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Archive mensuelle de janvier 2021

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GAFA: Le Maire et Yellen: OK pour une mini taxe

Le Maire et Yellen:  OK pour une mini taxe

 

 

Pour ne pas paraître marginalisé  par les principaux décideurs que son notamment les États-Unis et l’Allemagne, Bruno Lemaire le ministre français de l’économie essaye de faire bonne figure en annonçant un entretien avec Janet Yellen,  la responsable du trésor  américain à propos de la taxe Gafa. Bruno Lemaire indique que la discussion va reprendre au sein de l’OCDE. On se souvient que plusieurs Etats ont pris des décisions dans ce domaine cependant l’Europe elle-même a été incapable de se mettre d’accord sur l’objectif.

Du coup la discussion a été renvoyée au sein de l’OCDE mais Trump a rompu la négociation. De toute manière, le renvoi au sein de l’OCDE était l’assurance qu’on ne pourrait déboucher que sur une éventuelle mini taxe GAFA. Les États-Unis sont bien d’accord pour taxer les grands du numérique depuis la nomination de Biden mais pour les taxer aux États-Unis et pas seulement à l’extérieur des frontières.

Conclusion va sûrement adopter le principe d’une mini taxe GAFA. Du coup la taxe française suspendue risque de l’être  définitivement.

Le Parlement français avait  adopté en juillet 2019 une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des géants du numérique. La mesure a fait de la France un pays pionnier en matière d’imposition des « Gafa » (acronyme désignant Google, Amazon, Facebook et Apple) et autres multinationales accusées d’évasion fiscale.

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Elle a rapporté 350 millions d’euros en 2019 . Washington, qui juge cette taxe discriminatoire envers les entreprises américaines, avait riposté en menaçant d’appliquer des droits de douane de 100 % sur certains produits français, notamment les fromages, les produits de beauté et les sacs à main.

Mais en janvier, les deux alliés avaient conclu une trêve pour laisser leur chance aux négociations menées sous l’égide de l’OCDE en vue de créer un impôt mondial sur les multinationales : Paris gelait le prélèvement de sa taxe et Washington s’abstenait de sanctions.

Ces négociations ont cependant échoué en octobre, rendant la trêve caduque.

« Nous avions suspendu la perception de la taxe le temps que la négociation de l’OCDE aboutisse. Cette négociation a échoué, nous percevrons donc une taxe sur les géants du digital en décembre prochain », avait menacé le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie, et Janet Yellen, la nouvelle secrétaire américaine au Trésor, sont convenus jeudi lors d’un entretien téléphonique de la nécessité de trouver des solutions multilatérales en matière de taxation des entreprises multinationales, rapporte Bercy.

La taxe française est déjà ridicule puisqu’elle devait rapporter autour de 300 millions pour une évaluation très approximative de 10 milliards de chiffre  d’affaires. Un chiffre évidemment très sous-estimé puisqu’on est difficilement capable d’évaluer l’activité des grands du numérique facturée dans d’autres pays. Sans parler des transferts de charges entre les filiales de ces grandes entreprises pour externaliser les profits dans les pays à faible fiscalité et internaliser à l’inverse les coûts dans les pays à forte fiscalité

“Le ministre a accueilli très positivement l’engagement de la secrétaire d’Etat en faveur d’une participation active des équipes américaines aux discussions sur la fiscalité au sein de l’OCDE, en vue d’un accord international d’ici la fin du semestre”, déclare le ministère de l’Economie dans un communiqué.

Notons que le ministre de l’économie prend le train en marche puisque l’Allemagne sitôt la nomination de Janet yellen  a adressé des félicitations dithyrambiques à l’intéressée histoire de l’amadouer sur les futures taxes qui pourraient peser sur l’union européenne pour le cas où les taxes CAF a seraient trop élevées. Des taxes douanières américaines qui pèseraient à leur sur les exportations allemandes

Coronavirus France : Plus de 23.000 nouveaux cas

Coronavirus France : Plus de 23.000 nouveaux cas

Les résultats de la contamination en France se maintiennent un haut niveau. La France a enregistré 23.770 nouvelles contaminations par le coronavirus en 24 heures, soit plus de 3.000 de moins que la veille, montrent les données publiées jeudi par Santé Publique France (SPF).

