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Archive mensuelle de septembre 2020

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Actu, éco, social, politique : les plus lus

Actu, éco, social, politique : les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Numérique : attention à la création de deux mondes

Numérique : attention à la création de deux mondes

Pour éviter l’aggravation de la fracture sociale, il faut créer de nouveaux emplois, l’automatisation devenant non pas le prétexte de la réduction des coûts, mais le moteur d’une qualité de service inédite, affirme dans une tribune au « Monde » François-Xavier Petit, spécialiste de l’innovation numérique.

Tribune.

 

Je suis un acteur du numérique, totalement convaincu des progrès que permet la technologie. Mais souvent, j’ai l’impression d’être dans une bulle, où les start-up, les technologies et l’innovation ne rencontrent pas la réalité sociale de notre pays.

Dans le monde numérique, ce qui saute au visage est « l’automatisation généralisée », pour reprendre l’expression du philosophe Bernard Stiegler décédé le 6 août. Chacun pensera au receveur de péage qui a disparu ou à l’hôte de caisse (150 000 emplois en équivalents temps plein) sur la sellette, malgré le Covid-19.

Mais au-delà des robots-machines, l’automatisation, ce sont aussi les robots-logiciels, à travers les algorithmes, les objets communicants, les capteurs, les réseaux sociaux et l’ensemble de l’appareil de calcul intensif sur données massives (« big data »). Ainsi, l’agent de change qui criait ses ordres boursiers jusqu’en 1998 n’a pas été remplacé par des machines physiques mais par des algorithmes et des serveurs.

On pourrait dire que ce mouvement est normal, que des métiers deviennent obsolètes avec le progrès technique depuis toujours. L’industrie financière n’a-t-elle d’ailleurs pas créé 70 000 emplois entre 2009 et 2015, selon les statistiques du ministère du travail ?

Mais ce qui est propre au moment que nous vivons est que les emplois créés et les emplois détruits n’ont rien à voir en termes de qualification. L’ouvrier agricole qui quittait sa campagne pour rejoindre les usines Renault de Billancourt au début du XXe siècle était formé rapidement à une tâche simple et répétée. Or, dans notre cas, le besoin de qualification explose et fait que ceux dont l’emploi est en trop et ceux dont on aura besoin ne sont pas du tout les mêmes. Ou, pour le dire autrement, transformer une caissière en datascientist ne se fera pas.

Au contraire, ce qui se joue est une réalité plus fracturée, la création de deux mondes du travail très opposés : les surmenés et les surnuméraires.

Les surmenés ont pris le train de l’automatisation, des opportunités qu’elle crée et du mouvement permanent qu’ils apprécient. Mais ils croulent face à l’immensité (passionnante) de la tâche.

Les surnuméraires, eux, ont compris que le processus productif n’a plus besoin d’eux. Pris dans l’accélération, ils vont résister avec l’énergie du désespoir pour conserver ce qui peut l’être. Ils savent que le combat est perdu, mais que faire d’autre que mourir les armes à la main ?

Mutation écologique : nécessaire et avec raison

Mutation écologique : nécessaire et avec raison

 

 

Jérôme Batout, Philosophe et économiste, Michel Guilbaud, ancien directeur général du Medef estiment, dans une tribune au « Monde », que la nécessaire mutation écologique doit être menée avec prudence.(Extrait)

 

 

« La question environnementale, pour franchir le seuil critique qui la fait basculer dans l’histoire, avait besoin d’un événement. La crise du Covid-19 est cet événement : soudain, global, dangereux.

Jusque-là, nous avions le sentiment d’avoir atteint un niveau de contrôle presque total sur la nature. Or, celle-ci nous a dominés à nouveau. Sur le plan symbolique, elle a repris la main sur les hommes, leur envoyant un ultime avertissement. Beaucoup plus efficace que des catastrophes localisées, comme les incendies ou les inondations, et même que le changement climatique, dont les effets sont lents et moins tangibles pour beaucoup. Le principe d’un événement est qu’il sépare irrémédiablement un avant d’un après. Quel est le potentiel politique de ce changement ?

Pour la première fois dans son histoire, l’humanité s’est trouvée au même moment tout entière face au même problème biologique : cette crise sanitaire, qui met tous les hommes face à un seul virus, est un événement qui s’inscrit non pas dans l’histoire des hommes entre eux, mais dans l’histoire des hommes avec la nature. Si bien que la seule conséquence de long terme de la crise liée au Covid-19 dont nous soyons déjà sûrs est le tournant écologique.

Le sommet européen de juillet a montré que l’Europe était enfin capable de faire preuve d’audace. Pour permettre un plan de relance d’une ampleur inédite, elle va plus loin dans son intégration en mutualisant une dette au niveau continental. En parallèle, s’affirme aussi l’audace d’un continent qui s’apprête à précéder tous les autres dans la transformation écologique de son économie.

