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Archive mensuelle de octobre 2020

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A.M. Idrac : « sécuriser et verdir la chaîne logistique »

A.M. Idrac : « sécuriser et verdir  la chaîne logistique »

 

 

L’ancienne ministre et Pdg de la RATP et de la SNCF, Anne-Marie Idrac, grande spécialiste du transport , devenue présidente de France Logistique, attire l’attention sur le caractère stratégique de la maîtrise des chaînes logistiques à fin de favoriser la sécurité des approvisionnements, les relocalisations et la transition écologique. On verra sans doute à l’occasion de ce deuxième reconfinement combien sont fragiles certaines organisations logistiques qui nous rendent plus dépendants de producteurs et de distributeurs extérieurs. Cela devrait aussi renvoyer à la nécessité de création de Gafa européens alors que les grandes numériques américains occupent des positions hégémoniques sur les portefeuilles de producteurs et de clients.

 

Depuis janvier 2020, Anne-Marie Idrac est présidente de France Logistique, une association inscrite au registre des représentants d’intérêt « pour réunir les acteurs privés et dialoguer avec les acteurs publics ». Les enjeux sont doubles: « d’une part, la sécurité des approvisionnements de toutes sortes, surtout dans une ambition de relocalisations industrielles et d’aménagement des territoires, d’autre part la transition écologique via le verdissement des flottes et des entrepôts », précise-t-elle. Une association qui se propose notamment de favoriser les synergies entre les acteurs de la chaîne logistique.

Ses adhérents représentent l’ensemble de la chaîne: de la fédération nationale des transports routiers (FNTR) à La Poste, en passant par la confédération française du commerce de gros et international (CGI) ou encore Sogaris et Prologis, deux spécialistes de l’immobilier logistique. « L’important est d’avoir une vision systémique, stocks/flux et local/global », explique Anne-Marie Idrac. Entre les utilisateurs des entrepôts et les transporteurs de marchandises, il reste toutefois « très difficile » d’obtenir des données chiffrées, si ce n’est le volume de 280 millions de tonnes de marchandises par an en Île-de-France.

Si le sujet est revenu à l’agenda à cause de la crise sanitaire - « c’est tant mieux car il va falloir plus et mieux de logistique » -, « elle doit cesser d’être un angle mort des politiques publiques ».

Le mot plus est peut-être moins pertinent que le mot mieux  quand on sait par exemple que pour fabriquer un yaourt 1000 km de transport sont nécessaires !

 

Retailleau: le pourfendeur pourfendu

Retailleau: le pourfendeur pourfendu

 

Le pourfendeur Retailleau est pris au piège piège de ses contradictions. D’une façon générale, il n’a pas de mots assez durs vis-à-vis du gouvernement pour lui reprocher son manque de fermeté dans tous les domaines y compris concernant les violences ou les principes républicains. Par contre, sur la question de la laïcité, il est un peu plus mou du genou. En s’exprimant à propos du crime abominable du professeur de Conflans et des caricatures Retailleau s’est un peu ridiculisé. «Je suis pour une forme de respect. Oui à la caricature dans la presse, mais cette généralisation, faisons-y aussi attention», a-t-il déclaré, .  Une polémique a aussitôt enflé sur les réseaux sociaux, avant de se déplacer dans l’hémicycle du Sénat ce mercredi. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ainsi interpellé le président du groupe LR – n’hésitant pas à raccourcir au passage ses propos de la veille.

«Ce qu’il faudrait (…), c’est être ferme sur nos principes, être ferme sur la liberté d’expression», a d’abord déclaré le ministre en réponse à une question portant sur les étrangers radicalisés en situation irrégulière. Avant de poursuivre : «Quand j’entends le président de votre groupe sur RTL dire – je cite Monsieur Retailleau, qui donne des leçons de fermeté à tout bout de champ – ‘oui à la caricature mais avec une forme de respect’, non Monsieur le président Retailleau ! La liberté d’expression, elle est totale. Même quand ça gêne. Elle concerne toutes les religions. (…) Et oui, vous devriez retirer vos propos. Parce que je crois que c’est avec des propos comme ceux-ci qu’on n’encourage pas le président de la République et le gouvernement à être fermes comme nous le sommes depuis ce matin.». Notons que retaille au est aussi en conflit à l’intérieur même de son parti il voudrait imposer rapidement des primaires puisqu’il est aussi candidat à la candidature pour 2022.

La scandaleuse exploitation des données

La scandaleuse exploitation des données

Professeure émérite à la Harvard Business School, l’Américaine a théorisé le concept et les dérives du «capitalisme de surveillance», pratiqué par Google, Facebook et depuis peu Amazon, dans un ouvrage qui paraît ce jeudi en France.

. - L’Âge du capitalisme de surveillance est sorti aux États-Unis en janvier 2019. Pensez-vous que votre message d’alerte a été entendu?

