Plan de relance européen : pas avant la mi-2021
L’effet du plan de relance européen de 540 milliards n’est pas demain. Il faudra d’abord le faire ratifier par les différents parlements des pays constituant l’Union économique. Ensuite l’utilisation des fonds ne sera possible qu’à partir de la mi 2021. Il faudra évidemment y ajouter les procédures nationales d’attribution. En clair, les moyens ne pourront pas être distribués et utiles avant 2022. Un plan évidemment bien trop tardif qui s’ajoute aussi au retard pris par nombre de plans nationaux comme en France. De toute façon, la France ne recevra pas grand-chose de ce plan européen. Elle espère 40 milliards mais devra en financer environ 70 ! Concernant le prêts offert par l’union européenne, la France n’a pas l’intention de le solliciter. À la mi-avril, alors que l’Europe était presque entièrement confinée, les ministres des Finances ont adopté un paquet d’urgence de 540 milliards d’euros. Une enveloppe constituée de trois «piliers», dont le premier repose sur l’activation du fonds de sauvetage de la zone euro, le mécanisme européen de stabilité, à hauteur de 240 milliards. Chaque pays peut demander un prêt représentant 2 % de son PIB annuel. Le second pilier est la mise en place du mécanisme temporaire SURE, voué à soutenir les mesures de chômage partiel dans les États membres, grâce à 100 milliards de prêts. En fait, la France n’aura recours à aucune de ces deux options, «puisque le coût du financement sur les marchés de la Commission est actuellement légèrement supérieur» à celui dont bénéficie Paris, explique Bercy.