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Archive mensuelle de octobre 2020

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Manifestations anti France : de pauvres populations manipulées

Manifestations anti France : de pauvres populations manipulées

 

Il faut sans doute relativiser l’importance des manifestations anti France dans le monde musulman. En réalité,  elles émanent surtout de pays autoritaires souvent sous-développés qui peuvent faire avaler n’importe quel discours radical pour réveiller le nationalisme.

Ces manifestations ont eu lieu au Bangladesh, en Malaisie, au Pakistan au Liban, en Palestine, en Somalie, en Iran, en Inde ou encore au Maghreb. Pas forcément des manifestations majoritairement soutenues mais impulsées par les plus radicaux de pays malheureusement économiquement, socialement et même culturellement dans une dramatique situation de crise.

Nombreux d’autres pays très important comme l’Arabie Saoudite, l’Égypte et bien d’autres ont condamné cette violence. Il ne faut pas confondre cette agitation des plus extrémistes avec les positions politiques officielles de nombre de pays musulmans. De la même manière sans doute qu’il ne faut pas confondre les radicaux islamistes de France avec l’ensemble des musulmans sinon ce serait la terreur partout.

“Si nous sommes attaqués, une fois encore, c’est pour les valeurs qui sont les nôtres, pour notre goût de la liberté, pour cette possibilité sur notre sol de croire librement et de ne céder à aucun esprit de terreur”, a insisté le président français.

Emmanuel Macron avait déjà provoqué la colère d’une partie du monde musulman en promettant lors de l’hommage national à Samuel Paty, décapité par un réfugié tchétchène après avoir montré des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, que la France ne renoncerait jamais à ces caricatures.

La France, qui abrite la plus grande communauté musulmane d’Europe, est engagée dans une guerre contre une “idéologie islamiste”, a déclaré pour sa part le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, estimant que de nouveaux attentats sur le sol français étaient probables.

Profil de l’assassin de Nice : de la drogue à l’endoctrinement islamique

Profil de l’assassin de Nice : de la drogue à l’endoctrinement islamique

 

Finalement progressivement on commence à définir le profil de l’assassin de Nice. Un individu assez inculte qui s’est perdu dans la drogue et l’alcool en Tunisie et qui s’en est sorti par la thérapie islamiste

. C’est le profil habituel de nombre de terroristes. Des individus assez insignifiants, sans instruction, souvent délinquants et qui brutalement se soignent avec la drogue meurtrière de l’idéologie islamiste. Le problème c’est que ces personnages sont facilement manipulables par des responsables islamiques bien à l’abri et bien nourris qui poussent  cette jeunesse perdue vers l’irréparable.

La dette publique à 120% du PIB….. Pour l’instant ( Le Maire)

La dette publique 120% du PIB….. Pour l’instant ( Le Maire)

En 2019 nous étions autour de 100 % du PIB pour la dette. Avec la crise sanitaire et le soutien ,  le gouvernement a d’abord envisagé 110 %. En fait,  on va passer à 120 % mais pour l’instant car rien n’indique qu’on pourra mettre fin rapidement au dispositif de sauvegarde socio- économiques. Le produit intérieur brut se monte à environ 2500 milliards or il convient d’ajouter 30 à 50 milliards supplémentaires décidés récemment au plan de soutien. D’autres mesures pourraient être encore nécessaires en novembre et en décembre et surtout début 2021 pour éviter un une vague de faillites. En 2021, on pourrait frôler les 130 à 140 % de dette par rapport aux produit intérieur brut.

Pour l’instant cet endettement n’a pas beaucoup d’incidence budgétaire puisse qu’on empreinte pratiquement à taux zéro. Le problème se posera nécessairement quand les taux d’intérêt vont reprendre. Pendant le confinement,  les pertes de richesse nationale atteignent de l’ordre de 60 à 90 milliards. La problématique est de trouver l’équilibre très fragile entre ce qui est tolérable comme endettement et comme perte de richesse nationale. Les quinze milliards d’euros supplémentaires annoncés jeudi par l’exécutif pour le seul mois de novembre “vont augmenter le niveau de la dette française”, avertit le ministre de l’Economie et des Finances dans cet entretien publié en ligne vendredi.

“Nous avions prévu pour 2020 un niveau d’endettement de 117,5% du PIB. Ce chiffre va passer à 119,8%”, ajoute-t-il. Un chiffre très provisoire sans doute car le ministre de l’économie lui-même ne connaît pas l’évolution de la crise sanitaire et l’ampleur des conséquences économiques.

Coronavirus France : encore 50.000 nouveaux cas

Coronavirus France : encore 50.000 nouveaux cas 

49.215 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures, montrent les chiffres publiés par l’agence Santé Publique France. Ce nombre quotidien de nouveaux cas reste proche du record de 52.010 atteint dimanche dernier. Il s’élevait à 47.637 jeudi. Au total, 1.331.984 cas ont été comptabilisés en France depuis l’apparition du virus SARS-CoV-2 en début d’année.

Le bilan de l’épidémie s’établit à 36.565 morts, contre 36.020 jeudi, soit 545 nouveaux décès en une journée, selon les données fournies par SPF.

Ce bilan se répartit entre 24.914 décès dans les hôpitaux (+256 en 24 heures) et 11.651 dans les Ehpad et autres établissements médicosociaux, dont les données sont mises à jour tous les mardis et vendredis.

Le taux de positivité des tests a grimpé à 20%, contre 19,4% la veille.

Sur les sept derniers jours, 16.258 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées, dont 2.401 dans les services de réanimation.

Economie, politique, société: les plus lus

« L’intégrisme, produit d’aveuglements volontaires »( Raphaël Glucksmann )

« L’intégrisme, produit d’aveuglements volontaires »( Raphaël Glucksmann )

 

Où avons-nous failli ? s’interroge l’eurodéputé philosophe du groupe social-démocrate Raphaël Glucksmann,  dans une tribune au « Monde » relevant l’échec des deux gauches, celle qui place l’antiracisme au-dessus de tout minimisant l’intégrisme et celle qui le dénonce mais élude les ségrégations structurelles.