Des trois principales zones mondiales – Amériques, Asie, Europe –, une seule semble pour le moment avoir pris une option écologique très forte : l’Europe. Et précisons, à l’intérieur de l’Europe, la France. Il faut reconnaître à notre nation un goût pour l’histoire, et donc une certaine aptitude à ressentir le changement d’atmosphère. Il est donc finalement revenu à Emmanuel Macron d’affirmer et d’expliciter le 14 juillet – et c’est l’élément le plus novateur de son interview – ce à quoi songe une partie de l’Europe : « On peut, en France, redevenir une grande nation industrielle grâce et par l’écologie. »

Cette option est un pari historique. Et il ne s’agit pas d’un pari pascalien au sens où ce pari, lui, ne sera pas gagnant à tous les coups. Dans une économie mondialisée, où les Etats-Unis et la Chine veulent repartir immédiatement – et c’est déjà le cas pour la Chine –, l’Europe prend le temps de la méditation historique. C’est séduisant. Elle est dans son rôle.

Stockage des eaux de pluie : un non-sens

Stockage des eaux de pluie : un non-sens 

Créer des barrages pour lutter contre la sécheresse est une proposition inefficace, irresponsable et contraire à l’intérêt général comme à celui des agriculteurs, dénonce, dans une tribune au « Monde », Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS.

Tribune.

 

Le ministère de l’agriculture a annoncé la création de nombreuses retenues d’eau, prétextant que les précipitations qui tombent en automne et en hiver seraient inutiles et perdues, et qu’il faudrait donc les stocker. Ce n’est, en fait, pas du tout le cas. Bien au contraire, l’eau qui s’infiltre et réalimente les nappes dans le sous-sol est beaucoup plus utile pour l’ensemble des utilisateurs et, notamment, pour les agroécosystèmes [écosystèmes modifiés par l’homme], que l’eau stockée dans des retenues. Celle-ci ne servira qu’à irriguer les cultures de quelques grandes exploitations et donc une part infime des terres agricoles.

 

Les barrages sur un cours d’eau assèchent les secteurs situés à leur aval et détruisent ainsi tous les écosystèmes, notamment les agroécosystèmes. Ils brisent la continuité écologique et constituent un obstacle pour beaucoup d’espèces comme les poissons migrateurs. Ils détruisent aussi, en les noyant, les zones humides situées en amont qui jouent un rôle très utile d’éponge, en stockant l’eau en période humide et en la restituant en période sèche.

Alors que les réserves souterraines ne sont pas sujettes à l’évaporation, les retenues d’eau superficielles subissent une très forte évaporation en période de grosses chaleurs et conduisent ainsi à une perte importante de la ressource en eau. Des études récentes (publiées notamment, en 2018, par Katja Friedrich, de l’université du Colorado Boulder, et par Florence Habets et Jérôme Molenat, de Sorbonne Université) montrent que les pertes par évaporation sur les lacs de l’Ouest américain varient de 20 à 60 % des flux entrants. C’est donc une hérésie totale de faire passer en surface les ressources en eaux souterraines, qui assurent une humidification généralisée des sols, pour en perdre une part considérable par évaporation.

La problématique est identique avec la création de « bassines », consistant à creuser dans le sol des trous, de quelques hectares à plusieurs dizaines, et à les remplir avec l’eau des nappes souterraines ou des rivières. Là encore, la ressource utile à tous les écosystèmes se retrouve en surface, soumise à l’évaporation et à la pollution, pour le seul bénéfice de quelques producteurs de cultures non adaptées au terroir local. »

Une rentrée politique sous pression (Bernard Sananès)

Une rentrée politique sous pression (Bernard Sananès)

 

Le président d’Elabe ,  Bernard Sananès, souligne les différents dangers de cette rentrée politique notamment pour Macron mais aussi pour l’ensemble de la classe politique.( Interview dans l’Opinion)

Comment qualifier cette rentrée pour l’exécutif ?

C’est une rentrée, qui est encore plus cette année que d’habitude, sous pression. Le gouvernement a mis du temps à enclencher sa réponse à la reprise de l’épidémie et joue donc sur la défensive. Il a aujourd’hui trois fronts devant lui. D’abord le front économique : c’est celui sur lequel il est le plus attendu et dispose du plus de crédit. Les mesures sur le chômage partiel ont par exemple eu un vrai impact sur le rapport des Français à l’impôt : la part des Français jugeant qu’ils contribuent au système plus qu’ils n’en bénéficient est en recul de 10 points en dix-huit mois. Ce petit capital de confiance lui sera précieux, alors que la question de l’ampleur de la récession demeure et que celle du chômage, notamment celui des jeunes, pourrait être une bombe à retardement. Le deuxième front est la question écologique. Elle n’est pas passée au second plan en raison de la crise sanitaire, contrairement à ce que certains auraient pu croire, et reste majeure dans les attentes des Français. Il n’y a plus de clivages urbains/ruraux ou CSP+/ CSP- quant à sa prise de conscience. L’effectivité des réponses du gouvernement demeure très attendue, dans la foulée de celles apportées à l’occasion de la convention citoyenne. Enfin, le troisième front est plus récent : il s’agit des enjeux de sécurité. L’effet d’accumulation de faits de violence, le sentiment d’impunité et que l’action publique ne fait plus face en ont refait une priorité. Ces trois fronts ont une traduction politique. La question économique sera déterminante pour tous les Français, elle sera « qualifiante » ou pas dans la perspective de 2022. L’ampleur de la réponse environnementale d’Emmanuel Macron lui permettra-t-elle de contenir la poussée écologiste ? Ce qu’il fera en matière régalienne sera essentiel par rapport à l’électorat de droite.

Quel bilan peut-on faire de la relance politique opérée par Emmanuel Macron après les municipales ?

