BCE : en creux l’attente d’une deuxième vague et le renoncement à la croissance
Pour l’instant ,la BCE n’a pas changé sa politique monétaire de soutien à l’économie, elle s’apprêterait plutôt à la prolonger. La vérité c’est que la banque centrale européenne est dans une position d’attente persuadée qu’elle est que l’Europe comme d’autres régions du monde ne pourra échapper à une très forte nouvelle vague du Coronavirus. Une nouvelle vague en outre accélérée du fait de l’émergence de différents variants.
Sans doute la BCE va-t-elle encore attendre environ un mois pour constater les dégâts nouveaux de la pandémie qui devrait être assez catastrophiques d’ici début mars. À ce moment-là ,la banque centrale européenne pourrait prendre de nouvelles mesures d’accommodements pour soutenir une activité dont maintenant la croissance en 2021 est fortement mise en question.
Au cours dune conférence de presse, Christine Lagarde a surtout évoqué les risques “à la baisse” entourant les perspectives économiques de la zone euro, une formulation qui signifie que la BCE juge l’hypothèse d’un assouplissement accru de sa politique plus probable que celle d’un resserrement. Mais elle a précisé que ces risques avaient commencé à refluer, en particulier grâce à l’accord entre Bruxelles et Londres sur l’après-Brexit.
“Les nouvelles concernant les perspectives de l’économie mondiale, l’accord sur les futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni et le début des campagnes de vaccination sont encourageantes”, a-t-elle dit. “Mais la poursuite de la pandémie et ses implications sur les conditions économiques et financières restent de sources de risques à la baisse.” Ces préoccupations de court terme ne devraient toutefois pas remettre en cause les perspectives d’amélioration à plus long terme, a-t-elle expliqué. Le problème étend de savoir ce qu’on entend par long terme ? Sans doute maintenant pas avant 2022.
“Une fois que l’impact de la pandémie se dissipera, la reprise de la demande, soutenue par des politiques budgétaires et monétaires accommodantes, exercera une pression à la hausse sur l’inflation à moyen terme”, a-t-elle dit.
Elle a en outre rappelé que le programme d’achats d’obligations PEPP, lancé en mars dernier, pouvait encore mobiliser quelque 1.000 milliards d’euros en cas de besoin. La BCE répète toutefois qu’elle pourrait ne pas utiliser la totalité de cette enveloppe, augmentée de 500 milliards en décembre pour rassurer les marchés. “Si des conditions de financement favorables peuvent être maintenues avec des flux d’achats d’actifs qui n’épuisent pas l’enveloppe sur l’horizon d’achats du PEPP, l’enveloppe n’aura pas besoin d’être utilisée en totalité”, a expliqué Christine Lagarde.
Le taux de refinancement de la BCE reste fixé à zéro, celui de la facilité de dépôt à -0,5% et celui de la facilité de prêt marginal à 0,25%.
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