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Archive mensuelle de janvier 2021

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Loi climat : pas à la hauteur( Conseil économique et social)

Loi climat : pas à la hauteur( Conseil économique et social)

 

 

Réponse à peu près unanime du conseil économique et social sur le projet de loi image ; est-il à la hauteur des enjeux : réponse non. Pour le conseil économique, il est même inconvenant d’indiquer que la politique gouvernementale s’inscrit dans la stratégie nationale bas carbone. D’une façon générale le conseil économique et social observe que cette loi climat ressemble un peu à une sorte d’auberge espagnole avec des mesures très éparses et très affaiblies par rapport aux propositions de la fameuse commission citoyenne. En outre non de mesures sont différées dans le temps. La loi climat ne trouve donc pas grâce auprès du conseil économique et social qui en plus en rajoute une couche à propos de la question du prix du carbone avait été laissé de côté. Le conseil économique et social remet le couvert pour une hausse significative du prix du carbone. ( Par parenthèse pas forcément la seule solution car en quelque sorte cela marchandise les coûts sociaux alors qu’un équilibrage devrait être obtenus entre régulation par les normes et taxation fiscale)

« A ce jour, au vu des propositions du projet de loi, le compte n’y est pas », a ainsi regretté Michel Badré, l’un des rapporteurs de l’avis. Il faudra un changement plus profond, selon lui.

La France, pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 devra avoir réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 85 % par rapport à 1990. « Nous sommes à mi-temps et nous avons fait un peu moins de 20 % (des 85 %). Il en reste donc trois fois plus », a rappelé Michel Badré. De l’avis du Conseil, dire que le texte « s’inscrit » dans la stratégie nationale bas carbone (SNBC) relève donc d’« un abus de langage ».

Si les mesures « prises isolément » sont « pertinentes », reconnaît le Cese, elles restent « souvent limitées » ou « différées », soulignant que presque toutes sont soumises à des restrictions. « Faute de recherche et développement au bon niveau, faute d’investissements dans les infrastructures, faute également de moyens dans les services publics chargés de leur application et de leur contrôle », ces mesures « risquent de rester lettre morte », a prévenu Claire Bordenave, également rapporteuse de l’avis. « Le plan de relance va dans le bon sens mais il s’arrête en 2022 », a-t-elle fait remarquer.

Le retour des patrons ?

Le retour des patrons ?

 

Avec Macron, qui considère la France comme une sorte de l’entreprise, une mart nation se pose la question du retour des patrons et de leur influence. Le sociologue Michel Offerlé livre une enquête fascinante sur les chefs d’entreprise et leur

Les patrons seraient-ils de retour ? Il y a peu de doute possible si l’on en juge par l’âpreté avec laquelle leurs représentants défendent le « quoi qu’il en coûte » en matière de soutien aux entreprises en temps de pandémie. Il n’a pas non plus échappé aux observateurs de la vie publique que leur part à l’Assemblée nationale, traditionnellement très faible par rapport à d’autres groupes sociaux, a spectaculairement augmenté depuis 2017.

De là à supposer que les étoiles du capitalisme se sont alignées et que la politique n’exprime aujourd’hui rien d’autre que les intérêts des patrons, il n’y a qu’un pas, allègrement franchi par beaucoup. C’est pourtant cette évidence que le sociologue Michel Offerlé interroge dans son nouveau livre, Ce qu’un patron peut faire, où il aspire à « comprendre comment [les patrons] contribuent, comme chefs d’entreprise et comme chefs d’entreprise en politique, à la production et à la reproduction des rapports sociaux et aux luttes de frontières qui se jouent entre l’Etat, le champ politique et le champ économique ».

Le patronat français, milieu hétéroclite

Le sociologue s’appuie dans cette tâche sur des matériaux constitués depuis plus d’une dizaine d’années avec les étudiants qu’il a accompagnés et guidés dans son projet de cartographie d’un des milieux les plus hétéroclites de la société française et aussi les plus réfractaires à l’enquête. Les patrons ont certes souvent été analysés en sociologie, mais avec une certaine distance, en objectivant leur position dans l’élite économique et politique à partir de leurs caractéristiques sociales, de leur éducation ou de leurs réseaux.

Offerlé préfère la méthode douce, celle qui passe par l’entretien et ses méandres, où l’on pose autant de questions qu’on laisse de place à l’enquêté pour qu’il se justifie. Une méthode qui passe aussi par la lecture des courriers adressés à la présidence de la République par de « petits » patrons qui, comme tout un chacun, n’ont pas d’autre moyen de faire connaître leurs doléances, ou par les relevés, au fil de la presse locale, des grèves de la faim et suicides dans ce milieu.

La méthode paraîtra excessivement bienveillante à certains. Michel Offerlé, qui a rencontré plus de patrons, grands et petits, qu’aucun autre sociologue français, ne cite-t-il pas cette phrase d’un des personnages de La Règle du jeu, de Jean Renoir (1939) : « Tu comprends, sur cette Terre, il y a quelque chose d’effroyable, c’est que tout le monde a ses raisons » ? La manière de procéder a toutefois paru agressive à certains des principaux intéressés, fâchés de se voir questionner sur leur adhésion aux valeurs chrétiennes, leur salaire ou l’origine sociale de leur conjoint.

 

 

Loi séparatisme : un ersatz de principes républicains

Loi séparatisme : un ersatz de principes républicains

En débat au Parlement, ce texte élaboré en réponse à la menace islamiste comporte des dispositions inutiles et des concessions hors de propos aux associations cultuelles, estime un collectif de personnalités connues pour leur attachement à la laïcité.( Le Monde extrait)

Tribune. Le projet de loi, hier contre le « séparatisme », aujourd’hui « confortant le respect des principes de la République » est en débat au Parlement. Ce texte n’est pas réellement une réponse à la menace islamiste, comme le prétend le gouvernement. Loin de renforcer les principes de la République, il ne promeut pas la liberté de conscience, et apparaît comme une remise en cause de la séparation des Eglises et de l’État telle qu’elle est instaurée par la loi de 1905.

