Réchauffement climatique : jusqu’à +4° en France
Selon une information de France Info rendant compte d’une étude climatique les gaz à effet de serre vont modifier de manière sensible le climat. Pour résumer de moins en moins de période d’hiver, la disparition de la neige dans de nombreux endroits, des étés de plus en plus chauds, des canicules plus régulières, des périodes de sécheresse surtout dans le sud-est de la France
De plus en plus chaud surtout lorsqu’il est de la France À partir d’une série de modélisations réalisées pour les experts de l’ONU sur le climat (GIEC), Météo France, l’Institut Pierre Simon Laplace et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique ont en effet produit des estimations à l’échelle régionale pour la France métropolitaine. Ces simulations ont été réalisées à partir de trois scénarios modélisés par le GIEC (d’émissions de gaz à effet de serre maîtrisées, modérées ou non réduites) et à trois horizons: 2050, 2070 et 2100.
Au niveau national, par rapport à la période de référence retenue – 1976 à 2005 – le réchauffement est contenu, dans les trois scénarios, à 1 degré environ jusqu’en 2040. Mais c’est ensuite que les températures s’emballent et que les trajectoires divergent fortement, avec une stabilisation autour de +1° C dans un scénario d’émissions maîtrisées, une hausse de 2,2°C en moyenne dans le scénario intermédiaire et de +4,5°C dans le scénario extrême, qui aurait lieu si rien n’était fait pour réduire les émissions de GES responsables du réchauffement climatique. »>
Pour les scénarios les moins optimistes, on se rend ainsi compte que les prévisions s’éloignent fortement des objectifs de l’accord de Paris, qui prévoit de limiter le réchauffement «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et de tendre vers un réchauffement de +1,5°C. Ce seuil de 1,5°C pourrait même être franchi dès 2024, tandis que 2020, avec son lot d’ouragans, de canicules et de méga-feux, a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, à égalité avec 2016, clôturant une décennie de températures record.
La France métropolitaine est inégalement affectée par cette hausse des températures moyennes, avec «un réchauffement plus marqué sur les zones de montagne», selon ce nouveau rapport. Dans les Alpes et les Pyrénées par exemple, certaines zones affichent une hausse de 6°C des températures moyennes à l’horizon 2100, dans le pire scénario. Résultat, presque plus de neige, ni de gelées. Se dessine également une division du pays selon une diagonale sud-est/nord-ouest, «avec une différence de 1°C entre ces deux zones». Le réchauffement est un peu moindre de la Bretagne aux Hauts-de-France.
L’évolution des températures se traduit aussi par une multiplication à venir des événements extrêmes, avec une hausse prévue du nombre de jours de vagues de chaleur dans tous les scénarios. Les épisodes de canicules et de «nuits tropicales», quand la température ne descend pas sous 20°, se multiplieraient jusqu’à dix fois pour les canicules dans le pire des scénarios en termes d’émissions de GES. «Cette évolution est exacerbée dans les régions actuelles les plus chaudes, notamment l’arc méditerranéen, le couloir rhodanien et la vallée de la Garonne. Sur ces régions, les vagues de chaleur et journées caniculaires pourront s’étaler sur des périodes supérieures à un ou deux mois en été», précise le rapport. Et les épisodes de sécheresse pourraient enregistrer en fin de siècle «une augmentation de 30 à 50%», avertissent les chercheurs.
A contrario, en fin de siècle, le nombre de jours de vagues de froid pourrait être divisé par deux dans le meilleur des cas, et se réduire à un seul et unique jour par an en moyenne sur les scénarios les moins optimistes.
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