Dividendes banques : positions contradictoires de la BCE
Les pays de la zone euro, en pleine deuxième vague épidémique, s’attendent à une augmentation des impayés dans les prochains mois à mesure que des mécanismes étatiques de soutien aux entreprises et aux foyers seront abandonnés. Du coup, les banques risquent d’être affrontées à une montagne d’actifs pourris. Ce qui a justifié récemment une aide de la BCE aux banques en difficulté.
Mais contrairement aux recommandations précédentes, la BCE autorise maintenant l’augmentation des dividendes avec des indications prudentes mais peu contraignantes.
Dividendes et rachats d’actions devront rester inférieurs à 15% des bénéfices cumulés sur les exercices 2019 et 2020 et/ou ne devront pas représenter plus de 20 points de base du ratio de fonds propres CET1 (Common Equity Tier 1) – la limite la plus basse s’imposera.
Ces nouvelles mesures s’appliqueront jusqu’en septembre 2021.
« En révisant sa recommandation, la BCE reconnaît une réduction de l’incertitude dans les projections macroéconomiques », écrit la Banque centrale. « Cette recommandation révisée vise à préserver la capacité des banques à absorber des pertes et à prêter pour soutenir l’économie. »
La BCE projette une reprise de 3,9% du PIB de la zone euro l’année prochaine, en décélération par rapport aux 5% de ses précédentes estimations, en septembre, mais plus soutenue en 2022 (+4,2% contre 3,2% précédemment).
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