 

Tribune.

 

 Il est dans la vie des nations des moments de bascule, des nuits noires que les bougies aux fenêtres ou les hashtags compatissants n’éclairent plus. La décapitation de Samuel Paty nous plonge dans l’une de ces nuits. Le lynchage dont il fut la victime sur les réseaux sociaux et les complicités dont bénéficia son bourreau nous effraient. Sa solitude face à la haine qui préparait le crime nous fait honte. La carence de nos institutions nous fait peur. Nos manifestations post-mortem ne procurent plus ni remède, ni catharsis.

Lorsque le surgissement du mal radical ébranle nos architectures mentales et fracture nos habitats intellectuels, seuls subsistent l’exigence de vérité et l’impératif de sincérité, la parrêsia – ou le « franc-parler » – que les Athéniens placèrent au fondement de leur démocratie et que Foucault explora dans ses derniers cours au Collège de France. La parrêsia, c’est le risque pris de la vérité, le discours qui met en péril le locuteur, l’auditeur et le lien qui les unit. Une manière d’être et de dire qu’une classe politique rentière et pavlovienne pratique peu. Et qui aujourd’hui est inévitable.

La douloureuse vérité, donc, est que nous avons failli. Individuellement et collectivement failli. A nos principes comme à nos devoirs. La vérité est que l’intégrisme islamiste a bénéficié d’une myriade d’aveuglements volontaires et de silences gênés. La vérité est que des progressistes chevronnés ont trop souvent partagé la tribune avec d’insupportables bigots, trop longtemps toléré les intolérants. Pourquoi ? Par mauvaise conscience sociale et historique. Par crainte de n’être plus que des bourgeois parlant à des bourgeois. Par impuissance face aux relégations et aux discriminations. Par mémoire des crimes coloniaux. Par confort aussi. Et lâcheté, sans doute.

Gauche borgne

La vérité, si l’on va au bout et si l’on est prêt à se fâcher avec tout le monde, y compris avec soi, est que la gauche est divisée, mais qu’elle a en partage le fait d’être borgne. Toutes et tous borgnes, camarades ! Juste pas du même œil.

Une gauche qui place l’antiracisme au-dessus de tout a sous-estimé, minoré, voilé le danger intégriste. A accepté de traiter les Français musulmans différemment des autres, ce qui, en soi, est une forme de racisme compassionnel. En tolérant chez des imams ce qu’elle ne supporterait pas chez des curés. En refusant de défendre une jeune fille comme Mila, menacée de mort pour blasphème. En laissant entendre que Charlie Hebdo était raciste, tirant un trait d’égalité entre les caricaturistes laïcards et les éditorialistes de Valeurs actuelles. En ne disant rien quand les Juifs quittèrent le 93. En laissant sans réponse les alertes des professeurs face aux insultes des enfants ou aux récriminations des parents. En dissolvant l’idéologique dans le social.

Crise : les Français entre résilience et dépression (Brice Teinturier, IPSOS)

Crise : les Français entre résilience et dépression (Brice Teinturier, IPSOS)

Brice Teinturier est directeur général délégué d’Ipsos en France et auteur de Plus rien à faire, plus rien à foutre (Robert Laffont) explique pourquoi les Français sont partagés entre résilience et dépression dans l’Opinion.

Où en sont les Français par rapport à la crise sanitaire ?

Depuis début octobre, l’inquiétude des Français n’a cessé de remonter par rapport à l’épidémie. Nous sommes revenus à un niveau comparable à celui de mars-avril. Après avoir pensé que la Covid était derrière elle, l’opinion a compris que le virus serait là dans la durée. Dure désillusion… Marseille a été un moment important de prise de conscience mais c’est surtout l’augmentation de la circulation du virus et la progressive mise en tension du système hospitalier qui ont réactivé la peur. L’inquiétude grandissante des Français a fait parallèlement et logiquement remonter leur demande de protection sanitaire, d’où un soutien immédiat et relativement fort au couvre-feu (70 % de favorables). Elle vient se greffer sur une autre peur, présente dès le début de l’épidémie et du premier confinement, celle des conséquences économiques induites par la pandémie. Les mécanismes de protection mis en place par le gouvernement avaient permis d’atténuer cette crainte mais en septembre, elle était bien là et s’établissait même à un niveau supérieur à la crainte sanitaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, les deux étant quasiment au même niveau.

Jusqu’où les Français sont-ils prêts à accepter de nouvelles contraintes ?

La montée de l’inquiétude facilite leur degré d’acceptation. On l’a constaté lors du premier confinement. La peur pour soi-même et ses proches de contracter le virus, l’incertitude sur ses formes de diffusion, l’absence de vaccin et de traitements efficaces, les images de saturation des services hospitaliers ont joué à plein. Les mêmes causes pourraient donc produire sensiblement les mêmes effets. Mais je pense qu’il y aura néanmoins des différences. D’abord, parce que c’est une seconde vague et que la lassitude de la population est plus forte qu’en mars-avril. Ensuite parce qu’on connaît mieux ce virus et que l’on sait notamment qu’il tue beaucoup moins les jeunes. De fait, les 18-35 ans sont ceux qui, déjà, acceptaient le moins la fermeture des bars à 22 heures lorsqu’elle a été instaurée dans certaines villes, puis la mise en place du couvre-feu. On peut donc s’attendre à des réticences plus fortes que ce que l’on avait auparavant dans certains segments de la population. Sans parler des professions, telles que les indépendants, les commerçants, les restaurateurs, le monde du spectacle, qui anticipent rien de moins que leur disparition malgré les mécanismes de protection mis en place.

Jusqu’où cette deuxième vague et ses conséquences peuvent-elles accroître la défiance vis-à-vis de la parole politique ?

