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Archive mensuelle de décembre 2020

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Chine : Zhang Zhan a nouveau en prison pour avoir informé sur le virus

Chine : Zhang Zhan a nouveau en prison pour avoir informé sur le virus

 

.Au début du mois, la Chine communiste a mis en prison pour la troisième fois de sa vie Joshua Wong, 24 ans, icône de la révolution des parapluies de Hong Kong. Le tort de Zhang Zhan est d’avoir voulu dire la vérité. Cette journaliste de 37 ans, ancienne avocate, fait partie du très petit nombre d’individus qui se sont efforcés de montrer la situation telle qu’elle se déroulait réellement à Wuhan, foyer de la pandémie devenue mondiale.

 

Entre le premier cas enregistré (mais pas diffusé) le 8 décembre et le confinement de la ville, Pékin a attendu plus de six semaines et n’a jamais cessé de minorer la situation. Très vite on parlera d’aberration statistique chinoise. Alors que 2500 décès seulement étaient déclarés, ils étaient des dizaines de milliers à vouloir récupérer des urnes funéraires.

 

Avec ses vidéos sur YouTube, interviews d’habitants, de chercheurs, de soignants, images d’hôpitaux surpeuplés ou de crématoriums, Zhang Zhan a montré la réalité. Peu de Chinois ont d’ailleurs pu voir ses images. N’empêche, Zhang Zhan fut arrêtée en mai pour « provocations de troubles ». Elle a été nourrie de force pendant sa grève de la faim, a dû se présenter en chaise roulante au tribunal. Ce 28 décembre elle est condamnée à 4 ans de prison. A part ça, un an après l’émergence du virus, les équipes de l’OMS n’ont toujours pas été autorisées à enquêter à Wuhan

Démographie : le rythme diminue (INSEE)

Démographie : le rythme diminue (INSEE)

La France comptait 66,73 millions d’habitants au 1er janvier 2018, rapporte l’Insee. Entre 2013 et 2018, la croissance moyenne de la population a été de 0,4% par an, contre 0,5% par an sur la période de référence précédente.

 

Au 1er janvier 2018, 66 733 000 personnes vivaient en France, hors Mayotte, selon les derniers chiffres du recensement, publiés mardi 29 décembre par l’Insee« Le dynamisme démographique » a faibli entre 2013 et 2018, analyse l’Institut national de la statistique. Au cours de cette période, la croissance moyenne de la population a été de 0,4% par an, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, contre 0,5% par an en moyenne entre 2008 et 2013. Le nombre d’habitants continue donc de croître, mais à un rythme moins soutenu.

Le solde naturel, la différence entre le nombre de naissances et celui des décès, s’est réduit dans la plupart des régions, entre 2013 et 2018. « Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances », détaille l’institut.

 

« De plus en plus de départements ont une population en baisse », relève également l’Insee. Elle a baissé d’au moins 0,2% par an entre 2013 et 2018 dans 20 départements, contre 11 seulement entre 2008 et 2013. Le nombre d’habitants diminue ainsi désormais en Dordogne et dans le Territoire de Belfort ou encore à Paris.

La capitale a perdu chaque année 0,5% de ses habitants entre 2013 et 2018, alors qu’elle en gagnait 0,2% par an durant les cinq années précédentes. Paris enregistre bien plus de naissances que de décès, mais « perd cependant des habitants du fait d’un important déficit migratoire apparent », détaille l’Insee.

HOPIUM, un FRANÇAIS QUI VEUT PRODUIRE UNE BERLINE À HYDROGÈNE

HOPIUM, un FRANÇAIS QUI VEUT PRODUIRE UNE BERLINE À HYDROGÈNE

Olivier Lombard ,  Vainqueur des 24 Heures du Mans en 2011 à seulement 20 ans, est persuadé que l’hydrogène et l’avenir de l’automobile.

 

Agé aujourd’hui de 29 ans, il a créé en 2020 « Hydrogen Motive Company » (HMC) dont la division Hopium prépare une voiture sportive haut de gamme. Son but est de détrôner Tesla avec deux atouts: une autonomie de 1000 kilomètres et un temps de « recharge » de seulement 3 minutes.

Cette passion pour l’hydrogène remonte à 2013, année durant laquelle il a testé des bolides préparés par le laboratoire suisse GreenGT, spécialisé dans la recherche et dans « l’implémentation de systèmes à propulsion hybrides (électrique et hydrogène) de haute puissance.

Avec l’aide d’anciens de Porsche, Tesla, ou Lucid, il veut concourir en 2024 aux 24H avec, pour la première fois, une voiture de course à hydrogène dans le cadre de la mission H24.

Mais en parallèle, Olivier Lombard veut mettre au point, avec Hopium, une berline sportive, l’Hopium Mãchina. Cette voiture, encore au stade du concept, offre un design racé et une motorisation survitaminée. Cette berline de 4,95 mètres de long affiche une puissance de plus de 500 chevaux. Et comme il l’explique sur son site, sa voiture, qui sera produite en France, sera aussi un concentré de technologies.

« Ce sera un véhicule hyper connecté, l’idée c’est de mettre le conducteur dans une sorte de cocon, il pourra profiter d’un mode de conduite autonome avec l’accès à de nombreux services digitaux », promet Olivier Lombard.

