Brexit : l’intox continue
Pour l’instant il est bien difficile de savoir si on se dirige sur No deal ou vers un accord de dernière minute tellement les protagonistes jouent au chat et à la souris. Les uns comme les autres ne cessent d’affirmer qu’il y a des progrès mais qu’ils sont bien insuffisants, qu’on garde cependant espoir d’un débouché favorable. Le même discours à l’Union économique que chez Boris Johnson pour surtout ne pas porter la responsabilité d’une éventuelle rupture.
Le problème porte sur la question de la pêche mais surtout sur celle de la gestion des différends en matière de concurrence. Question centrale car la non-application des critères de l’Union ferait du Royaume-Uni une sorte de Singapour, porte d’entrée sur le commerce de l’Union européenne.
Pour l’instant les 27 restent unis mais on sait qu’en coulisse l’Allemagne se désintéresse assez des questions de pêche puisqu’elle n’est pas concernée et pousserait pour trouver un accord commercial pour ne pas trop entraver l’exportation de ses produits industriels. La France au contraire à travers la bouche de Macron considère qu’en l’état la perspective d’un accord est impossible.
Boris Johnson à son habitude entretient la confusion en agitant un jour la perspective d’une rupture en même temps que le souhait d’un accord.
La Grande-Bretagne doit se préparer à une sortie de l’Union européenne sans accord négocié avec celle-ci sur leurs futures relations, a déclaré vendredi le Premier ministre britannique, Boris Johnson.
« À moins d’un changement fondamental d’approche, nous allons vers la solution à l’australienne et nous devons le faire avec une grande confiance », a-t-il dit en référence aux relations entre l’Australie et l’UE, qui ne s’appuient sur aucun accord de libre-échange bilatéral étendu.
De sources européennes à Bruxelles, on indique cependant que l’Union européenne se prépare toujours à de nouvelles négociations la semaine prochaine avec Londres.
« Il (Boris Johnson) n’a pas dit qu’ils (les Britanniques) quitteraient la table des négociations. Donc ce n’est que de la rhétorique. Il n’a pas dit qu’ils ne continueraient pas à discuter. Donc ils le feront », a déclaré un diplomate.
Une autre source a ajouté que la délégation européenne chargée des négociations sur le Brexit « faisait déjà ses valises pour une semaine intense à Londres », précisant qu’« un accord sur le modèle australien et canadien n’était tout simplement pas sérieux ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré pour sa part que le bloc communautaire continuait à rechercher un accord sur le Brexit.
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