On imagine difficilement qu’il n’y aura pas un procès fait à l’exécutif sur le thème « qu’avez-vous fait depuis ces derniers mois ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu davantage d’anticipation ? ». C’est un réflexe quasi pavlovien en France quand quelque chose ne va pas que de se tourner vers l’Etat et il est plus facile d’accuser le pouvoir en place, quel qu’il soit, que de se questionner soi-même sur son propre comportement. Il peut par ailleurs y avoir, évidemment, des raisons légitimes de critiquer l’action conduite. Mais au-delà de cette colère à l’encontre du politique, somme toute assez classique, c’est la décrédibilisation d’autres sources d’information qui peut s’enclencher avec cette nouvelle vague. Je pense qu’une partie des Français va se dire que si on en est arrivé là, c’est que non seulement les gouvernants, mais aussi des scientifiques, des médecins, des élus locaux, des médias ont failli, que tous, à leur niveau, ont été incapables de les protéger efficacement ou de les informer correctement et que certains ont clairement raconté n’importe quoi. Cela devrait accentuer le sentiment de désarroi – qui croire ? à quoi se raccrocher ? – et fragiliser la si nécessaire cohésion de la société.

Entre résilience et grande dépression, de quel côté les Français peuvent-ils tomber ?

C’est la grande question. Quelle sera la capacité du corps social à vivre de nouveau un confinement, à faire face au choc économique qu’il peut induire et à accepter des mesures de restriction de libertés sans que le gain final ni son moment ne soient réellement perceptibles ? Aujourd’hui, ce qu’on mesure dans les enquêtes, c’est la lassitude, la résignation et la colère d’une partie des Français. C’est une des étapes de la courbe du deuil. Dans la crise que nous connaissons, il faudra les passer les unes après les autres. Un processus de deuil – et il faut bien avec la Covid faire le deuil d’une situation passée – commence par de la sidération, puis est suivi par le déni, le marchandage, la colère, l’abattement et enfin la remontée. A Marseille, nous avons eu toutes ces phases chez une partie des restaurateurs et des élus locaux : ils ont d’abord nié la réalité, puis tenté de marchander avec l’exécutif, puis il y a eu la colère – Paris contre Marseille, l’injustice… –, puis ils se sont résignés aux contraintes imposées mais dans l’abattement (ce que l’on peut tout à fait comprendre) avant d’imaginer de nouvelles façons de composer avec elles et d’élaborer de nouveaux protocoles sanitaires. Si l’on veut être efficace, il faut accepter et accompagner ces phases de deuil mais en les accélérant. Les Français sont dans une phase de colère et d’abattement et ne voient pas de perspectives d’avenir. Il faut les amener à élaborer de nouvelles solutions, à les y associer. Après la sidération, le déni, la colère et l’abattement, notre capacité individuelle et collective à rebondir vite et fort est bien la question centrale.

Quelles fractures cette seconde vague exacerbe-t-elle ?

Les fractures sociales commencent à être bien documentées : augmentation de la pauvreté, accroissement des inégalités, difficultés plus fortes encore pour certains dans l’accès à la connaissance et l’école. Mais je redoute une nouvelle fracture, cette fois-ci générationnelle. Manifestement, une partie des moins de 35 ans accepte difficilement certaines restrictions, se sent invulnérable face au virus, a envie de vivre pleinement et résiste à l’appel de la responsabilité collective. Nous n’avons pas trouvé les bons leviers à actionner auprès d’eux. Enfin, les fractures politiques resteront vives et ce d’autant plus qu’on se rapproche des échéances électorales.

Quelles sont les conséquences pour Emmanuel Macron ?

Il est actuellement à un niveau de popularité plus élevé qu’à l’entrée dans la première vague : il était dans la zone des 32 % d’opinions favorables en février-mars dans notre baromètre Ipsos-Le Point ; il est à 40 % aujourd’hui. Malgré les critiques sur la gestion de la crise, l’adhésion a donc plutôt augmenté dans son ensemble. Mais avec cette deuxième vague, il joue gros. Le procès en impréparation va être plus lourd, les conséquences économiques et sociales plus importantes. La Covid va être en surplomb de tout pour les prochains mois. Il ne faut pas négliger à quel point c’est cet évènement qui a fait basculer toute la campagne présidentielle américaine, dont on verra le résultat dans quelques jours.

Quelles peuvent être les conséquences électorales de cette crise ?

Jusqu’à présent, elle n’a renforcé ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon ; je dirai même au contraire. Marine Le Pen stagne, certes à un niveau élevé mais en dessous de ses records. Le vrai moteur de Marine Le Pen, c’est la supposée faillite des élites mais articulée à la question de l’immigration comme cause majeure de tous nos problèmes. C’est pour cela qu’elle reste beaucoup sur ce terrain et tente d’y revenir à chaque occasion, afin de rouvrir son espace. Mais l’immigration a peu à voir avec la Covid-19. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il est très loin des niveaux de popularité qu’il obtenait avant sa perquisition et, comme pour Marine Le Pen, les Français pensent qu’il ferait moins bien qu’Emmanuel Macron dans la gestion de la crise sanitaire. Dans un tel moment, il y a donc une prime aux dirigeants perçus comme rationnels et qui s’efforcent de prendre des décisions appuyées sur des connaissances scientifiques. Les exemples de Trump ou de Bolsonaro ont eu de l’impact et joué le rôle de contre-exemples. Mais plus la crise dure et plus ces éléments peuvent s’étioler. Selon l’ampleur des conséquences économiques et sociales de la crise et la virulence du procès en impréparation qui va être fait à l’exécutif, une nouvelle séquence peut s’ouvrir, beaucoup plus incertaine.

 

L’après-Covid de Bayrou (Commissariat au Plan)

L’après-Covid de Bayrou (Commissariat au Plan)

 

 

L’opinion rend d’ une note de 14 pages intitulée « Et si la Covid durait ? », présentée mercredi dans le huis clos du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et que l’Opinion s’est procurée, le haut-commissaire au Plan François Bayrou, questionne l’avenir : « Comment vivre ensemble dans un monde masqué ? », « comment le spectacle vivant peut-il le rester s’il se déroule par écrans interposés ? », « le vote électronique peut-il devenir la nouvelle règle ? », « la société de l’échange et de la proximité va-t-elle devenir la société de la distance et de la méfiance ? », « les rapports sociaux individualisés, éparpillés, pourront-ils donner lieu à de nouvelles formes d’organisation collectives ? ». Dans ce monde où on ne peut plus aller au théâtre, au restaurant ou voir un concert, « c’est le cœur de notre identité française qui est atteint », met en garde le maire de Pau.

