Presse-écrite papier : une crise conjoncturelle ou structurelle ?
Il est clair que la presse écrite a connu une crise sans précédent en particulier du fait de la fermeture des points de vente depuis le début de la crise. Tous les titres sont touchés. On constate un certain report sur les versions numériques. Les consultations d’information sur le net auraient augmenté de leur de 30 %.
Les chiffres 2020 de fréquentation de sites de presse compilés par l’ACPM confirment cet effet booster du Covid : 2,7 milliards de visites en moyenne par mois en 2020 versus 2 milliards en 2019, soit une progression de 33 %, avec un pic en mars de 3,8 milliards lors du premier confinement.
La hausse des fréquentations des sites d’infos via le net provient notamment des préoccupations de l’opinion vis-à-vis de la crise sanitaire.
La question se pose de savoir si la presse écrite sous forme de papier va remonter la pente ou non après la crise sanitaire. Sans doute pas car ce type d’infos s’inscrit dans une tendance baissière depuis des années. Certes l’info par le Web se développe mais le problème c’est qu’elle est grandement accessible et ce qu’on ne trouve pas sur un site on le retrouve sur un autre.
Se pose donc la question de la rentabilité des grands titres par voie numérique. Pas sûr que les lecteurs soient décidés à payer pour obtenir une info par ailleurs disponible gratuitement ailleurs et souvent davantage documenté, plus objective aussi plus rapide. Pour s’en convaincre il suffit de vérifier la Une numérique des grands titres qui reste souvent figée pendant plusieurs jours.
Certes les abonnés numériques vont sans doute progresser mais ils ne viendront pas compenser la perte de lecteurs sur supports traditionnels d’autant que la crise de la presse repose aussi sur la crédibilité de ligne éditoriale aujourd’hui en grande majorité dans les mains de financiers .
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