Chantiers de l’Atlantique : retour à la case départ ?
On sait que beaucoup contestent la perspective d’un rachat des chantiers de l’Atlantique par l’Italien Fincantieri . Pourtant cette opération était approuvée autant par les autorités politiques italiennes que françaises officiellement pour créer un grand opérateur européen.
Le problème c’est que cette fusion ne peut se produire sans l’accord des autorités européennes qui pour l’instant ne semblent pas favorables au regroupement. Notons que les chantiers de l’Atlantique n’étaient nullement déficitaires, qu’ils possédaient un solide carnet de commandes et surtout un savoir-faire technologique précieux.
L’accord des autorités françaises pour cette opération pourrait constituer une sorte de compensation vis à vis prises de participation de plus en plus nombreuses des Français en Italie dans la banque et les télécoms par exemple.
L’opération en effet n’a toujours pas obtenu le feu vert de la Commission européenne qui redoute une réduction de la concurrence sur le marché mondial.
L’exécutif européen a dit au mois de juin avoir besoin de temps pour examiner l’opération qui se heurte parallèlement à l’hostilité d’une partie de la classe politique locale préoccupée par le risque de pertes d’emplois et par celui des transferts de technologie vers la Chine.
Le contexte est également défavorable, la demande pour les paquebots de croisière étant pénalisée par une crise sanitaire qui a asséché les finances des grands croisiéristes.
Basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), les Chantiers de l’Atlantique, ex-STX France, sont les seuls chantiers navals français capables de produire des navires de fort tonnage, comme des porte-avions et d’autres bâtiments militaires, ce qui en fait en plus un actif national stratégique.
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