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Archive mensuelle de septembre 2020

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Chômage : encore une baisse artificielle au mois d’août

Chômage : encore une baisse artificielle au mois d’août

 

Une évaluation assez surréaliste du nombre de formats qu’on constate en baisse pour le quatrième mois consécutif en août. Le nombre de chômeurs aurait de nouveau diminué (-4,3%) en août, soit 174.800 inscrits en catégorie A en moins, une baisse due comme les mois précédents au retour de demandeurs d’emploi vers l’activité réduite (catégories B et C) avec la reprise de l’économie qui a suivi le confinement, selon les chiffres de la Dares publiés vendredi. En fait un assiste à un transfert de catégorie. Par ailleurs le plan général de soutien du chômage partiel pousse complètement les chiffres. Il paraît pour le moins surprenant d’annoncer une baisse du nombre de chômeurs qu’en 800 000 emplois ont été supprimé depuis le début de l’année et que se succèdent les annonces des plans de licenciement un peu partout.

Covid-19: l’invraisemblable communication du gouvernement

Covid-19: l’invraisemblable communication du gouvernement

 

 

Comme pour l’affaire des masques, le gouvernement réitère son invraisemblable communication. Il y a d’abord les contradictions permanentes sur la réalité de la remontée des contaminations sous-estimées en juillet et sans doute surestimées en septembre. Du coup, les mesures sont à géométrie variable y compris chez le ministre de la santé qui parlent pourtant beaucoup, qui parle mais se montre aussi confus que lors de l’affaire des masques concernant la politique sanitaire .

À la décharge des responsables politiques, les experts médicaux ne cessent de se contredire sur l’ampleur d’une éventuelle nouvelle vague et même sur sa réalité. L’affaire des tests est vraiment révélatrice de cette espèce de confusion permanente vis-à-vis des mesures de protection.

La vérité sans doute c’est que personne au plan de l’administration centrale n’a prévu les moyens d’affronter une éventuelle seconde vague et là encore l’absence de moyens explique les décisions contradictoires. La France est un des pays désormais les plus touchés en raison de ses contradictions. Dans le même temps à noter que l’Allemagne a enregistré moitié moins de morts mais évidemment a mis en place des mesures plus simples et beaucoup plus respectées. Résultat l’économie ne subira qu’une baisse de 5 % tandis que le produit intérieur brut de la France va enregistrer un écroulement de 10 %. Avec la grippe classique les défenses de patients porteurs de pathologies graves vont s’affaiblir et contribuer à la diffusion du virus qui va repartir de plus fort à partir d’octobre. Ce n’est pas le nouveau découpage technocratique distinguant les risques par département qui changera quelque chose à l’impréparation de la politique sanitaire face à la résurgence du virus.

 

Coronavirus : très forte hausse 15.797 nouveaux cas en 24 heures

Coronavirus : très forte hausse 15.797 nouveaux cas en 24 heures

 

15.797 nouveaux cas ont été détectés ces dernières 24 heures, a annoncé ce vendredi 25 septembre le ministère de la Santé. La veille, 16.096 cas avaient été détectés.

55 personnes sont mortes du Covid-19 en France ces dernières 24 heures, portant le total à 31.661 victimes. 95 personnes sont décédées en Ehpad depuis le dernier bilan effectué pour ces établissements. Au total, 6128 personnes sont hospitalisées, dont 97 nouvelles en 24 heures. 129 malades sont entrés en réanimation depuis hier.

La semaine dernière, les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont augmenté de 21%, les hospitalisations de 34% et les nouvelles admissions en réanimation de 40%, ce qui constitue une augmentation «exponentielle». Le nombre de décès, reparti à la hausse il y a deux semaines, a de nouveau progressé de 25% la semaine dernière, avec 332 morts à l’hôpital ou en Ehpad, précise SPF.

L’agence sanitaire relève aussi la «circulation de plus en plus forte» du virus chez les personnes âgées, plus à risque de développer une forme grave de la maladie. Le taux de nouveaux cas a été «multiplié par quatre depuis mi-août» chez les 75 ans et plus, atteignant 55,4 pour 100.000 habitants, et par trois chez les 65-74 ans, à 44,5 pour 100.000

«Ce sont des chiffres qui nous inquiètent parce que ça laisse présager qu’on va avoir une poursuite des hospitalisations, des admissions en réanimation et possiblement des décès» dans les semaines à venir, a expliqué l’organisation.