Le COVID-19 a fait 344 morts supplémentaires dans les hôpitaux pour un bilan de 74.800 décès en France depuis le début de l’épidémie, selon les données de SPF.

Sémantique : « primo-injections » pour cacher le scandale du manque de vaccins

Sémantique : « primo-injections » pour cacher le scandale du manque de vaccins

 

Le bavard ministre de la santé a inventé un nouveau concept : les primo injections. Cela pour cacher le scandale du manque de vaccins. Des vaccins d’abord mal gérés par les pouvoirs publics et dont l’insuffisance vient d’être confirmée par les laboratoires eux-mêmes.

La plupart des pseudos centres de vaccination ont d’ailleurs fermé leurs portes incapables de dire la date d’un éventuel rendez-vous en février.

En France, le ministère de la Santé a déclaré que Moderna livrerait en février 25% de doses de moins que prévu et que les livraisons de Pfizer seraient fin janvier inférieures de 200.000 aux prévisions.

L’ARS des Hauts-de-France a annoncé par communiqué le report des rendez-vous pour une première injection afin de “garantir l’administration de la seconde injection pour toutes les personnes ayant déjà reçu la première dose en janvier”.

L’ensemble des rendez-vous de primo-vaccination prévus jusqu’au mardi 2 février inclus seront donc déprogrammés et immédiatement reprogrammés à partir de la première semaine de mars.

“Compte tenu de la situation extrêmement tendue sur les doses de vaccins, et la nécessité de garantir la deuxième injection pour les personnes déjà vaccinées, aucune primo-injection ne sera effectuée dans les établissements de santé la semaine prochaine”, a précisé pour sa part l’ARS d’Île-de-France aux acteurs du milieu de la santé, selon un compte rendu envoyé aux personnes présentes, que Reuters a pu consulter.

En province la pénurie est la même mais comme l’information est complètement cadenassée par les médias complaisants à l’égard des institutions et des politiques, l’information fuite beaucoup moins. Ainsi par exemple dans un centre de vaccination du Maine-et-Loire à  Baugé, la vaccination n’a fonctionné que quelques jours. Depuis on ne répond même plus haut téléphone et c’est un disque qui tourne en boucle qui indique de reprendre contact plus tard. Le même phénomène se rencontre dans nombre de centres de province surtout dans la France profonde

“La France est confrontée, comme ses partenaires européens, à une baisse d’approvisionnement en vaccins : une réduction des livraisons de vaccins Pfizer (- 200 000 doses) intervenue à la fin du mois de janvier, et une réduction des vaccins Moderna prévue pour le mois de février (- 25% des doses)”, peut-on lire dans un communiqué.

“La baisse de ces approvisionnements a donc naturellement un impact sur le nombre d’injections pouvant être programmées : aussi, environ 5% des rendez-vous pour une première injections devront être décalés de quelques jours”, précise-t-on. Un mensonge total car il ne s’agit pas de 5 % de rendez-vous mais au moins deux la moitié. De toute manière il n’est même pas possible de prendre rendez-vous !

Banlieue : un mini plan électoraliste

Banlieue : un mini plan électoraliste

 

On se souvient évidemment que le plan Borloo a été balayé d’un revers de main- en public en plus- par Emmanuel Macron. Une claque sévère pour l’intéressé et surtout pour son rapport qui abordait de manière assez complète la problématique.

En cause évidemment, le souci de Macron d’éliminer un candidat potentiel à l’élection présidentielle. Précisément, c’est dans la perspective maintenant des élections présidentielles que se situe l’essentiel des orientations de l’Élysée. Il faut en effet un peu brosser  dans le sens du poil des populations délaissées mais qui ont assuré pour une part ( celle qui vote,) la victoire de Macron en 2017. Du coup , on va saupoudrer un peu plus de 3 milliards comme d’habitude pour surtout faire de la rénovation urbaine.

