Des alternatives au glyphosate ?

Des alternatives au  glyphosate  ?

 

 

L’agronome Marc Dufumier dénonce dans le journal Le Monde l’incapacité de l’Etat à respecter ses engagements écologiques, et préconise d’étendre les surfaces en légumineuses aux dépens de cultures dont il est difficile de vendre les excédents à l’export.

 

Tribune.

 

Le président de la République Emmanuel Macron, interrogé vendredi 4 décembre 2020 sur le média en ligne Brut, a reconnu ne pas avoir pu empêcher l’usage agricole du glyphosate dans les délais promis. Et de considérer que la « faute » était « collective ». Mais sans préciser pour autant sur qui incombe la responsabilité de ce qui semble être une boulette politique. Quelques semaines seulement après la réhabilitation de l’usage des néonicotinoïdes pour la culture de la betterave à sucre, cela fait vraiment désordre.

Mais a-t-on seulement quelque raison d’être surpris ? Quelles mesures ont été prises pour inciter les agriculteurs à trouver une alternative à l’emploi de chacun de ces pesticides, dont les dangers sont de plus en plus en plus reconnus par les scientifiques ? Rigoureusement aucune !

A quoi s’ajoute aussi le fait que les 146 recommandations de la conférence citoyenne pour le climat, qu’Emmanuel Macron affirmait vouloir soutenir « sans filtre », ne semblent pas devoir être pleinement prises en compte. Cela fait vraiment beaucoup de promesses non tenues.

Et cela d’autant plus qu’il existe d’ores et déjà des pratiques agricoles alternatives à l’emploi du glyphosate et des néonicotinoïdes. Ces techniques, qui relèvent d’une agroécologie scientifique (la discipline des agroécologues) et s’inspirent en même temps de savoir-faire paysans très anciens, ne visent pas tant à éradiquer les herbes concurrentes des plantes cultivées ou les pucerons qui leur transmettent des virus qu’à en réduire la prolifération et à minimiser leurs dommages.

La première d’entre elles consiste à allonger les rotations de cultures et à diversifier les espèces cultivées au sein de nos terroirs. Si l’on veut limiter la multiplication des herbes indésirables sur un même terrain agricole, il convient de ne pas y cultiver tous les ans la même culture.

Cela a pour effet de perturber le cycle de reproduction de ces dites « mauvaises herbes » sur chacune des parcelles en n’y pratiquant pas tous les ans les mêmes travaux culturaux. Celles qui tendent à proliférer en compagnie d’une espèce cultivée particulière ne peuvent guère se reproduire en grand nombre les années suivantes au voisinage d’autres espèces dont la croissance et le développement interviennent à des dates différentes.

Quand, au cours d’une même année, au sein d’un même terroir, les parcelles sont occupées par des cultures d’espèces très variées, les insectes susceptibles d’occasionner de gros dégâts sur l’une d’entre elles éprouvent de réelles difficultés à se propager du fait que les cultures présentes sur les parcelles voisines ne leur sont guère accueillantes.

 

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