30 % du territoire mal couvert en téléphone mobile de qualité?

30 % du territoire mal couvert en téléphone mobile de qualité?

Officiellement le territoire couvert à 99 % par la téléphonie mobile. En fait, la qualité est très différente selon qu’on est couvert par la 2G, la 3G ou la 4 G. Ce concept de couverture est très approximatif car dans nombre de régions, il peut varier en qualité jusqu’à devenir inexistant selon notamment les conditions météorologiques. En réalité, 30 % du territoire est mal couvert. Cette couverture est à distinguer du taux de possession des smartphones et autres téléphones mobiles qui atteint 95 %. « On observe néanmoins un léger ralentissement de la croissance du taux de pénétration du smartphone depuis 2016″, note une étude, ce qui laisserait entendre que « cet équipement entre dans sa phase de maturité, caractérisée par une évolution plus lente dans les prochaines années ».

Cette stabilisation s’explique notamment par le fait que les personnes âgées de 70 ans et plus détentrices d’un autre type de téléphone « ne voient pas forcément l’utilité d’un smartphone par rapport à un téléphone mobile ‘classique’ », ce qui limite l’accès à de nouveaux consommateurs. Un peu moins de la moitié (44%) de cette tranche d’âge est équipée.

Le Baromètre numérique souligne que la taille de l’agglomération de résidence joue sur le taux d’équipement en smartphone et que les disparités entre les communes plus petites et les grandes pourraient « potentiellement s’expliquer par des différences dans la qualité du réseau Internet mobile ». Il est clair qu’on ne voit pas l’intérêt d’un Smartphone dans les zones où on a déjà de la peine à recevoir de simples communications téléphoniques. Le développement de la 5G devrait encore accroître les inégalités dans la mesure où le nombre d’antennes devra être multiplié par trois par rapport à la situation présente. Un investissement qui sera forcément privilégié dans les zones denses.

« Pour une Europe migratoire plus solidaire  » (Sandro Gozi)

« Pour une Europe migratoire plus solidaire  » (Sandro Gozi)

Pour une politique migratoire plus solidaire dans le JDD. Tribune  du député européen Sandro Gozi.  

« Sur une des tables de mon ancien bureau à Rome, j’ai posé un gilet de sauvetage, orange, usé, avec des inscriptions manuscrites. Il avait été utilisé par Guul Isha, une femme somalienne, persécutée politique et sauvée grâce à l’action de la marine italienne et de Médecins sans frontières. Sur ce gilet, quelques inscriptions : les numéros de téléphones des personnes à appeler en cas de danger…et une poésie, un hymne à la vie et à l’espoir. Chaque fois qu’un visiteur entrait dans mon bureau, ce gilet était la première chose qu’il voyait.

C’est cette Europe que nous voulons : celle où l’humain passe avant la politique. Cette approche est également celle adoptée par la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Dans son discours sur l’état de l’Union du 17 septembre, une phrase a attiré mon attention : « Sauver des vies en mer n’est pas une option. » Cette phrase peut marquer une nouvelle ère dans notre politique migratoire européenne. Une politique qui se veut plus humaine, plus solidaire.

Désormais, nous prenons conscience des erreurs du passé : le désespoir des pays côtiers face à l’afflux de demandeurs d’asile, la difficile et dangereuse traversée de la Méditerranée de ces derniers, l’absence de réponse commune face à cette crise humanitaire… L’Europe part aujourd’hui à la reconquête de son titre de terre d’asile. Tel est l’objectif du « Pacte européen sur la migration et l’asile » présenté cette semaine à Bruxelles.

 

Celui-ci repose sur un triptyque : des procédures plus efficaces, des responsabilités partagées et une solidarité plus équitable entre les pays membres, une coopération avec les pays tiers renforcée. Ce n’est pas le dépassement de Dublin, mais cela peut le rendre plus intelligent. Des questions restent ouvertes. À nous d’en examiner chaque proposition afin d’en assurer une parfaite traduction législative. La prudence est mère de sûreté, et le diable, dans les détails.

Comme l’indiquait ma collègue Fabienne Keller, rapporteure au Parlement européen sur cette réforme, nous n’aboutirons pas à un accord en tirant à boulet rouge sur la Commission. Ce Pacte apparaît comme une base pour mener à une politique concrète, en phase avec nos besoins et nos réalités sur le terrain. À la lumière de mes expériences, nous pouvons et devons faire la différence sur des points clés.

