Vote par anticipation: déjà mort
À peine évoqué le projet de vote par anticipation a été rejeté par le Sénat. En cause, une proposition du gouvernement surprise et mal ficelée. Surtout le fait que cette question n’a pas réellement fait l’objet d’un débat démocratique suffisant. Il pourrait y avoir aussi des obstacles juridiques avec notamment un rejet du conseil d’État et du conseil constitutionnel. En effet les votants pourraient n’être pas dans les mêmes conditions démocratiques si par hasard se produisait un événement important entre le début autorisé du vote par anticipation et la date du vote général. En outre les facteurs explicatifs de cette proposition n’ont pas été clairement miss en lumière. Subsiste en outre une grande confusion entre le vote par correspondance, par voie numérique et le vote par anticipation.
L’exécutif aurait voulu que cette initiative ne voie jamais le jour qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Mardi, à la surprise générale, un amendement du gouvernement permettant le vote par anticipation a été déposé au Sénat, où le projet de loi organique relatif à l’élection présidentielle est examiné. Et ce après avoir écarté, depuis plusieurs mois, toutes les propositions des parlementaires destinées à simplifier ou à adapter les modalités de vote au contexte sanitaire. Le MoDem avait par exemple proposé dès le second tour des élections municipales d’ouvrir la voie au vote par correspondance, et a relancé le sujet à la fin de l’année. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait sèchement fermé la porte.
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