Certes la rénovation urbaine n’est pas inutile mais elle est très insuffisante pour redonner un sens économique, social et républicain à ces  quartiers complètement minés par la pauvreté, la drogue et l’extrémisme. “ La rénovation urbaine ne suffira pas, pas davantage le rétablissement de police de proximité même si c’est également nécessaire. Le problème est de redonner un dynamisme économique et social, au-delà un espoir à cette population condamnée pour beaucoup aux expédients du chômage et de la drogue. Finalement comme avec 3 milliards ne peut pas faire grand-chose on reprend les vieilles recettes. Comme par exemple vous les vacances subventionnées

Jean Castex doit annoncer la reconduction des programmes “vacances apprenantes” et “quartiers d’été” pour accompagner les jeunes qui ne partent pas en vacances. Selon Matignon, un million de jeunes de trois à 18 ans en ont bénéficié l’été dernier. Au chapitre logement, outre le programme de rénovation urbaine, le gouvernement souhaite limiter la concentration de logements à destination des ménages les plus modestes dans les quelque 170 communes qui comptent en leur sein plus de 40% de logements sociaux.

“Notre objectif est de pousser à la diversification de l’habitat et d’éviter de susciter un mouvement où on continuerait à concentrer des populations pauvres dans des quartiers qui sont déjà pauvres”, explique-t-on au ministère du Logement. L’objectif est noble mais ce n’est pas avec 3 milliards et avec des objectifs aussi réduits qu’on y parviendra.

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Sondage 2022 second tour : le « Tout sauf Macron » plus fort que le « Tout sauf Le Pen » ?

Sondage 2022 second tour : le « Tout sauf Macron » plus fort que le « Tout sauf Le Pen » ?

 

 

Selon le deuxième volet d’une enquête Harris Interactive, révélé par Le Parisien et l’Express, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, avec 48% des intentions de vote est très proche de Macron au deuxième tour. Le plus haut score jamais attribué par un sondage à la candidate malheureuse de 2012 et 2017. En 2017, le chef de l’État avait été élu avec 66% des voix contre 34% pour Marine Le Pen.

Le récent sondage observe  un important report des électeurs de droite en faveur de Marine Le Pen. Un tiers des électeurs de François Fillon de 2017 glisserait le nom de la candidate RN dans l’urne au second tour. Quand, de l’autre côté de l’échiquier politique, une partie significative de la gauche s’abstiendrait, elle, de voter en faveur d’Emmanuel Macron pour faire barrage au parti à la flamme, la fin du fameux «front républicain». Avec seulement 3 points d’écart – équivalent à la marge d’erreur – le chef de l’État l’emporterait ainsi d’une courte tête, avec 52%.Il semblerait qu’une dynamique s’installe en faveur du tout sauf Macron et qu’à l’inverse le tout sauf Le Pen s’affaiblisse.

 

 

Contre le confinement monétaire !

Contre  le confinement monétaire !

Emmanuel Sales , Emmanuel Sales est président de la Financière de la Cité, estime dans l’Opinion une forme de confinement monétaire mettant fin à la politique accommodante serait mortifère pour l’union économique. De ce point de vue en ce moment, c’est un peu la revanche de Keynes après des décennies de libéralisme doctrinaire.

 

Les pays anglo-saxons sauraient-ils mieux gérer les crises que l’Europe ordo-libérale ? Avec un élan qui rappelle la mobilisation du Blitz, l’Angleterre aura vacciné près de 80 % de sa population avant l’été. Les Etats-Unis sont aussi engagés dans une campagne de vaccination massive. Ménages, jeunes actifs, entreprises voient l’horizon se dégager et accompagneront la reprise qui risque d’être plus forte que prévu.

Aux Etats-Unis, où la contraction de l’économie n’a été que de -2,4 % en 2019, contre -9 % en France, Goldman Sachs a réévalué à la hausse ses prévisions de rebond de l’économie à +6,6 %. L’Angleterre devrait enregistrer un sursaut comparable. Malgré la hausse des contagions liée au variant B117, la levée des restrictions fera souffler un vent d’optimisme sur le pays.