Reprenons ce qui a fonctionné! L’Accord de Malte de septembre 2019, interrompu en raison de la crise sanitaire, prévoyait une redistribution automatique des personnes sauvées en mer. Pour quelques semaines, cet accord a montré la bonne voie : approfondissons cette solution. Ne manquons pas d’ambitions avec les pays d’origines et renforçons le dialogue avec ceux qui ne coopèrent pas pleinement en matière de migration. Lions de façon plus efficace les fonds de l’UE pour le développement et la politique des visas aux responsabilités partagées des pays d’origines, notamment sur la question du retour obligatoire.

Encourageons aussi le retour volontaire. L’Union européenne donnerait la possibilité au migrant débouté de retourner dans son pays d’origine moyennant une aide financière afin d’entamer un nouveau projet professionnel. Il existe déjà des bonnes pratiques sur lesquelles nous devons nous inspirer.

Enfin, reprenons le contrôle sur la migration économique avec de nouvelles routes légales et renforçons la gestion des frontières externes avec le déploiement rapide du Corps européen de garde-frontières – mesure que je salue, d’autant plus qu’elle était l’une des principales priorités de la présidence italienne de l’UE en 2014.

Certains pays, comme la Hongrie, la République tchèque et l’Autriche ont déjà fait part de leur opposition. Je connais bien leurs arguments, loin de l’esprit et de la lettre des traités : le principe de solidarité n’est pas une option, c’est un principe fondamental et contraignant pour tous.

A cause de l’égoïsme de certains et de la myopie de plusieurs durant de la crise, la Méditerranée s’est transformée en un cimetière des valeurs européennes. Faisons aujourd’hui en sorte qu’elle devienne le lieu de notre Renaissance.

A nous d’être humains, à nous d’être européens. »

Forte interrogation des marchés financiers sur la croissance

Forte interrogation des marchés financiers sur la croissance

 

Il faudra s’habituer à des mouvements de yo-yo sur une tendance baissière de la part des marchés financiers qui s’interrogent sur la réalité de la reprise qui s’est enrayée en septembre. En cause, notamment les inquiétudes sur la crise sanitaire mais pas seulement. Faut-il rappeler  que l’économie mondiale était déjà sur une tendance baissière 2019.

 

Les indices d’activité PMI parus mercredi en Europe et aux Etats-Unis ont montré que la récente reprise économique avait calé en septembre, notamment dans les services. Les nouvelles mesures de restriction prises pour tenter d’endiguer la

pandémie de coronavirus dans plusieurs pays européens, comme le Royaume-Uni et la France, expliquent ce coup d’arrêt.

Les investisseurs suivront donc avec attention la publication dans la matinée des indices du climat des affaires en France (6h45 GMT) et en Allemagne La Bourse de New York a fini en forte baisse mercredi, pénalisée par un regain d’inquiétude sur l’état de l’économie américaine et par l’absence d’avancées au Congrès sur le renforcement du soutien à l’activité.

L’indice Dow Jones a cédé 1,92% à 26.763,13 points et le S&P-500  a perdu 2,37%, à 3.236,92 points.

De son côté, le Nasdaq Composite a chuté de 3,02% à 10.632,99.Le dollar se maintient à un plus haut de deux mois face aux autres grandes devises de référence, soutenu par son statut d’actif refuge sur fond de craintes sur la reprise économique mondiale.

La dégradation de la situation économique et sanitaire en Europe pénalise en outre l’euro, qui reste sur un plus bas depuis la fin juillet face au dollar, autour de 1,165.Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans*recule de près d’un point de base, à 0,6692% et celui de son équivalent allemand*perd près de deux points de base, à -0,518%.

 

Les cours du brut baissent, pénalisés par les inquiétudes pour la demande et le renchérissement du dollar. Le baril de Brent recule de 0,7% à 41,48 dollars et celui du brut léger américain (WTI) perd 0,9% à 39,59 dollars.

Terrorisme Paris: le Pakistan aussi responsable

Terrorisme Paris: le Pakistan aussi responsable

 

Les manifestations de protestation des extrémistes pakistanais contre les caricatures de Charlie hebdo semblent avoir inspiré l’un des auteurs du récent attentat à Paris. Des manifestations de radicaux pakistanais qui ont recueilli le soutien implicite des autorités politiques locales par ailleurs en grande difficulté sur le plan économique. Un processus habituel d’instrumentalisation du fanatisme et du nationalisme pour cacher les difficultés internes. Ce que pratique aussi nombre d’autres Etats.