Bavard, rappelant certaines dispositions existantes, purement déclaratif sur d’autres points, ce texte est inapplicable et parfois dangereux. Il semble avoir pour but d’étendre à toute la France l’esprit du Concordat, cet accord signé entre la France et le Vatican, encore en vigueur en Alsace-Moselle et qui fait peser sur l’État la charge de l’entretien de l’Église.

Renforcement des avoirs des cultes

Si le texte affirme la soumission des associations cultuelles à la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, au lieu de celle de 1901 relative au contrat d’association, cela ne se fait pas sans que le gouvernement ait lâché une contrepartie importante : la possibilité pour les associations cultuelles d’avoir des immeubles de rapport, à condition que ceux-ci soient acquis gratuitement par dons et legs. Ce qui va permettre à certains cultes déjà bien dotés en immobilier (notamment l’Église catholique) de renforcer leur position patrimoniale et financière et d’en distribuer à volonté les bénéfices.


Cette nouvelle disposition va permettre aux écoles privées confessionnelles, très majoritairement d’obédience catholique, de faire don aux associations loi de 1905 de leur patrimoine immobilier. Largement financées par l’argent public depuis la loi Debré (1959) et la loi Carle (2009), ces écoles contribueront au financement des cultes.

Corrélativement, des transferts pourront être effectués des biens immobiliers de l’Eglise, jusqu’ici exclusivement réservés au culte, en faveur des écoles privées catholiques. Celles-ci vont pouvoir se multiplier au détriment de l’école laïque. Tout cela en bénéficiant des exonérations de taxe foncière et de taxe d’habitation prévues par la loi de 1905.

Instaurée par la loi Blanquer de 2019 et rappelée dans ce texte, l’obligation d’instruction dès l’âge de 3 ans, dans le contexte actuel et du fait des dispositions de la loi Carle, est également favorable à l’Eglise catholique.

Certaines dispositions sont bienvenues, comme le contrôle du caractère réellement cultuel des associations, la déclaration des dons éligibles à des déductions fiscales, et la nécessité de faire certifier, chaque année, les comptes de l’association par un commissaire aux comptes, ainsi que l’accroissement des moyens et pouvoirs donnés à l’organisme ministériel Tracfin pour contrôler la provenance des dons.

 

Recherche française : la déroute

Recherche française : la déroute

 

Philippe Escande du Monde considère que la chute de la recherche française est dramatique

 

 

 

Les échecs à développer un vaccin ont mis en lumière une faiblesse en matière de recherche pharmaceutique. Ils ne sont que la face émergée d’un iceberg en perdition.

L’année 2020 restera décidément comme celle du rendez-vous avec des vérités qui dérangent. Parmi celles-ci, une nous saute aux yeux en ce mois de janvier : la France tourne le dos à son avenir. Les échecs récents de l’Institut Pasteur et de Sanofi, les deux fers de lance de la filière pharmaceutique française, à développer à temps un vaccin ont mis en lumière la faiblesse française en matière de recherche pharmaceutique.

Mais ce serait une erreur de pointer seulement ces deux acteurs, qui ne constituent que la face émergée d’un iceberg en perdition. Comme le souligne la récente note du Conseil d’analyse économique (CAE) publiée mardi 26 janvier, c’est tout l’appareil de recherche française qui a décroché.

La crise sanitaire souligne cette carence car la recherche pharmaceutique est aujourd’hui l’activité économique et industrielle la plus liée à la recherche fondamentale. Aucun autre secteur n’a autant besoin d’un lien fort et direct entre les entreprises et les laboratoires des universités. Pour preuve, les deux seuls vaccins contre le Covid-19 disponibles en Europe sont issus de deux entreprises fondées par des universitaires, BioNTech en Allemagne, créée par trois chercheurs de l’université de Mayence, et Moderna, fondée par un biologiste d’Harvard. Avec la grande bascule de la pharmacie de la recherche chimique vers la biotechnologie, l’essentiel des nouveaux médicaments est issu en tout ou partie des travaux académiques, d’où le succès mondial de la région de Boston, aux Etats-Unis, siège d’Harvard et du MIT.

Cause nationale

Plus grave, les crédits publics consacrés en France à la santé sont deux fois inférieurs à ceux de l’Allemagne et ils ont diminué de 28 % entre 2011 et 2018, quand ils augmentaient respectivement de 11 % outre-Rhin et de 16 % au Royaume-Uni. Aucune université française ne figure dans le classement de Shanghaï des 50 premiers établissements mondiaux. La part française dans les publications internationales se réduit. Et, enfin, ce qui n’est pas sans lien, le salaire moyen en début de carrière d’un chercheur français s’établit à 63 % en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE.

Conséquence logique, en aval de cette chaîne, les résultats ne sont pas meilleurs : la part des sociétés de biotechnologie françaises est en diminution et le ticket moyen de financement de ces sociétés par des investisseurs de capital-risque s’élève à 9 millions d’euros en France, contre 12 au Royaume-Uni et 16 en Allemagne. Enfin, la note du CAE souligne le « lent déclin français » en matière de brevets entre le milieu des années 1990 et celui des années 2000. Le fossé se réduit depuis peu mais reste conséquent par rapport aux leaders européens.

Bourse– vente à découvert : les particuliers font plonger les spéculateurs !

Bourse– vente à découvert : les particuliers font plonger les spéculateurs !

Les spéculateurs pris à revers par les particuliers. Des spéculateurs spécialisés dans la vente à découvert qui consiste non pas à vendre quand les cours sont hauts  mais l’inverse quand les cours sont bas puisque le paiement à découvert–est effectué plus tard. Ce que rappelle un article de l’Opinion ( résumé

 

 

En quelques jours, une bande de boursicoteurs mobilisés sur les réseaux sociaux et les forums de discussion a mis à genoux des poids lourds de la finance, experts de la vente à découvert (« short »). Ces investisseurs engagés dans des stratégies baissières empochent le jackpot quand le cours d’une action chute. Ce que pariaient certains d’entre eux pour la chaîne américaine de jeux vidéo GameStop (Micromania), en difficulté.