L’arrivée au pouvoir de Joe Biden va ajouter du carburant dans une économie à haute pression. Du fait des mesures votées par l’administration Trump, les Américains ont connu une progression de leur revenu moyen en 2020. Le plan de relance de 1900 milliards de dollars va produire des effets dans toute l’économie. Un effort jamais vu depuis la mobilisation contre les puissances de l’Axe. La Fed a retenu les leçons de 2015 et restera accommodante tant que l’économie ne sera pas rétablie. Lors de la dernière guerre, l’effort américain s’est traduit par une hausse spectaculaire de la productivité ; des millions d’emplois ont été créés et les profits des entreprises ont décuplé. Les Etats-Unis auront leur Roaring twenties.

Si elle souhaite exister dans le monde comme entité politique, l’Europe doit soutenir sa demande interne comme le font les Etats-Unis et réduire sa dépendance à la croissance externe

Remèdes de cheval. Comme en témoigne la faiblesse de l’inflation, l’Europe demeure empêchée par sa doctrine monétaire. Combinée avec la contraction de l’activité, l’appréciation de l’euro agit comme un garrot sur des économies déjà fragilisées par les remèdes de cheval administrés durant la crise financière. La croissance « verte » sert d’alibi pour différer toute revue de la politique monétaire. L’Allemagne fait cavalier seul en vendant des technologies du XIXe siècle au reste du monde tout en profitant des bénéfices de l’union monétaire. Selon les prévisions de la BCE, la croissance européenne devrait représenter 40 % de la croissance américaine au cours des trois prochaines années, un niveau très en dessous de son potentiel.

La puissance est le corollaire de la souveraineté. Si elle souhaite exister dans le monde comme entité politique, l’Europe doit soutenir sa demande interne comme le font les Etats-Unis et réduire sa dépendance à la croissance externe.

La dette et les déficits ne comptent pas dans cette période ; avec le niveau extrêmement faible des taux réels, les investissements se remboursent par eux-mêmes. La priorité donnée à l’emploi et à la croissance est le meilleur moyen de réparer nos sociétés. C’est la revanche de Keynes après des décennies de libéralisme doctrinaire.

L’Allemagne est-elle vraiment opposée à ces choix ? Son plan de relance est plus ambitieux que celui de la France et dans le passé la rigueur budgétaire germanique s’est fort bien accommodée de toutes sortes d’acrobaties monétaires qui lui ont permis de bâtir son avance industrielle. C’est en France que les freins à la relance semblent les plus serrés du fait de la méfiance atavique vis-à-vis des politiques publiques et de notre conservatisme monétaire. Après-guerre, il a fallu les Américains et le plan Marshall pour tirer le pays de son apathie. La doctrine Biden, ce mélange de nationalisme économique et de messianisme politique si caractéristique de l’Amérique depuis Roosevelt, pourrait conduire l’Europe à bouger.

Emmanuel Sales est président de la Financière de la Cité.

Coronavirus : grosse dégradation

Coronavirus : grosse dégradation

  • Le rythme de la pandémie s’emballe comme c’était prévu et la France risque de connaître malheureusement la même situation qu’a connue le Royaume-Uni. Un Royaume-Uni qui a enregistré déjà plus de 100 000 morts. La France, elle, n’a enregistré jusqu’à maintenant « que » 75 000 morts mais le rythme s’accélère. Surtout du fait de la progression du virus britannique. Ainsi on comptait il y a seulement quelques semaines, au début du mois de janvier environ 1 % des contaminations provenant du virus britannique, désormais une étude flash des mondes que le virus britannique est responsable d’environ 20 % des cas et qu’il montra tour de 40 à 60 % courant mars.

Les chiffres de l’épidémie attestent en tout cas d’une hausse de la circulation du virus du territoire, mercredi. Les hospitalisations continuent d’augmenter, avec 27.169 personnes soignées dans les hôpitaux (+128 par rapport à mardi). Les réanimations suivent également le même chemin : après avoir passé la barre des 3.000 cas graves en début de semaine, on y compte un total de 3.107. Le nombre de morts est lui aussi en augmentation, avec 74.456.