Le blasphème est une question très sensible au Pakistan, deuxième pays musulman le plus peuplé avec près de 220 millions d’habitants, où même des allégations non prouvées d’offense à l’islam peuvent entraîner assassinats et lynchages. La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite. Ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans, dont le Pakistan.

« Les caricatures publiées ont heurté les sentiments de millions de musulmans », a observé le ministère des affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, qui espère « la traduction devant un tribunal » des « responsables de cet acte méprisable ». L’acquittement en octobre 2018 de la chrétienne Asia Bibi, qui avait passé plus de huit ans dans les couloirs de la mort pour blasphème, ce qu’elle a toujours nié, avait provoqué des marches violentes de protestation dans tout le Pakistan.

 

La croissance de l’économie pakistanaise a nettement ralenti à 3,3 % sur l’exercice budgétaire 2018/19, à un niveau insuffisant afin de face aux impératifs d’une croissance démographique vigoureuse (2,7 % par an, le taux le plus élevé de la région). Doté d’un PIB par habitant de 5 544 USD en parité de pouvoir d’achat, le Pakistan se situe dans la catégorie des pays à revenus moyens inférieurs selon la typologie de la Banque Mondiale. Alors que le pays se trouvait en quasi-cessation de paiement en 2013, l’économie est parvenue à se redresser grâce au programme de prêt qui a été conduit par le FMI jusqu’en 2016. Depuis la fin de l’année 2017, la détérioration accélérée des équilibres externes et budgétaire fait toutefois peser un risque sérieux sur les réserves de change de la Banque centrale et accroit la dépendance du pays à l’égard des prêteurs.

Le Pakistan fait actuellement face à une situation économique plus que délicate qui se caractérise par d’importants déficits public (6,4 % en 2017/18 et 6,8% en 2018/19) et de la balance courante (6,3 % du PIB en 2017/18 et 4,6 % en 2018/19). La forte croissance enregistrée aux cours des cinq dernières années s’est ainsi accompagnée d’une hausse considérable de la dette publique (75 % du PIB), d’une baisse des réserves de change (représentant 1,5 mois d’importations) et d’un arrêt des réformes structurelles (fiscalité, environnement des affaires, gestion des entreprises publiques, compétitivité et hypertrophie du secteur informel). La croissance devrait se replier à 2,4 % en 2019/20 selon le FMI et être accompagnée d’une accélération de l’inflation (autour de 13 % après 7,3% en 2018/19 et 3,9% en 2017/18).

La France a officiellement protesté auprès du gouvernement pakistanais suite au manifestations des extrémistes soutenus officieusement par le gouvernement pakistanais

Attentat Paris: un Pakistanais et un Algérien

Attentat Paris: un Pakistanais et un Algérien

Les deux suspects placés en garde à vue après l’attaque à l’arme blanche qui a fait deux blessés vendredi près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris sont un Pakistanais et un Algérien, inconnus des services de police, a-t-on appris de source policière.

Crise aéronautique : un drame pour l’Occitanie

Crise aéronautique : un drame pour l’Occitanie

L’écroulement de l’activité de transport aérien plombe évidemment les finances des compagnies aériennes lesquelles sont amenés à réduire ou à  annuler leurs commandes d’avions. Pour l’Occitanie dont l’activité de construction aérienne représente plus de 100 000 emplois, c’est un véritable drame. Le pire c’est qu’on ne prévoit pas un retour du trafic aérien au niveau de 2019 avant plusieurs années. Les plans de réduction des effectifs s’ajoutent au plans. Au total 20 à 40 000 postes dans  700 entreprises locales sous-traitantes travaillant dans l’aéronautique pourraient être supprimés.

Après Daher et Airbus, qui doit présenter les 15 et 16 octobre aux instances représentatives du personnel son plan portant sur la suppression de 5.000 postes en France, dont 3.378 à Toulouse, de nombreux sous-traitants du secteur ont entamé durant l’été leur réorganisation.

Début juillet, Sogeclair Aerospace, filiale française du groupe toulousain d’ingénierie Sogeclair, a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi portant sur 245 personnes. Chez le prestataire de services Assistance Aéronautique Aérospatiale (AAA), qui compte près de 300 employés à Toulouse, 719 postes pourraient être supprimés.

