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« Que reste-t-il du collège unique de VGE ? » : Une catastrophe !

« Que reste-t-il du collège unique de VGE ? » : Une catastrophe !

Michèle Haby, membre du comité universitaire d’information pédagogique, fille de l’ancien ministre de l’éducation René Haby s’efforce bien maladroitement de défendre la réforme ayant conduit au collège unique qui a pourtant contribué à l’écroulement du niveau des élèves, au développement du chômage et surtout fortement affecté la valeur travail.

TRIBUNE

 

A l’occasion du décès de Valéry Giscard d’Estaing, Michèle Haby, fille de l’ancien ministre de l’éducation René Haby, rappelle que le président est aussi le créateur du collège unique, dont elle évoque l’histoire mouvementée.

Tribune.

 

 A l’occasion du décès du président Valéry Giscard d’Estaing, de nombreux commentaires ont mis l’accent sur les grandes réformes sociétales qu’il a menées. Or, dans cet inventaire, il est un manque une qui, à elle seule, en dit long : son action en matière d’éducation, avec la création du « collège unique pour tous ».

 

 

En l’instaurant, le message très fort auquel tenait beaucoup son auteur était celui de la suppression des filières qui caractérisaient l’école moyenne française, alors découpée entre la voie longue conduisant vers le lycée, le « moderne court », et la voie d’apprentissage dite de « transition-pratique ». Le fait de proposer à tous les jeunes Français de suivre ensemble un tronc commun de formation prolongeant, et élevant, celui de l’école primaire, en supprimant les discriminations qui existaient entre ces formes d’obligation scolaire, constituait une option sociale très volontariste.

Force est pourtant de constater que cette réforme a aussitôt subi de rudes attaques, de tous côtés politiques. Quarante-cinq ans après la loi du 11 juillet 1975, il n’est pas sans signification que le collège unique demeure un élément fondamental du système éducatif, mais que personne n’ait souhaité ou osé, à défaut d’en revendiquer l’héritage, à tout le moins l’évoquer.

« Valoriser les divers aspects de la personnalité » des jeunes

Mon père, René Haby, qui a investi beaucoup de lui-même dans la réforme qui porte son nom, avait perçu la nécessité de changer cette école qui voulait, selon lui, « faire coïncider la diversité des aptitudes et des intérêts des élèves avec un cadre préfabriqué répondant à une formation traditionnelle », expliquait-il en 1975 dans la revue Parents et maîtres. Il s’agissait pour lui de « valoriser les divers aspects de la personnalité sans polariser à l’excès cette formation sur des exigences de culture traditionnelle et abstraite ».

Cette deuxième étape de formation complétait pour lui celle de l’enseignement primaire. Elle visait, rappelait-il encore en 1981 dans Combat pour les jeunes français (Julliard), le développement et la valorisation des « capacités d’observation [des élèves], de réflexion, de raisonnement logique, d’imagination, de sensibilité esthétique, acquisitions de notions essentielles pour comprendre le monde et son évolution, transmission des valeurs sur lesquelles se construit l’esprit démocratique. Tous les jeunes sous obligation scolaire, et pas seulement une partie d’entre eux, auraient accès à des connaissances et à des capacités de raisonnement relativement élaborées, préparant à la vie d’adulte et adaptées à une civilisation exigeante et complexe ».

 

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