 

Coronavirus : l’exemple britannique ?

Coronavirus : l’exemple britannique ?

 

 

Il est indéniable que l’importance de la pandémie a été très sous-estimée par Maurice Johnson à son début. On peut même dire qu’elle a été ignorée jusqu’à ce que lui-même soit victime du virus. Ensuite surtout les contaminations se sont envolées du fait du refus des pouvoirs britanniques d’envisager des mesures restrictives concernant l’ouverture des commerces et la mobilité.

 

Ainsi le Royaume-Uni est le pays le plus touché au monde ou presque proportionnellement avec 100 000 morts. Cependant Boris Johnson a pris des mesures très contraignantes depuis plusieurs semaines qui montrent un très net ralentissement de la pandémie. Il s’agirait d’un effet direct de décision très restrictive sur la mobilité interne et internationale. S’ajoutent à cela une campagne de vaccination très volontariste explique notamment LCI. Pour Corinne Gonet, médecin urgentiste en France et au Royal London Hospital, au cœur de la capitale anglaise, « à partir de la deuxième semaine de ce confinement, tout est devenu plus drastique, tandis que les arrivées depuis les trains ou les avions sont désormais beaucoup plus contrôlées », explique-t-elle à LCI.  »Si vous êtes cas contact ou que vous revenez d’un autre pays, vous recevez chaque jour un coup de téléphone pour vérifier que vous êtes bien chez vous. Avant, c’était plutôt un ou deux appels dans la semaine. »

Une vaccination massive qui produit déjà des effets ?

En outre, le Royaume-Uni est le pays d’Europe qui a démarré le plus tôt sa campagne de vaccination, dès le 8 décembre. Un mois et demi plus tard, plus de sept millions de doses ont déjà été injectées aux Britanniques, selon Our World in data, soit plus de 10% de la population. « Quasiment un million de personnes y ont déjà reçu la deuxième dose », qui confère une protection maximale, précise Corinne Gonet.

quels enseignements faut-il tirer de la situation anglaise ? « Il faut agir plus vite qu’eux », estime Philippe Amouyel. « Le couvre-feu à 18h n’a pas l’effet attendu, même le porte-parole du gouvernement le dit, et les deux précédents indicateurs de sortie du dernier confinement sont revenus dans le rouge », à savoir le nombre de cas quotidiens (plus de 20.000 en moyenne contre 5000 espérés), ainsi que le nombre de personnes admises en réanimation (plus de 3000 depuis le début de la semaine, au-dessus de l’objectif).

Relance : les 100 milliards sont insuffisants (OFCE)

Relance : les 100 milliards sont insuffisants (OFCE)

Face à toutes les  tensions, les économistes de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une note rendue publique ce mercredi 27 janvier estiment que la France devrait presque doubler le plan de relance de 100 milliards dont d’ailleurs beaucoup sont à décision différée. D’après l’OFCE,l’Etat pourrait encore augmenter son endettement de 5 points de PIB, et dégager ainsi 100 milliards d’euros pour financer des investissements publics permettant de relancer la croissance.

« Il y a un espace fiscal pour gérer cette crise et financer de l’investissement supplémentaire. C’est largement possible, sans hausse d’impôt », assure Xavier Ragot, président de l’OFCE, lors d’une visioconférence de presse. « Il ne s’agit pas de créer des impôts supplémentaires mais de stabiliser le service de la dette (soit la somme payée chaque année pour honorer sa dette) dans le budget de l’Etat, et utiliser cet argent pour des choses utiles (…) et des dépenses non récurrentes », ajoute-t-il.

L’étude estime que la France peut éviter le risque d’une montée des taux d’intérêt notamment en allongeant les délais de remboursement, à un coût faible (quelques milliards) par rapport aux 100 milliards dégagés.