C’était sans compter la révolte des « petits ». En organisant un puissant mouvement d’achat d’actions, ils ont fait s’enflammer le cours de GameStop, contraignant les investisseurs « short » à se racheter en catastrophe pour limiter leur perte. Ce « short squeeze », qui a fait s’enflammer le cours de 740 % en quelques jours (+ 1 000 % depuis la mi-janvier), leur coûte finalement très cher : les vendeurs à découvert ont perdu 3,3 milliards de dollars sur GameStop cette année, chiffre la société S3 Partners.

Parmi les victimes se trouvent de nombreux hedge fonds. « L’euphorie se cristallise aujourd’hui sur quelques entreprises mais le rebond des valeurs très “shortées” a débuté il y a environ dix mois, juste après le krach provoqué par la pandémie, constate Alexandre Baradez, stratégiste chez IG Markets. Dès le second semestre, la hausse a commencé à être injustifiée, déconnectée de l’histoire de ces sociétés. » Et de citer la flambée de plus de 200 % de l’indice Refinitiv, qui retrace le parcours d’une soixantaine de valeurs américaines les plus massivement vendues à découvert. La société d’analyse Ortex estime d’ailleurs à plus de 70 milliards de dollars les pertes accumulées par l’ensemble des positions de vente à découvert sur les sociétés cotées à Wall Street. Ceux qui ne jettent pas l’éponge, comme Melvin Capital, doivent payer des appels de marge.

Aux Etats-Unis comme en Europe, le confinement a rivé une partie de la population devant son ordinateur, et suscité un véritable engouement pour la Bourse, version 3.0 : à un journaliste de Bloomberg, un vétéran des marchés (plus de trente ans d’expérience au compteur) raconte qu’il passe aujourd’hui davantage de temps dans les chat rooms qu’à décortiquer les fondamentaux des entreprises dans lesquelles il investit.

Néanmoins, lui qui a déjà vécu des krachs sait sans doute qu’à plus de 400 dollars en séance jeudi – elle en valait 18 début janvier – l’action GameStop ressemble à une bulle sur le point d’exploser. Une menace que les plus fougueux balaient d’un revers de la main. Les vendeurs à découvert perdent aujourd’hui beaucoup d’argent. Ils ne seront pas les seuls.

D’un certain côté il y a une logique care la bourse ne rend nullement compte de la valeur réelle des entreprises laquelle ne peut évidemment évoluer chaque jour. La bourse demeure une sorte de casino mais aujourd’hui il y a de nouveaux joueurs ! (NDLR)

Bourse : L’explosion des IPO

Bourse : L’explosion des IPO

Une possible bulle des introductions publiques en bourse entre parenthèses (IPO)  alors que la récession fait rage, les introductions en Bourse se multiplient et pourraient atteindre le niveau de la bulle Internet des années 2000

L’assurance en ligne SelectQuote a fait son entrée au NYSE en mai. Cette année, plus de 235 entreprises ont été introduites à Wall Street. Un chiffre qui se rapproche du record de 2000, où 439 IPO avaient été enregistrées.

Les IIPO l’abréviation d’Initial Public Offering, ou introduction en bourse en français, et permet la cotation des actions d’une société sur un marché boursier. Elle pourrait enfler comme la grenouille et même éclater compte tenu du succès qu’elle rencontre. ( article du Wall Street Journal)

 

Avant une IPO, une société est considérée comme privée car ses actions ne sont disponibles qu’aux investisseurs impliqués dès la création. Après une IPO, l’acquisition d’actions est ouverte au grand public. C’est pourquoi les IPO sont aussi connues sous le nom de ‘flottement’. On peut également dire que la société ‘devient publique’.

Lorsqu’une société entreprend une IPO, elle cote un certain nombre d’actions sur une place boursière pour effectuer une levée de capital. Les IPO représentent l’une des nombreuses façons pour une entreprise d’augmenter son capital, avec d’autres alternatives populaires comme trouver des investisseurs importants, le crowfunding ou en utilisant les bénéfices non distribués.

Beaucoup d’entreprises sont en difficulté. Des millions d’Américains sont au chômage. Mais à Wall Street, les introductions en Bourse s’enchaînent et 2020 pourrait être le meilleur millésime de l’histoire.

Entre début janvier et mercredi dernier, les nouvelles cotations ont permis de lever près de 95 milliards de dollars, selon le fournisseur de données Dealogic. Exception faite de 2014, ce chiffre dépasse d’ores et déjà les montants annuels levés depuis la bulle Internet des années 2000. Et le record de 2014 ne tient qu’à un fil : cette année-là, les IPO avaient rapporté 96 milliards de dollars, dont un quart à Alibaba Group Holding.

Banquiers, avocats et dirigeants d’entreprises : tous estiment que si la frénésie se poursuit, 2020 éclipsera 1999 et 2000, deux années pendant lesquelles les investisseurs avaient déversé des milliards de dollars dans les valeurs d’Internet avant que ces dernières n’essuient un krach en bonne et due forme.

La voracité est à nouveau de mise : pour leurs premiers pas sur le marché, les IPO de 2020 ont gagné 22 %, ce qui ne s’était plus produit depuis vingt ans. En moyenne, les actions cotées cette année ont grimpé d’environ 24 % par rapport à leur prix d’introduction.

Jamais le marché des introductions en Bourse n’avait été aussi décorrélé de l’état de l’économie américaine. La pandémie de coronavirus a précipité les entreprises dans l’abîme et fait atteindre un niveau record au chômage au printemps. Elle a aussi provoqué un changement de cap de l’économie : la technologie étant devenue indispensable au travail, à l’enseignement et aux communications quotidiennes, la valorisation des entreprises qui y sont liées a explosé. Par ailleurs, la faiblesse des taux d’intérêt pénalisant les rendements des investissements traditionnellement considérés comme sûrs (les obligations notamment), les investisseurs cherchent à gagner de l’argent par d’autres moyens.

Cette année, plus de 80 % des sommes levées lors des introductions en Bourse sont allées à la santé, la technologie et les « blank-check companies », des entreprises sans activité dont l’objectif est d’acheter une société non cotée et de l’introduire en Bourse. Selon Dealogic, le marché des IPO n’avait plus été aussi concentré depuis 2007, année où, à la veille de la crise financière, les introductions en Bourse de banques et autres établissements de crédit avaient submergé le marché.