François Bayrou, qui a rencontré tous ses prédécesseurs depuis son arrivée à ce poste le 3 septembre, définit huit priorités : un plan d’urgence sur les secteurs stratégiques comme les médicaments vitaux, un plan à moyen terme de stratégie industrielle, le développement du numérique partout sur le territoire, une stratégie de revalorisation des métiers, une grande politique de prévention des maladies, une nouvelle stratégie d’aménagement du territoire et enfin la fixation des principes d’un équilibre entre les libertés et la gestion des risques collectifs..

Au moment où la France s’apprête à encaisser un deuxième confinement, François Bayrou dresse un constat assez sombre : « Alors que nous vivions depuis la Seconde Guerre mondiale dans une société de croissance, fondée sur des interdépendances, la crise de la Covid-19 met en lumière nos fragilités et nos failles ; il règne désormais une forme de désarroi, en tout cas d’intranquillité ». Qui aurait pu imaginer il y a quelques mois encore une société où « l’échange paraît constituer aujourd’hui, en soi, une menace » ? D’autant que, note le haut-commissaire, la crise a renforcé « la télé activité » qui rend plus impérieuse encore l’accélération de la couverture numérique du territoire, le télétravail ayant pour possible « effet collatéral un repeuplement des zones rurales ou des villes moyennes. »

. Le centriste anticipe « une crise économique et sociale d’une gravité sans précédent, au moins depuis la dernière guerre » et pose la question de la « soutenabilité de la dette ». Le maire de Pau veut « réconcilier la France avec son ambition économique et culturelle [...] Le moment est crucial, il représente peut-être la dernière chance pour cette volonté nationale ». L’ancien ministre de l’Education nationale appelle à « prévenir l’épuisement » des soignants, bien moins visibles et publiquement soutenus que lors de la première vague.

Pour favoriser la prospérité de demain, le centriste a une idée : « Les salariés en activité partielle ne pourraient-ils pas être mobilisés afin qu’ils consacrent une part de leur temps à des activités socialement utiles ? » François Bayrou reprend un concept qui fait flores depuis le début de la crise, revaloriser ce qu’on appelle désormais communément « la deuxième ligne », « ceux qui nous nourrissent, nous éduquent, nous soignent, ceux dont la présence physique au travail est incontournable ». C’est aussi l’ensemble de notre système de soins et de protection sociale qu’il faut d’après lui repenser, pour passer d’« un modèle centré sur l’hôpital » à « un mode moins concentré, réduisant les brassages de population. »

Retour du politique. Comme meilleur remède à cette crise à multiples facettes, le docteur Bayrou préconise « un débat démocratique ouvert », « une nouvelle forme d’action publique », qui passerait notamment par « l’appropriation par les médias et le grand public des principes fondamentaux de la réflexion scientifique ». « Le moment que nous vivons est peut-être celui de la montée des périls. Il devra être celui du retour du politique », plaide François Bayrou. Un vrai défi alors que la crédibilité de la parole publique s’est fracassée sur le mur de la crise.

Qu’adviendra-t-il de cette réflexion ? François Bayrou voudrait publier une note tous les 15 jours « pour instituer un débat permanent, créer une sorte d’émulsion intellectuelle et démocratique, et non livrer un gros pavé que personne ne lirait », explique-t-on au commissariat au Plan. Reste désormais aux membres du Conseil social, économique et environnemental d’enrichir cette note d’ici à la deuxième quinzaine de novembre. François Bayrou recevra les forces syndicales et patronales, qui vont nommer des sherpas pour travailler sur ces sujets. Plus qu’un catalogue à la Prévert, l’idée est d’établir des scénarios possibles à moyen terme.

« République : tenir ». ( François Jolivet et 39 députés)

« République : tenir ». ( François Jolivet et  39 députés)

Le député François Jolivet, ancien républicain rallié macron ainsi que 39 de ses collègues, appellent le peuple, après les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, à « faire bloc, sinon il est condamné à se diviser et dès lors, il en sera fini de notre idéal français »

Face aux menaces, la République doit tenir. La République n’est pas un acquis. Notre devoir est de la défendre et de la soutenir.

 

Née le 4 septembre 1870, à l’appel du peuple, elle a su traverser le temps. Les habitants de France en sont donc les héritiers et les dépositaires. La République nous oblige collectivement. 2020, comme 1870, exige une démonstration de force de l’attachement des Français à ses valeurs.

l’assassinat lâche et barbare de Samuel Paty, enseignant à Conflans-Sainte-Honorine, s’ajoutent aujourd’hui des meurtres et tentatives de meurtres dans la basilique Notre-Dame à Nice. Notre pays ne quitte pas l’horreur. Des êtres fanatisés par des esprits aux certitudes mortifères ont décapité un professeur de la République et des croyants catholiques. Ces actes odieux portent une force symbolique, celle de décrocher l’esprit du corps. L’esprit de Samuel Paty véhiculait les pensées libres d’un homme libre qui répandait la connaissance, la lumière, plus que la révélation. Les croyants catholiques pratiquaient librement le culte de leur choix, comme le permet la République.

Depuis bien des années dans notre pays, le radicalisme poursuit sa cavale sanglante dans le seul but d’imposer la religion comme un dogme aux semblants de versets de paix, mais empruntant le chemin de « versets sataniques ». Cela ne peut plus durer. Cette réalité montre que ces instigateurs du crime sont les ennemis des croyants qui pratiquent leur foi dans le respect de la loi. Déjà en 2016 à Nice, lors de l’attentat du 14 juillet, un tiers des victimes était de confession musulmane. Les islamistes radicaux tuent aussi les croyants musulmans. Comment ne pas penser que ces porteurs du « canif » de la radicalisation ne font pas cela uniquement à des fins personnelles, pour donner un sens morbide à leur pauvre existence ? Ils ne sont pas au service des autres, ils se servent des autres.