Un prototype devrait être présenté dès 2021 pour une commercialisation en 2026 à un tarif autour de 120.000 euros. Reste désormais à trouver des financements. Pour attirer des investisseurs, Olivier Lombard promet un chiffre d’affaires qui pourrait atteindre un milliard d’euros en 2030.

A ce jour, seuls Toyota et Hyundai tentent l’aventure avec un modèle chacun (une familiale et un SUV) qui attirent peu les clients. Le prix proche de 80.000 euros joue certainement. Mais l’autre raison repose sur le faible nombre de stations service à proposer de l’hydrogène. On n’en trouve actuellement à peine plus d’une trentaine en France

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Grippe aviaire : la contamination s’étend dans le Sud-Ouest

Grippe aviaire : la contamination s’étend dans le Sud-Ouest

 

Face à la résurgence de la grippe aviaire, les autorités ont ordonné l’abattage préventif de volailles d’élevage dans une centaine de communes, principalement des Landes mais aussi des Pyrénées-Atlantiques, afin de maîtriser la propagation. Un précédent arrêté, en date du 23 décembre, avait déjà ordonné un abattage préventif dans 11 communes des Landes. 40.000 canards avaient ainsi dû être abattus.

 

Un « abattage préventif est ordonné en vue d’accélérer la maîtrise de l’épizootie », indique l’arrêté. Le texte met notamment en avant « la forte densité d’élevages de volailles dans le département des Landes ».

Les exploitants attendent désormais de connaître les modalités de leur indemnisation.

 

Etats-Unis : les enjeux du Sénat pour la présidence Biden?

Etats-Unis : les enjeux du Sénat pour la présidence Biden?

Jérôme Viala-Gaudefroy, maître de conférence à l’université Cergy Paris, revient sur les enjeux de l’élection sénatoriale dans l’état de Géorgie et l’impact de cette dernière sur la présidence de Joe Biden.

 

Bien que Donald Trump continue de contester les résultats de l’élection présidentielle, la victoire de Joe Biden et de Kamala Harris est actée. Le Collège électoral a voté le 14 décembre, donnant une majorité de 306 voix aux candidats démocrates. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a même officiellement félicité les nouveaux élus. Mais la question de savoir comment le nouveau président va pouvoir gouverner un pays si divisé reste entière.

Si les démocrates sont assurés de garder leur majorité à la Chambre des représentants, ils y ont toutefois perdu une douzaine de sièges. Au Sénat, la bataille continue. Pour le moment, sur les 100 sièges de sénateurs, les républicains en ont remporté 50 et les démocrates 48, deux sièges de l’Etat de Géorgie restant à pourvoir. Cette situation, pour le moins inhabituelle, vient du fait qu’aucun candidat en Géorgie n’a obtenu plus de 50% des voix en novembre. La loi électorale géorgienne, legs de la résistance à la déségrégation des années 1960, prévoit un second tour avec les deux candidats en tête dans chaque course.

 

Dans l’hypothèse où les démocrates gagnent ces deux sièges au Sénat, ils atteindront alors l’égalité des voix (50). Mais ils auront effectivement la majorité, puisqu’en cas d’égalité des votes, le vice-président, en la personne de Kamala D. Harris, a le droit de vote.

L’enjeu semble de taille. Cette élection pour les deux sièges de Géorgie, qui en réalité a déjà commencé depuis le 14 décembre, et se terminera le 5 janvier prochain, est décisive pour savoir qui des républicains ou des démocrates aura la majorité au Sénat. Peut-elle, à elle seule, également déterminer la capacité de Joe Biden et des démocrates à gouverner?

C’est l’impression que donne la couverture médiatique de ce nouveau scrutin. Le New York Times la qualifie ainsi d’ »élection spéciale la plus exceptionnelle de l’histoire de l’Amérique ». La réalité est plus complexe et nuancée : le fonctionnement institutionnel des Etats-Unis laisse une marge de manœuvre, certes étroite mais réelle, au président, avec ou sans majorité parlementaire, et donne un rôle non négligeable à la minorité au Sénat.

 

Pour le comprendre, il faut regarder de plus près le pouvoir très particulier du Sénat américain. La Constitution américaine, basée sur le principe de la séparation des pouvoirs, définit un système fédéraliste de freins et contrepoids qui donne au Sénat un rôle majeur. En plus de sa fonction législative, il a ainsi le pouvoir de donner (ou non) son « consentement » aux nominations par le président des membres de son cabinet (postes ministériels, secrétaires adjoints, ou sous-secrétaires) ou des juges fédéraux (à la Cour suprême, dans les cours d’appel et dans les tribunaux de district.)

Historiquement, les candidats aux postes les plus importants de la branche exécutive du gouvernement fédéral, du cabinet ou de la haute administration sont très majoritairement approuvés par le Sénat au début du premier mandat d’un président, avec un taux de confirmation de 95% au cours des 28 dernières années. Il y a, toutefois, peu de précédents historiques à un premier mandat présidentiel avec un Sénat dominé par l’autre parti. Pour cela, il faut remonter à 1989 avec l’élection de George H. Bush où, pour la première fois, un candidat au cabinet d’un futur président a été rejeté. Or nous sommes, désormais, dans un contexte hyperpartisan.

