacturière en particulier, assez fort et beaucoup plus rapide qu’anticipé par les économistes.

Bien entendu, les marchés ont été également tirés par les grands gagnants économiques de cette pandémie : les Big Tech (Apple, Amazon, Facebook, Google, Tencent, Alibaba), et plus généralement, le secteur de la technologie.

La crise a en effet accéléré la numérisation du travail (télétravail, e-commerce) et des loisirs (jeux vidéo, plates-formes de streaming, réseaux sociaux, etc.). Cela explique d’ailleurs pourquoi les marchés boursiers européens, peu dotés en géants technologiques, ont affiché des performances inférieures aux marchés américains et asiatiques.

La décarbonation pour dynamiser l’économie ?

La décarbonation pour dynamiser l’économie ?

 

La sociologue,Dominique Méda, plaide, dans sa chronique au Monde pour « un vaste programme décennal de rénovation des bâtiments publics et privés ».

Pendant que les commissions compétentes de l’Assemblée nationale s’apprêtent à discuter des mesures de la loi Climat et résilience – jugées unanimement insuffisantes –, les alertes des institutions les plus sérieuses se succèdent. Le 11 janvier, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publiait une note intitulée « Croissance sans croissance économique », qui rappelait les trois points suivants : la « grande accélération » actuelle de la perte de biodiversité, du changement climatique, de la pollution et de la perte de capital naturel est étroitement liée à la croissance économique ; le découplage entre les premiers et la seconde est probablement impossible ; la décroissance ou la postcroissance sont des alternatives à envisager sérieusement.

Le 2 février, l’économiste Partha Dasgupta présentait, devant la Royal Academy britannique, un rapport consacré à l’évolution de la biodiversité, dans lequel il constatait que l’humanité se trouve à un véritable tournant et appelait à « réencastrer l’économie dans la biosphère ». Quelques jours plus tard, le directeur de l’AEE, Hans Bruyninckx, employait exactement ces mêmes termes lors des journées consacrées par l’Institut syndical européen à la nécessité d’un nouveau contrat social-écologique, réunissant des dizaines de chercheurs, partenaires sociaux et responsables politiques. L’ensemble de ces travaux prenait d’une certaine façon acte des résultats scientifiques mettant en évidence que la croissance verte est un mythe et que nous devons reconstruire nos économies et apprendre à produire autrement (« Is Green Growth Possible ? », Jason Hickel & Giorgos Kallis, New Political Economy, 17 avril 2019).

Renoncer à ce mythe devrait nous permettre de gagner un temps précieux et d’organiser dès maintenant le changement de cap et la bifurcation nécessaires. Car nous savons ce qu’il faut faire : nous devons investir immédiatement, massivement et sans relâche dans la reconversion écologique de notre économie – la vraie, la matérielle – de manière à continuer à satisfaire nos besoins sociaux dans des limites environnementales strictes.

Un tel investissement, qui accroîtra certes notre endettement mais permettra de transmettre aux générations futures un monde habitable, est non seulement une exigence, mais c’est aussi une bonne nouvelle. Car nous savons que les secteurs dans lesquels il nous faut investir sont créateurs d’emplois et même que plus nous investirons, plus nous aurons d’emplois demain. Il nous faut donc saisir pleinement l’occasion qui nous est aujourd’hui offerte de résoudre en partie la très grave crise de l’emploi dans laquelle nos pays sont – et vont être – plongés.

Football : la folie de l’argent

Football : la folie de l’argent

L’économiste François Levêque estime, dans une tribune au « Monde », que les droits de retransmission alimentent la surenchère sur les salaires des joueurs, aux dépens des spectateurs.

Tribune. 

 

L’imbroglio de la retransmission télé des matchs s’est terminé par une baisse de 40 % des recettes attendues par la Ligue du football professionnel (LFP). Sortie de Mediapro, le diffuseur sino-espagnol qui avait offert un prix mirobolant, et retour de Canal+, qui sauve la fin de la saison mais passe pour le méchant, car il propose moins d’argent. L’arrêt de la hausse tendancielle des droits qui se manifeste depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger, est pourtant une bonne nouvelle pour le consommateur.