Il est trop tôt pour le dire. On y verra plus clair fin septembre avec le bilan de la rentrée, les réactions provoquées par le plan de relance et les chiffres du chômage. Ce qu’on peut néanmoins observer au-delà de la séquence remaniement, c’est que depuis le déconfinement, qui a été jugé mieux géré, le sentiment d’hostilité à l’égard de l’exécutif a diminué, mais que cela pour l’instant ne se transforme pas en gain durable de popularité. Cela dessine une stratégie de campagne présidentielle par défaut (qui à sa place aurait fait mieux que lui ?…). C’est souvent le cas lors d’une campagne de réélection.

43 % des Français font confiance à l’exécutif pour la gérer selon notre dernière enquête. C’est un chiffre en légère hausse, mais il n’y a toujours pas d’adhésion majoritaire et dans un moment de crise grave pour le pays, cela reste un point faible

Comment jugez-vous les premiers pas de Jean Castex ?

Aujourd’hui, on ne mesure pas d’impact provoqué par sa promotion à Matignon. Il devait rectifier l’image du Président par rapport aux personnes âgées (chez qui le Président avait chuté), les habitants de petites villes… Si les commentaires lors de son arrivée ont été centrés sur sa personne, son style, il n’a pas encore posé de marqueur fort. Par exemple, sur la gestion de la crise sanitaire, il n’a pas incarné de rupture, les critiques sur la cohérence des décisions restent aussi fortes que sous le gouvernement précédent. Jean Castex joue « gros » en septembre. C’est maintenant que son rapport à l’opinion va se cristalliser. Il faudra notamment observer ce qui se passe dans l’électorat de droite.

Où en est l’opinion des Français sur la gestion de la crise sanitaire ?

43 % des Français font confiance à l’exécutif pour la gérer selon notre dernière enquête. C’est un chiffre en légère hausse, mais il n’y a toujours pas d’adhésion majoritaire et dans un moment de crise grave pour le pays, cela reste un point faible. Si l’opinion a le sentiment que l’on est mieux préparé à une deuxième vague, les questions de transparence et de cohérence demeurent un enjeu clé pour l’exécutif. Les quinze derniers jours n’ont pas vraiment convaincu en la matière.

Jusqu’où la question régalienne peut-elle impacter l’exécutif ?

Emmanuel Macron part avec un handicap sur cette question depuis 2017. Il n’a laissé aucune trace grâce à une prise de parole forte sur le sujet. Or, ce qui n’est pas énoncé n’existe pas. Puisqu’Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé sur le sujet, l’opinion a donc intégré que cela ne faisait pas partie de ses priorités. C’est un premier handicap à rattraper. Dans une société toujours plus violente, où la défiance vis-à-vis de la parole publique est chaque jour plus forte, être présent sur le terrain ne peut constituer une réponse suffisante. Aujourd’hui, une partie de l’opinion se demande si la communication n’est pas en train de remplacer l’action. Par ailleurs, ces derniers jours, on a bien compris que la droite voulait en faire un angle d’attaque majeur contre l’exécutif. Mais elle prend là un risque. Sera-t-elle jugée crédible ? Sera-t-elle jugée plus crédible que Marine Le Pen ? La droite peut-elle faire à nouveau entendre sa différence grâce à ce thème ? Pour Emmanuel Macron, comme pour elle, l’enjeu sera crucial. Le respect est la valeur qui s’est installée en tête chez les Français quand on leur demande à laquelle ils sont le plus attachés, quelles que soient leurs catégories politiques, professionnelles… Même si c’est un concept global, polysémique, c’est significatif.

La sécurité est-elle la préoccupation qui va s’installer en priorité dans l’opinion ?

C’est la santé qui s’est installée en tête des préoccupations. Quand on creuse, on voit d’ailleurs que c’est un triptyque santé-environnement-alimentation qui apparaît essentiel aux Français. Mais la sécurité progresse très fortement (+14 points en à peine plus d’un an) dans les attentes exprimées et revient à un très haut niveau (32 % comme pour l’environnement). Ensuite viennent les questions du pouvoir d’achat et de l’emploi. 30 % des Français estiment que leur revenu a baissé durant le confinement. Quatre actifs sur dix ont peur de perdre leur emploi.

Six Français sur dix n’ont pas confiance dans les chiffres du chômage ou ceux sur le dérèglement climatique ; un sur deux dans ceux sur l’épidémie… C’est très préoccupant : le consensus sur les faits est le socle du débat rationnel et démocratique

Pourquoi rien ne bouge-t-il du côté des oppositions ?

Paradoxalement, elles sont confrontées aux mêmes défis que les gouvernants : la mise à distance de la parole publique. Je suis très frappé par trois marqueurs. D’abord bien sûr l’abstention. Ensuite, la défiance vis-à-vis des statistiques publiques. Six Français sur dix n’ont pas confiance dans les chiffres du chômage ou ceux sur le dérèglement climatique ; un sur deux dans ceux sur l’épidémie… C’est très préoccupant : le consensus sur les faits est le socle du débat rationnel et démocratique. Troisième marqueur : le niveau d’adhésion, dans les baromètres, des personnalités politiques de l’opposition reste atone, circonscrit à leur couloir. Elles ne convainquent pas au-delà. Quand Emmanuel Macron et ses ministres parlent, on dit « c’est de la com. ». Mais quand leurs opposants parlent, on dit « ils ne font que de l’opposition et ne feraient pas mieux ». Cela promet une campagne présidentielle aujourd’hui très difficile à cerner. Connaîtra-t-on une abstention record, alors qu’elle épargnait jusque-là la présidentielle ? Une ou deux personnalités, hors système émergeront-elles, alors que la France n’a pas connu jusqu’à présent cela ? La défiance à l’égard de la parole publique, qui s’est intensifiée avec la crise sanitaire, est une réelle menace pour la démocratie. Elle pèsera fortement sur la campagne présidentielle.