D’ores et déjà, certains républicains ont exprimé leur opposition à certaines nominations. Cependant, un simple vote majoritaire suffit à confirmer un candidat et le chef des républicains, Mitch McConnell, a envoyé quelques signaux positifs. On peut penser que même s’ils conservent le contrôle du Sénat, la plupart des sénateurs républicains ne s’opposeront qu’aux candidats qu’ils jugent réellement répréhensibles. Et, dans le pire des scénarios, Joe Biden pourrait éventuellement suivre l’exemple de Donald Trump et installer des membres de cabinet « intérimaires » (acting secretaries) qui n’ont pas besoin de confirmation.

En revanche, un Sénat majoritairement républicain réduirait considérablement la marge de manœuvre pour la confirmation des juges. Au mieux, quelques juges modérés dans les tribunaux inférieurs pourraient alors être nommés. Cela ne permettrait donc pas de contrebalancer les nombreuses nominations de juges effectuées par Donald Trump (près d’un quart de tous les juges fédéraux en activité et trois juges à la Cour suprême), souvent jeunes et très conservateurs. Or le système de freins et contrepoids confère un grand pouvoir aux tribunaux fédéraux et à la Cour suprême.

Ainsi, quelle que soit la majorité au Sénat, la capacité des démocrates à mettre en œuvre des lois dans certains domaines (réglementation électorale, contrôle des armes à feu, extension des soins de santé, changement climatique, voire les mesures sanitaires contre le coronavirus), risque d’être sérieusement contrainte par ces juges conservateurs. Même avec une majorité démocrate au Sénat, les démocrates seront limités dans leur capacité de nomination de juges par le fait même qu’il y a beaucoup moins de postes de juges vacants.

Par ailleurs, une réforme judiciaire d’ampleur est peu susceptible de voir le jour faute, pour le président, d’un soutien de démocrates centristes, comme Joe Manchin, qui n’y seront pas favorables. Et, bien évidemment, si le contrôle du Sénat revient aux républicains, aucune réforme ne saurait être envisagée.

Du point de vue législatif, une simple majorité de 51 voix suffit, en théorie, pour faire adopter une loi par le Sénat. En réalité, en dehors de quelques législations spécifiques liées aux règles budgétaires, tout sénateur peut bloquer une loi en faisant de l’obstruction (filibuster). Il faut alors un vote de motion dit de « clôture » avec une super majorité de 60 voix pour lever cette obstruction, une procédure largement utilisée dans les dernières décennies.

Les règles procédurales du Sénat peuvent être modifiées par une majorité simple, comme en 2013 et 2017. Mais, avec un président démocrate, les républicains n’auront aucun intérêt à la faire et certains sénateurs démocrates plus conservateurs, tels que le sénateur Joe Manchin, ont déjà annoncé leur opposition à un vote mettant fin à l’obstruction parlementaire, même en cas de majorité démocrate.

Quelle que soit la majorité au Sénat, l’ambition affichée des démocrates pendant la campagne devra donc être revue à la baisse. Ils devront tenir compte d’un certain nombre de membres conservateurs dans leur propre camp, comme Joe Manchin ou la sénatrice Kyrsten Sinema. D’un autre côté, ce sont ces mêmes sénateurs qui seront plus à même de coopérer avec les républicains les plus modérés. Le système législatif américain fait qu’en réalité très peu de lois sont adoptées sans le soutien des deux partis. L’analyse de deux chercheurs américains en sciences politiques, James M. Curry and Frances E. Lee, remet en cause l’idée reçue selon laquelle une majorité au Sénat est cruciale pour gouverner.

Comme souvent en politique, les relations interpersonnelles jouent un rôle majeur. La longue et bonne relation, souvent qualifiée d’amitié, qu’entretiennent Joe Biden et Mitch McConnell, est de bon augure pour que des compromis aient lieu sur un certain nombre de sujets, comme l’immigration (sur la régularisation des Dreamers notamment). Mais il ne faut pas oublier que McConnell est déterminé à maintenir l’influence des républicains : il sera d’autant plus enclin à faire des compromis s’il ne contrôle pas le Sénat.

Tout ce que nous avons évoqué ici pourrait être suspendu au pouvoir de nuisance de Donald Trump. Si, en général, les présidents perdent rapidement leur influence lorsqu’ils quittent leurs fonctions, Trump est atypique. Il est impossible de savoir ce qu’il en sera après le 20 janvier, surtout s’il laisse planer l’idée qu’il se représentera en 2024 (et ce même s’il y a peu de chances qu’il se concentre sur les procédures législatives).

Les élections du 5 janvier en Géorgie seront un premier test : gagner les deux sièges dans cet Etat, qui demeure conservateur malgré une démographie changeante, est un défi pour les démocrates mais pas impossible à atteindre. En effet, les fausses affirmations de Trump selon lesquelles l’élection a été truquée pourraient dissuader certains républicains de voter, et ce d’autant qu’il tire à boulets rouges sur le gouverneur et le secrétaire d’Etat de Géorgie, tous deux républicains.