La LFP étant une association loi 1901, on ne s’attend pas à ce qu’elle vise à maximiser son profit mais plutôt qu’elle redistribue une partie de ses gains au monde du football dans son ensemble. Les acheteurs et diffuseurs de matchs étant des entreprises privées, on s’attend en revanche à ce qu’ils cherchent à gagner de l’argent et non à en perdre. C’est sans doute cette vision intuitive qui explique pourquoi les montants stratosphériques obtenus pour la cession des droits de retransmission sont communément perçus comme une victoire bienvenue contre les diffuseurs, et qu’inversement, des montants inférieurs aux espoirs de la LFP sont vus comme la preuve de l’esprit de lucre de leurs actionnaires et non, ce qui serait plus juste, comme favorables aux téléspectateurs. Remettons les choses à l’endroit.

D’abord, moins de 10 % des recettes de la vente des droits sont affectés au sport amateur. La plus grande partie de ce reversement a été imposée contre l’avis de la profession par les pouvoirs publics, au XXe siècle par une ministre communiste de la jeunesse et des sports qui a laissé son nom à cette taxe, Marie-George Buffet. Par ailleurs, nombreuses sont les entrées-sorties d’entreprises ayant acheté des droits des Ligues 1 et 2 pour quelques saisons et se sont ensuite retirées du jeu. Citons pour le passé TF1, Eurosport, Altice et Orange. La rentabilité espérée n’étant pas au rendez-vous, elles ont fini par jeter l’éponge. BeIN, entrée en 2012, a perdu un milliard d’euros par an au cours des premières années et continue de participer aux appels d’offres de la LFP alors qu’elle est toujours déficitaire en France. Mais son actionnaire qatari a les poches profondes et l’Emirat a fait du sport sa vitrine internationale.

En réalité, les droits TV enrichissent d’abord les joueurs professionnels et appauvrissent les consommateurs. Plus les droits TV augmentent, plus les salaires des footballeurs vedettes augmentent, et plus les téléspectateurs doivent payer pour accéder aux retransmissions des matchs. Les clubs de la Ligue 1, auxquels est redistribué l’essentiel des recettes des appels d’offres, agissent comme des courroies de transmission financière vers les joueurs : leur masse salariale absorbe près des trois quarts du total. Les diffuseurs agissent, quant à eux, comme des courroies de transmission vers les consommateurs. La raison de la disparition des marges de ces deux intermédiaires tient en un mot : la concurrence. La compétition est intense entre les clubs pour acquérir les joueurs les plus talentueux au monde, ce qui conduit à une surenchère permanente sur les salaires et les valeurs de transfert.

Covid 19 : faire le bon choix des indicateurs d’alerte

Covid 19 : faire le bon choix des indicateurs d’alerte

 

Seuls les indicateurs d’aval doivent être considérés pour anticiper l’évolution et éviter prévisions et commentaires hasardeux, mettent en garde les professeurs Fanchon Bourasset, Bruno Mégarbane et Jean-Michel Scherrmann dans une tribune au « Monde ». Le choix de ne pas confiner dans l’immédiat reste une décision politique.

Tribune. 

 

La diversité des marqueurs caractérisant l’évolution du Covid-19 entraîne des confusions dans l’interprétation de leur évolution, tant au niveau des spécialistes que des médias et du grand public. Ces marqueurs peuvent se classer en deux groupes dont la temporalité est bien différente.

En amont, nous pouvons regrouper les marqueurs les plus précoces avec la détection virale dans les eaux usées et le nombre de cas détectés positifs qui sont publiés tous les jours.

En aval, les indicateurs concernent la situation hospitalière, comme les nombres de patients hospitalisés et ceux admis en réanimation. Enfin, la publication du nombre de décès constitue l’ultime marqueur clinique du suivi de l’épidémie.

Si l’on se place début février 2021, les nombres de patients admis à l’hôpital, de patients hospitalisés en réanimation et de patients décédés expriment l’activité épidémique des semaines antérieures. Il est donc normal que l’augmentation du nombre de cas moyens hebdomadaires de contaminations d’environ 10 000 à 25 000 observés entre fin novembre et actuellement se traduise par une hausse du nombre de patients admis à l’hôpital et des décès que nous observons depuis la mi-janvier.