Shoshana ZUBOFF. - Lorsque mon ouvrage est sorti aux États-Unis, mon éditeur avait prévu une tournée promotionnelle de trois semaines. Au final, j’ai voyagé quatorze mois. L’intérêt pour le livre n’a pas baissé avec le temps, bien au contraire. Fin 2019, je remplissais des salles de mille personnes, plusieurs fois par semaine. À chaque rencontre, je demandais au public de noter en un mot pourquoi ils étaient venus. Les réponses ont toujours été les mêmes: anxiété, confusion, colère, méfiance, résistance, prise de conscience, peur, liberté, démocratie. Ce sont des mots de mobilisation d’une avant-garde de citoyens. Certains pensaient que le mouvement critique envers la tech s’éteindrait avec la pandémie, au vu des services que Facebook, Zoom, Amazon ou Google nous ont apportés. Je pense tout le contraire. Le confinement a mis crûment en lumière

Une urgence : développer des GAFA européens

Trois spécialistes du numérique plaident pour une stricte mise sous contrôle de ces plateformes et pour le développement de concurrents européens.

Jean-Marie Cavada est Président de l’institute for Digital Fundamental Rights.

Léonidas Kalogeropoulos est Délégué Général de l’Open Internet Project (OIP).

Benjamin Jayet est Président de GibMedia et membre de l’OIP, association européenne créée en 2014 pour combattre les abus de position dominante sur le marché numérique européen.


Depuis le début de la crise sanitaire, les pouvoirs publics ont perçu l’ampleur de notre vulnérabilité au regard des enjeux de souveraineté numérique. Confronté à la nécessité d’utiliser des plateformes collaboratives numériques pour les échanges confidentiels, le gouvernement a pris conscience des risques liés à l’utilisation des outils les plus populaires appartenant aux GAFA, dont les services sont pour la plupart hébergés aux États-Unis. Des solutions alternatives souveraines ont ainsi été choisies en urgence, et la prudence a conduit le gouvernement à décliner l’offre de Google et Apple pour le choix de l’application «StopCovid», préférant développer une solution souveraine.

Ce sursaut de patriotisme économique, rapide et salutaire, témoigne de la prise de conscience de notre dépendance technologique en utilisant des services développés par les GAFA, qui nous tracent et stockent nos données dans des serveurs soumis au Patriot Act. Cette dépendance ouvre surtout la voie à des abus de position dominante fragilisant des pans entiers de notre économie. Devenues des plateformes structurantes pour de très nombreux marchés, les GAFA sont en mesure de contourner les règles qui permettent d’assurer une concurrence loyale non seulement en France, en Europe, et partout dans le monde, y compris outre-Atlantique, où la Justice américaine a annoncé l’ouverture d’un procès contre Google pour ses pratiques anticoncurrentielles dans la publicité.

Google a additionné 1,5 milliard d’euros d’amende pour pratique abusive en matière de publicité en ligne.

Pourtant, à l’évidence, les enquêtes et les sanctions des autorités concurrentielles nationales ou européennes sont devenues un simple paramètre dans le business model de ces géants du numérique. Le cas de Google est édifiant. Il additionne 2,3 milliards d’euros d’amende dans le dossier «Shopping» infligé par la Commission européenne, 4,3 milliards d’euros dans le dossier Android, ou encore 1,5 milliard d’euros pour pratiques abusives en matière de publicité en ligne. En France, il faut rajouter 50 millions d’euros d’amende prononcée par la CNIL pour manquement aux règles des cookies, 150 millions d’euros infligés par l’Autorité de la concurrence dans le dossier GibMedia et, tout récemment, la décision de prononcer des mesures conservatoires pour forcer Google à négocier avec les éditeurs et agences de presse la rémunération qui leur est due au titre du respect des droits voisins, parce que Google refusait d’appliquer la loi! Généralement renvoyées en appel, ces décisions ne permettent pas encore, dans de nombreux cas, de réparer les dommages subis par les entreprises victimes, et par l’économie en général. Par exemple, 10 ans après l’ouverture par la Commission du dossier «Shopping» sur les comparateurs de prix en ligne, le marché reste toujours soumis aux abus de position dominante de Google.

Cet acteur, «délinquant» au regard du droit économique de la concurrence, est un multirécidiviste. Ses turpitudes ne s’arrêtent jamais, comme le démontre l’initiative prise par Google de rendre son serveur publicitaire gratuit durant la crise du Covid-19, véritable opération de dumping à grande échelle qui va lui permettre d’étendre encore son emprise sur les médias. Qu’importe les poursuites… Google a intégré dans son modèle économique l’opportunité de s’exposer à des procédures judiciaires interminables et à des amendes vertigineuses, parce que leur l’impact est marginal au regard du chiffre d’affaires réalisé et des positions économiques avantageuses conquises par ces pratiques déloyales.

Face au géant Google, tous les autres acteurs sont démunis et redoutent de se voir refuser l’utilisation de ses services s’ils ne se plient pas à ses règles.