Il est aussi probable que Donald Trump sera, à cette période, surtout focalisé sur la confirmation officielle du résultat des élections du Collège électoral par les deux chambres du Congrès le 6 janvier, jusqu’ici une simple formalité. L’annonce des résultats, qui doit être faite par le vice-président Mike Pence, républicain, sera vue comme un véritable test de loyauté. Et si l’élection est contestée par des membres des deux Chambres, il faudra alors procéder à un vote dans chacune d’entre elles. Si certains élus républicains, comme le représentant Mo Brooks ou le sénateur Tommy Tuberville annoncent vouloir le faire, ils n’ont pas la majorité pour renverser le résultat final. Mais le vote forcerait chaque républicain à se positionner. Ce qui pourrait diviser et affaiblir le parti, ce contre quoi se bat Mitch McConnell.

La difficulté principale pour Joe Biden ne viendra sans doute pas de la couleur de la majorité au Sénat après le 6 janvier. A court terme, les républicains comme les démocrates ont tout intérêt à insister sur l’importance des enjeux des élections en Géorgie pour motiver leurs troupes et collecter des fonds. Les médias peuvent en faire les gros titres, surtout en cas de suspense si le décompte des résultats dure plusieurs jours et si l’élection est contestée. En réalité, à plus long terme, c’est la remise en cause du processus démocratique par Donald Trump qui aura le plus gros impact sur une administration Biden vue comme illégitime : les trois quarts des républicains, soit 60 millions d’Américains, continuent de croire que les élections ont été truquées.

 

Cet article est republié à partir de The Conversation

 

Nouveau variant du coronavirus : « Il est possible qu’il ne soit pas plus dangereux »

Nouveau variant du coronavirus : « Il est possible qu’il ne soit pas plus dangereux »

 

 

Plus de 3000 cas du variant britannique ont déjà été identifiés au Royaume-Uni et de par le monde. Près de 300 cas d’un autre variant du coronavirus ont été enregistrés en Afrique du Sud, pour trois cas en Europe (deux au Royaume-Uni et un en Finlande) sur des personnes de retour d’Afrique du Sud.

Ce mardi 29 décembre, un cas du variant britannique du coronavirus a été détecté au Chili, le premier cas confirmé en Amérique latine, ont annoncé mardi les autorités sanitaires.

En Asie, les Philippines vont fermer leurs frontières aux étrangers de vingt pays et territoires, dont la France, pour tenter d’empêcher le variant du coronavirus de pénétrer sur leur sol, ont annoncé mardi les autorités.

Iran : la corruption généralisée de la mafia au pouvoir (Hamid Enayat)

Iran : la corruption généralisée de la mafia au pouvoir (Hamid Enayat)

 

La prise de contrôle de l’économie par la mafia au pouvoir a provoqué son effondrement complet. Estime Hamid Enayat, analyste et écrivain iranien dans une chronique à la Tribune.

 

 

Les chiffres n’ont plus la capacité d’exprimer des détournements astronomiques. Des sommes capables d’affecter gravement le budget et les conditions économiques d’un pays ou qui pourraient assurer le financement de centaines voire de milliers d’écoles et d’universités.

La corruption étendue dans les organes gouvernementaux, les banques, le secteur privé, les entreprises publiques, semi-gouvernementales et affiliées, et des dizaines d’autres cas s’est tellement répandue la dernière décennie qu’elle a envahi toute l’économie iranienne : corruption en pétrochimie de 6,656 milliards de dollars en 2019 ; corruption de plus de 694 million dollars en 2011 ; corruption de la Fondation des Martyrs avec au total plus de 2 milliards de dollars en 2013 ; détournement de fonds d’environ 2,5 milliards de dollars au ministère du Pétrole en 2017 ; corruption de plus de 4,15 milliards de dollars en 2013, abus de pouvoir avec détournement de 750 millions de dollars en 2012, disparition de plates-formes pétrolières pour un montant de 124 millions de dollars en 2015, et ce n’est que la pointe de l’iceberg rendue publique.

95 milliards de dollars : le chiffre a de quoi donner le tournis mais, selon l’agence Reuters, l’ayatollah iranien Ali Khamenei règne bien sur un vaste empire économique représentant une somme aussi impressionnante. Cela équivaut à environ 71 milliards d’euros, soit davantage que la valeur actuelle des revenus pétroliers annuels de l’Iran.

Dans l’Iran actuel, la corruption et le pouvoir sont si étroitement liés qu’ils ne forment plus qu’un seul corps. De nombreuses personnes corrompues commettent des détournements de fonds en utilisant leur influence et leurs relations dans les organisations et les ministères. Mehdi Jahanguiri, le frère du premier vice-président, en est un exemple. En réponse à l’arrestation de son frère, le premier vice-président Ishaq Jahangiri a parlé de « corruption organisée » dans le pays.

Auparavant, le 16 juillet 2019, le frère du président Hassan Rohani, Hussein Fereydoun, avait été convoqué par la justice pour un délit financier. Le tribunal avait fixé une caution d’un montant très élevé. Le règlement de cette caution astronomique par le ministre de la Santé de l’époque avait fait la une des journaux.