Ces indicateurs, dits « d’aval », nous informent sur l’évolution clinique des patients atteints par les formes graves de la maladie mais ne peuvent pas servir de sources prédictives quant à l’évolution de l’épidémie dans les prochains jours et les prochaines semaines. Bien entendu, ils ont une valeur incontournable sur la gestion de la pression qui se manifeste sur la capacité d’accueil hospitalier.

En revanche, les marqueurs, dits « d’amont », expriment l’état de la progression épidémique le jour même et sont les plus appropriés pour estimer l’évolution de l’épidémie.

Le suivi de l’évolution du nombre de cas détectés positifs peut être analysé de deux façons : par le nombre lui-même et par la vitesse à laquelle ce nombre évolue. L’évolution quotidienne de ce nombre est largement privilégiée par les observateurs. Son analyse peut prêter à discussion en raison de l’irrégularité des données liée à l’effet « week-end » où le nombre de tests chute et de sa dépendance au nombre de tests réalisés.

Pour limiter ces effets, nous recommandons de mesurer à partir des nombres de cas de contamination cumulés leur vitesse de progression quotidienne et d’en établir une moyenne hebdomadaire. Cette dimension de vitesse nous a récemment permis d’analyser l’efficacité du confinement lors de la première vague pandémique de l’hiver 2020.

Accès aux vaccins : pour une gouvernance mondiale

Accès aux vaccins : pour une gouvernance mondiale

Le nationalisme vaccinal alimente une compétition inique entre les Etats, mais surtout introduit un risque de flambée du prix des vaccins, avertit un collectif international d’anciens ministres de la santé, dans une tribune au « Monde ». Seul un multilatéralisme renforcé, assorti de contraintes politiques, permettra d’aborder avec équité la sortie de crise.

Tribune.

 

La crise sanitaire, et désormais la question de l’accès aux vaccins contre le Covid-19 continuent de creuser les inégalités mondiales. L’immunité collective induite par la vaccination, dans sa dimension universelle, est pourtant au cœur de la stratégie de fin de la pandémie.

Cette phase décisive met une nouvelle fois au jour le contraste immense entre les pays riches et les autres, par les écarts colossaux dans leurs capacités d’intervention selon leur sphère d’appartenance économique. Les collectes de fonds considérables provenant d’Etats puissants, de grosses fondations ou d’acteurs privés ont ainsi permis aux laboratoires de réussir ce pari sans précédent de mettre au point un vaccin dans des délais inédits.

Cette nouvelle donne vaccinale soulève toutefois des questions éthiques majeures, avec l’accentuation de fractures scientifique, médicale, économique, sociale et, de facto, politique.

Scientifique parce qu’il est vital que l’évaluation de ces vaccins réponde aux mêmes exigences de rigueur scientifique, en matière de sécurité et d’efficacité, d’où le rôle crucial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la procédure de validation et de qualification des vaccins.

Economique parce que la mise à disposition du vaccin contre le Covid-19 dresse deux approches ; d’une part, une logique soutenue par la société civile, qui considère le vaccin comme un bien public mondial, et, d’autre part, celle des industriels, qui poursuivent une logique de marché ; si le prix des vaccins doit naturellement répondre à une logique de retour sur investissement, ce marché, devenu essentiel dans un contexte de crise mondiale, ne doit pas faire de l’objectif de rendement une priorité sur l’objectif de santé publique au regard, notamment, de la grande part d’investissements publics.

Politique, enfin, car la divergence observée récemment entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ne se lit pas uniquement à la lumière d’une préférence qu’aurait eue AstraZeneca à livrer les doses d’abord au Royaume-Uni. Elle soulève un enjeu politique et philosophique plus vaste qu’est celui de l’accès équitable à la vaccination, et donc à la protection, à l’échelle du monde.

Alors que 2020 fut l’année de la surenchère sur les masques – débat dont nous pensions avoir tiré les leçons de comportements reptiliens, de réactions du sauve-qui-peut –, les masques artisanaux nous avaient alors sauvés ; les pays en développement, en particulier, avaient montré un exemple éclatant d’agilité dans ce domaine.

