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Archive mensuelle de septembre 2020

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Bars, restaurants etc.: une vague de faillites sans précédent

Bars, restaurants etc.: une vague de faillites sans précédent

 

Globalement les dernières mesures restrictives vis-à-vis des bars et des restaurants pourraient conduire à la fermeture définitive de 20 à 30 % des établissements. Pour Marseille, c’est assurément une condamnation à mort des établissements qui ne disposent pas d’une assise financière suffisante. Ailleurs la législation et l’ambiance anxiogène vont aussi plomber l’activité Beaucoup auront de la peine à résister à une crise sans précédent qui les a privé d’une grande partie de leur chiffre d’affaires alors que les charges pour une partie continue de courir. Dans le nouveau dispositif à Paris les  établissements ne proposant pas de nourriture devront baisser leur rideau à 22h, dernier délai. Seuls pourront rester ouverts les restaurants disposant d’une licence de grande restauration. Le respect des gestes barrières et protocoles sanitaires devra être assuré.

La préfecture annonce en outre l’interdiction de la vente d’alcool à emporter, ainsi que de la consommation d’alcool sur la voie publique, à partir de 22h et jusqu’à 6h du matin. Il sera également interdit, sur cette même tranche horaire, de diffuser de la musique sur la voie publique ou de la musique «audible depuis la voie publique» : un moyen de lutter contre les fêtes sauvages dans les habitations.

Traitement Covid 19 : le remdesivir pas plus efficace que l’hydochloroquine

Traitement Covid 19  : le remdesivir pas plus efficace que l’hydochloroquine

 

Alors que  nombre de sommités médicales prétendaient que l’antiviral du laboratoire américain Gilead, le remdesivir,  était notoirement plus efficace que l’Hydrochloroquine, les évaluations n’ont pas montré d’avantage particulier du traitement américain. Pourtant,  le remdesivir  a été autorisé en France et en Europe Pas étonnant nombre des sommités médicales entretiennent des liens d’intérêt évidents avec ce laboratoire.  Finalement,  la sécurité sociale a décidé de ne pas le rembourser et le laboratoire renoncera même à ce remboursement.

« La HAS prend acte du retrait du laboratoire, avant même son audition et en dépit d’un avis favorable à l’inscription au remboursement dans certaines indications », écrit la Haute Autorité dans un communiqué. Gilead a apparemment décidé de faire marche arrière après avoir pris connaissance du projet d’avis de la commission de la transparence de la HAS, qui a évalué le médicament cet été. Le traitement est facturé 2.081 euros dans les pays développés, un prix assez élevé. À noter que l’Hydro chloroquine ne coûte que quelques euros !

 « Il est à noter que, bien que le remdesivir soit éligible à une évaluation économique, la commission d’évaluation économique et de santé publique (CEESP) a été dans l’incapacité d’évaluer son efficience dans l’indication revendiquée car le laboratoire n’a pas fourni de données », ajoute la HAS. La question du rapport coût/bénéfice n’aura donc pas de réponse dans l’immédiat.

 

 

Législatives partielles : une participation encore plus ridicule

Législatives partielles : une participation encore plus ridicule

 

Il est possible que la participation au deuxième tour des législatives partielles soit encore plus ridicule qu’au premier tour. Un premier tour qui avait enregistré une participation moyen de seulement 20 % s. Pour le second tour,  certains candidats ont logiquement disparu et certains de leurs électeurs pourraient aussi s’abstenir d’autant que des  ralliements obéissent à des logiques d’appareil parfois difficilement compréhensibles. Cette véritable catastrophe démocratique s’inscrit dans la tendance des élections municipales qui elles avaient aussi enregistré un taux d’abstention de 60 %. Cela confirme la prise de distance de nombre d’électeurs non seulement avec les partis politiques mais aussi avec un processus démocratique qui fait surtout émerger une certaine caste qui vit bien de la politique.

