« Les professionnels de l’islamophobie’ sont aussi responsables «
Selon Amine El Khatmi, président du Printemps républicain, la République doit combattre de toutes ses forces l’islamisme. ( Tribune dans Marianne )
Vendredi 16 octobre 2020 à 16 h 57, à Conflans-Sainte-Honorine, en France, Samuel Paty, enseignant de la République, a été exécuté et décapité en pleine rue par un terroriste islamiste. Ce crime a un responsable immédiat et direct, identifié et abattu, ce jeune fondamentaliste de 18 ans, d’origine tchétchène, venu commettre l’irréparable au motif ahurissant qu’il refusait que l’on caricature son prophète et sa religion. La justice est à l’œuvre pour identifier ses complices et ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cet assassinat.
Mais le couteau qui a servi à l’égorger n’est pas la seule arme de ce crime odieux. Les islamistes et leurs huées fanatiques qui des jours durant, ont harcelé Samuel Paty, sur les réseaux sociaux et au sein de son collège, instrumentalisant nos lois, ont fini par sceller son sort. Ces associations d’agitateurs professionnels de la prétendue « islamophobie » qui sert de justification à toutes les accusations et à tous les discrédits, ont pris une part active dans ce drame. Et au final, ceux qui, par tous moyens, ont demandé la tête de cet enseignant et qui ont fini, littéralement, par l’obtenir, ont du sang sur les mains et devront aussi impérativement en répondre.
L’attentat de Conflans montre que l’islamisme n’échappe pas aux mécanismes qui régissent tous les totalitarismes, du nazisme au stalinisme, en ce qu’il procède par morcellement de la responsabilité, en ce qu’il permet d’organiser un écosystème de la vindicte où la simple évocation d’un nom en fait une cible, où les injures se transforment en menaces et les menaces en assassinats. La chaîne de responsabilités était là, sous nos yeux, filmée et diffusée en direct sur les réseaux sociaux. La mécanique accusatoire a condamné à mort Samuel Paty. Le scénario était écrit et rien n’a pu l’arrêter.
Lever le voile sur cette gauche avilie par l’islamo-gauchisme et l’antisémitisme.
Désormais, la main de la République ne peut pas trembler : nous sommes au bord de l’abîme. Il est urgent que nos décideurs, ceux qui sont dépositaires de l’autorité de l’Etat, mettent un terme à ce chantage abject en racisme qui est immédiatement fait à tous ceux qui veulent combattre l’islamisme ou à ceux qui veulent exercer leur liberté de critiquer une religion. Le moment est venu de tourner la page de nos immenses faiblesses qui aujourd’hui permettent de détourner l’esprit de nos lois. Un exemple emblématique : des associations ayant pignon sur rue et ostensiblement hostiles à la République, contemptrices de la laïcité, de nos libertés publiques et de notre héritage révolutionnaire, parviennent à être reconnues d’intérêt général par l’Etat ? Y-a-t-il beaucoup de pays dans le monde où il est possible de défiscaliser la haine de soi ? Oui, il y a urgence à montrer le visage de tous ces idiots utiles de l’islamisme, de lever le voile sur cette gauche avilie par l’islamo-gauchisme et l’antisémitisme, qui en novembre 2019 est allée se mêler à la cohorte des fondamentalistes dans les rues de Paris, marchant au pas des slogans islamistes, sans aucune honte, à seulement quelques centaines de mètres du Bataclan.
Il est temps de renouer avec une République de combat, d’honorer la tradition de ceux qui avant nous ont réussi à établir nos libertés et nos droits, à inventer la laïcité, à proclamer la liberté absolue de conscience, à graver la liberté, l’égalité et la fraternité comme valeurs cardinales de la Nation. Il est temps de renouer avec cette énergie républicaine qui a permis de faire tant de républicains et qui aujourd’hui fait cruellement défaut au moment précis où nous aurions tant besoin d’elle. C’est grâce à l’éducation, comme toujours, comme nos prédécesseurs, que nous y parviendrons. Notre école est le creuset où se renouvelle, à chaque génération, notre pacte social et notre capacité à faire des citoyens conscients et actifs. Ce cycle semble désormais interrompu sous l’offensive des extrémistes identitaires et des fondamentalistes qui proposent à une partie de la jeunesse une contre-culture relativiste, où tout se vaut et où chacun est assigné à sa différence, faisant le lit du séparatisme et d’une logique d’affrontement.
Notre devoir est d’interrompre cette mécanique et de retisser les liens vitaux qui doivent unir notre système de valeurs et nos compatriotes, dès le plus jeune âge. C’est grâce à l’école que nous parviendrons à rétablir dans les esprits la conscience d’appartenance à un peuple uni par la destinée. C’est grâce à l’école que nous rétablirons dans les esprits travaillés par la division la primauté de la communauté nationale, qui embrasse tous ses citoyens autour d’un horizon commun, sur les communautés qui, naturellement, existent, mais qui juridiquement n’ont absolument aucune légitimité à organiser notre ordre politique et social.
Nous n’avons pas pas peur, nous sommes la France
Depuis 2012, il y a eu en France près de 300 victimes du terrorisme islamiste : des journalistes, des policiers, des enseignants, des juifs, un prêtre dans son église, des hommes, des femmes et des enfants qui tout simplement se trouvaient à un concert, à la terrasse d’un café, au feu d’artifice du 14 juillet. La liste est longue, trop longue. Elle désespère. Notre seule issue, c’est d’assumer ce qu’on nous reproche : de respirer la liberté à plein poumons, de rire des religions si bon nous semble, de revendiquer l’égalité entre les femmes et les hommes, d’être partout maîtres de nous-mêmes, de notre sexualité, de notre corps et de notre vie, de voir grandir nos enfants dans une République forte et qui n’a pas honte d’être fidèle à sa source, laïque et universaliste. Et surtout, de démontrer dans les actes et dans l’application de nos lois notre fermeté implacable et indivisible à l’égard de ceux qui veulent imposer par la force leur cauchemar d’interdictions, de sang et de larmes. Nous n’avons pas pas peur, nous sommes la France, nous sommes déterminés à vivre en République et dans la nation.
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