 

Climat : un accord de Paris très théorique d’après l’ONU

Climat : un accord de Paris très théorique d’après l’ONU

 

Ce n’est sans doute pas par hasard si l’accord sur le climat de Paris a recueilli une telle adhésion de nombre de pays( sans parler des écolos bobos). En effet ,cet accord est très virtuel, il n’impose strictement rien tout en retenant une perspective très théorique d’une maîtrise des températures.

 

En France par exemple toute la classe politique a applaudi ce merveilleux accord de Paris qui évidemment déjà fort modeste dans ses ambitions n’est même pas respecté y compris par la France condamnée de ce point de vue par les autorités européennes.

 

Un accord salué en France par des bavards comme Fabius, Ségolène Royal ou encore Macron. Rappelons la philosophie de cet accord : chaque pays fixe ses objectifs et informes éventuellement de ses résultats. Bref une promesse de coiffeur !

 

Les derniers engagements climatiques déposés par les Etats signataires de l’Accord de Paris sont « très loin » des objectifs, a donc dénoncé vendredi l’ONU, appelant les gros pays émetteurs à passer de la parole aux actes.

« En 2021, ça passe ou ça casse pour l’urgence climatique mondiale. La science est claire, pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, nous devons réduire les émissions de 45% d’ici à 2030 par rapport à 2010″,  déclare dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Mais le rapport intérimaire sur les engagements climatiques effectivement déposés dans le cadre de l’Accord de Paris « est une alerte rouge pour notre planète », insiste-t-il.

 

Suez dit encore non à Veolia

Suez dit encore non à Veolia

La bataille judiciaire, financière et politique continue entre Veolia et Suez. Dernier épisode le rejet unanime du conseil d’administration de Suez de répondre favorablement à l’OPA lancée par Veolia sur l’ensemble du capital. « (…) le projet industriel et l’offre à 18 euros de Veolia ne sont pas acceptables », déclare Suez dans un communiqué.

 

Une guerre finalement fratricide et destructive de certains technocrates grisés par la drogue libérale et qui joue au mécano capitaliste. Nombre d’experts ont démontré que l’alliance Suez Veolia n’apporterait strictement rien sinon le dépeçage de Suez au profit de groupes internationaux concurrents. Au total c’est l’image de marque des deux sociétés qui se trouvent mises en cause notamment au plan international.

 

La stratégie de Veolia est claire, il s’agit moins de favoriser les synergies que de procéder au dépeçage de Suez en vendant y compris à l’étranger des actifs stratégiques comme l’activité de l’eau.

Le groupe Suez, qui, ce même jour, publie ses résultats pour l’année 2020, estime en effet que « l’intérêt social de Suez n’est pas préservé dans une opération qui implique son démantèlement », alors que la poursuite du plan stratégique de Suez à l’horizon 2030 permettrait de créer davantage de valeur.

« La course à la taille n’apporte pas de bénéfice déterminant dans les métiers des services essentiels. Elle ne conforte ni le développement technologique, ni la qualité de service, ni l’agilité qui sont aujourd’hui les points forts du groupe Suez (…) », explique le communiqué.

Coronavirus France : haut niveau avec 25.207 nouveaux cas

Coronavirus France : haut niveau avec 25.207 nouveaux cas

La situation se dégrade en France avec un nouveau chiffre de plus de 25 000 contaminés en 24 heures ( alors qu’on était il y a quelques jours sur des moyennes de 20 000). La France a enregistré 286 nouveaux décès liés au coronavirus en l’espace de vingt-quatre heures, selon les données communiquées vendredi par Santé publique France, qui fait état d’un bilan total de 86.147 morts causés dans le pays par l’épidémie.

Le nombre de nouvelles contaminations en 24 heures s’élève à 25.207, contre 24.116 vendredi dernier.

Moral des patrons : remontée provisoire ?

Moral des patrons : remontée provisoire ?