Six élections législatives partielles avaient été organisées dimanche dernier en Maine-et-Loire, dans le Haut-Rhin, les Yvelines, le Val-de-Marne, la Seine-Maritime et la Réunion. L’abstention a été massive partout :

79% dans la 1re circonscription du Haut-Rhin, 82% dans la 5e de Seine-Maritime et dans la 3e de Maine-et-Loire, et 84% dans la 1ère de la Réunion. En comparaison, le premier tour des municipales 2020, le 15 mars, avait été marqué par une abstention historique à 55,34 %. Le second tour le 28 juin avait enfoncé ce record, avec 58,33 %.

Dans cinq des six circonscriptions, ce premier tour est dû au fait qu’en vertu de la règle du non-cumul des mandats, les ex-titulaires du poste ont préféré occuper un fauteuil de maire, même d’une petite commune, plutôt que conserver leur siège au Palais Bourbon

Actu, éco, social, politique : les plus lus

Actu, éco, social, politique : les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terrorisme : la banalisation de la violence

Terrorisme : la banalisation de la violence

Dans « Homo terrorismus : les chemins ordinaires de l’extrême violence », l’ancien officier François Thuillier et l’universitaire Emmanuel-Pierre Guittet offrent une réflexion alternative sur le terrorisme et pointent les dangers de la politique actuelle.

Livre. Dans son ouvrage La Révolution antiterroriste. Ce que le terrorisme a fait de nous, paru en 2019, l’ancien officier des services antiterroristes François Thuillier avait décrit, avec justesse, l’émergence inquiétante d’une « République antiterroriste » après l’irruption des attaques djihadistes sur le sol des démocraties occidentales. Cette fois-ci associé à l’universitaire Emmanuel-Pierre Guittet, il approfondit son sujet en se focalisant sur la figure du terroriste dans Homo terrorismus : les chemins ordinaires de l’extrême violence. Une manière de sortir d’un prêt-à-penser sécuritaire stérile et, surtout, d’inviter chacun à regarder en face la « banalité du mal ».

Ce petit livre réveille notre vigilance. Ce n’est pas un traité savant sur l’histoire du terrorisme, il s’attache à en déconstruire la perception, souvent mythifiée. Il pointe aussi les dangers d’une réponse étriquée de l’Etat face à cette violence qui a vampirisé les esprits. Pour ce faire, les auteurs ne s’appuient pas sur des procès-verbaux d’enquêtes judiciaires, ils associent expérience du terrain – pour l’un d’eux – et sciences sociales, cultures française et anglo-saxonne sur le sujet. Ils offrent ainsi une vraie réflexion alternative sur le terrorisme. « Nous disons, écrivent-ils, qu’il y a bien plus d’ordinaire que d’extraordinaire derrière le terme terrorisme. »

En examinant rapidement les différentes formes du terrorisme moderne, ils rappellent que les djihadistes n’ont pas le monopole de la « transnationalisation de la violence ». Les combattants étrangers qui ont rejoint l’Espagne en 1936, pour défendre la République, n’avaient rien à voir avec l’islam. C’est la révolution iranienne, en 1979, et surtout la « politisation du djihad » en Arabie saoudite, notamment après l’invasion de l’Afghanistan par les Soviétiques, qui changent la donne et ouvrent un nouveau chapitre de cette violence dite « circulaire ». La guerre civile algérienne, au début des années 1990, a accentué ce mouvement.

Comme un manuel d’éducation contre la peur, l’ouvrage livre ensuite des clés utiles pour se défaire de l’effet sidérant de l’attentat. « L’attentat ne dit rien en soi. (…) L’acte violent absorbe les raisons et devient une obsession univoque qui contraint le questionnement à partir de la brutalité de l’événement. » L’attentat n’est pas un crime de rôdeur, c’est une construction intellectuelle qui peut et doit être décrite pour être combattue.