Notre République ressemble parfois à un colosse aux pieds d’argile, aujourd’hui menacée par des opportunistes qui aspirent à sa destruction. Comme le 4 septembre 1870, les Français doivent dire leur besoin de République car si elle vacillait, c’est le peuple qui perdrait son âme.

La République est devenue l’idéal de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Elle défend l’intérêt général, c’est-à-dire qu’elle s’occupe de l’autre plutôt que du « chacun pour soi ».

Le message républicain oblige ses ennemis à construire les abîmes de la division. Ils ont compris le vrai message de celle-ci, qui est l’unité pour tous. Les réseaux sociaux deviennent le bras armé de la radicalisation, la place du « faire croire » étant plus importante que du « faire connaître ». Les algorithmes deviennent des armes d’incitation massives et le « faire passer à l’acte » est à portée de clics des lâches assis devant leur clavier.

« Il faut faire revenir l’Etat partout où il a cédé, pour en finir avec le dogmatisme antirépublicain et rétablir la promesse d’émancipation »

Archipels à la dérive. Depuis les lois de décentralisation, la solidarité républicaine a reculé dans les quartiers, laissant la place à des prêcheurs radicaux ayant remplacé les services sociaux. En abandonnant ces quartiers, l’Etat a cédé. Leurs habitants n’ont comme seul salut, dans la difficulté, que de s’adresser à celles et ceux qu’ils rencontrent. Parfois, ils trouvent le radicalisme sur leur route. Celui-ci est devenu une expression de la solidarité territoriale, alimentée par l’argent de pays et d’organisations étrangères, ou par les ressources de la vente de stupéfiants et autres commerces illicites. Ces quartiers sont devenus des archipels à la dérive, et rendent captifs celles et ceux qui y vivent. Nos ennemis rusent et usent de nos insuffisances pour préserver leurs avantages et fracturer l’unité nationale.

Il faut faire revenir l’Etat partout où il a cédé, pour en finir avec le dogmatisme antirépublicain et rétablir la promesse d’émancipation. Cela passe par la nécessaire présence de services publics dans les quartiers, et le premier d’entre eux, le service d’aide sociale. La solidarité nationale doit revenir à l’Etat, plutôt que d’être démembrée dans 101 départements. Ce constat démontre à lui seul que nous avons 101 visions de la solidarité nationale et donc de la République.

La loi républicaine est un serment. Seul le peuple, par ses représentants et après un débat, peut la créer ou la modifier. La loi est le contraire d’une croyance. Elle permet à tout citoyen de croire ou de ne pas croire, et rend possible la construction d’une intime conviction qu’elle soit religieuse ou non. Le vivre ensemble n’est possible que si l’on accepte l’autre dans sa diversité, pour peu que celui-ci la respecte.

Les dérisoires débats visant à ériger la laïcité en valeur de la République sont mort-nés, et révèlent l’ignorance la concernant. La République n’a que trois valeurs : la liberté, l’égalité et la fraternité. Pour les faire vivre, il n’existe qu’un seul outil, qui se nomme « laïcité ». Elle ne doit pas être un sujet de réflexion, ni un problème, ni un enjeu politique, elle ne peut être mise au débat parce qu’elle est notre seule solution.

Naître en France, choisir la France, c’est accepter de faire partie de cette communauté unique. La diversité des êtres, unis dans un projet généreux et ambitieux, enrichit la société et permet de forger notre nation. Devenir un citoyen français est un apprentissage et impose des devoirs donnant des droits. Devenir un citoyen français, c’est accepter que l’école véhicule les valeurs de la République.

La République n’est personne, elle est tout le monde. Le peuple doit faire bloc, sinon il est condamné à se diviser et dès lors, il en sera fini de notre idéal français.

François Jolivet, député de l’Indre ; Alexandre Freschi, député du Lot-et-Garonne ; Blandine Brocard, députée du Rhône ; Michel Lauzzana, député du Lot-et-Garonne ; Aurore Bergé, députée des Yvelines ; Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse ; Francis Chouat, député de l’Essonne ; Sereine Mauborgne, députée du Var ; François Cormier-Bouligeon, député du Cher ; Anne-Christine Lang, députée de Paris ; Samantha Cazebonne, députée des Français établis hors de France ; Valérie Petit, députée du Nord ; Aude Bono-Vandorme, députée de l’Aisne ; Françoise Dumas, députée du Gard ; Sira Sylla, députée de Seine-Maritime ; Jean-Michel Mis, député de la Loire ; Claire Bouchet, députée des Hautes-Alpes ; Richard Ramos, député du Loiret ; Grégory Besson-Moreau, député de l’Aube ; Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-du-Rhône ; Françoise Ballet-Blu, députée de la Vienne ; Fabien Lainé, député des Landes ; Mohamed Laqhila, député des Bouches-du-Rhône ; Cédric Roussel, député des Alpes-Maritimes ; Olivier Damaisin, député du Lot-et-Garonne ; Patrice Perrot, député de la Nièvre ; Sylvain Maillard, député de Paris ; Vincent Thiébaut, député du Bas-Rhin ; Dominique Da Silva, député du Val-d’Oise ; Pierre Henriet, député de Vendée ; Bertrand Sorre, député de la Manche ; Florence Provendier, députée des Hauts-de-Seine ; Stéphane Travert, député de la Manche ; Damien Adam, député de Seine-Maritime ; Stéphane Buchou, député de Vendée ; Jean-Claude Leclabart, député de la Somme ; Laurence Vanceunebrock, députée de l’Allier ; Stéphanie Rist, députée du Loiret ; Danièle Hérin, députée de l’Aude ; Yannick Haury, député de Loire-Atlantique

 

Présidentielle: «victoire de l’extrême droite possible»( Michèle Cotta et Robert Namias)

Présidentielle: «victoire de l’extrême droite possible»( Michèle Cotta et Robert Namias)

Michèle Cotta et Robert Namias ont écrit ensemble un polar Le brun et le rouge qui envisage une victoire aux présidentielles de Marion Maréchal.  Une hypothèse douteuse pour certains, pourtant l’hypothèse victoire de l’extrême droite même des 2022 n’est pas à exclure compte tenu du climat actuel. Interview dans l’Opinion

Dans Le Brun et le Rouge, vous racontez l’élection à l’Elysée, en 2025, de la candidate de la France d’abord, une jeune femme Charlotte Despenoux, sous les traits de laquelle on reconnaît aisément Marion Maréchal. Cela signifie-t-il que vous estimez son ascension irrésistible ?

