Nucléaire: pilier de la politique énergétique (Macron)
Macron ne fait que confirmer les orientations déjà retenues dans les PPE ( programmation énergétique) à savoir la place dominante du nucléaire dans la politique énergétique. Macron confirme encore que la France construira en outre six EPR de nouvelle génération. Notons qu’il vient aussi de décider de prolonger tous les réacteurs au-delà de 40 ans. En clair, concrètement on voit mal comment pourrait aboutir à une réduction du nucléaire à 50 % de la production en 2035 au lieu de 75 % aujourd’hui.
Certes des énergies alternatives vont se développer mais certaines, intermittentes comme les éoliennes ou le solaire, ne pourront jamais remplacer complètement le nucléaire à l’échéance prévue. “Si je n’ai jamais été un partisan du tout nucléaire, (…) je crois et j’ai toujours assumé que si nous devons rééquilibrer notre mix énergétique (..), l’atome doit continuer à demeurer un pilier de celui-ci pour les années à venir”, a déclaré le chef de l’Etat à l’occasion d’un déplacement sur le site de Framatome au Creusot (Saône-et-Loire).
“Renoncer au nucléaire totalement, trop rapidement, ce serait ouvrir, comme d’autres pays l’ont fait, des centrales à charbon et à gaz, importer de l’énergie carbonnée”.
Il a réaffirmé que la France prendrait une décision en 2023 concernant la construction de six EPR de nouvelle génération, une fois celui de Flamanville mis en service, sur la base d’éléments qui devront être apportés par les acteurs de la filière.
Estimé à trois milliards d’euros lors de l’annonce du projet en 2004, l’EPR de Flamanville devait initialement entrer en service en 2012. Selon les dernières estimations en date, le coût de construction de cette “tête de série” dépassera les 12 milliards.
EDF espère pouvoir présenter en milieu d’année prochaine de nouveaux modèles d’EPR présentés comme plus simples et moins chers à construire.
“Ce travail d’études sur la construction de nouveaux réacteurs est indispensable et je souhaite qu’il se poursuive et s’achève dans les prochains mois, afin que tous les éléments nécessaires soient disponibles avant la fin du quinquennat”, a déclaré Emmanuel Macron.
Un rapport doit par ailleurs être rendu en début d’année prochaine par l’Agence internationale de l’énergie sur la faisabilité d’un mix énergétique accordant une part prépondérante aux énergies renouvelables sur lesquelles l’Hexagone a pris du retard.
Le chef de l’Etat a par ailleurs assuré que le nucléaire resterait la pierre angulaire de l’autonomie stratégique française et a annoncé que le porte-avions appelé à remplacer le Charles de Gaulle serait à propulsion nucléaire.
Ce soutien affiché à la filière nucléaire intervient quatre jours avant le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat et alors que l’exécutif est critiqué pour son action en faveur de la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.
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