 

Brexit : Boris Johnson mise sur le No Deal

Brexit :  Boris Johnson mise sur le No Deal

Sans accord sur le Brexit, le Royaume-Uni deviendrait un sérieux concurrent économique aux portes mêmes de l’Union européenne, constate l’économiste Stéphane Madaule dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Dès que la décision de divorcer entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est devenue effective au 31 janvier, la chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré qu’il fallait que les pays européens se préparent à vivre avec un concurrent de taille aux portes de l’UE.

Le mandat de négociation des Vingt-Sept a été bâti pour tenter de prévenir cette éventualité. L’UE a proposé un libre accès de son marché à Londres, contre l’acceptation de continuer d’appliquer les règles que s’impose l’UE sur le marché britannique. Or les Anglais n’ont pas mordu à l’hameçon. Boris Johnson ne veut pas continuer de se soumettre aux règles bruxelloises alors qu’il vient de reprendre son indépendance. Plus grave, il pense qu’il a davantage à gagner à un « no deal », dont les conséquences éventuelles seront masquées par la crise du Covid-19, plutôt qu’à un accord avec l’UE sur la base d’un libre-échange sous contraintes réglementaires européennes.

Reste que les Britanniques essaient d’obtenir plus qu’un « no deal ». Ils ont proposé le libre-échange intégral. Un choix impossible pour l’UE, qui défend un modèle de production de biens et services où des normes environnementales et sociales exigeantes s’appliquent sur son marché intérieur.

Mais pourquoi les Britanniques ne veulent plus appliquer les règles du marché intérieur ? Parce qu’ils y voient une entorse à leur souveraineté retrouvée. Parce qu’ils pensent que se soustraire à ces règles leur apportera un surcroît de compétitivité face à l’UE. Cet argument est risqué, car le « no deal » ne sera pas forcément payant commercialement et l’opinion publique britannique peut se cabrer contre une politique de dérégulation sociale et environnementale drastique et dangereuse pour la planète, et ce pour un zeste de compétitivité.

Pour l’UE, la négociation demeure difficile, car elle fait face à un exécutif britannique qui se dit prêt au « no deal ». Elle doit aussi tenir compte des pêcheurs des pays européens désireux de continuer à pêcher dans les eaux territoriales britanniques. Elle ne peut pas non plus se fâcher avec son voisin britannique ou, pire, risquer la désunion. Ceci place le négociateur européen, Michel Barnier, en équilibre instable : un « no deal » n’est pas satisfaisant pour l’UE, pas plus qu’un libre-échange intégral sans contraintes réglementaires pour les Britanniques. Plus le « no deal » se rapproche, plus la perspective d’un concurrent aux portes de l’UE se précise.

 

« Le doute de la gestion financière de la crise sanitaire»

 « Le doute de la gestion financière de la crise sanitaire»

 

L’économiste, Jézabel Couppey-Soubeyran ,  observe, dans une chronique au Monde , que les banques centrales utilisent face à la pandémie les mêmes méthodes que face à la crise financière de 2008. Et elles risquent d’obtenir les mêmes résultats, décevants.

Refrain du moment : grâce à la crise financière de 2007-2008, nous serions désormais bien outillés pour affronter les crises. De quoi donc gérer la crise sanitaire, qui nous aurait écartés du « chemin du dynamisme économique » que l’on aurait prétendument retrouvé avant que n’éclate la pandémie. En cette rentrée compliquée, faut-il aussi que la réalité porte le masque ?

L’après-crise financière a, il est vrai, été une période de réformes (Bâle III et Union bancaire en Europe, loi Dodd-Frank aux Etats-Unis,…). Mais celles-ci n’ont ni réorienté l’activité des banques vers l’économie réelle, ni réduit le risque que la faillite de l’une des plus grandes d’entre elles entraîne les autres dans leur chute, ni réduit la vitesse et le volume des transactions sur les marchés financiers, ni réduit l’endettement public et privé.