Depuis décembre il semblerait qu’on assiste à un lent  redressement du moral des patrons. Reste que cette évolution positive pourrait être contredite par la nouvelle percée de la pandémie. Selon la dernière Grande consultation des entrepreneurs réalisée par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI, le moral des dirigeants poursuit sa lente remontée depuis décembre pour s’établir au mois de février à 76 points. Il s’agit du meilleur score depuis le mois de septembre. A l’automne, l’optimisme des répondants avait plongé après l’annonce du second confinement tout au long du mois de novembre. Par ailleurs, cette hausse de l’optimisme concerne aussi bien les entreprises de plus de 9 salariés (12 points ) que celle ayant entre 0 et 9 salariés (11 points). Il reste que la forte progression du variant anglais dans les chaines de contamination et les reconfinements locaux dans les zones à nouveau en tension comme la Côte d’Azur ou certaines villes comme Dunkerque assombrissent à nouveau les perspectives pour les populations à l’échelle de certains territoires.

Bénéficiaire RSA : plus 7,5% soit plus de 2 millions

Bénéficiaire RSA : plus 7,5% soit plus de 2 millions

 

Le nombre de bénéficiaires du RSA ne cesse de progresser de manière inquiétante Au 31 décembre 2020, quelque 2,06 millions de foyers percevaient le revenu de solidarité active (RSA), soit 7,5% de plus qu’au 31 décembre 2019, a précisé la DREES, le service statistique des ministères sociaux.

Quant aux foyers percevant la prime d’activité – une aide versée par l’Etat aux travailleurs modestes -, leur nombre a augmenté également, mais plus légèrement : cette prime était perçue fin décembre par 4,58 millions de foyers (+1,6% en un an).

la Drees fait état d’une quasi-«stagnation» du nombre de personnes percevant l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Elles étaient 1,2 million fin décembre 2020 (+1,2% en un an). «Alors que la hausse des bénéficiaires de l’AAH est une tendance constatée sur le long terme, leur nombre est stable depuis août», relève le service statistique.

Taxe numérique : une taxe internationale prochainement ?

Taxe numérique : une taxe internationale prochainement ?

Jusque-là les États-Unis s’étaient opposés au principe d’une taxe internationale en considérant qu’il fallait laisser le choix du lieu d’imposition au GAFA. La question qui va de se poser est de savoir d’abord quelle sera l’ampleur de cette taxe. Aussi dans lequel lieu géographique elle pourra être perçue.

 

Il se pourrait bien que les États-Unis veuillent récupérer le produit de l’imposition. Une imposition qui pourrait par ailleurs être assez marginale au regard des énormes chiffres d’affaires brassées par les GAFA. De toute manière même en France où a été instaurée cette taxe le rendement fiscal est ridicule entre 300 et 400 millions pour des dizaines de milliards de chiffres d’affaires( chiffre d’affaires pratiquement d’ailleurs impossibles à évaluer actuellement).

 

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré aux ministres des Finances du groupe G20, que Washington abandonnerait une partie litigieuse de la proposition, qui avait été mise sur la table fin 2019 par l’administration Trump, à savoir une disposition dite «refuge» (safe harbour), a-t-il indiqué. Celle-ci visait à donner l’option aux entreprises de choisir entre le nouveau régime fiscal négocié au sein de l’OCDE et le système actuel.

 

Il faut désormais «conclure sans délais» les négociations en cours au sein de l’OCDE, a enjoint le ministre des Finances Bruno Le Maire dans une déclaration faite lors d’une réunion avec ses homologues du G20, estimant que c’était «à portée de main, surtout maintenant que les États-Unis ont confirmé renoncer» à la disposition litigieuse.

Janet Yellen a en outre annoncé que Washington allait «s’engager fermement sur les deux piliers du projet» de réforme de la fiscalité internationale, selon le responsable du Trésor.

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé aux États-Unis: un grand espoir

 

Les autorités américaines viennent de donner leur autorisation pour l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson qui présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. 

 

Ce vaccin présente deux avantages logistiques conséquents: il ne s’administre qu’en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur. L’efficacité du vaccin était lors des essais de 85,9% contre les formes graves du Covid-19 aux États-Unis. Toutes régions de l’essai clinique confondues, elle était de 66,1% contre les formes modérées de la maladie, et globalement «similaire» pour toutes les catégories de population (âges, ethnies). Les effets secondaires les plus fréquemment observés étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires.