Par ses agissements, Google est devenue une menace pour la libre-concurrence et pour la capacité à faire émerger un écosystème numérique souverain. Des appels au démantèlement se multiplient outre-Atlantique, afin de transformer Google en une plate-forme d’utilité publique qui n’aurait pas le droit de détenir des participations dans les sociétés utilisant ses services. Alors que le géant américain a racheté plus de 200 start-ups et concurrents depuis 2010, le débat se porte également sur la création d’organismes anti-trust dédiés pour surveiller toutes ces fusions.

En France, nous ne saurions attendre les décisions venues d’outre-Atlantique pour protéger les acteurs de la French Tech qui souffrent de ces abus à répétition. Face à ce géant, tous les autres acteurs semblent démunis et redoutent de se voir refuser l’utilisation de ses services s’ils ne se plient pas à ses règles.

La crise sanitaire conduit à une prise de conscience: dans le monde numérique, nous sommes totalement dépendants ; nous serons vassalisés, colonisés, par des groupes ultra-puissants qui se dressent face aux États et qui prendront possession des données, des contenus, des innovations, de pans entiers de notre économie, si nous restons désunis, désarmés, et que nous ne structurons pas notre propre industrie numérique.

Les plate-forme opérant sur notre territoire ne doivent plus être autorisées à racheter nos entreprises.

Pour y parvenir, il est indispensable que ces plate-forme structurantes et géantes trouvent en face d’elles des autorités de régulation aux pouvoirs spécifiques et adaptés à ces défis.

Pour la France, sans attendre, il est urgent de mettre sur pied une autorité publique indépendante (API), dotée d’une personnalité juridique et administrative propre, capable d’ester directement en justice. Les plate-forme opérant sur notre territoire ne doivent plus être autorisées à racheter nos entreprises, à modifier unilatéralement leurs conditions générales d’utilisation, leurs algorithmes ou leurs pratiques commerciales sans accord et donc le contrôle préalable de cette agence de régulation numérique.

La France peut avoir un rôle précurseur avant qu’une telle agence indépendante se mette en place au plus vite à l’échelle européenne.

L’Union doit bâtir d’urgence sa «troisième voie européenne», dont le but est au moins triple: développer des industries numériques continentales, faire cesser la loi du plus fort au profit d’une saine concurrence, et protéger contenus et investissements au profit de l’Europe d’abord.

Dispositif d’indemnisation du chômage partiel prolongé

Dispositif d’indemnisation du chômage partiel prolongé

 

Le dispositif sera prolongé jusqu’à la fin de l’année. Les salariés qui seront concernés par ce dispositif temporaire de sauvegarde de l’emploi dans les prochaines semaines, du fait de l’arrêt de leur activité, seront toujours indemnisés à hauteur de 84 % de leur salaire net (70 % du brut). Et le reste à charge à assumer pour leur employeur sera maintenu à 15 %. Les secteurs les plus sinistrés – à l’image de l’hôtellerie, la restauration, le tourisme ou les clubs sportifs notamment – bénéficient, eux, toujours d’un reste à charge nul.

Au plus haut de la crise, soit en avril, quelque 8,6 millions de salariés ont été couverts par ce dispositif. Au fil des mois, la décrue s’était enclenchée : il en restait 7,3 millions au mois de mai, 3,5 en juin, 1,9 en juillet et plus que 1,3 million au mois d’août. On devrait être autour du million en septembre.

Reconfinement : et les commerces ?

Reconfinement : et  les commerces ?  

 

Le décret de mars dernier qui sera pratiquement reconduit avec des aménagements pour le service public listait par exemple comme activités pouvant se poursuivre les supermarchés et commerces d’alimentation, les boulangeries, les blanchisseries et teintureries, les services funéraires, les commerces de bouche, les banques, les magasins favorisant le télétravail comme les commerces d’équipement informatique, les pompes à essence, les pharmacies, les hôtels, campings et hébergements similaires ou encore les opticiens. Les associations caritatives devraient aussi poursuivre leurs distributions alimentaires et les commerces de journaux et tabac devraient aussi rester ouverts.

À l’inverse, toutes les autres activités devront fermer. On pourra par exemple citer les bibliothèques, salles d’exposition, musées, chapiteaux, tentes et structures, salles de danse, salles de jeux, restaurants, débits de boissons, bars, centres commerciaux et magasins de vente.

La liste définitive des commerces pouvant rester ouverts durant ce second confinement sera publiée ce jeudi. Mais elle sera amenée à évoluer tous les quinze jours.

Les libertés et le conseil constitutionnel (Fabius)

Les libertés et le   conseil constitutionnel (Fabius)

 

Laurent Fabius répond aux questions du Figaro  mercredi à Paris sur les problématiques de liberté mais sans naïveté politique.