Plus de 235 entreprises ont fait leur entrée à Wall Street cette année, toujours selon le fournisseur de données, un chiffre qui se rapproche du record de 2000, où 439 IPO avaient été enregistrées. Airbnb et Palantir Technologies, qui rejoindront la Bourse après de nombreuses années loin d’elle, devraient bientôt venir s’ajouter à la liste.

Signe de l’engouement : Warren Buffett, l’investisseur le plus célèbre des Etats-Unis, participe au mouvement alors qu’il est connu pour son peu de goût pour les start-up.

Berkshire Hathaway, sa société d’investissement, a acheté pour environ 735 millions de dollars d’actions Snowflake, un spécialiste de l’hébergement des données, lors de son introduction en Bourse. Le 16 septembre, premier jour de leur cotation, les actions ont clôturé à plus de 250 dollars pièce, plus de deux fois leur prix d’introduction, plaçant l’entreprise au premier rang des IPO technologiques de l’année. A la clôture, Snowflake valait 70,4 milliards de dollars et la participation de Berkshire, 1,6 milliard de dollars.

Cet incroyable dynamisme contraste avec le marasme de ces dernières années, quand les spécialistes du capital-risque et les PDG prononçaient l’oraison funèbre des introductions en Bourse. Pendant plus d’une décennie, les entreprises avaient préféré se tourner vers le marché hors cote pour lever des fonds, une option rendue possible par l’existence de gigantesques fonds d’investissement, dont le Vision Fund de SoftBank Group et ses 100 milliards de dollars de force de frappe. En restant loin de la Bourse, les start-up n’avaient pas besoin de satisfaire aux exigences réglementaires ni de répondre aux questions des détenteurs d’actions. En 2016, les IPO et leurs investisseurs ont levé moins de 25 milliards de dollars.

Mais aujourd’hui, c’est l’inverse : les entreprises redoutent de rester trop longtemps loin des places financières. Les difficultés d’Uber et Lyft n’y sont d’ailleurs pas étrangères. De leur côté, changeant leur fusil d’épaule, les investisseurs apprécient les entreprises à forte croissance et valorisation élevée qui sont rares hors cote. Une nouvelle stratégie est donc en train d’émerger : lancer une introduction en Bourse une fois l’entreprise un peu plus mature mais avant que la trajectoire de croissance ne ralentisse.

Le marché est moins extatique qu’il ne l’était pendant la bulle Internet. A l’époque, les investisseurs finançaient sans compter des start-up du Web telles que Pets.com, qui a brûlé toute sa trésorerie avant de faire faillite en quelques mois et de provoquer de gros dégâts sur le marché boursier. Pourtant, des entreprises qui avaient renoncé à se coter en 2020 finissent par vouloir se lancer, espérant surfer sur la vague d’optimisme. D’autres envisagent de faire leur premier pas en Bourse au premier semestre 2021.

Quasiment inchangé depuis les années 1980, le processus d’introduction en Bourse a lui aussi évolué.

« C’était au départ un ballet très codifié », explique Bennett Schachter, responsable des solutions de financement alternatif chez Morgan Stanley. En règle générale, il fallait réaliser plusieurs tours de table, puis potentiellement un placement privé auprès d’investisseurs présélectionnés, un autre tour de table auprès d’investisseurs travaillant surtout avec des sociétés cotées, puis venait enfin l’heure de l’IPO. « Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’autres solutions très bien acceptées », ajoute-t-il.

Les blank-check companies se sont ainsi multipliées cette année : se présentant comme une alternative aux IPO traditionnelles, elles représentent plus de 40 % des fonds levés cette année, contre 9 % en moyenne sur la dernière décennie, selon Dealogic.

Kevin Hartz, cofondateur d’Eventbrite, fait partie des premiers à avoir investi dans Airbnb, Uber et Pinterest. Cette année, il a décidé de lancer sa propre blank-check company.

Il raconte qu’il a rencontré ses banquiers mi-juin pour leur parler de ses projets. Moins de quinze jours plus tard, il déposait son dossier auprès de la SEC, l’autorité des marchés financiers américains. Son entreprise est entrée en Bourse fin juillet. Moins de 60 jours après avoir été reçu par ses banquiers, Kevin Hartz avait levé 200 millions de dollars et contacté les fondateurs d’entreprises avec lesquelles il souhaiterait fusionner. Il se dit étonné de la vitesse à laquelle son idée de blank-check company (aussi appelée société d’acquisition à vocation spécifique, ou SPAC) est devenue réalité.

« Les SPAC pourraient finir par s’imposer », affirme-t-il, soulignant que l’un des principaux avantages pour leurs fondateurs réside dans le fait que, dans le cas des fusions inversées, la start-up génère des bénéfices et peut offrir des prévisions de croissance à ses actionnaires, ce qui n’est pas possible avec une IPO classique.

Autre option pour les entreprises désireuses d’ouvrir leur capital : s’introduire en Bourse par une cotation directe, c’est-à-dire en vendant les actions existantes que détiennent leurs salariés et leurs investisseurs, qui peuvent de leur côté monétiser leur participation. Cette technique permet d’économiser les frais facturés par les banques d’investissement qui souscrivent l’IPO, mais pas de lever des fonds supplémentaires.

Palantir, spécialiste du big data cofondé par le milliardaire Peter Thiel, finalisera son introduction directe d’ici quelques jours, signant l’une plus grosses IPO de l’année : elle devrait lever quelque 22 milliards de dollars. Le développeur de logiciels Asana envisage de faire la même chose.

Avant Palantir, seules deux sociétés avaient choisi d’entrer en Bourse de cette manière. La première, Spotify Technology, cotée depuis 2018, a passé l’essentiel de ses deux premières années en Bourse en dessous de son premier cours de clôture. Mais depuis le printemps, ses actions se sont envolées. La seconde, Slack Technologies, dont l’IPO date de 2019, n’a pas encore réussi à repasser au-dessus de ce niveau.

Airbnb, l’autre grand nom censé arriver à Wall Street cette année, a également envisagé une introduction directe. Mais le spécialiste de la location de logements a changé d’avis après que la pandémie a contraint ses dirigeants à lever des fonds supplémentaires, ont rapporté des sources proches du dossier. Le porte-parole d’Airbnb n’a pas souhaité commenter.

