Croissance : l’INSEE un peu optimiste
L’Insee prévoit une croissance du PIB de 3 % au premier trimestre de l’an prochain, puis de 2 % au deuxième trimestre. L’acquis de croissance atteindrait ainsi déjà 6 % au premier semestre, autant dire qu’on serait à plus de 10 % sans doute pour l’ensemble de l’année 2021.
Des prévisions optimistes qui visent sans doute à influencer le moral des consommateurs et des entreprises. Mais des prévisions qui contrastent avec celle de la Banque de France.
La Banque de France , elle, indique que la croissance devrait diminuer autour de 9 % en 2020 et escompte un rebond de 5 % en 2021 et 2022. En clair, la vraie reprise n’interviendra pas avant 2023 ; toutes choses étant égales par ailleurs car la Banque de France évacue aussi l’hypothèse d’une crise économique et financière.
Sur l’ensemble de l’année 2020, la Banque de France prévoit désormais un recul du PIB de 9%, contre -8,7% dans ses précédentes estimations, une “récession très sévère” et “jamais vue depuis la dernière guerre”, souligne la Banque de France. Pour 2021 et 2022, le PIB de la France devrait se redresser de 5% (contre +7,4% et 3% dans les précédentes prévisions de la BDF) avant un peu plus de 2% en 2023.
“Au total, la perte de PIB est estimée à -11% en novembre et à -8% en décembre. Notre estimation de la contraction du PIB est de -4% au 4e trimestre 2020 (par rapport au trimestre précédent).”. Pour réaliser les prévisions de la Banque de France en 2021, il faudrait que le redressement soit très spectaculaire dès le premier trimestre, ce qui reste hypothétique mais pourtant annoncé par l’INSEE.
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