Farshad Momeni, proche du régime iranien et professeur d’économie à l’Université Allameh Tabataba’i, a déclaré dans une cérémonie de la Journée des étudiants : « L’économie de l’Iran est de plus en plus est dominée par la mafia depuis la fin de la guerre Iran-Irak. » Soulignant que tous les gouvernements des 30 dernières années avaient développé ces relations mafieuses, il a noté que les classes défavorisées et les producteurs étaient les premières victimes de cette politique. Ce sont les sanctions et le Covid 19 qui ont mis à nu la mainmise de la mafia sur l’économie.

Hussein Raghfar, un économiste proche du pouvoir, cible lui aussi cette dérive : « Le principal problème de l’économie est le mensonge manié pour détourner l’opinion publique des réalités amères que le régime a apportées à la population. » Les États-Unis sont toujours cités comme la principale cause des problèmes du pays, alors que ces problèmes sont l’œuvre du pouvoir et n’ont rien à voir avec les sanctions.

Certes, ces dernières affectent l’économie quand elles détruisent la capacité de production nationale. Mais la capacité de production en Iran s’est détériorée à partir du neuvième gouvernement rendant le pays de plus en plus dépendant des importations, qui sont passées en valeur de 16 milliards de dollars en 1984 à 90 milliards de dollars en 1990. C’est de cette manière que les ressources de production ont été détruites jour après jour.

Un membre de la commission de la Santé du Majlis (parlement) a tweeté : L’augmentation des prix des matières premières n’a rien à voir avec les sanctions et le taux des devises. On a entendu dire qu’une cargaison de 81.000 tonnes de maïs a été dédouanée sans l’autorisation du ministère de l’Agriculture, et on ne sait pas à qui est allé le profit de la vente de ce maïs sur le marché noir, qui se monte à plus de 1.600 milliards de tomans.

En 1997 et 1998, selon la Banque centrale, 180 milliards de dollars ont été sortis du pays, mais on ne sait pas à quoi l’argent de ces exportations a été utilisé. Selon certaines études, cette somme aurait permis de fournir des biens et produits de base pendant trois ans à hauteur de 35 milliards de dollars.

Yahya al-Ishaq, un ancien ministre du Commerce qui a lui-même été impliqué dans la corruption institutionnalisée, décrit ainsi l’économie mafieuse : « Dans l’ombre de l’insouciance des responsables dans la guerre économique et avec le manque de courage de fonctionnaires pour prendre des décisions dans des circonstances particulières, on voit apparaitre des Arsène Lupin qui pillent tous les biens du pays sans le moindre souci. » (Agence Fars, 7 décembre 2020)

Les organisations internationales estiment qu’il y a environ 10.000 personnes en Iran qui détiennent et gèrent exclusivement des ressources financières, bancaires, pétrolières et autres. Étonnamment, le secrétaire général de la Société des comptables certifiés d’Iran a abordé les mêmes chiffres d’une autre manière : « Environ 12.000 personnes physiques et morales dans les 13.000 unités économiques du pays ont consommé près de 110 milliards de devises. Elles n’ont fourni de bilan financier vérifié à aucune institution et n’ont pas été contrôlées ni tenues responsables. » (Bazar, 6 décembre 2020)

Au moins 60 % de l’économie iranienne est entre les mains du corps des pasdarans. En détruisant la plupart des productions de produits de base, les pasdarans importent des richesses astronomiques à partir de produits de base de Chine et d’ailleurs et les stocke. Or tous les ports et quais sont entre leurs mains. Ce qu’on appelle la mafia du pouvoir n’est rien d’autre que le corps des pasdarans ou les sociétés géantes affiliées au guide suprême et aux cercles les plus proches du pouvoir, qui sont exonérées de tout audit et de toute taxe.

Plus de 150 milliards de dollars d’argent iranien bloqués ont été débloqués après l’accord nucléaire en 2015, et le régime iranien a vendu au moins deux millions de barils de pétrole par jour jusqu’au retrait américain du JCPOA et la mise en place des sanctions. Cependant, les soulèvements de 2017 et 2019 déclenchés par la pauvreté, l’inflation et le chômage ont secoué toutes les villes d’Iran et ébranlé le pouvoir.

Il est très clair que l’embargo pétrolier vise à exercer une pression sur l’économie iranienne. Mais la cause de la pauvreté de plus de 70% des Iraniens dans l’un des pays les plus riches, ce ne sont pas les sanctions mais la destruction des ressources, la corruption systématique et le pillage opérés par le corps des pasdarans.

Leurs actions destructrices, la répression et les meurtres auxquels ils se livrent ne se limitent pas à l’Iran. C’est pourquoi, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Communes britannique a exhorté dans son dernier rapport le gouvernement du Royaume Uni à inscrire le corps des pasdarans du régime iranien dans la liste des entités terroristes.

 

« Pour une sobriété numérique »

  »Pour une sobriété numérique »

Gilles Ferreboeuf, chef de projet numérique au Shift Project estime dans la tribune que si

le numérique est souvent présenté comme une solution pour la transition écologique, le compte n’y est pas encore : son impact carbone augmenterait de 9% par an. D’où la nécessité, d’une « sobriété numérique (interview la tribune)

LA TRIBUNE – Comment définir la sobriété numérique ? Est-ce simplement limiter nos usages ou est-ce une toute nouvelle philosophie de notre rapport au numérique ?

