Union européenne : quelle dépendance stratégique vis-à-vis de la Chine et des États-Unis
Peut-être le réveil de l’Europe qui commence enfin à mesurer l’impact de sa dépendance économique et technologique vis-à-vis de grands pays comme la Chine et les États-Unis en particulier. La vérité c’est que l’Europe constitue une véritable passoire pour les produits et services en provenance notamment des deux grands pays cités. À l’inverse les États-Unis et la Chine encore davantage pratiquent un protectionnisme assumé qui freine les exportations et les implantations européennes. Ainsi par exemple en Chine les investissements étrangers ne sont permis mais dans le cas de sociétés où ils seront minoritaires au capital. À l’inverse des Chinois qui peuvent acheter à peu près tout ce qu’ils veulent en Europe. Les chefs d’État ont donc donné mission à la commission de faire l’inventaire des secteurs stratégiques dépendants fortement notamment des États-Unis et de la Chine.
L’UE, qui a fait des technologies vertes et numériques une priorité dans son plan de relance de la croissance économique d’après-crise, craint de se faire distancer dans la conception et la fabrication de batteries et dans le stockage dématérialisé.
Les dirigeants du bloc ont ainsi jugé que la priorité devait être donnée aux alliances européennes dans les batteries, l’internet des objets et l’hydrogène propre.
Ils ont par ailleurs appelé au développement de nouvelles alliances industrielles dans les matières premières, les microprocesseurs, les réseaux de télécommunication, les industries à faibles émissions de carbone ou encore le stockage numérique.
La Belle au bois dormant se réveille mais la question n’est pas seulement réduite au problème du développement de certains secteurs industriels mais aussi à celui de la régulation du commerce extérieur, dimension qui n’a pas été clairement abordée lors de la rencontre des chefs d’État
Les chefs des Vingt-Sept ont convenu qu’une “partie importante” du budget à long terme de l’UE prévu pour la période 2021-2027 et du fonds de relance relatif, soit 1,8 milliard d’euros, devrait être consacrée aux superordinateurs et à l’informatique quantique, à la blockchain, à l’intelligence artificielle, aux microprocesseurs, aux réseaux 5G, aux communications sécurisées et à la cyberprotection.
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