 

Plus que financier, l’enjeu et le risque seraient donc surtout « opérationnels », prévient Xavier Ragot: l’Etat doit améliorer sa capacité à identifier et à réaliser ces investissements, s’il veut réussir à dépenser ces 100 milliards d’euros d’ici 5 à 10 ans. Car « cela fait 20 ans que toute l’administration a comme objectif de réduire les dépenses et les investissements publics », pointe-t-il. Cette stratégie nécessite toutefois un accord politique au niveau européen, prévient l’OFCE, afin que les flexibilités sur les règles budgétaires accordées aux Etats pendant la crise du Covid-19 soient prolongées. Selon le gouvernement, la dette publique française devrait encore grimper à 122,4% du PIB cette année, après 119,8% en 2020.

 

Sondage Covid-19 : 73 % mécontents de la couverture médiatique

Sondage Covid-19 : 73 % mécontents de la couverture médiatique

 

D’après une étude réalisée par Kantar pour le quotidien, les Français sont relativement mécontents 73 % de la bannière dans la crise sanitaire a été couverte par les médias. L’intérêt des Français pour l’actualité a bondi de 8 points, à 67%, après être tombé l’an dernier à pareille époque à un niveau historiquement bas.

Le deuxième élément important de cette enquête concerne la confiance des Français envers les journalistes. La crédibilité des médias se redresse en effet légèrement pour la deuxième année consécutive, après avoir touché un plus bas absolu en pleine crise des «gilets jaunes», même si elle reste à des niveaux très faibles. La radio arrive toujours en tête : 52% des Français, soit 2 points de plus que l’an dernier, jugent qu’elle diffuse des nouvelles fidèles à la réalité, devant les journaux (+2 points à 48%) et la télévision (+2 points à 42%). Enfin la crédibilité d’internet (mesurée depuis 2005) se requinque plus nettement mais reste encore très basse (+5 points à 28%).

Cependant, interrogés sur le traitement de l’épidémie de Covid-19 dans les médias, les Français se montrent extrêmement partagés. Parmi les principaux reproches : le fait d’avoir donné trop d’importance à des non spécialistes (pour 73% des sondés) et dramatisé les événements (66%). En outre, 58% des Français jugent que les médias ont relayé de fausses nouvelles.

Sondage réalisé du 7 au 11 janvier 2021.

Chômage : plus 7,5% en 2020

Chômage : plus 7,5% en 2020

 

 

Un chiffre socialement intéressant mais qui cependant est à relativiser dans la mesure où nombre de salariés ont été en chômage partiel. Ce qui change totalement la réalité de l’emploi. La véritable mesure du chômage ne pourra être effectuée qu’après la disparition des aides au chômage partiel. Le nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité a progressé de 7,5% sur l’ensemble de 2020 marquée par la pandémie de coronavirus, selon les données publiées mercredi par le ministère du Travail et Pôle emploi.

Le nombre de demandeurs d’emploi pour la catégorie A s’élevait ainsi à fin décembre à 3.816.700 pour la France, y compris les départements-régions d’outre-mer et hors Mayotte.

Sur le seul quatrième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a reculé de 2,7% après un repli de 11% au trimestre précédent.

Le confinement instauré en France lors du mois de novembre pour lutter contre une deuxième vague épidémique a donc eu peu d’impact sur le marché du travail grâce au dispositif de chômage partiel.

Brexit: le retour à un pays souverain… mais pauvre !

Brexit: le retour à un pays souverain… mais pauvre !

En refusant de se soumettre aux exigences européennes sur certaines questions de législation et de politique, le gouvernement de Boris Johnson a réaffirmé que la démocratie n’a pas de sens sans la souveraineté, estime l’historien britannique Robert Tombs dans une tribune au « Monde ». Un historien qui fait cependant l’impasse sur la dégradation économique, sociale et sanitaire du pays. Certes le Royaume-Uni redevient un pays souverain mais il a les plus grandes chances de devenir aussi un pays plus pauvre.(Tribune dans le Monde)

Tribune.

