Bien-être animal : vers l’interdiction de tous les animaux domestiqués ?
La décision brutale de la ministre de l’écologie d’interdire la présence d’animaux dans les cirques et parcs d’attraction va évidemment créer une sorte de tsunami dans la profession. Même si la mesure doit être progressive, c’est à coup sûr la mort de nombre de parcs d’attraction et de cirque. Ces mesures sont prises au nom du bien-être animal. Mais la question peut être élargie au-delà des animaux visés (dauphins, orques, lions, tigres etc.) car tous les animaux domestiqués au départ étaient sauvages. Par exemple cela pourrait concerner aussi bien les chevaux que les chiens eux aussi ne sont pas dans leur milieu naturel et bien souvent contraints dans un espace réduit par les hommes.. On notera quand même que la ministre prudente n’a pas évoqué la question de la corrida, sujet sans doute trop sensible !
C’est différentes mesures au nom de l’éthique écologiste vont tuer rapidement nombreux d’activités. La question du bien-être animal se défend mais pourquoi choisir telle ou telle catégorie et pas telle autre ? Au nom de quels critères ?
« Le cirque est mort sans les animaux », a déclaré Frédéric Edelstein cirque Pinder. »On n’a jamais fait de mal aux animaux dans un cirque », a-t-il encore assuré, ajoutant que ses lions « se couchent » sur lui et l’ »aiment ». « Je veux garder mes animaux ! Dès que je peux remettre Pinder sur la route, je remets Pinder sur la route et pour moi, le cirque, c’est avec les animaux, pas sans. »
L’interdiction prochaine de la reproduction et de l’introduction de nouveaux orques et dauphins dans les trois delphinariums français a suscité l’indignation du parc Marineland d’Antibes. « Clairement, l’intention du message de Barbara Pompili, c’est la fin des delphinariums en France. Mais selon quel calendrier, on ne sait pas », a déclaré à l’AFP le directeur général Pascal Picot. Le parc abrite aujourd’hui 12 dauphins, dont deux nés cette année en captivité, et quatre orques.
Le gouvernement va mettre 8 millions d’euros sur la table pour la reconversion des cirques ambulants (les cirques et autres spectacles sédentaires ne sont pas concernés) et des personnels des trois delphinariums du pays. Une enveloppe jugée « ridicule » par le patron du Marineland, qui emploie 160 personnes en contrat à durée indéterminée (CDI) et 500 saisonniers, sans compter une centaine d’emplois en CDI dépendant indirectement du parc. »Ça fait 400 euros par licenciement », calcule Pascal Picot.
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