 

La France s’achemine vers de nouvelles restrictions des libertés, dans le cadre d’un état d’urgence qui se prolonge. Comment le Conseil constitutionnel appréhende-t-il cette forme de pérennisation?

Laurent FABIUS. - Depuis le printemps, le Conseil a déjà eu à se prononcer sur le régime de l’état d’urgence sanitaire et sur la sortie de l’état d’urgence en juillet dernier. En tant que cour constitutionnelle, nous allons continuer de vérifier si les mesures nouvelles sont bien justifiées et proportionnées au regard de l’exigence constitutionnelle de protection de la santé. Nous le ferons chaque fois que nous en serons saisis, soit avant la promulgation de la loi, soit après son entrée en vigueur, dans le cadre de la procédure dite de la question prioritaire de constitutionnalité.

Laurent Fabius considère cette Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui a maintenant dix ans, comme un succès indéniable

On lui doit des avancées majeures: « le droit à l’assistance d’un avocat en garde à vue, la protection des libertés publiques pendant l’état d’urgence, la prise en compte du principe de fraternité dans l’aide humanitaire, l’exigence constitutionnelle de l’intérêt supérieur de l’enfant… », énumère l’ancien Premier ministre de François Mitterrand.

« Peut-être que ces progrès seraient intervenus sans la QPC mais certainement pas aussi rapidement ni avec cette efficacité », affirme-t-il.

Entré en vigueur le 1er mars 2010, ce droit nouveau permet à tout justiciable de contester la conformité à la Constitution d’une loi qui lui est opposée et qui « porte atteinte aux droits et libertés » que la Loi fondamentale garantit.

La question soulevée, si elle est nouvelle et sérieuse en droit, est examinée toute affaire cessante par le juge judiciaire ou administratif: la QPC peut donc interrompre un procès comme cela a été le cas pour celui de l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

Elle est transmise dans un délai de trois mois aux « sages » qui ont à leur tour trois mois pour trancher. « Une rapidité » sans équivalent chez nos voisins européens.

 

Et des conséquences immédiates dans les cours et tribunaux: ainsi, la consécration en juillet 2018 du principe de fraternité a conduit à l’annulation de la condamnation de Cédric Herrou, un agriculteur devenu le symbole de l’aide aux migrants à la frontière franco-italienne, pour avoir « facilité la circulation et le séjour » de clandestins.

« La QPC représente maintenant 80% de nos décisions: nous procédons à une annulation des dispositions contestées dans un cas sur trois. Au bout de dix ans, le nombre des décisions prises en QPC a dépassé le nombre de décisions de saisine a priori en 60 ans », relève-t-il.

Ce succès est-il une réponse à une inflation législative brouillonne? « Non, pour le président, cela signifie simplement que la démocratie, ce n’est pas simplement le vote de la loi par un Parlement qui détiendrait tous les pouvoirs ».

 

L’ancien élu salue avec d’autant plus d’enthousiasme cette procédure qu’il n’en est pas à l’origine: envisagée par l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter, c’est finalement sous l’impulsion de Jean-Louis Debré, qui prend la tête du Conseil constitutionnel en 2007, que le président Nicolas Sarkozy introduit la QPC via la réforme constitutionnelle de 2008.

Le rôle du Conseil constitutionnel s’en trouve renforcé: S’il a pu être qualifié de « chien de garde de l’exécutif », il est aujourd’hui « reconnu comme une véritable Cour constitutionnelle », se félicite son président.

 

Reconfinement : les bourses enterrent l’économie

Reconfinement : les bourses enterrent l’économie

 

Un peu partout les bourses ont dévissé en raison de l’aggravation de la situation sanitaire. La chute n’est certainement pas terminée même si on va assister à quelques rebonds haussiers des spécialistes qui vont prendre leurs bénéfices. La tendance générale sera baissière avec des sursauts à la hausse. Une tendance qui pourrait durer maintenant pendant plusieurs mois tant que ne pointera pas à l’horizon l’existence d’un traitement voire d’un vaccin efficace contre le Coron virus.

Le pire évidemment c’est l’atteinte portée au moral des entreprises et des ménages qui va peser sur les dépenses notamment d’équipement.

À la clôture, le CAC 40 a lourdement chuté de 3,37% à 4.571,12 points, accusant sa pire séance depuis plus d’un mois. Au même moment, le Dax allemand lâchait 4,17% tandis que Londres a terminé sur une chute de 2,55%. «Tous les voyants sont au rouge : la présidentielle américaine induit son regain d’aversion au risque habituel, les chiffres économiques sont en général mauvais, à part en Asie, et surtout le reconfinement à l’œuvre en Europe» fait craindre pour la reprise économique, explique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