Quand la crise sanitaire a éclaté au début de l’année, la finance mondiale n’était pas devenue plus stable et le risque de crise financière était toujours présent. L’insolente bonne santé actuelle des marchés financiers et le maintien des résultats des banques ne tiennent qu’au soutien sans limite des banques centrales qui, depuis mars, ne cessent de les abreuver de milliers de milliards. Le 24 juin, la Banque centrale européenne (BCE) a, par exemple, prêté en une seule fois 1 308 milliards d’euros à 742 banques de la zone euro, du jamais-vu. Des sommes dont l’économie réelle voit peu la couleur.

Quant à ces digues installées depuis la crise financière (plus de fonds propres, plus d’actifs liquides, mise à contribution des créanciers en cas de difficulté), dont beaucoup affirment qu’elles ont rendu le secteur bancaire plus résilient, les régulateurs ont fait le choix d’en relâcher la plupart temporairement le temps de la crise sanitaire (« Les banques européennes à l’épreuve de la crise du Covid-19 », CEPII Policy Brief n° 32, mai 2020). Ceux qui en louent l’existence feraient bien de s’en inquiéter davantage.

Dernier rabotage en date en zone euro, celui du ratio de levier annoncé par la BCE le 17 septembre. Quand les coussins d’absorption de pertes seront à plat du fait de ce relâchement et qu’en même temps les faillites d’entreprises et les défauts qui en résultent se multiplieront, comment les banques absorberont-elles leurs pertes ? Bien moins par la mise à contribution de leurs créanciers qu’en appelant encore et toujours les Etats et la BCE à la rescousse !

 

Brexit : Boris Johnson veut saboter l’Europe

Brexit : Boris Johnson veut saboter l’Europe

Barry Johnson veut transformer le Royaume-Uni en Singapour , vider le continent de son potentiel intellectuel et constituer un paradis fiscal aux portes de l’union économique . Ce que confirme Philippe Van Parijs, dans une tribune au « Monde », que l’Union européenne doit refuser que le Royaume-Uni recoure à une concurrence fiscale agressive ou à une politique d’immigration prédatrice.

 

Tribune. 

 

Dominic Raab, alors secrétaire d’Etat à la sortie de l’Union européenne, déclarait en 2018 que l’histoire jugerait le Brexit de la manière suivante : « Un tremplin vers une étreinte boucanière du libre-échange » (The Spectator, 1er octobre 2018). En juillet 2019, Boris Johnson le promeut au poste de ministre des affaires étrangères et assigne à son ministère un rôle « absolument central », tant pour le Brexit que pour la vision du « global Britain ». Cette vision, on peut la trouver dans Britannia Unchained (Palgrave Macmillan, 2012), fervent plaidoyer de M. Raab pour un capitalisme globalisé.

 

Au sein du Parti conservateur, cette vision est loin d’être neuve. En 1999, William Hague, alors chef des tories dans l’opposition, proclamait dans The Guardian du 2 novembre : « Au cours du prochain millénaire, les nations se feront concurrence en adoptant les régulations les plus légères, les impôts les plus bas et le commerce le plus intense. Ces grands animaux trébuchants [les blocs régionaux, comme l’Union européenne] succomberont sous le coup des manœuvres et de la concurrence de l’Etat-nation svelte, à fiscalité légère. » Ceux qui partagent cette vision sont aujourd’hui solidement au pouvoir et comptent sur le Brexit pour leur donner la liberté de la mettre en œuvre.

Si la « Britannia unchained » de MM. Johnson et Raab a des chances de triompher, c’est grâce au pillage de la plus précieuse de toutes les ressources : le capital humain. En 2010, selon des estimations de la Banque mondiale, 292 000 diplômés de l’enseignement supérieur nés au Royaume-Uni et âgés de 25 à 64 ans vivaient alors dans l’Union européenne (UE), tandis que 910 000 diplômés de l’enseignement supérieur de la même tranche d’âge nés dans l’UE vivaient au Royaume-Uni.

