Accord brexit : les services financiers non concernés ?
Le secteur financier n’est pas traité dans l’accord commercial conclu entre le Royaume-Uni et l’Union économique mais c’est aussi le cas par exemple de la politique de défense.
En vérité, le brexit lui-même apporte un changement assez fondamental puisque à compter du 1er janvier les services financiers installés au Royaume-Uni n’auront plus d’accès automatique au marché unique de l’Union économique.
L’idée de Boris Johnson est de transformer un peu la place de Londres en paradis financier notamment caractérisé par la faiblesse de la pression fiscale. Ce que confirme d’ailleurs d’une certaine manière le ministre des finances britanniques, Rishi Sunak. “Maintenant que nous avons quitté l’Union européenne, nous pouvons faire des choses un peu différemment (dans les services financiers)”, a déclaré Rishi Sunak à la presse.
Le ministre a indiqué que le Royaume-Uni et l’UE allaient continuer de dialoguer étroitement à ce sujet, en particulier sur la question des “équivalences”.
En vertu de ce système des “équivalences”, l’accès aux marchés de l’UE ne sera pas accordé aux banques, aux assureurs et aux autres entreprises financières basées en Grande-Bretagne, sauf si les règlementations britanniques sont jugées “équivalentes” par Bruxelles ou aussi strictes que les réglementations en vigueur dans l’Union.
Un protocole d’accord séparé sur la finance doit être négocié entre Londres et Bruxelles d’ici mars 2021, la City ayant vocation à rester une place financière majeure en dépit du Brexit.
L’exode des cadres londoniens de la finance vers l’Europe, que certains attendaient, ne s’est pas véritablement concrétisé, même si des établissements financiers ont transféré certaines de leurs activités à Francfort, Paris ou Dublin.
Rien ne dit cependant que Londres conservera un rôle prépondérant en matière financière si le pays voit sa monnaie et son économie fortement affectées par le brexit.
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