Fin août, c’est l’équipementier Figeac Aero qui a annoncé la suppression de 320 postes sur les 966 du site de Figeac, dans le Lot. Les premiers départs devraient intervenir en janvier 2021.

Début septembre, la Direccte instruisait 27 plans sociaux dans le secteur aéronautique en Occitanie dont 20 spécifiquement dans le département de Haute-Garonne.

Un nouveau vient s’ajouter à la liste, annoncé ce vendredi par Latécoère. L’équipementier, sous-traitant direct des grands avionneurs mondiaux, a prévu “la suppression de 475 postes sur les 1.504 que compte le groupe en France au 31 juillet 2020 afin d’adapter ses effectifs au volume d’activité et aux prévisions de lente reprise du trafic aérien”.

Partout les plans sociaux se développent avec des suppressions d’emplois, des réductions d’horaires, des diminutions de salaires et nombre de licenciements secs. Inévitablement des entreprises vont disparaître et d’autres seront absorbés. Globalement pour l’économie de l’Occitanie c’est un véritable drame.

Actu, éco, social, politique : les plus lus

Actu, éco, social, politique : les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non à une fédération franco-allemande? (Matthias Fekl)

Non à une fédération franco-allemande? (.Matthias Fekl)

Dans le journal l’Opinion Matthias Felk dont l’un des parents est allemand refuse l’idée d’une fédération franco allemande avancée par Daniel Cohn-Bendit, lui aussi franco-allemand .

Tribune

 

« Daniel Cohn-Bendit est l’une des rares figures authentiquement franco-allemandes, ayant vécu en France comme en Allemagne, connaissant et aimant les deux pays, et ayant été un représentant élu dans chacun d’eux – en Allemagne, au niveau municipal, à Francfort ; en France, comme député européen. En matière européenne, il est à la fois croyant et pratiquant. L’un de ses mérites, et non des moindres, est de faire vivre le débat européen en l’alimentant régulièrement en propositions innovantes.

Sa proposition la plus récente ne déroge pas à la règle : la semaine dernière, avec l’universitaire Claus Leggewie, il a ainsi pris position en faveur d’un « grand saut » vers une « fédération progressive franco-allemande ». Le constat de départ est incontestable : l’Europe est plus divisée que jamais et ses tendances centrifuges menacent désormais la pérennité même du projet communautaire, les grands défis contemporains ne peuvent être relevés qu’ensemble mais sont le plus souvent abordés dans la dispersion et le manque de coordination, le moteur franco-allemand est indispensable à l’avancée de l’intégration européenne.

L’idée est ambitieuse. Elle traduit une approche volontariste de l’Europe qu’il convient, en tant que telle, de saluer, à l’heure où il est de bon ton de douter de la pertinence du projet européen et de prôner purement et simplement le repli nationaliste et protectionniste. Pour autant, je peine à être pleinement convaincu par l’idée d’une fédération franco-allemande. L’Europe souffre d’être souvent trop abstraite pour ses citoyens, d’être perçue comme trop distante, froide et technocratique : « le plus froid des monstres froids », pour lui appliquer la caractérisation que Nietzsche réservait à l’Etat. Le principal problème de la fédération européenne est que celle-ci est elle-même largement abstraite : généreuse, certes, mais trop théorique pour répondre aux attentes des Européens. Elle parle à la raison plus qu’aux cœurs ; or, ce sont les cœurs qui doivent être conquis si l’on veut ancrer la conviction européenne dans les consciences des citoyens de l’Union.

Double nationalité. Qui, en France et en Allemagne, attend véritablement de pouvoir disposer automatiquement de la double nationalité franco-allemande ? Qui en ressent même le besoin, à supposer d’ailleurs – ce dont il est permis de douter – que tout le monde le souhaite ? Qui, en France, souhaite sérieusement la mutualisation de notre siège de membre permanent au conseil de sécurité des Nations Unies, attribut majeur de notre puissance et de notre diplomatie ? Inversement, qui, en Allemagne, envisage de rouvrir le débat sur le nucléaire, énergie honnie outre-Rhin depuis Tchernobyl ?