 

 Depuis le début des relations entre le Royaume-Uni et les Communautés européennes, dans les années 1960, toutes les tensions ont tourné autour de la souveraineté. Ceux qui, à l’époque, étaient favorables à l’adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne (CEE) et ceux qui, aujourd’hui, regrettent son départ de l’Union européenne (UE) rejettent la souveraineté comme une notion dépassée dans un monde d’interconnexion. Les événements des quatre dernières années, et peut-être même plus encore, ceux de ces derniers mois, auraient dû les faire réfléchir à nouveau.

La question de la pêche a eu le mérite de rendre la souveraineté concrète et compréhensible. C’est pourquoi elle est devenue soudainement si cruciale. On peut décider de donner ou de prêter certains droits ou pouvoirs à d’autres. Mais qui prend cette décision ? Qui a le pouvoir de l’exécuter ? Qui peut la changer ? Voilà la souveraineté, aussi fondamentale aujourd’hui que jamais.

Respecter la décision des électeurs

Lorsque les Britanniques ont voté au référendum de 2016 pour quitter l’UE, il n’était pas évident de déterminer si le Royaume-Uni était toujours réellement un pays souverain. Son Parlement et ses lois étaient subordonnés à l’autorité législative et judiciaire de l’UE. Certes, le vote lui-même était un acte de souveraineté. Cependant, la véritable question n’était pas celle de la théorie constitutionnelle, mais celle de la volonté politique : la décision de l’électorat serait-elle effectivement respectée et appliquée ?

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Brexit : « Le Royaume-Uni et l’Union européenne vont devoir trouver un équilibre entre compétition et coopération »

Si le Royaume-Uni avait cédé aux pressions et voté à nouveau pour revenir sur sa décision – comme l’Irlande (en 2001 et 2008) et la Grèce (en 2015) –, il aurait cessé pour un avenir indéfini d’être en réalité un Etat souverain. La souveraineté qui ne peut être exercée est une souveraineté perdue. Selon ce critère, les Etats membres de l’UE, où les votes populaires ont été annulés ou ignorés, ont certainement mis leur souveraineté en doute. Un « Etat membre » est autre chose qu’un Etat souverain. Le président Macron parle souvent d’une « Europe souveraine ». Il a peut-être raison. Le président de la Cour de justice de l’UE, Koen Lenaerts, a écrit il y a trente ans qu’« il n’y a tout simplement pas un noyau de souveraineté que les Etats membres peuvent invoquer, en tant que tel, contre la Communauté ».

Inventer de nouvelles solutions pour l’emploi

Inventer de nouvelles solutions pour l’emploi

Les consultantes en ressources humaines Marie Bouny et Marine Roussannes détaillent, dans une tribune au « Monde », les alternatives aux plans sociaux qui se profilent massivement à l’horizon des entreprises.

Tribune. Après l’activité partielle, le chômage de masse ? Pour éviter le recours au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) – autrement dit aux licenciements –, les entreprises disposent aujourd’hui de nombreux outils qui permettent de répondre à des crises conjoncturelles ou à des évolutions structurelles. Choisir les dispositifs adaptés à chaque situation suppose de s’appuyer sur un dialogue social fort et transparent. Tous les acteurs de l’entreprise ont à y gagner.

Actuellement, les entreprises des secteurs les plus exposés à la crise ont placé la quasi-totalité de leurs salariés en activité partielle. Une respiration artificielle qui ne peut être que temporaire. Comment les entreprises vont-elles survivre au choc de son arrêt ?

La reprise d’activité sera réduite dans certains secteurs, et les entreprises qui n’avaient pas su se réorganiser au cours des dernières années auront du mal à retrouver leur niveau de performance antérieur. Pour d’autres, une partie des difficultés conjoncturelles pourraient devenir structurelles.

Solution de facilité

Certains observateurs craignent une multiplication des PSE, qui accroîtrait un chômage déjà en hausse de 10 % depuis le début de la crise. Cela semble être la solution de facilité : les entreprises savent qu’elles peuvent l’imposer, même sans signature d’un accord, et atteindre leurs objectifs de réorganisation dans un délai précis. Mais c’est aussi le choix le plus radical, car il implique des départs contraints, et aussi le plus onéreux pour les entreprises.