Michèle CottaNous avons fait un roman policier, surtout pas une thèse politique. Cela nous a permis de laisser une totale liberté à notre imagination. Mais nous l’avons écrit dans un certain contexte et en prenant en compte deux éléments. Le premier est qu’aujourd’hui, droite et gauche sont sous le boisseau face à un chef de l’Etat qui n’est ni droite-ni gauche. De la décomposition de ces deux familles historiques peut naître un appétit pour l’extrême droite ou l’extrême gauche. Le deuxième est ce qu’on raconte, y compris au sein du Rassemblement national : Marine Le Pen n’aurait pas de chance d’être élue, car elle se heurterait à un plafond de verre. Charlotte Despenoux, notre personnage, est catholique, libérale. C’est un composite de plusieurs tendances, qui existent au RN, mais aussi à droite.

Robert Namias: Dans notre scénario, la victoire de l’extrême droite à la présidentielle est possible grâce à un électorat composite qu’on appelle communément populiste et qui rassemble de manière assez évidente des électeurs d’extrême droite et des électeurs d’extrême gauche. C’est un cas de figure qui n’est pas nouveau. On l’a vu il y a vingt ans dans ce qu’on appelait le Midi rouge, où une partie des électeurs du PC sont passés au FN. Les projets respectifs de l’extrême droite et de l’extrême gauche peuvent comporter de vraies proximités (le protectionnisme, l’anti-européisme…). Dans une situation de crise, ces accointances idéologiques peuvent provoquer une alliance électorale à la base, plutôt qu’au niveau des états-majors, et la victoire par effraction d’une candidate d’extrême droite à la présidentielle. Aujourd’hui, au regard de la crise que nous traversons, cet improbable est devenu relativement possible.

« L’arrivée à l’Elysée d’un Président de 39 ans a aussi été l’expression d’un besoin de renouvellement de la classe politique »

Ce qui est frappant dans la conquête de Marion Maréchal, euh pardon de Charlotte Despenoux, c’est sa jeunesse, son énergie. C’est aussi un trait de caractère de son entourage. Face à cela, il n’y a plus qu’un système « vieilli, usé, fatigué », comme dirait l’autre…

R.N.: Nous avons écrit notre fiction sur un fond de décor sans précédent : à un an et demi de la présidentielle, aucun parti de gouvernement n’est en mesure de présenter un candidat ayant de vraies chances de gagner. Les deux seules formations politiques qui apparaissent structurées sont aujourd’hui La France insoumise et le Rassemblement national. PS et LR, qui ont été rejetés en 2017, n’ont pas réussi, depuis, à se reconstruire. Au-delà des circonstances politiques, l’arrivée à l’Elysée d’un Président de 39 ans a aussi été un fait générationnel. Cela a été l’expression d’un besoin de renouvellement de la classe politique.

M.C.: Dans nombre de secteurs de la société, comme les banlieues par exemple, on paye la disparition des catholiques et des communistes. Pendant longtemps, la fonction tribunitienne y était occupée par le PC et la fonction humaniste par les catholiques. Aujourd’hui, la fonction tribunitienne est exercée par l’extrême droite et l’extrême gauche. Tout comme par l’islam, qui peut y ajouter une dimension sociale.

La violence est également omniprésente…

R.N.: Les polars sont par nature toujours violents avec leur lot obligé de morts. A cela s’ajoute la violence sociétale qui accompagne l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, même si celle-ci s’est faite, dans notre livre, démocratiquement. L’extrême droite peut arriver au pouvoir par un putsch militaire, comme au Chili ou en Grèce, mais aussi de manière tout à fait légale, à l’issue d’élections, comme on l’a vu en Allemagne, en Italie… Aucune démocratie n’est à l’abri ; c’est ce qu’on a voulu montrer.

M.C. : Il existe aujourd’hui en France un vrai désir d’autorité. Jusqu’où ira ce désir d’ordre ? Mais, il ne faut pas non plus négliger que, parallèlement, l’anarchie demeure un élément constituant de l’âme française. On le voit avec le sentiment anti-jacobin qui demeure toujours aussi fort, comme on peut le constater avec la crise sanitaire.

R.N. : Le peuple français est sans doute bipolaire !

Cette nouvelle Présidente, qui n’a aucune confiance dans le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) s’entoure d’une « garde prétorienne ». C’est une claire allusion à l’affaire Benalla ?

R.N. : Cela a toujours été ainsi. Les présidents de la Ve République ont tous organisé de manière plus ou moins poussée leur propre protection, notamment pour préserver leur vie privée. Souvenez-vous de François Mitterrand !

« Les journalistes de TF1 et France 2 n’avaient plus la cote et leurs noms avaient été relégués au bas de la liste des possibles au profit de leurs confrères des chaînes d’info », écrivez-vous. L’ancien directeur de l’information de TF1 et l’ex-directrice générale de France 2 que vous êtes estiment-ils que la montée en puissance de celles-ci, ces dernières années, a tout changé ?

R.N.: Tout, pas encore. Les journaux de 20 heures de TF1 et de France 2 gardent encore une audience exceptionnelle en Europe, même si elle est deux fois moindre qu’il y a dix ans. Mais c’est vrai qu’un problème est apparu avec la montée en puissance des chaînes d’info continue : celui de la hiérarchie de l’information. Les coups de projecteur sont mis sur une seule information et occultent tout le reste. Ce n’est pas normal.

Un des chapitres du livre est le récit d’un débat d’entre deux tours de la présidentielle. Vous qui en avez organisé ou animé, lequel vous a le plus marqué ?