La Bourse de New York plongeait, elle aussi, dans le rouge à l’ouverture mercredi à moins d’une semaine de l’élection présidentielle, les investisseurs redoutant l’impact économique de la remontée des cas de coronavirus dans le monde. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, qui évoluait à son plus bas niveau en un peu plus d’un mois, plongeait de 3,43% à 26.520,97 points, selon des résultats provisoires à la clôture, tandis que le Nasdaq reculait de 3,73% à 11.004,86 points et l’indice élargi S&P 500 de 3,53% à 3.271,03 points, soit leur plus lourde chute depuis le mois de juin. «

Toussaint : le plus grand jour de mobilité en France

Toussaint : le plus grand jour de mobilité en France

 

Nombre de médias se sont étonnés de l’embouteillage des sites de la SNCF ou encore de la circulation routière dans la région parisienne. C’est sans doute oublier que la Toussaint constitue la période de plus forte mobilité en France. Certes des volumes de flux sont également importants à d’autres moments mais ils ne sont pas aussi concentrés.

Selon une étude de l’Insee relayée par Libération en mars dernier, 580.000 à 610.000 personnes ont quitté Paris intra-muros peu avant et quelques jours après la date du confinement le 17 mars, soit un quart de la population parisienne «présente en nuitée avant le début du confinement».

Une situation qui s’expliquait, selon l’Institut, selon trois situations : «des résidents d’autres départements français de passage à Paris sont partis, pour près de 40% de la baisse ; des Parisiens sont allés s’installer dans un autre territoire, pour près de 33% de la baisse (soit 11% des résidents parisiens) ; et des étrangers de passage à Paris sont repartis chez eux pour près de 28% de la baisse», cite Libération qui conclut que 200 000 résidents parisiens auraient donc au total quitté la capitale.

Une évaluation tout à fait  approximative. En effet comme déjà indiqué, la Toussaint et la période de mobilité la plus importante de l’année. Environ 20 % de la population se déplacent à cette occasion. Pour Paris et la région cela représente environ 2 millions de déplacements. On est loin des 200 000 résidents parisiens avancés par l’INSEE.

Coronavirus : L’inutile remdesivir, soutenu par des experts français a déjà rapporté près de 900 millions de dollars à Gilead

Coronavirus : L’inutile remdesivir, soutenu par des experts français a déjà rapporté près de 900 millions de dollars à Gilead

 

Le remdesivir , commercialisé par l’Américain Gilead, a permis au laboratoire américain d’engranger près d’un milliard de bénéfices supplémentaires. Un médicament qui vient d’être condamné quant à son efficacité par l’organisation mondiale de la santé. Un remède qui a longtemps été opposé à l’Hydrochloroquine du professeur Raoult.

Une  opposition scientifique mais aussi économique. Au plan scientifique il a été démontré que le remdesivir n’était nullement pertinent comme traitement. La polémique continue aussi à propos de l’Hydrochloroquine condamné par nombre d’experts français qui entretiennent des liens sulfureux pour leur labo ou pour eux-mêmes avec la société américaine. Notons que le traitement par remdesivir va dépasser les 1000 € quand l’Hydro chloroquine ne coûte que quelques euros !

Par parenthèse la quinine est utilisée ( nivaquine et autres) depuis fort longtemps en Afrique notamment pour lutter contre le palu. Curieusement , le continent africain est la zone qui était la moins touchée par le Coronavirus. Une étude de la corrélation mériterait d’être engagée avant de condamner comme l’ont fait les experts français la chloroquine et le trop  provincial professeur Raoult.

Le pire c’est qu’à la faveur des ventes de ce produit, initialement développé en vain contre la fièvre hémorragique Ebola, le groupe a vu son chiffre d’affaires trimestriel augmenter au total de 17% à 6,58 milliards de dollars. Gilead est aussi redevenu rentable sur la période, en dégageant un bénéfice net de 360 millions de dollars. Le remdesivir, dont le nom commercial est Veklury, n’a pas été prouvé qu’il réduisait la mortalité. Pourtant les autorités européennes et françaises autorisent l’utilisation du remdesivir tandis qu’ils interdisent celle de l’Hydro chloroquine.

Procès pour la caricature Erdogan

Procès pour la caricature Erdogan

 

Il faut vraiment que le président turc soit démuni d’arguments pour porter plainte contre sa propre caricature dans le journal de Charlie hebdo. Erdogan a déclaré qu’il voulait engager des poursuites judiciaires contre le journal.  On se réjouit évidemment par avance de l’éventuel procès et de son retentissement.

Ce genre de manipulation ridicule peut passer dans certaines catégories de la population turque encore que nombreux de Turcs ne soient  plus dupes des postures manœuvrières d’Erdogan qui investit la scène internationale pour mieux dissimuler le drame économique et social de son pays. En fait, ce n’est pas forcément le dessin qui est en cause mais la caricature même d’Erdogan. Car l’apprenti dictateur est une véritable caricature de chef d’État.