La prochaine grande échéance électorale sera les régionales de mars 2021. Quels en seront les grands enjeux ?

Le premier sera : à un an de la présidentielle, LREM parviendra-t-il à gagner au moins une région ? Ce sera le scrutin de tous les dangers pour la majorité. Les municipales, qui ont été un lourd échec pour le pouvoir, n’ont pas impacté l’opinion car le contexte les a fait passer au second plan. Là ce sera différent. Si le pouvoir localise l’élection, il est sûr de les perdre, compte tenu de sa faible implantation. S’il la nationalise, il va devoir se compter partout pour espérer mobiliser plus son électorat au premier tour, et il sera confronté, au second, à la question des alliances et de leur lisibilité. Deuxième enjeu : EELV peut-elle recomposer l’espace politique à gauche et en prendre le leadership ? EELV peut réaliser un bon score global et notamment dans quatre régions, où la liste Jadot faisait déjà 15 % ou plus aux européennes de mai 2019 : Bretagne, Pays de la Loire, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Troisième enjeu : si le Rassemblement national n’a gagné aucune région en 2015, c’est parce qu’il y a eu au second tour un front républicain. Aujourd’hui, on voit mal un tel barrage se remettre en place et des triangulaires ou des quadrangulaires sont le scénario le plus vraisemblable.

Pour la présidentielle, l’absence d’alternative forte est un des facteurs essentiels de la résilience d’Emmanuel Macron dans l’opinion

A vingt mois de la présidentielle, Emmanuel Macron est-il le favori ?

Peut-être est-il en train de le devenir par défaut. L’absence d’alternative forte est un des facteurs essentiels de sa résilience dans l’opinion. Si ce facteur disparaît, cela deviendra immédiatement plus compliqué pour lui. D’autre part sera-t-on encore en crise économique ou en sortie de crise en 2022 ? Emmanuel Macron a été élu sur la transformation et a continué sur cette ligne durant les deux premières années du quinquennat. Puis, avec la crise, il est venu, avec un crédit plus faible, sur la protection. Après l’épidémie, il voudra incarner le Président du redressement. Si la présidentielle se déroule alors que la crise est toujours très forte, la protection sera le thème majeur de l’élection et ce ne sera pas le meilleur terrain pour lui. Face à l’enjeu du redressement, sa crédibilité serait plus forte.

Gaza : le Hamas promet une trêve

Gaza : le Hamas promet une trêve

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis plus d’une décennie dans la bande de Gaza, a annoncé lundi soir un « accord » pour mettre fin aux échanges de tirs avec Israël, quasi-quotidiens au mois d’août. « Au terme de dialogues et de différents contacts, le dernier en date avec l’émissaire du Qatar Mohammed el-Emadi, un accord a été conclu pour contenir l’escalade et mettre fin à l’agression sioniste contre notre peuple », a indiqué dans un communiqué le bureau du chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar.

L’armée israélienne bombarde presque toutes les nuits depuis le 6 août dernier la bande de Gaza en représailles à des lancers de ballons incendiaires, voire des tirs de roquettes, depuis ce territoire palestinien vers Israël.

Découverte d’un traitement contre le Covid-19 :  » rester très prudent » ( infectiologue)

Découverte d’un traitement contre le Covid-19 :  » rester très prudent » ( infectiologue)

 

Un infectiologue affirme qu’il convient de rester relativement prudent vis-à-vis de l’éventuelle découverte d’un traitement par le CNRS. Ce n’est pas la première fois qu’on annonce en effet une découverte dans ce domaine. On a même assisté à un affrontement entre les partisans de tel ou tel labo qui financent aussi des experts qui s’expriment. Par ailleurs les institutions de recherche défendent aussi leur boutique avec leur soutien à tel ou tel traitement. « Il faut rester extrêmement humbles et très prudents, et avancer pas à pas », alerte donc lundi 31 août sur franceinfo le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), alors qu’une équipe de chercheurs français (CNRS) affirme avoir trouvé une solution efficace pour lutter contre le Covid-19 – un spray nasal ou encore des pastilles sous la langue.

« On est dans du traitement préventif, alors même qu’on ne sait pas bien quels individus cibler en traitement de prévention », fait-il valoir.

 

« On nous a lancé, depuis le début de l’épidémie, beaucoup de pistes sur des traitements curatifs, préventifs, mais pour l’instant aucun n’a vu le jour, indique l’infectiologue. Aujourd’hui, la bonne nouvelle pour les malades, c’est qu’on sait mieux soigner les gens car il n’y a plus d’afflux massif de malades à l’hôpital, et qu’on a beaucoup appris de la première vague », affirme Benjamin Davido.