Boris Johnson n’a rien fait pour cacher qu’il souhaitait amplifier encore ce « brain drain », qui représente un gain net de plus d’un demi-million de « cerveaux ». Dès août 2019, soit à peine deux semaines après son accession à la tête du gouvernement, il a ordonné aux ambassades britanniques de diffuser un message affirmant sa détermination à « garantir que notre système d’immigration attire les tout meilleurs intellects du monde entier » et détaillant diverses mesures concrètes destinées à réaliser cet objectif.

Pour parvenir à ses fins, il sait qu’il peut compter sur trois atouts majeurs. D’abord la réputation de l’enseignement supérieur britannique. Selon les critères (certes contestables) et les chiffres (indiscutablement influents) du dernier classement QS, le Brexit prive l’UE de ses quatre universités du top 10 mondial et de 17 de ses 27 universités du top 100. Ensuite, il y a Londres. Même affaiblie par la pandémie, celle qui était la plus grande métropole de l’Union n’est pas près de perdre son attrait. Enfin et surtout : la diffusion de l’anglais comme langue commune a fait du pays un aimant puissant, avec une vaste réserve d’entrants potentiels entre lesquels il a tout loisir de choisir. Le contrôle de ses frontières une fois retrouvé, le Royaume-Uni pourra laisser à l’UE la tâche ingrate d’accueillir et de socialiser les réfugiés et migrants innombrables en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient. Pendant ce temps, il pourra ouvrir ses portes toutes grandes aux cerveaux qu’il convoite.

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«5G et fibre support de l’industrie du futur. »

«5G et fibre support de l’industrie du futur. »

« Le déploiement des réseaux très haut débit est une condition sine qua non de l’essor de l’économie numérique », écrit dans l’Opinion  le président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication Laurent Tardif.

 

« J’ai bien conscience des débats autour de la technologie 5G, qui cristallise les tensions politiques autour des questions sanitaires et environnementales. Toute innovation majeure apporte son lot d’inquiétudes, qui relèvent aussi parfois d’un registre plus émotionnel que rationnel. Mais là n’est pas mon propos. D’un point de vue industriel, il s’agit d’un véritable outil de performance au service de la modernisation de notre appareil productif.

Avec la multiplication du trafic global de données mobiles par plus de six entre 2017 et 2022, en particulier avec l’essor des objets connectés, seul un déploiement soutenu des infrastructures très haut débit permettra de maintenir l’avance technologique de nos industries. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la technologie 5G ne se résume pas aux derniers mètres de l’infrastructure d’accès vers les smartphones ni aux seuls usages récréatifs d’internet. Elle représente tout un écosystème qui constituera le système nerveux de l’industrie et des services en France pour les 15 prochaines années.

Les infrastructures numériques sont plus que jamais clés dans la transformation numérique de notre économie et de notre société. Elles rendent possible le développement de réseaux de qualité, pérennes et sûrs pour répondre aux besoins croissants des populations, des entreprises et des administrations.

Mais plus encore, la 5G ne se résume pas à une simple évolution des débits de la 4G, permettant au grand public de consommer toujours plus de vidéos sur les smartphones. C’est avant tout une nouvelle architecture réseau, dont les capacités sont démultipliées par la virtualisation. Il s’agit d’une véritable rupture dans l’approche des fonctionnalités permises par les réseaux mobiles.

Connectée à une infrastructure très haut débit, la 5G est un formidable accélérateur de modernisation pour l’industrie et les services. Les sauts de performance représentés par cette technologie serviront de nombreux secteurs et permettront à de nouveaux usages d’émerger, dans l’industrie notamment.

Avec des connexions plus rapides, des capacités de transferts de données plus élevées et un nombre important de connexions simultanées, son employabilité promet d’être très étendue. Parmi les nouveaux usages industriels, je pense à l’optimisation des opérations de production, à la maintenance prédictive, aux usines reconfigurables, à l’amélioration de la chaîne logistique, à la réalité augmentée ou encore à une connectivité généralisée qui contribueront à rendre l’outil de production plus efficace, facile d’usage et sûr.