 D’abord il est largement inculte en dépit du parcours universitaire qu’il affiche et qu’il n’a jamais suivi. Il a en effet commencé son cursus comme simple transporteur. Une caricature car l’intéressé qui se veut le sultan d’un futur empire ottoman n’est pas même capable de gérer son propre pays. Un pays aux très grandes ressources économiques et humaines, un pays au passé glorieux mais qui depuis la venue d’Erdogan voit son économie mais aussi sa démocratie piétinées.

 Faut-il rappeler que la répression est sanglante dans ce pays, que 50000 Turcs ont été jetés en prison et que 100 000 fonctionnaires ont été destitués. Que le droit est bafoué en permanence. À la catastrophe économique et sociale s’ajoute aussi une catastrophe démocratique puisque Erdogan s’est arrogé désormais tous les droits. Mais les Turcs là aussi ne sont pas naïfs et Erdogan accumule les défaites électorales. Il a notamment perdu l’élection très stratégique de la capitale.

La mosquée Al Azhar ou la grande confusion intellectuelle

La mosquée Al Azhar ou la grande confusion intellectuelle

il y a quelque chose de surréaliste dans l’appel du  grand imam de la mosquée Al Azhar en Egypte pour criminaliser les actions hostiles à l’islam face au droit revendiqué en France de continuer à montrer des caricatures de Mahomet. Première observation, s’il y avait lieu de criminaliser des actions contre l’islam, il  faudrait par équité viser toute les religions car l’islam ne saurait être la seule et unique référence spirituelle.

La seconde observation concerne les confusions qu’entretiennent les radicaux islamistes avec le droit. L’intéressé confond sans doute la critique avec le crime. Deviendrait alors criminelle toute pensée, toute expression, toute action en désaccord avec l’islam. Bref une espèce de dictature juridique fondée sur la primauté de la loi islamique. Exactement ce qui se passe dans les dictatures islamiques comme en Iran et nombre d’autres pays musulmans.

Par contre, l’appel du responsable de la mosquée est fondé quand il se pose à l’instrumentalisation de la religion musulmane à des fins électorales. On peut seulement souhaiter que ce souhait soit partagé et respecté précisément dans les dictatures islamiques. Le cheikh Ahmed al Tayeb, qui, en tant que dirigeant de cette mosquée et de l’université qui y est rattachée, est l’un des plus hauts dignitaires de l’islam sunnite, a effet déclaré que son institution rejetait fermement toute exploitation des sentiments antimusulmans à des fins électorales.

Notons que Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a été beaucoup plus mesuré et pour cause car il connaît la menace islamique dans son propre pays. Il a simplement déclaré que la liberté d’expression ne devait pas autoriser à offenser plus de 1,5 milliard de personnes à travers le monde.

Mieux, Il a aussi exprimé un rejet ferme de toute forme de violence au nom de la défense d’une religion ou de symboles religieux.

Reconfinement: rebelote jusqu’à quand ?

Reconfinement: rebelote jusqu’à quand ?

Pour n’avoir pas su confiner à temps, puis avoir géré de façon lamentable la crise sanitaire, la France dit rebelote au confinement. Mais cette alternance de périodes restrictives et de moments plus laxistes pourrait bien se reproduire pendant longtemps tellement le flou persiste dans les orientations gouvernement. Faut-il encore rappeler qu’au départ on contestait officiellement l’utilité du masque, le considérant même comme dangereux.

 

Après en avoir reconnu l’intérêt, on s’est subitement aperçu que les stocks avaient disparu. Même chose pour l’insuffisance de produits de tests. Une insuffisance aussi plus générale d’équipements, de personnels et le produits sanitaires. On objectera que la crise est mondiale qu’elle affecte nombre de pays;  pas tous cependant et pas de la même manière.

 

Par parenthèse,  les moqueries à l’égard des les États-Unis concernant le Coronavirus sont bien peu pertinentes dans la mesure où les résultats français sont à peu près équivalents à ceux des Américains, c’est-à-dire très mauvais. À l’inverse la Chine bien sûr mais aussi le Japon qui ont su mieux gérer la crise.

 

Le gouvernement fait payer aux Français son incurie notamment en matière de contrôle de la mobilité. Il est clair que c’est  la fermetures des frontières qui devait très tôt intervenir il y a maintenant près d’un an, sitôt que le virus est apparu. Aujourd’hui, on immobilise les Français le plus possible, en retard évidemment même si c’est nécessaire car le virus a contaminé une part non négligeable de la population.

 

Le gouvernement est visiblement perdu accumulant les instructions contradictoires se  rabat donc sur le recours au reconfinement balayant d’un coup le couvre-feu décidé il y a quelques jours et qui pourtant devait aussi être le remède.

“J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus”, a dit le chef de l’Etat lors d’une allocution télévisée d’une demi-heure à Elysée.