L’entreprise américaine s’est engagée à acheminer 100 millions de doses aux États-Unis avant la fin du mois de juin. Avec 600 millions de doses commandées au total à Pfizer et Moderna, les États-Unis disposeront déjà, d’ici la fin juillet, d’assez de vaccins pour immuniser la quasi-totalité de la population. Et il faudrait ajouter les possibilités offertes par le nouveau vaccin.

 

Canada: un PDG viré après un vaccin à l’étranger mais pas en France

Canada: un PDG viré après un vaccin à l’étranger mais pas en France

 

Curieusement en France on apprend que certaines personnalités se vantent presque d’avoir réussi à se faire vacciner alors qu’elles ne font pas parti vraiment des populations prioritaires content tenu de leur âge   et de leur état pathologique. On se demande par exemple pourquoi Sarkozy ou encore le bavard ministre de la santé ont réussi à se faire vacciner;

 

Dans le même temps les trois quarts des plus de 75 ans attendent encore en vain un rendez-vous pour la vaccination. On objectera que le ministre de la santé fait partie du personnel médical. Le problème est qu’il y a longtemps qu’il a vu un malade ! Même interrogation que Sarkozy et d’autres. Le chef du principal fonds de pension au Canada, Mark Machin, lui,  a été démissionné après s’être rendu aux Émirats arabes unis pour se faire vacciner, malgré les recommandations du gouvernement d’éviter les voyages à l’étranger, a annoncé vendredi 26 février son employeur. «Récemment, notre président et chef de la direction Mark Machin a décidé de se rendre personnellement aux Émirats arabes unis où il s’est arrangé pour se faire vacciner contre le Covid-19», a expliqué l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) dans un communiqué. «Après des discussions hier soir avec le conseil, M. Machin a présenté sa démission et celle-ci a été acceptée», ajoute Investissements RPC.

Covid-19 : « surveillance renforcée » un concept bidon

Covid-19 : « surveillance renforcée » un concept bidon

En dépit de la longueur de la nouvelle conférence de Premier ministre, rien de significatif n’a été décidé. Pour résumer seul ressort ce concept de surveillance renforcée pour certaines zones très touchées par le virus. Mais un concept vide de sens. En effet, ce n’est qu’ultérieurement après discussion avec les collectivités locales que sera éventuellement envisagée une forme de confinement variant dans l’espace et dans le temps. La vérité sans doute c’est que les pouvoirs publics ne veulent pas pour l’instant décréter un confinement général qui sera rendu indispensable dans les semaines à venir avec la croissance des contaminations notamment via les nouveaux variants.

 

Pour parler clair, Castex a tenté de justifier l’attentisme actuel du président de la république qui en définitive est le seul décideur. L’idée est pour l’instant de passer la patate chaude aux collectivités locales pour ne pas avoir à assumer le mécontentement de l’opinion publique.

 

Les élus locaux risquent de tomber dans le piège en se faisant plus protecteur que l’État. Mais de toute façon ces confinement localisés n’ont guère de sens tant que la mobilité des personnes n’est pas entravée. Ainsi nombre d’habitants s’empressent de partir pour des lieux aux contraintes plus souples. D’une certaine manière peut même dire que reconfinement favorise des formes d’accélération de circulation du virus. Car le virus suit en effet la mobilité des personnes. Conclusion Castex n’a rien décidé et reverra la situation la semaine prochaine des zones suivantes situées dans les départements :

 

Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, de l’Essonne, de l’Eure-et-Loir, des Hauts-de-Seine, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle, du Nord, de l’Oise, de Paris, du Pas-de-Calais, du Rhône, de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis, de la Somme, du Val d’Oise, du Val-de-Marne, du Var, des Yvelines. Ces départements  »cumulent des indicateurs défavorables » à savoir un niveau d’incidence autour de 250 cas pour 100.000 habitants, une part de variant « supérieur à 50% », une pression hospitalière « proche du seuil critique » et « une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement ». Le niveau d’incidence moyen actuellement en France et de l’ordre de 200 cas pour 100 000 habitants.

 

 

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