L’indifférence, peut-être même une forme de rejet l’emporteraient sans nul doute sur une large adhésion, et ce, dans les deux pays : un comble, alors que l’adhésion et l’appropriation sont des enjeux clés pour l’avenir de l’Europe. Comment enfin envisager, même à moyen terme, la complète intégration politique et institutionnelle de deux pays aux histoires, aux cultures politiques et aux institutions si différentes et même souvent diamétralement opposées ? Il est bien sûr souhaitable de s’inspirer de ce qui fonctionne le mieux dans chaque pays, et de tâcher de le transposer autant que possible dans l’autre, mais le rapprochement significatif des modalités concrètes de fonctionnement des Etats, régions, Länder et administrations qu’esquisse la tribune n’est pas une perspective réaliste.

Il n’en demeure pas moins qu’une question de fond demeure posée : comment rendre irréversible le rapprochement des deux pays, comment pérenniser le rôle moteur du couple franco-allemand en Europe ? L’arbre des récentes – et notables – avancées, suite à l’initiative conjointe Macron-Merkel, ne doit pas masquer la forêt de malentendus, méfiances petites et grandes et autres décisions unilatérales qui persistent, car les progrès accomplis en matière d’intégration économique sont pour l’essentiel dus au contexte de crise inédite et massive ouvert par la pandémie du Covid-19. Pourtant, même en cette matière, la coopération franco-allemande et européenne demeure insuffisante : chaque pays apporte ses propres réponses sanitaires et prend des décisions unilatérales, alors que ce sont les gestes barrière et non les frontières qui peuvent arrêter efficacement le virus. Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a d’ailleurs raison lorsqu’il se bat pour une coopération européenne plus forte en réponse à la situation sanitaire.

Sur le plan géopolitique, les différences d’approche demeurent structurantes en bien des domaines. Si l’ère de la naïveté européenne semble révolue dans une mondialisation marquée par des guerres commerciales de toute nature, l’unité est loin d’être au rendez-vous. Dernier exemple en date : le positionnement à adopter face à la Turquie. Le moins que l’on puisse dire est que France et Allemagne n’ont pas eu de position commune sur ce dossier. Même si l’on peut le comprendre au vu des différences d’histoire, de culture et surtout de démographie entre les deux pays, cette divergence n’en est pas moins fâcheuse en un temps où la voix de l’Europe doit se faire entendre dans le monde. A quoi pourrait bien ressembler, dans ce cas d’espèce, une position commune franco-allemande dans les instances internationales, si ce n’est à un plus petit dénominateur commun ?

Le plus urgent est donc non d’imaginer des constructions séduisantes sur le papier, mais vouées à l’échec, mais d’œuvrer à un lent et raisonné rapprochement des positions sur de nombreux sujets : politiques économique, énergétique, environnementale, migratoire, recherche et développement, diplomatie, questions militaires… De même, un immense effort est à faire pour que chacun connaisse mieux le pays voisin : meilleur apprentissage de la langue de l’autre, connaissance plus approfondie des cultures respectives, relations plus suivies et plus denses tant au niveau des décideurs publics et privés qu’entre sociétés civiles sont de vraies urgences qui appellent des décisions volontaristes et une mobilisation accrue. Car si de nombreux canaux de coopération et de concertation existent, l’affectio societatis n’est pas systématiquement la caractéristique première de la relation franco-allemande. Les préjugés, les incompréhensions, les malentendus demeurent trop nombreux. Dans un tel contexte, plaquer des dispositifs institutionnels trop éloignés des réalités politiques et humaines des deux pays pourrait s’avérer contre-productif.

Réciprocité et défense commerciales, politiques environnementales communes, réponses sanitaires et économiques communes face à la crise, stratégies diplomatiques communes sur les grands dossiers : le volontarisme européen passe par la mise en œuvre de projets concrets, répondant aux attentes des citoyens et aux nécessités de notre temps.

Matthias Fekl, avocat, ancien ministre.

Veolia : responsable de la pagaille

Veolia : responsable de la pagaille

 

 

C’est en quelque sorte ce qu’affirme le patron de Suez. Il n’a pas complètement tort dans la mesure où le projet de Veolia est de racheter Suez mais de liquider aussitôt la branche eau à un fonds d’investissement sans expérience dans le secteur.

 

 Du coup si l’OPA devait se faire Veolia serait contraint de se débarrasser de certains de ses actifs car l’activité eau de Suez est désormais protégée  par le transfert du siège social aux Pays-Bas. En tout cas une belle pagaille quant à l’image des sociétés françaises à l’étranger notamment où une grande partie de leur activité s’effectue. Dans les Échos,  le patron de Veolia s’explique sur le sens de la mise à l’abri de l’activité au au sein d’une structure juridique localisée aux Pays-Bas.