Les règles pourraient toutefois bientôt changer. Fin août, malgré l’opposition de certains investisseurs, les régulateurs ont validé la proposition de la Bourse de New York, qui suggérait d’autoriser les entreprises à lever des fonds supplémentaires même en cas de cotation directe. Cette possibilité serait une excellente nouvelle pour les entreprises et rendrait les cotations directes encore plus intéressantes, selon des sources proches du dossier. Nasdaq a fait la même proposition.

« Il y a eu plus d’innovations ces deux dernières années qu’en deux décennies, estime Stacey Cunningham, président de la Bourse de New York. Le marché des IPO connaît une véritable renaissance. »

Les mesures de distanciation sociale ont elles aussi joué un rôle majeur. En général, le roadshow qui précède une introduction en Bourse dure entre huit et dix jours, pendant lesquels les dirigeants de l’entreprise parcourent le monde et courtisent les investisseurs potentiels dans des salles de conférence. Ces événements sont désormais plus rapides et entièrement virtuels, ce qui permet à davantage d’investisseurs de participer.

Lorsque le spécialiste de l’assurance en ligne SelectQuote a fait son entrée au NYSE en mai, il s’est contenté de quatre jours de présentations virtuelles. « Qui aurait pu penser qu’on puisse lever 350 millions de dollars en pyjama dans son salon ? », plaisante son patron, Tim Danker.

. Les revirements provoqués par la pandémie, sur le marché hors cote comme en Bourse, ont également joué un rôle favorable. Quand les Etats-Unis ont mis en place des mesures de confinement au printemps, les financements privés se sont raréfiés. Certains dirigeants ont peiné à lever les fonds au niveau de valorisation qu’ils souhaitaient. Au deuxième trimestre, le nombre de start-up réalisant des tours de table sur le marché hors cote à une valorisation inférieure au tour de table précédent a grimpé en flèche.

Le marché du financement coté, IPO incluses, a lui aussi brièvement marqué le pas début mars, mais les mesures rapidement prises par les banques centrales ont rouvert le robinet des liquidités. Fin mars, le S&P 500 est tombé à son plus bas niveau de l’année, avant que l’intervention de la Réserve fédérale (qui a acheté des obligations et permis aux entreprises de lever des fonds) et l’enthousiasme des investisseurs ne fassent rebondir les valeurs technologiques et les principaux indices. Banquiers et dirigeants d’entreprise ont profité de cet accès d’optimisme et incité les entreprises qui envisageaient une cotation au printemps à se lancer.

Pour que ces opérations se déroulent sans accroc, les entreprises et leurs banquiers ont demandé aux investisseurs institutionnels, dont T. Rowe Price Group et Fidelity Investments, de s’engager à acheter de grandes quantités d’actions, avant l’IPO ou au moment de l’entrée en Bourse. Des gérants de fonds ont expliqué au Wall Street Journal qu’après un printemps compliqué et préjudiciable pour certains de leurs portefeuilles, c’est avec joie qu’ils avaient participé aux IPO, qui ont tendance à surperformer le marché.

Les actions qui ont été cotées entre fin mai et début juin se sont envolées, ouvrant la voie à une myriade d’émissions pendant l’été. La Bourse de New York a ainsi déclaré qu’août, où le calme règne généralement sur le marché des IPO, avait été le mois le plus actif en la matière depuis octobre 2013.

Signe que la demande est cette année supérieure au nombre d’entreprises capables de s’introduire rapidement en bourse, les blank-check companies se sont multipliées depuis le printemps.

Ce type de structure existait depuis de nombreuses années, mais n’avait jamais été pris au sérieux. Sa légitimité a été renforcée, l’an passé, par l’introduction en Bourse de grands noms tels que Virgin Galactic Holdings et DraftKings, qui ont utilisé des fusions inversées et des blank-check companies.

En règle générale, leurs promoteurs sont généreusement rétribués même si l’action perd du terrain : ils obtiennent des actions représentant 20 % à 25 % du montant levé lors de l’IPO au moment de l’acquisition de la cible (certains nouveaux entrants réduisent parfois leurs marges). Pourtant, les blank-check companies cotées ne connaissent pas toujours le succès : historiquement, leurs actions se négocient en dessous de leur prix d’introduction et les opérations qu’elles réalisent n’obtiennent pas toujours l’aval des actionnaires. Les nouveaux entrants affirment qu’ils veulent faire changer les choses.

Le cas de Nikola montre que les risques n’ont pas disparu. Son IPO, réalisée par le biais d’une SPAC en 2020, est aujourd’hui dans l’œil du cyclone, le département de la Justice se demandant si le constructeur de camions électriques n’a pas exagéré sa maîtrise technologique. Le porte-parole de Nikola n’a pas souhaité commenter. Les actions se sont effondrées, mais restent au-dessus du niveau qu’elles affichaient au moment de l’annonce de la fusion.

En difficulté, le spécialiste du streaming vidéo Quibi envisage une fusion inversée pour entrer en bourse, révélait lundi le Wall Street Journal.

Vivek Ranadivé n’est pas un débutant. En 1999, l’entrepreneur spécialiste de la tech a introduit sa société Tibco Software en Bourse et vu le cours de l’action doubler pendant sa première séance. Il a revendu Tibco à une société de capital-investissement en 2014, a continué d’investir dans la technologie et est devenu actionnaire majoritaire des Sacramento Kings.

En février, Vivek Ranadivé a assisté au All-Star Game de la NBA. Il y a rencontré des investisseurs qui lui ont conseillé d’avoir recours à une blank-check company. Il s’est d’abord montré sceptique.

« Une SPAC, ça n’inspirait pas confiance il y a vingt ans », explique-t-il. Puis la pandémie l’a frappé de plein fouet et le timing a semblé idéal pour une SPAC. Il s’est donc jeté à l’eau.

Cet été, Vivek Ranadivé a levé plus de 480 millions de dollars pour sa société. Il cherche désormais une cible à acheter.

Traduit à partir de la version originale en anglais

Game stop : un prélude au krach boursier

Game stop : un prélude au krach boursier

La bulle de GameStop est notamment portée par une hausse de l’offre monétaire des investisseurs privés.

