Convergence Poutine-Macron sur le Haut-Karabakh ?
La France a des raisons de se rapprocher de Poutine à propos du conflit sur le Haut-Karabakh puisque la Russie, la France et les États-Unis sont chargés par l’OSCE en quelque sorte depuis 1990 de tenter d’assurer une médiation dans la paix. Jusqu’alors les États-Unis s’étaient très peu investis dans ce conflit préoccupés par des problématiques internes et notamment par les élections présidentielles. Il n’est pas certain que Joe Biden prête une grande attention à ce conflit très éloigné. Poutine tient sans doute davantage les clés de la solution pour des questions de proximité et aussi de capacité militaire et diplomatique à intervenir sur deux anciens territoires de l’URSS.
Poutine serait aussi en mesure de freiner les ardeurs guerrières d’Erdogan présents aussi dans ce conflit pour attiser les flammes de la guerre en soutenant l’Azerbaïdjan. Poutine pourrait par exemple choisir non pas forcément d’intervenir sur le terrain des deux pays en conflit mais par exemple d’intervenir en Syrie où Erdogan jouent aussi un jeu très dangereux. Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont donc entretenus samedi au téléphone du conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan dans l’enclave du Haut-Karabakh, les deux présidents exprimant leur forte préoccupation face à l’intensité des affrontements et à l’implication de combattants venant de Syrie et de Libye, a déclaré samedi le Kremlin.
Le président russe a informé son homologue français des mesures prises par Moscou pour faire appliquer un cessez-le-feu et tenter de parvenir à une solution négociée à la crise, a ajouté le Kremlin.
Les deux présidents “ont convenu de la nécessité de mettre fin aux combats, afin de permettre le retour à des négociations sur une base réaliste, l’objectif principal devant être d’assurer le maintien des populations arméniennes sur cette terre et la fin des souffrances pour les populations civiles”, a de son côté indiqué l’Elysée dans un communiqué.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, soutenu par le président turc Recep Tayyip Erdogan, réclame le retrait total des combattants pro-arméniens du territoire.
La Russie et la France coprésident avec les Etats-Unis le groupe de Minsk, chargé par l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) d’une médiation dans ce conflit qui remonte au début des années 1990.
Les combats ont repris le 27 septembre dans l’enclave azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d’Arméniens, faisant des centaines de morts.
Trois trêves négociées par Moscou et Washington n’ont pas permis de faire cesser les affrontements, les plus violents depuis la guerre pour le contrôle de l’enclave qui a fait quelque 30.000 morts entre 1991 et 1994.
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