Macron avoue-même son impuissance :

“Les mesures prises ne suffisent plus”, a-t-il souligné, alors qu’une cinquantaine de départements sont soumis à un couvre-feu depuis une dizaine de jours et que le nombre de contaminations explose en Europe. Macon oublie de dire que la situation française est l’une des plus graves comme lors de la première vague

Un peu à tout hasard pour ne pas péjaurer  encore davantage l’économie on va maintenir l’ouverture des crèches, écoles, collèges et lycées. Cela au motif de ne pas priver les enfants d’éducation nationale. En fait pour que les établissements scolaires assurent une garderie pendant que les parents travaillent. Notons cependant qu’on vient de découvrir que la charge virale des enfants – le plus souvent asymptomatiques– est aussi importante que celle des adultes !

Les cours devront se faire en revanche à distance à l’université.

“L’activité continuera avec plus d’intensité”, a dit le président. “L’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer”.

Certes l’économie ne va pas s’arrêter mais l’effondrement est probable. Alors qu’on prévoyait une chute du PIB de l’ordre de 10 % en 2020, il faudra s’attendre à une baisse sans doute voisine de 12 %.

Comme il est probable que des formes de confinement vont se prolonger au-delà d’un mois, l’hypothétique redressement du PIB de 5 % en 2021 sera aussi remis en cause.

Economie, politique, société: les plus lus

Politique-Erdogan: le faussaire fossoyeur de la Turquie

Politique-Erdogan: le faussaire fossoyeur de la Turquie

 

Comme souvent les dictateurs en difficulté au plan intérieur se projettent au plan international pour tenter de masquer l’échec de la politique nationale. De ce point de vue, la gestion d’Erdogan en Turquie constitue une véritable catastrophe avec une monnaie dévaluée, un taux de chômage de 20 à 25 %, une nette diminution du pouvoir d’achat, une inflation galopante et un endettement inquiétant.

 

Il s’agit pourtant d’un pays important disposant de ressources et de potentiels mais qui est victime de la politique anarchique d’Erdogan. Erdogan qui a transformé la société laïque en l’islamisant afin d’empêcher toute contestation de sa dictature. Ainsi il pratique régulièrement la torture. 50 000 opposants sont dans les geôles turques et 100 000 fonctionnaires ont été déchus de leur statut. L’implantation d’une autre religion que l’islam est en fait  interdite.

Erdogan rêve d’être le nouveau sultan musulman, c’est pourquoi il jette de huile  sur le feu sur tous les conflits possibles quand ils ne les provoquent pas. Erdogan est un dictateur fossoyeur de la Turquie et un faussaire de la démocratie. Un faussaire qui s’est même inventé un passé universitaire alors qu’il n’y a jamais mis les pieds. C’est un ancien petit transporteur.  C’est un  primaire à l’ego maladivement surdimensionné qui a pour ambition de diriger le futur empire ottoman alors qu’il est incapable de gérer son propre pays.

Du coup, il pratique la provocation permanente à tout propos. Notons quand même qu’il met la pédale douce car les Etats se montrent fort par exemple vis-à-vis de la Russie.  Le sultan primaire Erdogan masque son incurie par des insultes espérant réveiller le sentiment nationaliste musulman des couches les plus radicales. Une politique qui enfoncera encore un peu plus économiquement et politiquement des pays musulmans autoritaires en retard dans tous les domaines : économique, démocratique et culturel..

Politique: Erdogan, le nationalisme turc pour cacher ses faiblesses internes

Politique: Erdogan , le nationalisme turc pour cacher ses faiblesses internes

Selon Frédéric Encel, politologue , Erdogan provoque pour cacher ses faiblesses mais pourrait être l’objet de sanctions européennes (interview dans les Echos)

 

Après plusieurs jours de tensions diplomatiques entre Paris et Ankara, le président turc a officiellement appelé ses compatriotes à boycotter les produits français. Pour le maître de conférences à Sciences Po Paris, Frédéric Encel, invité de franceinfo lundi 26 octobre, il s’agit d’un nouveau pallier franchi,  »s’il devait y en avoir un autre, ce serait la guerre », estime-t-il. Pour autant, cet appel au boycott ne risque pas d’être suivi par d’autres Etats musulmans, selon Frédéric Encel qui estime que la Turquie s’expose à de lourdes sanctions et « une véritable catastrophe » économique et commerciale. 

 

Est-ce que ce boycott clairement exprimé par Recep Tayyip Erdogan est le signe qu’un nouveau pallier a été franchi ? 

 

Frédéric Encel. Absolument, et je pense que c’est le dernier, parce que s’il devait y en avoir un autre, ce serait la guerre. Mais il n’y en aura pas d’autre, il n’y aura pas la guerre. Erdogan le sait très bien, lui qui a replié ses navires de combat lorsqu’un navire français est venu en quelque sorte secourir la Grèce et Chypre quand leurs eaux territoriales ont été bafouées par la Turquie. Je pense que Recep Tayyip Erdogan la joue à la fois sultan et calife. Sa stratégie est de chercher l’ennemi extérieur et de le vilipender de manière extraordinairement violente pour susciter une vague du nationalisme dans son pays.

