Un papier du M onde observe que des personnalités marquées à gauche seront sans doute présentes lors de l’échéance électorale de 2000 22 mai le plus souvent des personnalités sans parti qui d’une certaine manière vont entériner la fin de la gauche.
L’unité est un combat, à gauche, dont l’objectif semble s’éloigner faute de combattants. A moins d’un an et demi de l’échéance présidentielle, la gauche apparaît paralysée, incapable de représenter une alternative crédible face au duo Macron-Le Pen qui s’annonce. Même les partisans les plus fervents d’une alliance commencent à s’inquiéter sérieusement, affirmant sentir le « parfum de la défaite ».
Il y a à peine six mois pourtant, c’était à qui clamait le plus fort son désir d’union. Le premier confinement, mettant provisoirement fin au jeu des appareils, poussait à un foisonnement de réunions virtuelles entre partenaires et à une profusion de textes prônant le rapprochement des gauches. En mai, une tribune signée par près de deux cents figures intellectuelles et politiques de la gauche et de l’écologie appelle à une « initiative commune » pour sortir de la crise.
Fin août, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) comme le Parti socialiste (PS) rivalisent d’amabilités, en s’invitant notamment à leurs universités d’été respectives. Olivier Faure, le numéro un socialiste, se dit prêt à se ranger derrière un écologiste et avance son plan prévoyant primaire des idées et contrat de gouvernement. Seule La France insoumise (LFI) ne cache pas sa méfiance devant cette concorde affichée. Telles les claques organisées dans les congrès étudiants, les proclamations sonnent en effet un peu faux.
Premières bisbilles
Le vernis a commencé à se fissurer dès septembre, avec la préparation des régionales. Alors que la direction du PS enjoint à ses partenaires de faire alliance pour faire bloc face à la droite et à l’extrême droite et préfigurer ainsi l’association électorale possible en 2022, les Verts signifient leur volonté d’y aller seuls. « On trace notre route en rassemblant les écolos. La campagne présidentielle est encore loin », expliquait ainsi David Cormand, eurodéputé et ancien secrétaire national d’EELV. Dans la foulée, ils fixent la date butoir de leur primaire à fin septembre 2021. L’automne 2020 n’aura ensuite été qu’une succession d’annonces de candidatures.
Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est déclaré le premier, comptant bien prendre une longueur d’avance dans la course présidentielle. Le député des Bouches-du-Rhône, qui doit restaurer un crédit politique entamé, occupe le terrain espérant que les socialistes et écologistes vont s’abîmer dans les mois à venir en négociations. S’il veut espérer encore une fois incarner le vote utile à gauche, rien n’est plus dangereux que cette hypothétique candidature commune. Les communistes ont embrayé, assurant, eux aussi, vouloir porter leurs couleurs à la présidentielle.
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