Ce haut niveau de performance des réseaux soutiendra également l’essor de secteurs innovants comme l’e-santé et la télémédecine, les nouvelles mobilités avec les véhicules connectés et autonomes ou encore les villes intelligentes. Et avec cela de nouveaux services pour une meilleure gestion du trafic urbain, de l’air intérieur, des déchets, des émissions de CO2 ou encore de l’efficacité énergétique.

Bien évidemment, ce déploiement doit s’opérer dans des conditions qui permettent de conjuguer la capacité d’innovation des entreprises et la confiance numérique. Mais ne l’oublions pas, la France dispose aussi sur son territoire d’une filière industrielle numérique d’excellence sur laquelle le développement de la 5G peut s’appuyer : composants, sous-systèmes et systèmes électroniques, équipementiers, fabricants de biens numériques et d’infrastructures, éditeurs de logiciels.

A l’heure où le numérique est au cœur de la relance, le déploiement de cette technologie garantit la compétitivité de nos entreprises, en évitant le risque d’un décrochage technologique. Compte tenu des besoins, qui s’inscrivent dans un cadre concurrentiel global, il est absolument vital de favoriser son déploiement en France et en Europe pour conserver notre souveraineté numérique.

Le potentiel de cette technologie pour l’industrie est immense. Et l’enjeu suffisamment stratégique pour ne pas laisser d’autres pays prendre une avance difficile à rattraper !

Laurent Tardif est président de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec) et PDG Europe du Sud du Groupe Prysmian.

La dette publique : à 114,1% du PIB

La dette publique :  à 114,1% du PIB

La dette publique française a gonflé fin juin à 114,1% du produit intérieur brut (PIB), soit 2.638,3 milliards d’euros, en hausse de 12,7 points par rapport à fin mars. C’est la plus forte augmentation trimestrielle depuis que l’Insee publie cet indicateur, en 1995, a-t-il rapporté vendredi.

« Une part de la progression de la dette (…) alimente la trésorerie des administrations publiques en forte augmentation », notamment pour répondre « à des besoins de financements futurs liés à la crise sanitaire », a expliqué l’Institut national de la statistique dans un communiqué.

La dette de l’Etat a notamment progressé de 113,4 milliards d’euros, détaille l’Insee, pour financer les mesures de chômage partiel, les reports de charges et compenser la baisse des recettes fiscales du fait de la chute de l’activité économique.

La dette des administrations de sécurité sociale (Acoss, Cades, Unédic, hôpitaux et Cnaf) augmente aussi fortement de 84,9 milliards d’euros, du fait des mesures de chômage partiel et des reports et des annulations de cotisations sociales décidées pour soutenir les entreprises en difficulté durant le confinement.

Enfin, la dette des administrations publiques locales (Apul) est également en hausse (+2,7 milliards), mais de façon moins importante.

Du fait de la crise du Covid-19 et des dépenses engagées, le gouvernement s’attend à ce que la dette s’envole à 117,5% du PIB cette année.

 

Plan de relance : des doutes sérieux des chefs d’entreprise

 Plan de relance : des doutes sérieux des chefs d’entreprise

 

Après l’euphorie relatif à ces centaines de milliards distribués un peu partout c’est un peu le retour sur terre chez les responsables économiques. D’abord il faut préciser que sur les 100 milliards annoncés 10 % seulement seront mobilisés d’ici la fin de l’année. Ensuite pour l’essentiel, il s’agit surtout de prêts certes utiles pendant une période pour soulager les trésoreries mais qui ne saurait constituer un moyen permanent comme pour l’État (pratique qui peut y comprise mais  être contesté à long terme pour l’État lui-même). Certes des enveloppes sont prévues et dans  recherches et les investissements dans quelques secteurs stratégiques mais cela concerne le moyens et le long terme. Or c’est sur le court terme c’est-à-dire fin 2019 et 2021 que la crise va connaître son apogée avec des vagues de faillite et nombre de plans de licenciement. C’est sur le court terme que ce plan est nettement insuffisant.  Selon le dernier baromètre de la Grande consultation réalisé par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI, seuls 31% des chefs d’entreprise interrogés estiment que le plan de relance présenté le 3 septembre dernier par le gouvernement est un levier de redémarrage suffisant. À l’opposé, 69% des répondants jugent que le plan de bataille présenté par l’exécutif n’est pas à la hauteur.

