Société Générale : 700 postes menacés en France
Encore un vaste plan d’économies passant par des réductions d’effectifs à la Société Générale. En cause, notamment la réduction de la rentabilité des banques avec des taux d’intérêt presque nuls. Aussi un ralentissement économique international général qui freine les échanges de biens mais aussi mécaniquement des capitaux. Par ailleurs, les décideurs choisissent plutôt une posture attentiste dans beaucoup de domaines notamment concernant les désinvestissements. Cette réduction d’effectifs spécifiques à la Société Générale s’inscrit dans un contexte plus global de fragilité financière de certains établissements bancaires. La question va aussi se poser de savoir quelle sera la solvabilité des entreprises pour rembourser les emprunts consentis aux entreprises avant comme pendant la crise même si l’Etat apporte sa caution à certains. La baisse de l’activité générale va aussi peser lourdement sur l’emploi et sur la solvabilité des ménages engagés dans des opérations immobilières qui pourraient aussi menacer le système bancaire.
Vendredi, la direction, a , annoncé aux organisations syndicales qu’elle projetait de supprimer entre 650 et 700 postes en France. Les activités de marché et celles des titres de bourse seront de loin les plus touchées avec environ 430 suppressions de postes. Suivront les activités de conformité (140 postes), les ressources humaines (50 postes) et la communication (20 postes). La majorité des coupes auront lieu à Paris (400 postes) et à Nantes (60 postes). Il s’agira de départs volontaires « avec un accompagnement ».
En 2019, Société générale avait déjà supprimé 1600 postes principalement dans la banque de financement et de d’investissement (BFI), qui concentre notamment les activités de marchés. Et annoncé 530 coupes dans le réseau français. Pour résumer les valeurs bancaires sont assez fragilisés en ce moment.
l’action Société générale a perdu 58% de sa valeur depuis le 1er janvier, soit bien plus que ses concurrentes BNP Paribas (-37%) ou Crédit Agricole (-42,5%) également malmenées en Bourse.
Pour réduire les coûts, Société générale qui a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre après un premier semestre dans le rouge (perte totale de 1,6 milliard d’euros) travaille également au projet de rapprochement de son réseau avec celui du Crédit du Nord. La nouvelle entité qui naîtrait de cette fusion devrait conserver le nom Société générale. «L’absorption des banques du groupe Crédit du Nord, et les futurs doublons que cela va créer aussi bien dans le réseau d’agences que les services supports génèrent encore plus de craintes et est vraiment anxiogène pour nos collègues», avance le syndicat SNB CFE-CGC.
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