HUGUES FERREBOEUF - L’un ne va pas sans l’autre. La sobriété numérique, c’est faire évoluer nos habitudes pour consommer le numérique différemment, de manière plus responsable et raisonnable. La vidéo en 4K ou en 8K sur Netflix est-elle vraiment nécessaire ? Ai-je vraiment besoin de changer de smartphone tous les deux ans . (suite dans la tribune.

Sans parler évidemment des matières premières rares et de l’obsolescence programmée par les producteurs d’ordinateurs et de Smartphones qui exigent des capacités de plus en plus grande avec la complexification des logiciels. Les matériels informatiques deviennent vite obsolètes du fait des nouveaux programmes informatiques et les matériels augmentant leur puissance permettent l’accès à des programmes encore plus gourmands. Une sorte de course à la grandeur et à la technologie qui contraint de changer de matériel tous les deux à trois ans ou presque.

Automobile : doute sérieux sur l’avenir

Automobile : doute  sérieux sur l’avenir

 

L’année 2020 aura été assez catastrophique pour le secteur automobile (environ -25 %) en raison notamment de la crise sanitaire mais aussi du fait des évolutions technologiques. Il faut aussi prendre en compte les nouvelles normes environnementales de l’Europe.

Encore plus fondamentalement se pose la question de l’équilibre à trouver entre les voitures à moteur thermique et les voitures électriques. Ces dernières ne sont pas encore accessibles financièrement à la masse des utilisateurs. Il faudra encore des années pour cela. À cela s’ajoute une autre perspective qui pourrait tout bousculer à savoir l’utilisation de l’hydrogène.

Notons aussi que le Japon vient d’anticiper une première reconversion du secteur automobile en interdisant dès 2030 les moteurs thermiques. Du coup,  le Japon risque de prendre une dizaine d’années d’avance en matière de technologie.

Les automobilistes quant à eux s’interrogent de plus en plus à propos de ces évolutions technologiques. Beaucoup pourraient être tentés de prolonger au maximum leurs véhicules actuels avant le prochain bon technologique et les prochaines réglementations.

 

Vaccin : la France «championne du monde» des « anti », pourquoi ?

Vaccin : la France «championne du monde» des « anti », pourquoi ?

40% seulement des Français accepteraient de se faire vacciner contre le Covid, selon une étude Ipsos Global Advisor en partenariat avec le Forum économique mondial. Un pourcentage en plus en nette diminution par rapport à août près de 60 % se disaient favorable à la vaccination. En cause, les nombreuses interrogations voire les contradictions non seulement des pouvoirs politiques mais aussi des autorités sanitaires depuis le début de la crise.

Plus fondamentalement, c’est la crédibilité des autorités qui est en cause non seulement à propos de la stratégie sanitaire mais dans tous les autres champs de la politique. D’un point de vue global sur toute les questions ou presque,  il y a une opposition de 60 à 70 % des Français au gouvernement. La problématique n’est donc pas seulement sanitaire mais politique.

Les autorités se sont trop contredites, elles se sont en plus noyés dans des bavardages inutiles et incompréhensibles. Le chef de l’État lui-même est tombé dans le piège du verbiage permanent en se transformant en expert médical lui-même. De la même manière qu’il endosse le rôle de premier ministre, de ministre et de directeurs d’administration. Sans parler de ses digressions philosophiques à prétention intellectuelle qui avec ce le fameux en même temps le conduit à dire tout et le contraire par opportunisme politique.

La France n’est pas le seul pays où les intentions vaccinales sont relativement basses. Ainsi, selon l’étude Ipsos Global Advisor, seuls 43% des Russes sont prêts à se faire vacciner, et 53% des Sud-Africains. Arrivent ensuite le Japon (60%), l’Italie et l’Espagne (62%), puis l’Allemagne (65%).

À l’opposé, la Chine est en tête des pays où les personnes interrogées sont les plus enclines à se faire vacciner (80%), devant le Brésil (78%) et le Royaume-Uni (77%), premier à avoir commencé les vaccinations le 8 décembre. Les États-Unis, où une immense campagne de vaccination a également commencé, sont le seul pays où les intentions de vaccination sont en hausse (69% aujourd’hui, 64% en octobre).

Coronavirus : le couvre-feu avancé à 18 heures dans 20 départements

Coronavirus : le couvre-feu avancé à 18 heures dans 20 départements

Lors du Conseil de défense consacré à la crise sanitaire mardi matin, Emmanuel Macron a décidé qu’il n’y aurait pas de reconfinement général nouveau. Par contre il est clairement envisagé de porter le couvre-feu de 20 heures à 18 heures dans une vingtaine de départements de l’Est de la France.

 

Le gouvernement attend désormais de voir comment se déroule la soirée du 31 décembre. Au sommet de l’État, la principale inquiétude porte sur un relâchement des comportements à l’occasion du réveillon. Avec à la clé le risque de voir l’épidémie repartir bien plus fortement que prévu. Cela sans oublier l’impact de la météo avec la vague de froid qui déferle sur le pays et favorise la diffusion du virus. «Il est encore un peu tôt pour mesurer tout cela», glisse un conseiller aux premières loges de la crise.