Ce scepticisme exprimé lors de l’enquête peut apparaître comme un désaveu pour le gouvernement qui veut mettre en place de multiples mesures favorables aux entreprises. Avec la multiplication des foyers de contagion ces dernières semaines, la situation sanitaire s’annonce complexe à gérer pour le dernier trimestre 2020.

Pour les différents agents économiques, le retour de la confiance risque de prendre du temps alors que l’économie tricolore se remet difficilement des huit semaines de confinement drastiques décidées au printemps.

Lundi prochain, le gouvernement doit présenter son budget 2021 avec des mesures déjà annoncées dans le plan de relance début septembre.

« Le regroupement Veolia/Suez tuerait la concurrence »

« Le regroupement Veolia/Suez tuerait la concurrence »

 

Christopher Gasson, éditeur chez la revue spécialisée dans le marché international de l’eau Global Water Intelligence (GWI). Estime que «Si la France veut être le leader mondial de la transition écologique, elle a plutôt besoin de deux concurrents dynamiques, pas d’un détenteur de monopole paresseux», ( interview de la Tribune)

Par cette fusion éventuelle des deux colosses français de l’eau et des déchets, Veolia promet la création d’un « super-champion » des services à l’environnement. Mais sur le marché international, ce rapprochement constituerait-il un véritable avantage ?

Christopher Gasson, éditeur chez la revue spécialisée dans le marché international de l’eau Global Water Intelligence (GWI) - Non. Dans l’ensemble, je ne vois pas la logique industrielle d’une telle opération, et les actionnaires de Veolia, dont le soutien à l’opération déterminera finalement si elle se concrétisera ou non, devraient se méfier. Jusqu’à présent, ces actionnaires semblent enthousiastes. Mais quand vous voyez que cela prendra deux ans, ils devraient se demander si cela correspond à leur intérêt à long terme. Le cours de l’action Veolia a d’ailleurs fléchi depuis l’annonce de l’opération.

Si la France veut être le leader mondial de la transition écologique, elle a plutôt besoin de deux concurrents dynamiques, pas d’un détenteur de monopole paresseux. Le vrai problème est que Veolia et Suez ont besoin d’un meilleur accès au capital pour réaliser leurs ambitions. Mais tous les deux se retrouvent à devoir réduire leurs coûts pour satisfaire leurs actionnaires. Réunir les deux entreprises doublerait le problème et mettrait probablement fin à la domination française dans le secteur environnemental. À bien des égards, c’est un échec du capitalisme français.

La folie du patron de Veolia

La folie du patron de Veolia

« Suez a trahi la France »  a déclaré sans nuance le patron de Veolia qui a créé une belle pagaille dans les deux sociétés et surtout susciter des interrogations chez les clients français et étrangers. Comment en effet rendre crédible l’OPA de Veolia sur Suez qui s’accompagne du transfert de l’activité de l’eau de Suez sur un fond d’investissement qui n’a aucune compétence.

Un mécano capitalistique uniquement pour satisfaire les lois sur la concurrence. En réalité depuis que Suez a réagi en abritant l’activité eau de la société par un transfert du siège aux Pays-Bas l’opération n’est possible que si Veolia se sépare par exemple de sa propre activité d’eau.

