Une indemnisation encore trop faible pour sauver les entreprises
Le soutien aux entreprises comprend deux dimensions d’une part une subvention forfaitaire calculée sur le chiffre d’affaires d’autre part une garantie d’État sur les prêts auprès des banques. C’est ce dernier soutien qui en valeur absolue est nettement le plus important.
Le seul problème est celui de la future fiabilité des entreprises à rembourser ses prêts venant à maturité. Il est probable que nombre d’entreprises condamnées à la faillite ne pourront pas faire face à leurs obligations financières. Le deuxième volet constitue une indemnisation à hauteur de 20 % du Sud affaire, ce qui n’est pas négligeable mais n’est même pas suffisant pour couvrir les charges fixes des commerces qui ont été fermés.
Certes la réouverture des commerces non essentiels vient d’être autorisée mais il paraît difficile que les chiffres d’affaires perdus puissent être compensés par les ventes de fin d’année d’autant que la demande se révèle relativement molle. En outre ,certaines activités vont encore demeurer interdites.
Le gouvernement avait annoncé mercredi ce nouveau dispositif de soutien aux entreprises fermées, qui comprend une indemnisation à hauteur de 20% de leur chiffre d’affaire par rapport à celui engrangé l’an dernier durant le même mois. Ce soutien, initialement plafonné à 100.000 euros, va donc être doublé.
Conçu en mars pour soutenir les plus petites entreprises et les travailleurs indépendants, le fonds de solidarité prévoit le versement d’une indemnité mensuelle pour compenser une partie de leur perte d’activité liée aux restrictions d’activité.
Depuis le 30 octobre, il compense la perte de chiffre d’affaires jusqu’à 10.000 euros pour les entreprises fermées de moins de 50 salariés, ou pour celles des secteurs du tourisme et activités connexes (restauration, événementiel, culture) dont le chiffre d’affaires baisse d’au moins 50% par rapport à la même période de 2019.
A partir de décembre, cette aide devient accessible aux entreprises fermées quelle que soit leur taille, et les plus grandes pourront choisir une aide représentant 20% de leur chiffre d’affaires réalisé sur la même période l’an passé, qui sera donc plafonnée à 200.000 euros.
Cette mesure «permettra de couvrir les restaurateurs qui ont deux, trois restaurants, les chaînes de restauration, des hôtels qui ont plusieurs dizaines ou centaines de salariés qui n’étaient pas couverts jusqu’à présent», s’est félicité Bruno Le Maire. «C’est une indemnisation massive, immédiate à partir du début du mois de décembre et qui permet d’accompagner tout le secteur de l’hôtellerie, les cafés, la restauration mais aussi les salles de sports, tous ceux qui sont les premières victimes de cette crise sanitaire et économique», a-t-il encore souligné.
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