Au final, c’est donc la «solution d’attente» évoquée par Olivier Véran qui l’a emporté. Le ministre de la Santé l’avait défendue auprès du maire de Nancy, Mathieu Klein. Face à l’embrasement de l’épidémie dans sa région, ce dernier avait demandé au ministre de la Santé de reconfiner localement dans sa région.

 

À la différence de la première vague où ils dénonçaient les décisions prises à Paris et imposées «sans concertation sur les territoires», ce sont cette fois les élus locaux qui mettent l’exécutif sous pression pour reconfiner, au moins localement.

Forte reprise de l’épidémie après les fêtes ? (Conseil scientifique)

Forte reprise de l’épidémie après les fêtes ? (Conseil scientifique)

 

Le conseil scientifique estime qu’il faut s’attendre à une reprise incontrôlée de la pandémie sitôt après les fêtes. “Si les mesures de santé publique restrictives prises depuis octobre 2020 (couvre-feu, confinement partiel…) ont eu pour effet de diminuer considérablement la circulation du virus SARSCoV-2, on ne constate plus d’amélioration de la situation épidémiologique depuis début décembre et on constate même une légère dégradation”, constate le Conseil scientifique.

“Dans ce contexte, et alors que depuis le 15 décembre le dispositif de santé publique a été allégé avec un couvre-feu de 20h à 6h du matin, il est possible qu’un surcroît de contaminations intervienne en fin d’année, notamment à l’occasion des fêtes, propices à des rassemblements familiaux et amicaux”, dit le groupe présidé par Jean-François Delfraissy.

Cette hausse des contaminations pourrait entraîner une “reprise incontrôlée” de l’épidémie et une forte augmentation des hospitalisations, des placements en réanimation et des décès.

Devant ce risque, le Conseil scientifique propose trois solutions : un “renforcement préventif” rapide, strict et possiblement de courte durée, des mesures pour limiter les contaminations pendant la deuxième semaine des congés de fin d’année dès le 28 décembre, une réponse différée et adaptée au surcroît de contaminations intervenues en fin d’année (limitation d’activités sociales ou économiques pouvant favoriser des contaminations) et une réponse plus tardive visant à limiter les effets d’une reprise de l’épidémie.

Cette dernière piste, prévient-il, “présente le risque d’intervenir trop tardivement et de conduire ensuite à des mesures plus sévères, plus longues et/ou restrictives que celles entrant en vigueur plus tôt”.

Chantiers de l’Atlantique : retour à la case départ ?

Chantiers de l’Atlantique : retour à la case départ ?

 

On sait que beaucoup contestent la perspective d’un rachat des chantiers de l’Atlantique par l’Italien Fincantieri . Pourtant cette opération était approuvée autant par les autorités politiques italiennes que françaises officiellement pour créer un grand opérateur européen.

Le problème c’est que cette fusion ne peut se produire sans l’accord des autorités européennes qui pour l’instant ne semblent pas favorables au regroupement. Notons que les chantiers de l’Atlantique n’étaient nullement déficitaires, qu’ils possédaient un solide carnet de commandes et surtout un savoir-faire technologique précieux.

L’accord des autorités françaises pour cette opération pourrait constituer une sorte de compensation vis à vis  prises de participation de plus en plus nombreuses des Français en Italie dans la banque et les télécoms par exemple.

L’opération en effet n’a toujours pas obtenu le feu vert de la Commission européenne qui redoute une réduction de la concurrence sur le marché mondial.

L’exécutif européen a dit au mois de juin avoir besoin de temps pour examiner l’opération qui se heurte parallèlement à l’hostilité d’une partie de la classe politique locale préoccupée par le risque de pertes d’emplois et par celui des transferts de technologie vers la Chine.

Le contexte est également défavorable, la demande pour les paquebots de croisière étant pénalisée par une crise sanitaire qui a asséché les finances des grands croisiéristes.

Basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), les Chantiers de l’Atlantique, ex-STX France, sont les seuls chantiers navals français capables de produire des navires de fort tonnage, comme des porte-avions et d’autres bâtiments militaires, ce qui en fait en plus un actif national stratégique.

USA: opposition des sénateurs républicains sur la hausse de l’aide aux particuliers….. contre l’avis de Trump

USA: opposition des sénateurs républicains sur la hausse de l’aide aux particuliers….. contre l’avis de Trump

Nouveau rebondissement aux États-Unis alors qu’un accord se profilait sur le plan de relance entre démocrates et républicains contre l’avis initial de l’actuel président des États-Unis, ce sont maintenant les sénateurs républicains qui s’opposent à une partie de ce plan concernant l’aide aux particulier et contre l’avis de Trump  (qui a changé d’opinion).

On se demande si les républicains n’ont pas été contaminés par la folie de Trump .

Le plan budgétaire d’environ 900 milliards de dollars approuvé la semaine dernière par le Congrès pour compenser l’impact de la crise du coronavirus prévoit un chèque de 600 dollars pour les particuliers.

Donald Trump a menacé la semaine dernière de ne pas ratifier ce nouveau plan de relance si le Congrès n’augmentait pas le montant de l’aide directe aux Américains.