L’opération du patron de Veolia aura au moins contribué à porter une grave atteinte à l’image des deux sociétés en France mais surtout à l’international. En effet les clients de Veolia comme de Suez peuvent nourrir des interrogations sur le champ d’activité future des deux sociétés. En France le regroupement éventuel se serait traduit par une position quasi hégémonique et une augmentation du prix de l’eau. Chacun sait que les municipalités qui passent contrat sont bien mal armées pour la plupart pour négocier avec ces mastodontes. Bilan c’est le consommateur qui aurait payé la facture.

Les anciens fonctionnaires comme Antoine frérot sont souvent comme les nouveaux convertis très activistes sur le terrain du capitalisme. Sans doute une sorte de revanche après avoir tellement souffert de l’étatisme dans l’administration. Visiblement le gouvernement – notamment le Premier ministre- avait initialement donné sa bénédiction sur un dossier évidemment qu’il connaît mal. Depuis il s’est  doute informé des conséquences néfastes de l’opération hostile de Veolia sur Suez et a opéré un recul prudent Très dépité le patron de Veolia a même refusé une réunion au ministère de l’économie. L’intéressé c’est quand même semblant de résister. Il affirme pouvoir   »trouver la parade pour désamorcer la fondation dans les 18 mois. (…) J’ai l’espérance très forte, je suis persévérant », a-t-il ajouté. « Mon espérance est de trouver la voie pour désamorcer. (…) Toutes les voies sont possibles, je n’ai pas la réponse précise à cette question. Mais je peux vous dire que je suis acheteur des 29,9% dans ces circonstances, j’ai suffisamment de confiance pour les acheter », a martelé le PDG.

Il a aussi indiqué qu’il ne céderait pas la branche Eau France de Veolia, au lieu de celle de Suez. « Parce que ce n’est pas mon projet, donc c’est comme ça ».

Attentat de Paris : cinq nouvelles gardes à vue

 Attentat de Paris : cinq nouvelles gardes à vue

Il est possible que les les auteurs de l’attentat récent de Paris dont l’un est un  pakistanais de 18 ans , l’autre un algérien  aient instrumentalisé pour commettre des crimes précisément près de l’ancien local de Charlie hebdo. Les intéressés n’ont pas découvert tout seul le lieu de l’ancien siège social ( le nouveau est gardé secret). Cinq hommes ont donc été placés en garde à vue vendredi après l’attaque à l’arme blanche qui s’est produite en fin de matinée devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, a dit une source judiciaire à Reuters.

Ces nouvelles gardes à vue s’ajoutent à celles de deux hommes, dont le principal suspect de l’attaque, annoncées en début d’après-midi. Elles ont été effectuées à Pantin (Seine-Saint-Denis) lors d’une perquisition au domicile supposé de l’auteur présumé de l’agression, qui a fait deux blessés.

Bars, restaurants: la mort prochaine de 30 % des établissements

Bars, restaurants: la mort prochaine de 30 % des établissements

 

Globalement les dernières mesures restrictives vis-à-vis des bars et des restaurants pourraient conduire à la fermeture définitive de 20 à 30 % des établissements. Pour Marseille, c’est assurément une condamnation à mort des établissements qui ne disposent pas d’une assise financière suffisante. Ailleurs la législation et l’ambiance anxiogène vont aussi plomber l’activité Beaucoup auront de la peine à résister à une crise sans précédent qui les a privé d’une grande partie de leur chiffre d’affaires alors que les charges pour une partie continue de courir. Dans le nouveau dispositif à Paris les  établissements ne proposant pas de nourriture devront baisser leur rideau à 22h, dernier délai. Seuls pourront rester ouverts les restaurants disposant d’une licence de grande restauration. Le respect des gestes barrières et protocoles sanitaires devra être assuré.

La préfecture annonce en outre l’interdiction de la vente d’alcool à emporter, ainsi que de la consommation d’alcool sur la voie publique, à partir de 22h et jusqu’à 6h du matin. Il sera également interdit, sur cette même tranche horaire, de diffuser de la musique sur la voie publique ou de la musique «audible depuis la voie publique» : un moyen de lutter contre les fêtes sauvages dans les habitations.

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