 

Un article du Wall Street journal évoque la bulle provoquée par les particuliers sur des ventes à perte comme sur GameStop qui serait l’idéal platonicien d’une bulle boursière.

Une combinaison d’argent facile, de réelle amélioration des perspectives de la société, du soutien technique d’une liquidation forcée et d’une ruée folle vers l’appât du gain a propulsé le titre à 64 fois sa valeur de fin août, mercredi, à la clôture des marchés. Toute personne ayant conservé le titre pendant dix jours a gagné plus de dix fois la somme investie.

Il serait tentant de voir dans la hausse de GameStop les effets amusants des comportements potaches de forumeurs sur une valeur dont peu de gens se soucient. Ce serait une erreur.

Certes, le groupe Reddit très populaire WallStreetBets (qui se compare au forum trash 4chan devant un terminal Bloomberg) regorge de discussions puériles. Plusieurs utilisateurs racontent avoir parié le fonds de retraite de leurs parents sur GameStop. Il y a beaucoup d’appels à ce que le titre atteigne 1 000 dollars ou dépasse ce seuil (alors qu’il a commencé l’année à 18,84 dollars).

En vérité pourtant, l’ascension de GameStop, comme les évolutions similaires de BlackBerry, Nokia et d’autres, est une bulle dans un microcosme, avec des leçons à tirer pour ceux d’entre nous qui s’inquiètent d’effervescence dans le reste du marché.

Ce mois-ci, l’action est entrée dans une phase purement spéculative, avec plusieurs bonds de 50 % ou plus en une journée

Comme souvent en cas de bulle, le rebond de GameStop est parti de véritables bonnes nouvelles. Ryan Cohen, qui a créé et vendu le distributeur en ligne d’aliments pour animaux Chewy, a commencé l’an dernier à accumuler une participation, actuellement de 13 %, dans GameStop via sa société RC Ventures. Il a encouragé le poussiéreux vendeur de jeux vidéo en centres commerciaux à améliorer ses ventes sur Internet. Ce mois-ci, l’entrepreneur a rejoint le conseil d’administration.

L’arrivée de Ryan Cohen signifie que GameStop a au moins une chance d’entrer dans le XXIe siècle. De l’annonce de ses achats d’actions en août à fin novembre, le cours du titre a triplé, soutenu, en parallèle par les perspectives d’une réouverture de l’économie avec l’arrivée des vaccins.

Pendant cette période, certains investisseurs privés se sont intéressés au titre, aidant sa progression, et il est devenu un sujet de discussion sur WallStreetBets, aussi connu sous le nom de r/WSB.

Ce mois-ci, l’action est entrée dans une phase purement spéculative, avec plusieurs bonds de 50 % ou plus en une journée, et le marché a cessé de s’intéresser aux fondamentaux. Beaucoup des soutiens de GameStop sur r/WSB ne cherchent même plus à avancer des prétextes sur les chances que Ryan Cohen redresse la société. Au lieu de cela, ils justifient leurs achats par deux arguments : la peur d’être ridiculisé en passant à côté de gains immenses et la perspective auto-réalisatrice de pénaliser le grand nombre de vendeurs de positions courtes.

Comme le disait l’économiste Charles Kindleberger : « Il n’y a rien de plus dérangeant pour son confort et son jugement que de voir un ami devenir riche. A moins que la personne qui s’enrichisse ne soit pas un ami. »

Les volumes d’échange de GameStop sont aussi extraordinaires que les gains de cours quotidiens, laissant supposer une alteration généralisée du jugement des gens. Mardi, 22 milliards de dollars d’actions se sont échangées, un chiffre plus élevé que celui des titres Apple, la plus grande entreprise au monde, ce qui a fait doubler la valorisation de GameStop. Adam Smith, le fondateur des sciences économiques, a appelé la folie spéculative « overtrading » et c’est précisément ce à quoi elle ressemble.

L’espoir de s’enrichir n’est qu’une partie de ce qui fait gonfler la bulle. Charles Kindleberger expliquait que les folies spéculatives nécessitaient des sources de financement innovantes et les investisseurs de r/WSB en ont trouvé une avec le passage l’an dernier au négoce d’options sans frais en passant par l’appli Robinhood et plusieurs autres plateformes.

Le parallèle le plus évident est K-Tel, le vendeur en téléachat de compilations musicales et du robot ménager Veg-O-Matic notamment. L’entreprise a annoncé en 1998 qu’elle passait sur Internet, ce qui a provoqué un rebond du titre qui s’est ensuite transformé en liquidation forcée spectaculaire

Les options, comme les autres produits dérivés, permettent aux opérateurs d’utiliser l’effet de levier impliqué pour stimuler leurs paris, comme s’ils empruntaient de l’argent. De la même façon que la bulle japonaise des années 1980 était alimentée par des crédits hypothécaires bon marché et les faibles taux de la Fed, auxquelles se sont alliées les obligations adossées à des emprunts pour soutenir la bulle immobilière des années 2000, la bulle de GameStop est portée par une hausse de l’offre monétaire des investisseurs privés. Les chèques du gouvernement face à la crise de la Covid aident aussi.

Les bulles bénéficient aussi souvent du soutien de facteurs techniques qui évitent une valorisation correcte de l’actif. A la fin des années 1990, beaucoup d’entreprises Internet avaient un faible flottant, inexistant pour les vendeurs de positions courtes. Ainsi, les opinions de ceux qui doutaient de leurs perspectives n’étaient pas intégrées dans le cours des titres.

GameStop ne manque pas de vendeurs de positions courtes, mais ils ne font qu’empirer les choses. L’action est prise dans une spirale de liquidation forcée. Les vendeurs de positions courtes ont emprunté et vendu plus de 100 % des actions en circulation, car une partie a été empruntée de nouveau. A mesure que le cours du titre a grimpé, une partie des hedge funds a racheté les titres pour limiter ses pertes et a ainsi contribué au rebond.