M.C. : Celui de 1988 entre François Mitterrand et Jacques Chirac avec leur fameux affrontement « dans les yeux ». C’était un vrai moment de télé. Le débat reposait, comme il se doit, sur un schéma très structuré que nous avions préparé [Elie Vannier était l’autre arbitre du débat, N.D.L.R.]. Celui-ci s’est échappé car on ne pouvait pas anticiper que les deux hommes s’affronteraient sur le cas du diplomate iranien Wahid Gordji. Quand j’ai entendu Jacques Chirac demander à François Mitterrand s’il pouvait contester sa version des faits « en le regardant dans les yeux », je me suis dit qu’il était bien naïf.

« Je me suis toujours interrogé : Jacques Chirac a-t-il vraiment eu raison de refuser de débattre avec Jean-Marie Le Pen ? »

R.N. : Le débat de 2002, car il n’a pas existé, alors que nous avions fait une proposition pour l’organiser ! Je me suis toujours interrogé : Jacques Chirac a-t-il vraiment eu raison de refuser de débattre avec Jean-Marie Le Pen ? Ce n’est, selon moi, jamais une bonne solution de se dérober face à un adversaire. Il aurait été dans son rôle et eu tout à gagner à montrer aux Français les hérésies que contenait le programme de Jean-Marie Le Pen. De la même manière, son choix de ne pas tenir compte des conditions de son élection en nommant un gouvernement d’union nationale m’a toujours paru une autre erreur.

M.C. : Cela relevait d’un manque de confiance en lui. Quelques années plus tard, j’ai demandé à Jacques Chirac pourquoi il n’avait pas joué l’union nationale. Il m’avait répondu : « Je ne sais pas faire »…

De la fiction à la réalité, il n’y a qu’un pas. Votre livre débute en 2025. En 2022, Emmanuel Macron sera-t-il réélu ?

R.N. : C’est impossible de répondre dix-huit mois avant l’échéance à une telle question. L’irruption de l’imprévisible est devenue le quotidien de la politique en France. Cela lui donne un air de démocratie anglo-saxonne. A cela s’ajoute le fait que nous vivons une époque sans précédent. Elle concentre sur un même moment plusieurs évènements que nous avons déjà pu connaître dans le passé mais qui n’étaient pas superposés : une crise économique comme en 1929, une crise sociale comme celle qui précéda 40, une crise sanitaire comme du temps de la grippe espagnole. Les trois en même temps, c’est du jamais vu !

M.C.: J’y ajouterai un autre élément : on retrouve également le sentiment de décomposition politique d’avant la guerre de 40. Le personnel politique est contesté, les ligues font régner leur loi… A l’époque, la guerre était arrivée comme une délivrance. Nous sommes à nouveau dans un creux de la vie politique française. Il y a l’angoisse due au Covid. La démocratie et la nation sont contestées. L’esprit public est abîmé. La gauche et la droite ne se sont pas reconstruites… Tout peut arriver !

Le Brun et le Rouge de Michèle Cotta et Robert Namias, édition Robert Laffont, 390 pages, 20 euros.

 

Mythes et limites du télétravail

 

Mythes et limites du télétravail

Pour certains experts la gestion de la mobilité réduite pourrait passer par la quasi généralisation du télétravail. Or il faut bien mesurer les limites de cette possibilité. En effet en septembre à peu près 15 % des salariés utilisaient le télétravail. Un moyen qui pourrait concerner au mieux 30 % de la population concernée. En clair, 70 % des autres travailleurs ne peuvent effectuer leurs tâches uniquement par téléphone,  sur ordinateur et par Internet.

 

Certes, la France a vu son industrie grosse consommatrice de main-d’œuvre s’écrouler en une vingtaine d’années, certes le cœur de la croissance du pays repose sur le développement des services et du tourisme pour autant nombre de métiers exige une présence physique humaine près des lieux de production. Imaginez que la grande majorité des salariés pourrait recourir au télétravail relève du mythe. Un mythe cultivé dans les salons et les salles de rédaction des médias qui ont une vision très restrictive et très mondaine de la réalité sociale et économique. Il faut sans doute encourager compte tenu de la période le travail effectué depuis le domicile mais on ne remplacera pas l’intérêt de la présente humaine voire son caractère incontournable.

 

 

 

 

Croissance des pandémies possibles d’après l’ONU

 

De plus en plus de pandémies et demeure sont à prévoir d’après l’ONU.

22 scientifiques mandatés par l’ONU( l’IPBES), ont passé en revue des centaines d’études récentes sur les liens entre l’Homme et la nature, notamment sur les conséquences de la destruction de la nature par les activités humaines.

Selon des estimations publiées dans la revue Science en 2018 et reprises dans le rapport, il existerait 1,7 million de virus inconnus chez les mammifères et les oiseaux, dont entre 540.000 et 850.000 d’entre eux « auraient la capacité d’infecter les humains ».

 

Mais les risques de contamination des êtres humains par ces virus dont on ne sait rien sont multipliés par les contacts de plus en plus serrés entre les animaux sauvages, les animaux d’élevage et la population humaine. D’ailleurs, 70% des nouvelles maladies (Ebola, Zika) et « presque toutes les pandémies connues » (grippe, sida, Covid-19) sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles viennent de pathogènes animaux.

Les experts plaident pour la réduction de l’empreinte humaine sur la nature: réduire la déforestation et la destruction des habitats, réduire le commerce d’espèces sauvages, réinventer le modèle agricole et économique en général pour réduire les activités connues pour leur impact environnemental négatif (production d’huile de palme, bois exotiques, infrastructures de transport, élevage pour la viande…).

Ces recommandations recoupent celles largement prônées par les spécialistes en matière de lutte contre le changement climatique, qui peinent à trouver un écho, de nombreux acteurs mettant en avant les coûts et l’acceptabilité de telles transformations. Mais comme en matière climatique où les spécialistes pointent du doigt les futurs coûts faramineux liés aux catastrophes qui vont se multiplier, les experts de l’IPBES assurent qu’investir aujourd’hui permettrait d’économiser sur les futurs impacts économiques des pandémies.