Ce mouvement de boycott, qui part initialement des réseaux sociaux, ne risque pas d’être suivi par d’autres pays ? 

 

Je pense que cela ne change pas la donne. Il y a environ 80 millions de Turcs sur 1,7 milliard de musulmans. C’est un seul Etat à majorité musulmane sur 57 dans le monde. De plus, les Etats arabes n’apprécient pas particulièrement la Turquie, ils en ont un très mauvais souvenir avec l’Empire ottoman qui a régné sur eux un peu plus de quatre siècles. D’autre part si, officiellement, un Etat quel qu’il soit boycotte des produits français, alors c’est toute l’Union Européenne qui, en vertu des accords fondateurs de l’Union européenne, prendra des sanctions contre cet Etat. Si l’Europe applique des sanctions économiques et commerciales vis-à-vis de la Turquie, ce serait une véritable catastrophe pour la Turquie. Je ne parle pas que de l’Allemagne puisque le volume d’échanges entre la Turquie et l’Union  européenne est plus important que le volume d’échanges entre la Turquie et la Russie, entre la Turquie et les États-Unis.

Recep Tayyip Erdogan a également comparé le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs dans les années 1930 et accuse certains dirigeants de nazisme et de fachisme. Comment analysez-vous ces déclarations ? 

 

C’est très problématique de la part de quelqu’un qui dirige un Etat très officiellement négationniste du génocide arménien. Un Etat dans lequel il y a une répression de plus en plus forte. Sur 193 Etats recensés à l’ONU, la Turquie est le pire en termes de liberté de la presse. Par ces propos, Erdogan cherche à marquer les esprits, et ce n’est pas nouveau. Ce n’est pas la première fois qu’il utilise des termes terribles et outranciers. Le problème c’est que la Turquie est officiellement un allié de la France. Ces propos sont d’autant plus scandaleux que là il y a bien évidemment un outrage à l’Alliance.

L’appel au boycott des produits français peut-il avoir des conséquences sur l’économie ?

 06h51, le 26 octobre 2020 , modifié à 08h17, le 26 octobre 2020

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2:22Les fromages français ont été retirés des rayons des supermarchés au Koweït. © YASSER AL-ZAYYAT / AFP

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Depuis samedi, et suite aux déclarations d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet, les appels au boycott des produits français se multiplient sur les réseaux sociaux. Ces appels peuvent-ils avoir un impact sur les exportations françaises dans les pays arabes ?

Dans la foulée des déclarations d’Emmanuel Macron, en hommage au professeur Samuel Paty, sur la culture française du dessin et de la caricature, des appels au boycott des produits français ont été lancés sur les réseaux sociaux. Cinq ou six pays musulmans, parmi lesquels la Turquie, le Koweït ou le Qatar, sont concernés. Le Quai d’Orsay a appelé dimanche soir les gouvernements à faire cesser les appels au boycott. Mais quelles conséquences aurait-il sur notre économie s’il était appliqué ? Europe 1 a enquêté.

>> A LIRE AUSSI - Trois questions sur le boycott de produits français par une partie du monde musulman

Posture symbolique

Au Qatar ou au Koweït, les appels au boycott ont pu aboutir au retrait de fromages, de crèmes ou de cosmétiques des rayons de certains supermarchés. Les fromages Kiri et Babybel ont par exemple été ciblés au Koweït.

Si le ministre français du commerce extérieur Franck Riester a évoqué dimanche soir des « impacts impossibles à chiffrer pour le moment », cette mesure est essentiellement symbolique, selon le maître de conférences à Sciences-Pô Frédéric Encel : « C’est tout à fait secondaire sur le plan économique et diplomatique », explique-t-il au micro d’Europe 1, soulignant néanmoins la possibilité d’un effet d’entrainement généré par les réseaux sociaux.

 

« La réalité, c’est l’économie »

De fait, de nombreuses barrières au boycott rendent l’entreprise difficile. En Turquie, où la France exporte essentiellement des produits industriels – notamment Airbus ou pièces pour la construction automobile -  »les habitudes des entreprises sont tellement importantes que ça va au-delà du monde politique », affirme Stéphane Salvetat, secrétaire-général de la Chambre de commerce Franco-Turque. De plus, les exportations de produits industriels avaient nettement baissé l’année dernière, du fait de la crise économique que traverse la Turquie, il est donc difficile d’envisager un nouveau plongeon. « Le monde politique parle souvent fort, mais la réalité, c’est l’économie. »

Concernant les produits alimentaires, certaines particularités du marché rendent le boycott assez improbable. Des groupes saoudiens détiennent ainsi certains entreprises productrices, comme l’usine de Châteaulin dans le Finistère, faisant de l’Arabie saoudite le seul exportateur de poulets français dans les pays arabes. A noter également que l’appel au boycott peut conduire à des sanctions au niveau européen. Or, les pays arabes entretiennent des échanges très importants avec l’Union européenne.

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