 

La fondation annoncée hier empêche la cession de Suez Eau France, c’est une arme anti-OPA ?

Je veux être plus précis sur la fondation que nous avons mise en place, car j’entends beaucoup de choses n’ayant rien à voir avec la réalité. Nous transférons à une fondation indépendante de droit néerlandais deux actions de nos filiales concernées par l’activité Eau France de Suez. Pour la filiale Suez Eau France, c’est ainsi seulement une action sur les 42 millions existantes. Il n’est donc pas question de transfert de dividendes à l’avenir, et il n’y a donc aucune conséquence fiscale ou sociale. Il n’y a pas de transfert d’actifs, le seul objectif est d’empêcher l’aliénation - c’est-à-dire la cession - de Suez Eau France, qui ne sera possible qu’avec l’accord du conseil d’administration de Suez. S’il devait y avoir un changement de contrôle au sein de Suez, la cession serait impossible. Celle-ci ne sert qu’à cela : protéger un actif coeur, un actif clé du groupe. Ce mécanisme n’empêche en aucun cas une OPA sur Suez. Ce n’est donc pas une pilule empoisonnée. Cette fondation n’empêche pas une prise de contrôle, mais elle empêche un démembrement de Suez. Tout le monde peut déposer une OPA. Veolia aussi, mais s’il décide de le faire, il faudra qu’il trouve d’autres moyens de respecter les contraintes de concurrence en France que la cession de notre filiale Suez Eau France telle qu’elle est prévue dans son projet actuel. Nous souhaitons un traitement équitable de tous les actionnaires, en particulier minoritaires. Cette structure respecte donc leurs droits.

Affaire Sarkozy : le financement libyen retenu par la cour d’appel

Affaire Sarkozy : le financement libyen retenu par la cour d’appel

Le recours à la cour d’appel par Sarkozy visait à rendre illégale l’enquête sur des soupçons de financement de sa campagne électorale de la part de Kadhafi et de la Libye. La cour d’appel a considéré que cette enquête était valable. Les investigations ont été lancées il y a huit ans, après la publication par Mediapart en 2012, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, d’un document censé prouver un financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime de Kadhafi.

En novembre 2016, l’homme d’affaires Ziad Takieddine a affirmé avoir remis, entre fin 2006 et début 2007, cinq millions d’euros à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.

Toutefois, aucune preuve matérielle n’avait été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à neuf mises en examen à ce jour.

TESTS : Olivier Véran constate que ça ne fonctionne plus mais ne propose rien

TESTS : Olivier Véran  constate que ça ne fonctionne plus mais ne propose rien

 

Il y a quelque chose de surréaliste dans les propos du ministre de la santé qui constate un dysfonctionnement total du système de test mais qui renvoie la responsabilité de l’organisation aux laboratoires. Demain ça ira mieux a-t-il déclaré. Pourtant les solutions sont possibles comme par exemple les tests groupés et le filtrage des candidats aux tests selon des critères médicaux précis.

Le problème c’est qu’on manque cruellement de machines d’analyse, de produits et même de personnel pour faire les tests. Comme pour les masques la pagaille et l’improvisation font office de politique La « priorisation » des tests de dépistage du coronavirus « ne fonctionne plus » face à l’augmentation de la « pression sanitaire », car les patients symptomatiques et les cas contacts représentent désormais à eux seuls « un nombre conséquent » de tests à réaliser, a reconnu jeudi le ministre de la Santé au Sénat.

Le ministre de la santé reconnaît les carences mais n’indique aucune stratégie. Notons que la prescription médicale obligatoire avait été supprimée mi-juillet.

Coronavirus France : Plus de 16.000 nouveaux cas, nouveau record

Coronavirus France : Plus de 16.000 nouveaux cas, nouveau record

16.096 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays, selon les données publiées jeudi soir par Santé publique France.

Le taux de positivité des tests s’établit désormais à 6.5% sur le territoire national, et 95 clusters supplémentaires ont été identifiés en 24 heures, portant le nombre de foyers épidémiologiques en cours d’investigation à 1091 en France, dont 207 en Ehpad. 52 malades du Covid-19 sont décédés en 24 heures à l’hôpital.

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