Il estime que « ce serait bien si on arrivait à avoir un vaccin à l’été prochain, l’été 2021″ mais selon lui la difficulté tient dans les différents paramètres à prendre en compte simultanément tels que  »l’immunogénicité, savoir si on aura des anticorps qui vont durer dans le temps. On a vu que des individus jeunes n’avaient pas beaucoup d’immunité naturelle ». Se pose ainsi la question des rappels et du calendrier vaccinal.  »Il nous faut plus de temps pour avancer sur l’immunité », insiste Benjamin Davido.

 

Tourisme : une véritable catastrophe dans l’hôtellerie

Tourisme : une véritable catastrophe dans l’hôtellerie

Le  tourisme et particulièrement l’hôtellerie sont  particulièrement victimes de la crise sanitaire qui provoque une véritable catastrophe dans nombre d’entreprises du secteur La fréquentation des hôtels en France a baissé de 73% en juin 2020 par rapport à juin 2019, selon l’enquête de l’Insee publiée lundi 31 août. Les établissements ont enregistré 5,8 millions de nuitées en juin 2020. C’est l’Île-de-France qui accuse principalement le coup. Le nombre de nuitées y a chuté de 88% en juin 2020 par rapport à juin 2019, contre une baisse de 67 % en province.

 

L’absence de clientèle non-résidente au second trimestre 2020 a particulièrement pénalisé la région francilienne. Habituellement, d’avril à octobre, l’Île-de-France accueille la moitié des touristes qui viennent en France. La clientèle professionnelle a elle été relativement réduite dans une région qui accueille d’ordinaire salons, séminaires et congrès.

Seule la moitié des chambres d’Ile-de-France était ouverte en juin 2020 (51%). Le taux d’ouverture sur le littoral français a lui atteint 82% sur la même période. Sur l’ensemble du territoire, 78% de l’offre d’hébergement était disponible. Les hôtels ouverts ont souvent restreint leur nombre de chambres offertes à la clientèle, anticipant une baisse de la demande par rapport aux années précédentes. Malgré le nombre restreint de chambres offertes, celles-ci ont été peu occupées. Les taux d’occupation des établissements hôteliers sont de 35 % en juin 2020, inférieurs de moitié à ceux de juin 2019. Un tiers des hôtels ouverts n’a pas atteint 20% de taux d’occupation en juin 2020.

L’Institut national de la statistique et des études économiques souligne que ce sont les hôtels haut de gamme qui ont principalement souffert. Ils ont perdu 83% de leur clientèle en juin 2020 par rapport à juin 2019. Les hôtels 4 étoiles et 5 étoiles représentaient 27 % de l’ensemble des nuitées hôtelières en juin 2019, contre seulement 17 % en juin 2020. Avec le déconfinement, la faible reprise d’activité a d’abord profité aux hôtels d’entrée de gamme. La fréquentation des hôtels de 1 étoile ou 2 étoiles en juin 2020 est revenue au tiers de son niveau de juin 2019; un niveau de toute façon notoirement insuffisant et qui risque de conduire à la faillite nombre d’établissements.

 

 

Plan de relance : aide aussi aux ménages (Olivier Dussopt )

Plan de relance : aide aussi aux ménages (Olivier Dussopt )

 

Olivier Dussopt, Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Comptes publics, a tenté de rééquilibrer le discours sur BFM en indiquant que le plan de relance allait aussi concerner les ménages. Il faut dire que dernièrement le Medef et certains experts ont considéré que la priorité devait aller au soutien des entreprises et non aux ménages déjà largement aidés. Bref une stratégie de l’offre  et non pas de la demande comme par exemple en Allemagne qui vient de baisser son taux de TVA pour augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.

Olivier Dussopt, évoquant des dispositifs « au bénéfice des ménages », a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un plan de relance totalement pro-entreprises. « Je pense à la rénovation des logements, que nous allons élargir, aux dispositifs d’accompagnement sur la reconversion du parc automobile. Il y a aussi le financement du dispositif d’activité partielle de longue durée, qui est le meilleur outil pour préserver l’emploi », a poursuivi le ministre, invité du Grand Journal de l’Eco.

« Avec les dispositifs que nous avons mis en place pendant la crise – le chômage partiel dans des montants et des taux que nous n’avions jamais vu, la majoration de l’allocation de rentrée scolaire, la prise en charge à 100% les actes médicaux liés au Covid – la France est le pays qui a le mieux protégé ses salariés », a-t-il assuré. Une argumentation peut-être un peu excessive mais qui n’est pas cependant sans fondement. Il faut effectivement aider les entreprises on ne peut cependant négliger le ménages pour favoriser  une consommation qui demeure le ressort de  la croissance. L’équilibre à trouver entre ces deux objectifs n’est pas facile mais il est indispensable dans une dynamique offre-demande. Il est par ailleurs bien difficile de distinguer les deux types d’objectifs compte de leur interaction.

Sondage 2022 : Philippe en tête chez les Républicains

Sondage 2022 : Philippe en tête chez les Républicains

 

D’après un sondage IFOP pour La Lettre de l’Expansion de lundi 31 août 26% des électeurs LR souhaiteraient voir Édouard Philippe porter les couleurs de la droite. Un résultat qui le place devant François Baroin (21%), Xavier Bertrand (18%) ou encore Valérie Pécresse (15%).. 20% des électeurs LR interrogés préféreraient aussi un autre candidat que ces quatre noms testés. De quoi, sans doute, réveiller de nouvelles ambitions…

Plus largement, 20% des Français aimeraient voir l’ancien locataire de Matignon représenter la droite en 2022. Cela le place, là encore, devant Xavier Bertrand (11%), et même très loin devant François Baroin (7%) et Valérie Pécresse (6%). 56% des Français aimeraient cependant qu’une autre personnalité puisse représenter la droite.