Le président sortant a finalement fait marche arrière dimanche, alors que la menace d’une fermeture partielle des administrations (“shutdown”) se faisait de plus en plus précise, le texte voté au Congrès prévoyant aussi 1.400 milliards de dollars de financements fédéraux.

Mais les élus démocrates, qui souhaitaient de longue date une aide directe aux Américains de 2.000 dollars, ont utilisé l’un de leurs rares points de convergence avec Donald Trump pour organiser lundi un vote sur cette proposition.

D’après la commission bipartite des impôts, qui prépare l’estimation des coûts des projets de loi présentés au Congrès, quelque 464 milliards de dollars seront nécessaires pour financer la proposition.

Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a fait part de son intention de voter la hausse de l’aide directe. Le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell, n’a pas évoqué de possible vote après avoir salué la ratification du projet de loi par Donald Trump.

En plus de la question du plan de relance, le Sénat doit se prononcer sur le veto opposé par Donald Trump au projet de budget de la Défense pour 2021. Un vote est attendu dans la semaine, après que la Chambre des représentants s’est prononcée lundi pour contourner le veto du président sortant. Bref politiquement, c’est en ce moment une grande confusion qui règne aux États-Unis en attendant la mise en place de Joe Biden.

Brexit: danger sur les marchés financiers

Brexit: danger sur les marchés financiers

 

Il y a forcément danger pour les marchés financiers en particulier à Londres concernant les actifs, actions et dérivés, libellés en euros . En effet le basculement aura lieu brutalement le 1er janvier. On risque alors pour Londres de se rendre compte de l’intérêt de transfert d’activité vers le marché européen, Francfort ou Paris par exemple.

Si l’accord conclu la semaine dernière par Londres et Bruxelles fixe des règles claires pour des secteurs comme la pêche et l’agriculture, il ne concerne pas le secteur financier britannique, ce qui le prive d’un accès automatiques aux marchés de l’UE dès le 1er janvier. Un accord devrait intervenir le moment venu concernant le marché financier entre le Royaume-Uni et l’union européenne mais pas avant des semaines voire des mois.

“Il s’agit d’un événement de l’ordre du big-bang et c’est un élément que le marché n’a pas encore complètement intégré”, a déclaré à Reuters Alasdair Haynes, directeur général de la plate-forme de transactions Aquis Exchange, basée à Londres.

“Tout va changer en une journée à peine, littéralement, et il faut prier Dieu pour que rien d’extraordinaire ne se produise sur le marché qui générerait des volumes importants.”

Des deux côtés de la Manche, les autorités financières se préparent donc à surveiller attentivement la réouverture des marchés lundi prochain, 4 janvier, à l’affût d’éventuels mouvements désordonnés.

Dès lundi en effet, les banques de l’UE devront traiter les actions libellées en euros au sein de l’Union, ce qui les obligera à transférer vers le continent les opérations réalisées jusqu’à présent sur des plates-formes basées à Londres, qu’elles soient exploitées par CBOE Europe, Aquis Exchange, Turquoise (filiale de London Stock Exchange Group) ou Goldman Sachs.

Ces dernières traitent pour l’instant la majeure partie des transactions transfrontalières sur les actions au sein de l’UE, soit quelque 8,6 milliards d’euros par jour en octobre, un quart environ du montant total des transactions sur actions en Europe selon des données de CBOE.

CBOE espère que sa chambre de compensation basée à Amsterdam récupérera une partie de l’activité réalisée pour l’instant par ses concurrents à Londres. Aquis, de son côté, prévoit de réaliser à terme la moitié de son activité dans l’UE.

Goldman Sachs s’attend à ce que la moitié des échanges d’actions réalisés sur sa plate-forme Sigma-X se déplace de Londres vers son “hub” parisien.

Pour ce qui est des produits dérivés en euros traités pour l’instant à Londres, qui représentent des milliers de milliards d’euros de transactions, la Banque d’Angleterre (BoE) a mis en garde contre de possibles perturbations sur les swaps de taux d’intérêt, qui pourraient conduire la Grande-Bretagne à assouplir ses restrictions en la matière.

Erik-Jan van Dijk, responsable trésorerie et dérivés d’Achmea Investment Management, explique que les autorités concernées ont déjà pris des mesures pour réduire les risques en autorisant les banques de l’UE à poursuivre temporairement la compensation de leurs dérivés à Londres, alors qu’elles devraient en théorie la réaliser dans leur pays d’origine.

Mais le transfert de Londres vers l’UE devra finir par se faire, ce qui pourrait désavantager certaines contreparties britanniques.

“Nous pourrions maintenir certaines positions existantes au Royaume-Uni et nous pourrions choisir de ne pas faire affaire avec ces contreparties britanniques à l’avenir”, explique ainsi Erik-Jan van Dijk.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a déclaré que tout l’arsenal dont dispose la banque centrale serait disponible en cas de besoin, mais les autorités ont jusqu’à présent dit ne s’attendre à aucune menace réelle pour la stabilité financière.

“Ce n’est pas le début de la fin de Londres mais c’est plutôt embarrassant et c’est un enjeu énorme pour la Grande-Bretagne”, estime Alasdair Haynes chez Aquis.

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