Le parallèle le plus évident est K-Tel, le vendeur en téléachat de compilations musicales et du robot ménager Veg-O-Matic notamment. L’entreprise a annoncé en 1998 qu’elle passait sur Internet, ce qui a provoqué un rebond du titre qui s’est ensuite transformé en liquidation forcée spectaculaire. Les responsables des relations publiques de K-Tel, Coffin Communications (NDLR : oui, « Coffin », comme « cercueil » en anglais) ont donné cette merveilleuse justification au Washington Post : « Qui a le plus de chances de réussir selon vous : une start-up qui n’a jamais rien vendu ou un vétéran comme K-Tell avec 35 ans de métier ? »”

La bonne réponse était « une start-up » et le cours de K-Tel s’est effondré, mais avant cela, il est passé de 3,34 dollars à plus de 35 dollars en moins d’un mois.

La différence avec GameStop est que les forumeurs de r/WSB orchestrent activement une liquidation forcée, discutant des dommages qu’ils souhaitent infliger aux vendeurs de positions courtes et encourageant les acheteurs à ne pas récupérer leurs gains.

Compte tenu du grand nombre d’actions devant être rachetées par des vendeurs de positions courtes, cette stratégie offre une porte de sortie à ceux qui choisissent de vendre. Mais cette solution ne sera pas accessible à tous et ceux qui détiendront encore le titre lorsque la demande se sera évaporée verront le cours chuter à un niveau plus proche de la valeur justifiée par le potentiel de bénéfices de l’entreprise, comme dans l’exemple de K-Tel.

Warren Buffett a attribué à son mentor, Ben Graham, la citation suivante : « à court terme, le marché est une machine à voter — reflétant un test d’inscription au vote qui nécessite seulement de l’argent et pas d’intelligence ni de stabilité émotionnelle— mais à long terme, le marché est une machine à peser.  »

L’absence de stabilité émotionnelle est évidente sur r/WSB et s’est révélée payante pour les acheteurs de GameStop jusqu’ici. Mais une fois l’action pesée, ils seront nombreux à exprimer des regrets, comme toujours lors de bulles.

Traduit à partir de la version originale en anglais

CONCURRENCE: la grande naïveté de l’Europe

CONCURRENCE: la grande naïveté de l’Europe

Selon la présidente et fondatrice du fonds Korelya, Fleur Pellerin,  l’Europe est beaucoup trop naïve par rapport au protectionnisme des autres zones économiques

Présidente-fondatrice du fonds Korelya, Fleur Pellerin a jugé contreproductive ce jeudi la politique de l’Union européenne en matière de concurrence, lors du débat inédit « Souveraineté numérique européenne: nouveau défi ou fake news? » organisé dans le cadre du World Economic Forum sur BFM Business.

 

Quand d’autres grandes régions du monde sont en réalité extrêmement protectionnistes, la politique de concurrence européenne qui rend très compliquées les fusions, les rapprochements, etc. est une politique qui nous a conduits à nous tirer une balle dans le pied », a expliqué Fleur Pellerin.

Et l’ancienne ministre de la Culture d’illustrer ses propos: « Il y a une quinzaine d’années, l’Europe avait plus de 50% de parts de marché sur les équipementiers de télécoms. On avait Alcatel, Sagem, Nokia, Eriksson. Aujourd’hui, on a quasiment plus rien et c’est lié au fait que des rapprochements entre grandes entreprises n’ont pas été possibles ».

 

Selon elle, les règles européennes « qui finalement obligent à prendre certaines mesures pour favoriser la concurrence » ne sont pas adaptées alors que « d’autres régions du monde sont plus protectionnistes et beaucoup moins frileuses pour favoriser leurs propres acteurs économiques », ce qui « cause un préjudice monstrueux aux Européens ».

 

COVID-19: l’hypothèse d’un demi confinement

COVID-19: l’hypothèse d’un demi confinement

 

La sémantique aura un rôle essentiel pour habiller les mesures que doit prendre enfin macron pour tenter de maîtriser une pandémie qui évolue de manière exponentielle. Ainsi par exemple le ministre de la santé a évoqué un nouveau concept de primo injections pour habiller le scandale du manque de vaccins. De la même manière dans les jours qui viennent, le président de la république devra solliciter l’ingénierie sémantique pour trouver la bonne formule qui ne rappellera pas le fâcheux confinement qui tue liberté et économie mais ne sera pas bien entendu la levée des mesures restrictives déjà prises

 

. Il y aura du en même temps. Peut-être même pas le terme confinement ou alors un demi confinement. Un auto confinement, un confinement à la carte, un confinement partagé etc.

Les chiffres de l’épidémie dérapent sérieusement, il y a donc urgence à agir. Pourtant jusque-là Macron refuse de s’exprimer, il va pourtant le faire pas forcément de bon cœur. En effet, il craint les réactions suite à de nouvelles atteintes aux libertés et à la mobilité.

 

D’après BFM et selon un proche d’Emmanuel Macron, « les enseignements des deux premiers confinements ont été tirés. Il faut aller vers une formule hybride, sans changer notre doctrine ». Le problème c’est que la doctrine a surtout ressemblé à une sorte de Salom. Faut-il rappeler les discours sur l’inutilité du masque au départ, les critiques même sur l’intérêt des tests, maintenant la stratégie d’escargot de la vaccination.

Pour éviter une révolte, Emmanuel Macron souhaite un reconfinement moins dur pour les jeunes, car « le président est plus inquiet que jamais des impacts psychologiques d’un troisième confinement », confie un conseiller ce jeudi.

Olivier Véran dit la girouette :  » Le couvre-feu n’est pas suffisant « !

Olivier Véran dit la girouette :  » Le couvre-feu n’est pas suffisant « !

En voilà un qui connaît la musique (il est effectivement musicien aussi. ) pour délivrer toujours la même mélodie mais avec des paroles différentes. Un champion également de la sémantique qui vient d’inventer le concept de primo injection tout simplement pour masquer le scandale du manque de vaccins.

 

Maintenant il découvre subitement que le couvre-feu n’est pas suffisant. Mais il a trouvé la combine, c’est la faute aux variants ! Hier, il vantait les mérites du couvre-feu, aujourd’hui il l’enfonce toujours avec la même sincérité, celle du politique qui comme la girouette tourne. Mais comme disait Edgar Fuare  ce n’est pas la girouette qui tourne c’est le vent !.