Globalement si 19% d’entre les français aimeraient voir Emmanuel Macron défendre les couleurs de sa majorité, 18% lui préféreraient son ancien premier ministre.

L’impossibilité d’enseigner avec un masque

L’impossibilité d’enseigner avec un masque

 

Agrégé de Lettres modernes, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint- Cloud, Jean-Paul Brighelli enseignant à Marseille, évoque des très grandes difficultés voir l’impossibilité d’enseigner correctement avec un masque. Tribune dans le Figaro


 Agrégé de Lettres modernes, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint- Cloud, ,  essayiste et spécialiste des questions d’éducation, il  est l’auteur de La fabrique du crétin (éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2005) et de Voltaire ou le Jihad, le suicide de la culture occidentale (éd. de l’Archipel, 2015).

 

« Peut-être vous rappelez-vous les travaux de Gregory Bateson et de l’École de Palo-Alto, qui ont renouvelé grandement la théorie de la communication. Ils ont fait émerger la notion de double bind, la double contrainte — même si la traduction française évacue le nœud qui était central dans l’expression américaine. C’est bien dommage, parce que la double contrainte est au cœur des processus tragiques: si Phèdre parle, elle meurt, et si elle ne parle pas, elle meurt. Ou, si l’on préfère un exemple moins dramatique, c’est ce qui arrive à ce légionnaire romain sommé, dans Astérix en Corse, de dire que la sœur du chef corse lui plaît (et alors on le tue) ou qu’elle ne lui plaît pas — et alors on le tue.

Nous en sommes là, avec cette histoire de masque. Si nous le portons en cours, nous sommes ridicules (et parfois inquiétants, avec les plus petits), inaudibles, inopérants. Surtout avec les élèves «décrocheurs», avec les plus démunis, qui ont besoin de la présence physique du maître, qui leur a tant manqué depuis la mi-mars. Si nous ne le portons pas, nous risquons d’attraper ou de transmettre cette étrange maladie qui tue de préférence les vieux et épargne les jeunes — au fond, le Covid, c’est le Temps.

Pour remplir l’espace d’une classe, 300m3 en moyenne, il faut forcer sur sa voix. Pour le faire avec un masque, il faut crier plus fort.

J’ai analysé par ailleurs l’impossibilité pratique d’enseigner masqué, du point de vue de la communication. La même école de Palo-Alto a particulièrement travaillé sur ce que Edward T. Hall nomme fort joliment «le langage silencieux»: le non-verbal constitue plus de 50% de la communication. Quel enseignant peut accepter que la moitié de son enseignement disparaisse dans les limbes? Sans compter que nombre de gens (et donc d’élèves) sont prioritairement des visuels: ceux qui disent «je ne peux pas le voir» sont bien plus nombreux que ceux qui affirment «je ne peux pas le sentir». Ces élèves lisent sur nos visages les données complémentaires qui donnent sens au discours. Sans elles, nous aurons la sensibilité et l’expressivité d’un GPS.

Parce qu’il en est de l’enseignement comme de la séduction. Tout participe au processus. Croyez-vous que Juliette eût aimé Roméo si l’héritier des Montaigu avait porté un masque — surtout un masque de type chirurgical…

Mais il est vrai que les médecins, qui n’ont pas été à pareille fête depuis bien longtemps, voudraient même imposer le masque jusque dans les alcôves…

Le masque «mange» une partie des sons, et obligera l’enseignant à parler encore plus fort. Je supplie le lecteur de me croire sur parole: pour remplir l’espace d’une classe, 300m3 en moyenne, il faut forcer sur sa voix. Pour le faire avec un masque, il faut crier plus fort. Pour ramener un peu d’ordre quand Kevin fait le pitre — non, rien ne convaincra Kevin, si l’enseignant le lui dit à travers son masque. Sans compter qu’en quelques minutes, le tissu se charge d’humidité. Et colle aux lèvres, au nez, aux joues. L’horreur.

C’est en lisant, littéralement, sur les visages que les règles d’accord du COD ou le théorème de Pythagore sont ou ne sont pas compris que l’on infléchit son cours, que l’on reprend la démonstration, en se répétant sous une autre forme.

On objecte volontiers qu’un chirurgien opère parfois plusieurs heures avec un masque. Mais il ne déclame pas en même temps! C’est une chose de se promener masqué — et c’est déjà une contrainte douloureuse. C’est tout autre chose de parler, à jet continu, pendant des heures, avec un masque en travers du visage.

Et encore s’agit-il là du rapport de l’enseignant à l’élève. En sens inverse, des élèves masqués ne manifestent rien, du point de vue de l’enseignant. Or, c’est sur le visage des élèves qu’on lit leur degré de compréhension ou d’effarement — pas autrement. Il est rare que celui qui ne comprend pas lève la main pour le dire — cela le distinguerait trop du groupe. C’est en lisant, littéralement, sur les visages que les règles d’accord du COD ou le théorème de Pythagore (ou celui de Poincaré-Bendixon) sont ou ne sont pas compris que l’on infléchit son cours, que l’on reprend la démonstration, en se répétant sous une autre forme, que l’on travaille tel ou tel segment de la classe — car il arrive que les élèves en difficulté se regroupent, d’instinct. Il en est de même au théâtre, où l’acteur saisit, par une série de signes imperceptibles, que les spectateurs à droite de la scène n’entrent pas dans la pièce, et qu’il faut modifier légèrement sa position pour travailler ces groupes rétifs.