«La logistique et l’aménagement du territoire»

«La logistique et l’aménagement du territoire»

 

 

Cécile Tricault, Directrice Générale Europe du Sud de Prologis, rappelle dans la Tribune le rôle essentiel de la logistique dans l’aménagement du territoire. Une réflexion intéressante sur l’enjeu de la gestion des flux de biens mais qui devrait prendre en compte davantage les différentes typologies de zones urbaines y compris les zones moins denses où le coût du dernier kilomètre n’est pas moins important

 

 

La crise sanitaire a rappelé à quel point la logistique remplit une fonction essentielle dans l’activité économique mais aussi dans le système de soin. Elle est une infrastructure indispensable pour l’aménagement du territoire et joue dans les villes un rôle de poumon. Bien organisée et intégrée, la logistique permet ainsi à la ville de respirer en proposant un approvisionnement régulier permettant à l’activité économique de se développer. Mais ce constat n’est pas ou plus intuitif aujourd’hui : avec l’essor du e-commerce et l’augmentation des flux de transports et de livraison, elle est parfois perçue comme créatrice de nuisances (trafic, congestion et pollution…) pour les Franciliens et les Français. C’est justement en créant des entrepôts urbains, ces points de consolidation, que l’on organisera mieux les flux en les optimisant, et qu’on réduira ces nuisances.

Aujourd’hui, l’essor de la logistique urbaine doit apparaître comme une solution : créer le bon maillage logistique sur le dernier kilomètre, pour livrer de manière optimale, à la bonne heure, par le bon moyen et au bon prix, sachant que 20 % du coût de la chaîne de livraison est concentré sur le dernier kilomètre. Nous sommes convaincus que la logistique urbaine constitue une réponse à ces nouveaux usages. Complémentaire de la grande logistique, elle rapproche l’activité logistique des bassins de vie et de consommation autour des villes denses, souvent les plus gourmandes en approvisionnement. Pour permettre sa mise en œuvre, la filière doit se construire en réseau et former un écosystème faisant appel à une pluralité d’acteurs. Ils pourront ainsi déployer un maillage territorial pertinent et efficace, des portes des métropoles jusqu’aux paliers des Français.

Nul ne conteste aujourd’hui l’accroissement des besoins en logistique, induisant naturellement une demande accrue en surfaces d’entrepôts afin de faire face à ces nouvelles exigences et éviter que les flux n’augmentent que ce soit en « grande logistique » (livraison depuis les pays limitrophes, par exemple) ou en zone urbaine (camions). Et ça tombe bien, car ça crée de l’emploi !

Prologis, actif en France depuis 23 ans, est l’un des acteurs de ce réseau. Nous sommes un partenaire local et territorial des collectivités et des entreprises, avec un réel engagement au sein des communautés : 31 700 personnes travaillent chaque jour dans les 120 entrepôts Prologis en France[1].

Si les acteurs de la logistique se sont mis en ordre de marche pour servir ces ambitions, la logistique urbaine reste encore le parent pauvre de l’aménagement du territoire. En effet, le secteur reste aujourd’hui une activité moins rémunératrice face aux marchés du résidentiel ou du tertiaire et à ce titre apparaît comme un actif oublié des stratégies de développement des métropoles. Par ailleurs, focalisés sur les services essentiels que sont les écoles, hôpitaux, commerces, logements, bureaux etc…les acteurs publics ont oublié que pour les faire fonctionner, la logistique est indispensable au même titre que l’électricité, l’eau ou les égouts. Exclue des réflexions autour des infrastructures collectives, la logistique urbaine reste en flux tendu et son optimisation ne va pas de soi. C’est encore plus regrettable quand on connaît le dynamisme de la filière : en mars 2019, le secteur transport et logistique comptait 1,9 millions d’emplois et 540 000 postes seront à pourvoir d’ici 2022.

Elle est pourtant un atout plus que valorisant pour les métropoles. En réhabilitant et en modernisant des zones péri-urbaines parfois dévitalisées, en requalifiant des friches abandonnées, on crée un cercle vertueux. On réduit les kilomètres restant jusqu’au consommateur, on fait naître un bassin d’emploi dynamique et on participe à la rénovation urbaine. Mais pour se rapprocher des habitants et des zones de consommation, les coûts sont doublés voire triplés. Il faut donc associer des services nouveaux à la logistique pour amortir l’investissement. L’intégrer à des programmes immobiliers mixtes logistiques et commerciaux est, par exemple, une solution.

Une chose est sûre, la transformation demandée de la filière ne se fera pas sans une réflexion commune avec les pouvoirs publics, notamment en vue d’unifier les réglementations pour améliorer la livraison du dernier kilomètre dans toutes les communes.

[1] Paris, Le Havre, Orléans, Lille, Lyon et Marseille

Classement hôpitaux : Bordeaux en tête

 Classement hôpitaux : Bordeaux en tête

 

Selon Le Point, le CHU de Bordeaux est le meilleur hôpital de France pour la quatrième fois en cinq ans !

Suivent le CHU de Toulouse (3e), habitué du podium, le CHU de Nancy (4e), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (5e), le CHU de Montpellier (6e), Nantes (7e) et l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (8e, en baisse).

Reconfinement : les Français pour…. mais doutent de Macron

Reconfinement : les Français pour…. mais doutent de Macron

Selon étude Odoxa-Dentsu Consulting réalisée pour Le Figaro et France Info,  les Français approuvent à 70 % le reconfinement. Plus de la moitié des sondés (51%) d’entre eux affirment par ailleurs avoir été convaincus par l’allocution prononcée mercredi soir par Emmanuel Macron. C’est 9 points de plus que lors de l’annonce du couvre-feu, il y a deux semaines, mais 14 points de moins que pour l’instauration du premier confinement en mars dernier.

75% estiment aussi que le chef de l’État a été clair et qu’il a montré qu’il comprenait les préoccupations des citoyens. En revanche, une majorité d’entre eux (54%) ne pensent pas que le président «a montré qu’il savait où il allait».

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