D’autres dispositifs peuvent être mobilisés, comme l’accord de performance collective (APC) et l’activité partielle de longue durée (APLD)

Face à une crise inédite, l’Etat a su prendre ses responsabilités. En 2020, le coût de l’activité partielle pour l’Etat et l’Unédic devrait atteindre 29 milliards d’euros, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le « quoi qu’il en coûte » est un lourd investissement que la collectivité devra assumer tôt ou tard. Les entreprises doivent aussi jouer leur rôle. Certaines prennent conscience que le PSE n’est pas la seule solution. En accroissant son chômage, le pays ne pourra pas se redresser et les entreprises en pâtiront inévitablement. Et quand la croissance reviendra, les compétences perdues manqueront.

Lire la chronique : Dominique Méda : « Territoire zéro chômeur : pour la généralisation d’un dispositif d’utilité sociale »

Beaucoup d’autres outils existent et peuvent être combinés pour répondre à des enjeux souvent multiples dans une même entreprise.

Pour éviter les départs contraints du PSE, on peut bien sûr choisir des dispositifs de départs volontaires, comme le plan de départs volontaires (PDV) ou la rupture conventionnelle collective (RCC) créée récemment. Ou encore, si le calendrier le permet, la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), qui favorise les mobilités et les reconversions professionnelles.

Les médecins médiatiques doivent-ils se taire ?

Les médecins médiatiques doivent-ils se taire ?

 

 

 

Sans doute pour limiter les risques, le président de la république au début de la crise sanitaire s’était abrité derrière un comité scientifique. Il a suivi au départ assez scrupuleusement les mesures proposées. Il s’en est éloigné dès lors qu’il a constaté que ce comité d’experts était tombé dans la tentation politique de se substituer aux autorités. Le phénomène a très largement dépassé le comité scientifique et des dizaines et des dizaines d’experts ont envahi les médias. Chaque jour, matin midi et soir ils donnent leur avis non seulement sur la pandémie mais sur le reste de l’actualité. En particulier sur les chaînes d’info continue qui ont du mal à renouveler leurs participants et qui font parler les présents de tout même lorsque les intéressés n’ont aucune compétence bref une espèce de restauration de la discussion de bistrot version télé réalité.

Le problème c’est que le champ sanitaire et en particulier celui qui concerne le virus est plein d’incertitudes et que la démarche scientifique consiste surtout à s’interroger et non à formuler des avis précipités sans forcément d’arguments pertinents notamment d’études épidémiologiques approfondies.

Du coup, ces médecins devenus soudain connus du grand public sont tombés dans le piège médiatique où la petite phrase prend souvent le pas sur le problème de fond. Ainsi en a-t-il été sur la question des masques, puis des tests et maintenant du vaccin et du recours au confinement . Dans les médias, on oublie vite ce qui a été dit précédemment. Le souvenir des jours ou des semaines passées s’effacent devant l’éclat d’une déclaration qui fait le buzz.

 

Car l’objectif est bien de faire le buzz, c’est-à-dire de se singulariser dans ce monde médical très corpo. Il s’agit pas de démontrer mais d’affirmer, d’être original, de se distinguer en espérant peut-être une plus grande reconnaissance par les institutions et dans le déroulement de carrière. Bref les médecins ont vite compris la dialectique politique et ils l’ont appropriée affirmant plus qu’ils ne démontrent, contestant plus qu’il s ne proposent, accusant plus qu’il s n’évaluent. Beaucoup en ont d’ailleurs profité pour sortir des bouquins aux titres plus ou moins tapageur. Bref exactement la copie du monde politique. Il ne s’agit pas de renoncer évidemment à l’éclairage scientifique mais il serait peut-être préférable que ces experts disparaissent des écrans et des médias en général pour se consacrer à la diffusion de leurs travaux de recherche.  On objectera que la médecine a fait d’énormes progrès, ce qui est indiscutable mais les progrès n’ont pas forcément été effectués par les plus bavards.

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