Coronavirus: l’isolement des Britanniques, un avant-goût du brexit
Il est clair que les pays de l’union européenne ne feront pas de cadeau au Royaume-Uni en cas de brexit dur. Il y aura un rétablissement des frontières dans toutes les hypothèses, les contrôles seront encore plus renforcés, encore davantage en cas d’absence d’accord.
Il faut prévoir des blocages routiers monstres au passages frontaliers. Des contrôles aussi pour les passagers. D’une certaine manière, la Grande-Bretagne a un avant-goût de ce qui pourrait l’attend avec les décisions de nombreux de pays de se couper de Londres pour éviter les contaminations du virus notamment du virus mutant très contaminant.
La France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Irlande, la Belgique, l’Autriche, la Suisse, la Pologne, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, l’Estonie, la Bulgarie et la République tchèque mais aussi Israël, le Canada, la Tunisie, le Soudan, Hong Kong et l’Inde, ont pris des mesures de ce type après que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a averti qu’une variante potentiellement très contagieuse du virus constituait un danger pour son pays.
Les pays européens entendent coordonner leur réponse à la suite de cette décision prise en urgence, pour l’instant valable jusque mardi soir minuit. La France a fermé provisoirement sa frontière avec le Royaume-Uni dès dimanche soir pour les personnes et les camions, bloquant ainsi la plus importante voie de transit du commerce britannique avec l’Europe continentale.
De longues files de camions se sont formées sur des kilomètres à l’approche du port de Douvres, principal point de passage pour les marchandises échangées entre la Grande-Bretagne et l’Europe continentale. Des milliers de chauffeurs de poids lourds étrangers se retrouvent ainsi bloqués en Grande-Bretagne à quelques jours de Noël.
Aux Etats-Unis, le secrétaire adjoint à la Santé, Brett Giroir, a jugé possible qu’une interdiction d’entrer sur le territoire américain soit prise à l’encontre des personnes en provenance du Royaume-Uni. Le principal conseiller scientifique du gouvernement britannique a tout de même jugé probable un durcissement en Grande-Bretagne des restrictions de déplacements et d’activités destinées à lutter contre l’épidémie.
“Je dirais que les preuves concernant ce virus sont qu’il se propage facilement, qu’il est plus transmissible, nous devons absolument garantir que nous appliquons le bon degré de restrictions”, a dit Patrick Vallance au cours d’une conférence de presse organisée par Boris Johnson.
“Et je pense qu’il est probable en conséquence que les mesures doivent être renforcées dans certains endroits au moment opportun, pas réduites”, a-t-il ajouté. Boris Johnson et Emmanuel Macron ont eu une discussion téléphonique sur cette fermeture des frontières lundi après-midi.
Cette évolution de la crise sanitaire en Grande-Bretagne a aussi des conséquences côté français, avec des camions qui s’entassent aux abords des ports, notamment Calais.“Aucun chauffeur ne veut livrer au Royaume-Uni maintenant, donc le Royaume-Uni va voir son approvisionnement en fret se tarir”, a déclaré la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) en France.
0 Réponses à “Coronavirus: l’isolement des Britanniques, un avant-goût du brexit”