 

Ce ministre de la santé fera une grande carrière politique car il est capable de tout, de bavarder sans limite, de tout dire et le contraire avec la même conviction. Médecin ,il sait soigner les âmes politiques avec simplement de la pommade, un jour socialiste, le lendemain macroniste, après-demain républicain ? C’est aussi à cause de ces girouettes que le parti socialiste est mort et que sans doute le macronisme disparaîtra de la même façon.

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Le PS à vendre sur le Bon coin ?

Le PS à vendre sur le Bon coin ?

Le parti socialiste n’en finit pas de mourir et Olivier Faure le secrétaire actuel à tout le profil dans la forme comme sur le fond du croque-mort qui va enterrer définitivement la vieille institution. Le PS meurt doucement en s’éloignant de son siège historique mais aussi des préoccupations des Français.

 Ne reste qu’un noyau de bobos purs et durs qui se radicalisent d’autant plus que les effectifs disparaissent.

Ainsi après avoir vendu le siège du parti, le parti socialiste s’apprête à licencier une cinquantaine de personnes dans son siège. Encore quelques années et le maigre patrimoine se retrouvera sur le Bon coin et  racheté peut-être par l’extrême gauche elle-même en plein recul. En cause évidemment le mal de la gauche française qui n’a jamais su intégrer les acteurs économiques et sociaux du terrain. Une organisation plutôt pseudo intellectuelle coupée des réalités et plus proche d’un club d’élus que d’une organisation politique réelle.

Commerzbank : 10.000 emplois suppressions d’emplois

Commerzbank : 10.000 emplois suppressions d’emplois

Dans le secteur bancaire,  les plans de suppressions d’emplois succèdent aux plans. La plupart des grandes banques européennes mais aussi mondiales sont engagées dans des plans drastiques de suppression de postes en raison de la crise bien entendue mais pas seulement.

Il y a aussi des motifs structurels à cette évolution comme le changement de comportement des clients qui consultent beaucoup moins les guichets. Par ailleurs, les banques classiques sont très concurrencés par les banques virtuelles enfin il y a la baisse de rentabilité des banques classiques du fait de la très grande faiblesse des taux d’intérêt.

Commerzbank, deuxième banque allemande, a annoncé jeudi un projet de restructuration visant à faire 1,4 milliard d’euros d’économies d’ici 2024 en supprimant 10.000 emplois équivalents temps plein et en fermant 40% de ses filiales allemandes.

En Allemagne, où un tiers du total des emplois seront supprimés, le réseau de filiales doit passer de 790 à 450 en parallèle d’un investissement de 1,7 milliard d’euros dans l’offre numérique.

Croissance Japon :Baisse

Croissance Japon :Baisse

La croissance au Japon est aussi en berne notamment la production industrielle au Japon qui a fortement baissé en décembre (-1,6% sur un mois) cela surtout en raison du recul des biens manufacturés à hauteur de 1,6% sur un mois en décembre, alors que les restrictions se multipliaient de nouveau face à la pandémie dans plusieurs régions du monde, notamment en Europe

Pourtant selon une étude du Meti, la production industrielle du pays devrait fortement rebondir en janvier (+8,9%) avant de refaire une pause en février (-0,3%). L’état d’urgence affecte surtout des activités dans les services (hôtellerie-restauration, commerces de détail) plutôt que l’industrie, qui profite par ailleurs de la reprise de l’économie chinoise. Les chiffres préliminaires du PIB nippon du quatrième trimestre 2020 doivent être publiés le 15 février.

Dette mondiale : 100 % du PIB

Dette mondiale : 100 % du PIB

Une dette à 100 % du PIB ne dira pas grand-chose à nombre de profanes. Pourtant il s’agit d’une envolée considérable qui correspond à la multiplication des emprunts contraints notamment des Etats ( mais pas seulement) pour faire face à la crise économique.

Pour schématiser à outrance , disons que le monde a déjà consommé par avance 100 % de sa richesse nationale annuelle. Partout, les plans de soutien se sont développés. Le montant total du PIB mondial est évalué à environ 85 000 milliards et les plans de soutien ont atteint de leur de 15 000 milliards et l’addition n’est pas terminée , pas plus que la pandémie.

En gros, la dette mondiale a augmenté de 20 %, comme en France d’ailleurs. Mais il y a des écarts autour de la moyenne avec des états complètement englués financièrement et d’autres plus solides comme l’Allemagne par exemple.

La problématique de la dette mondiale est à peu près la même que celle concernant l’Europe et la France en particulier. La question est de savoir si une telle dette qui d’ailleurs pourrait encore être augmentée avec les nouvelles mesures de soutien économique de 2021 est soutenable, pendant combien de temps et comment. Sans doute comme d’habitude avec la résurgence de l’inflation et des taux d’intérêt sans parler des risques d’éclatement d’une partie du système financier.

Allemagne: le retour de l’inflation ?

Allemagne: le retour de l’inflation ?

 

Le retour de l’inflation en Allemagne peut paraître assez marginal avec une hausse de 1,6% en rythme annuel après une baisse de 0,7% en décembre. Le problème c’est que l’économie.- malgré sa bonne tenue comparée à d’autres–est en piteux état et que rien ne justifie une hausse alors que des masses de liquidités sont accessibles à des taux proches de zéro

On tente de justifier cette hausse mais ce n’est guère convaincant :

“En plus de la modification des taux de TVA, l’évolution des prix à la consommation pourrait avoir été influencée par d’autres facteurs comme le prix du CO2 et l’augmentation du salaire minimum légal à partir de janvier 2021”, précise Destatis dans un communiqué.

L’hypothèse la plus vraisemblable c’est que certains commencent à douter de la valeur réelle de la monnaie car la politique accommodante de la banque centrale européenne à inondé l’économie mais ne reflète plus sa valeur réelle. Du coup, tendanciellement et discrètement l’inflation pourrait renaître et réguler comme d’habitude cet extraordinaire décalage entre le volume monétaire et la valeur réelle de l’économie. En outre pour l’instant, l’euro ce porte plutôt bien par rapport à d’autres monnaies d’où les refuges massifs vers les obligations européennes et le doute sur des actifs plus incertains.

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