Il est en pratique non seulement impossible, mais surtout contre-productif, d’enseigner masqué. J’entends bien que le nombre d’élèves par classe interdit la «distanciation» physique ; que les élèves ne doivent pas se toucher, ni échanger leurs stylos (essayez un peu de les empêcher de tripoter ce qui se trouve sur le bureau du voisin). Mais si l’on veut rattraper ces cinq mois perdus, il faut enseigner, enseigner à fond, enseigner de toutes ses forces — et pas se réfugier derrière des prétexte prophylactiques pour ne faire que la moitié du travail.

La moitié d’un enseignement, ce n’est pas de l’enseignement. Une demi-transmission, c’est pas de transmission du tout.

Parce que la moitié d’un enseignement, ce n’est pas de l’enseignement. Une demi-transmission, c’est pas de transmission du tout.

Les pédagogues professionnels conseillent donc de remplacer les expressions de visage par une gestuelle plus accentuée. Le mime Marceau reprend du service! Mais le geste, il est déjà là, il est l’un des artefacts majeurs de la communication silencieuse. Il vient à l’appui du visage — sauf qu’avec un masque, il n’y aura plus de visage. C’est l’homme invisible professeur.

La rentrée sera complexe. Certains enseignants en sont déjà à refuser les copies — sinon par informatique — afin de ne pas risquer peut-être de se contaminer avec du papier que des gosses peut-être porteurs de virus auront touché. Les réseaux sociaux vibrent de conversations sur le temps de purgatoire du papier (48 heures? 72 heures?). Faudra-t-il aussi porter des gants? Une combinaison de cosmonaute, peut-être… L’ombre du «cluster» plane déjà, par anticipation, sur les lieux scolaires. Et qu’en sera-t-il, quand au Covid se rajouteront la grippe ou les gastros saisonnières? L’enseignement français est-il condamné au «distanciel» désormais? Quitte à accroître inexorablement le nombre des «décrocheurs»…

Les professeurs (et leurs représentants syndicaux, qui depuis la mi-mai ont fait de la surenchère sécuritaire, et passaient avec un mètre-ruban vérifier que les tables étaient bien à distance réglementaire — au lieu de faire cours) qui choisiront d’enseigner masqués, quitte à être inaudibles et en fin de compte inutiles, devraient se méfier. Si le ministère se met à penser comme eux, et finit par croire que la solution du problème passe par Internet, il n’aura plus besoin de 850 000 enseignants: quelques centaines triés par leur capacité à créer des tutoriels sur YouTube, feront tout aussi bien le boulot. »

Macron: candidat des Républicains pour Estrosi

Macron: candidat des Républicains pour Estrosi

 

La proposition de Christian Estrosi risque de faire du bruit au sein des Républicains. En effet, le maire de Nice propose tout simplement que son parti ne présente pas de candidats et se rallie à Macron. Finalement une position assez proche de celle des socialistes (eux aussi pour une candidature unique mais à gauche) mais avec le risque de disparaître à terme de la scène politique. Cette proposition  d’Estrosi risque de déstabiliser encore un peu plus les républicains déjà fort gênés du fait que Macron ne cesse de piocher dans son programme et dans ses effectifs. L’interview d’Estrosi  dans le Figaro

- Quel jugement portez-vous sur cette rentrée politique?

Christian ESTROSI. - Cette rentrée illustre l’impasse et les divisions dans lesquelles se trouvent les partis traditionnels. Les Républicains, le Parti socialiste et La République en marche, qui prétendait être un parti moderne, méritent tous la même sévérité de jugement. Ils sont prisonniers de débats internes sans rapport avec les attentes de la population et des territoires. Tout en réaffirmant, avec force, que je suis un homme de droite républicaine mobilisé contre les extrémismes, je préfère que mon pays soit gouverné demain sur une orientation de centre droit républicain et non de gauche.

À droite, nous avons connu des candidats qui s’imposaient naturellement comme Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, voire Édouard Balladur mais, aujourd’hui, il n’y en a pas. Ce temps est fini. Il existe beaucoup de talents chez nous mais, soyons honnêtes, aucun d’entre nous ne s’impose pour concourir à la présidentielle.

 

Une mini réforme des retraites ?

Une mini réforme des retraites ?

Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé du dossier des retraites  ne sert plus à grand-chose depuis que les négociations sont mises sous le coude du fait de la crise sanitaire. Pourtant interrogés récemment par les journalistes, Macron a réaffirmé son intention de rouvrir le dossier mais sous d’autres formes et de manière différente. En clair Macon veut surtout que l’affaire de la réforme des retraites soit cochée en prévision des élections de 2022 même si le champ de la réforme est nettement réduit à pas grand-chose. Le contexte ne se prête pas en effet à remettre à la Une politique et sociale un dossier aussi contesté.

Pour ne pas perdre la face le secrétaire d’État fait acte de présence sur ce dossier englué

La réforme des retraites, suspendue en mars à cause de la crise épidémique, «se fera avant la fin du quinquennat», a assuré lundi le secrétaire d’État chargé du dossier, Laurent Pietraszewski. «On a un engagement avec les Français, de transformation de notre système de retraites pour en faire quelque chose de plus juste, de plus solidaire», a observé sur RTL le secrétaire d’État.

Les «enjeux d’aujourd’hui» concernent plutôt la reprise de l’activité malgré la circulation du coronavirus, a souligné Laurent Pietraszewski, par ailleurs en charge de la santé au travail. Cependant, «je suis là pour faire cette transformation du système de retraites, donc oui, elle se fera avant la fin du quinquennat», a-t-il ajouté, en réponse à une question sur le calendrier de ce projet.

Cette réforme, qui avait provoqué avant l’épidémie deux mois de fronde syndicale et politique, a été «suspendue» mi-mars après son adoption en première lecture à l’Assemblée nationale, par l’usage de l’article 49-3 de la Constitution. Le président Macron a cependant estimé, le 14 juillet, que la France ne pourrait pas faire «l’économie d’une réforme» de son système de retraites, tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel que conçu avant la crise sanitaire.

Le premier ministre Jean Castex a ensuite annoncé, le 17 juillet, qu’il décalait cette réforme sociale clé. Il a promis une «nouvelle méthode», en distinguant le «caractère structurel» du projet «qui vise à plus de justice» et son «volet financier». Et même si la dimension financière est écartée le caractère structurel risque d’être assez limitée. Ou alors il faudrait mettre en cause tous les régimes spéciaux avec des risques sociaux et politiques sérieux pour Macon en prévision de l’élection présidentielle.

Inflation Allemagne : négative

Inflation Allemagne : négative

 

Il y a deux manières de procéder pour faire évoluer positivement le pouvoir d’achat des ménages soit en consentant des augmentations mais qui peuvent alimenter l’inflation soit au contraire comme en Allemagne récemment favoriser une faible inflation voir une inflation négative. Les prix à la consommation en Allemagne ont ainsi baissé en août pour la première fois depuis plus de quatre ans en raison d’une baisse de la TVA dans le cadre du plan de relance lancé par le gouvernement d’Angela Merkel, montre lundi la première estimation officielle calculée aux normes européennes.

L’indice IPCH allemand a reculé de 0,2% par rapport à juillet et de 0,1% sur un an alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient stable sur un mois comme en rythme annuel.

Il s’agit des premiers chiffres négatifs enregistrés depuis mai 2016.

“Le taux d’inflation est influencé, entre autres choses, par la baisse de TVA entrée en vigueur le 1er juillet 2020”, précise dans un communiqué Destatis, l’institut allemand de la statistique.

Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) allemande a été ramené de 19% à 16% le 1er juillet, une mesure de relance dont le coût en terme de baisse des recettes fiscales est estimé à 20 milliards d’euros.

L’inflation allemande, comme celle de la zone euro dans son ensemble, reste très inférieure à l’objectif d’une hausse des prix légèrement inférieure à 2% par an que s’est fixé la Banque centrale européenne (BCE), ce qui était déjà le cas avant la récession provoquée par la pandémie de coronavirus.

Lagardère – Bolloré : la guerre continue

Lagardère – Bolloré : la guerre continue

 

 

Le feuilleton guerrier continue entre Lagardère et Bolloré. On se souvient que Lagardère avait été sauvé par Bolloré d’abord pour empêcher le fonds spéculatif Amber de prendre le pouvoir. Depuis, on a assisté un changement d’alliance. Bolloré s’est allié avec ce fonds spéculatif pour tenter de prendre la direction de Lagardère. Du coup, Lagardère s’est autorisé une petite manœuvre juridique pour conserver son pouvoir. Bolloré et Amber ont alors demandé une assemblée générale extraordinaire.- Le conseil de surveillance de Lagardère a rejeté la demande de convocation d’une assemblée générale exceptionnelle émanant d’Amber Capital et de Vivendi, annonce lundi le groupe dans un communiqué.

“Le conseil de surveillance a étudié la demande conjointe d’Amber Capital et Vivendi de convocation d’une assemblée générale exceptionnelle. Il a considéré que les conditions juridiques ne sont pas réunies pour déroger au calendrier social connu de tous les actionnaires”, explique-t-il.

“Il a rappelé qu’il est garant de l’intérêt social du groupe, de son indépendance et de son intégrité. À ce titre, il doit le préserver dans un contexte particulier, où l’un des actionnaires ayant fait la demande est en concurrence directe avec Lagardère Publishing”.

“Cependant, en accord avec la gérance, le conseil de surveillance a décidé d’ouvrir un dialogue actionnarial constructif et apaisé”, ajoute Lagardère.

Amber Capital a demandé qu’une assemblée générale des actionnaires se tienne “dans les meilleurs délais” afin de procéder à une recomposition partielle du conseil de surveillance.

Le fonds d’investissement s’est associé à Vivendi dans le cadre d’un pacte d’actionnaires pour obtenir quatre sièges au conseil de surveillance. Le feuilleton est encore loin d’être terminé car Bernard Arnault, PDG du géant français du luxe LVMH, a affiché récemment son soutien à Arnaud Lagardère en confirmant sa prise de participation dans sa holding personnelle, Lagardère Capital & Management. Mais Bolloré n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle en matière de stratégie capitalistique et l’histoire est loin d’être terminée.

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