• Accueil
  • > Archives pour septembre 2020

Archive mensuelle de septembre 2020

Page 37 sur 40

Plan de relance européen : pas avant la mi-2021

Plan de relance européen : pas avant la mi-2021

 

L’effet du plan de relance européen de 540 milliards n’est pas demain. Il faudra d’abord le faire ratifier par les différents parlements des pays constituant l’Union économique. Ensuite l’utilisation des fonds ne sera possible qu’à partir de la mi 2021. Il faudra évidemment y ajouter les procédures nationales d’attribution. En clair,  les moyens ne pourront pas être distribués et utiles avant 2022. Un plan évidemment bien trop tardif qui s’ajoute aussi au retard pris par nombre de plans nationaux comme en France. De toute façon, la France ne recevra pas grand-chose de ce plan européen. Elle espère 40 milliards mais devra en financer environ 70 ! Concernant le prêts offert par l’union européenne, la France n’a pas l’intention de le solliciter. À la mi-avril, alors que l’Europe était presque entièrement confinée, les ministres des Finances ont adopté un paquet d’urgence de 540 milliards d’euros. Une enveloppe constituée de trois «piliers», dont le premier repose sur l’activation du fonds de sauvetage de la zone euro, le mécanisme européen de stabilité, à hauteur de 240 milliards. Chaque pays peut demander un prêt représentant 2 % de son PIB annuel. Le second pilier est la mise en place du mécanisme temporaire SURE, voué à soutenir les mesures de chômage partiel dans les États membres, grâce à 100 milliards de prêts. En fait, la France n’aura recours à aucune de ces deux options, «puisque le coût du financement sur les marchés de la Commission est actuellement légèrement supérieur» à celui dont bénéficie Paris, explique Bercy.

Stupéfiants: opération de police hebdomadaire dans les quartiers

Stupéfiants: opération de police hebdomadaire dans les quartiers

 

Darmanin  persiste et signe, il veut des opérations spectaculaires et préconise l’intervention de forces policières chaque semaine dans les quartiers. Une réponse sans doute médiatique destinée à ceux  qui accusent le ministre de l’intérieur d’un certain immobilisme par rapport à des paroles très fortes. Mais au-delà, ces opérations peuvent aussi manifester la volonté d’un gouvernement de reconquérir des quartiers complètement pourris par la drogue mais aussi par la violence. Des quartiers hors république ou jusqu’à maintenant très peu de services publics n’osaient s’aventurer.  Gérald Darmanin a demandé mercredi 2 septembre à la police et à la gendarmerie de mener «chaque semaine» dans les quartiers dits difficiles des «opérations proactives» pour lutter contre les trafics de stupéfiants.

Invité de France 2, le ministre de l’Intérieur a annoncé que, la veille, «une dizaine d’opérations proactives» avaient été menées dans plusieurs quartiers, ce qui a conduit à «33 gardes à vue» et à la «saisie de 12 armes et plus de 4 kg de stupéfiants». Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que ces opérations avaient été menées «dans une vingtaine de départements».

«Au total, 4 kg de stupéfiants – dont 1,2 kg de cannabis à Lille -» ont été saisis et «33 interpellations ont été réalisées par les forces de l’ordre», a confirmé le ministère. «Chaque semaine, il faut refaire ces opérations», a ajouté Gérald Darmanin, pour qui un «ministre de l’Intérieur n’est pas là pour regarder passer les trains».

Macron pour la souveraineté irakienne !

Macron pour la souveraineté irakienne !

 

On peut légitimement s’interroger sur l’intérêt d’une visite de Macron en Irak dont  le pouvoir est très contesté par la rue et qui est travaillé par de nombreuses influences étrangères notamment l’Iran largement présente. Les milices chiites sont en effet très nombreuse et pèse lourdement sur le gouvernement. L’Irak est le terrain de lutte notamment entre les États-Unis et l’Iran. Par ailleurs,  le pays n’est pas encore complètement débarrassé du terrorisme de Daesh, il doit aussi affronter les velléités d’indépendance des kurdes.  Il est clair que la France ne dispose pas des moyens pour remplacer un jour le États-Unis mais que c’est sans doute seulement pour elle l’occasion de manifester qu’elle existe un peu dans cette zone si tourmentée. Ce que souligne Macron

. « Bagdad est confronté au défi des ingérences extérieures multiples, qu’elles viennent de plusieurs années ou soient plus récentes», a précisé le président français, sans citer de nom de pays.

 «Nous ne voulons pas être un espace de confrontation, mais de stabilité et de modération», a affirmé le premier ministre al-Kazimi, en souhaitant que la France et l’Europe jouent un rôle plus important «pour le rétablissement de la stabilité dans la région». Macron devait discuter avec les dirigeants irakiens du lancement, «en lien avec les Nations unies, d’une initiative pour accompagner une démarche de souveraineté» de l’Irak, dont les contours restent encore flous.

Comme au Liban, où Paris pousse les autorités à observer «une neutralité» vis-à-vis du conflit syrien, la France encourage Bagdad à «se dissocier de son voisinage», avait déjà affirmé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors de sa dernière visite en juillet. Allusion à l’influence importante de la république islamique d’Iran en Irak. Mais la politique de pression maximale exercée par les États-Unis sur Téhéran et ses alliés régionaux – le Hezbollah au Liban, et certaines milices chiites irakiennes – ne facilite pas la tâche de Bagdad, déjà confronté à la chute des cours du pétrole et à une épidémie de Covid-19 qui fait des ravages.

 

 

Cour pénale internationale : Trump veut sanctionner la procureur !

Cour pénale internationale : Trump veut sanctionner la procureur !

 

On sait que les États-Unis ont toujours contesté le bien fondé de la cour pénale internationale. Ils récusent son rôle pour éviter que des ressortissants américains aient  à rendre des comptes à cette justice à dimension mondiale. Mais cette fois Trump veut même prendre des sanctions à l’égard de la procureur comme il l’avait déjà fait pour plusieurs membres du tribunal. Des sanctions qui sont d’ailleurs sans doute de nature médiatique. En effet les intéressés n’ont le plus souvent aucun intérêt financier au États-Unis. Évidemment on peut leur interdire l’entrée sur le territoire. «Aujourd’hui nous passons de la parole aux actes», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, «car la CPI continue malheureusement de viser des Américains».

Il a annoncé l’inscription sur la liste noire des États-Unis de la procureure Fatou Bensouda et de Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas. «Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement ces individus s’expose également à des sanctions», a prévenu Mike Pompeo lors d’une conférence de presse. «Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI pour soumettre les Américains à sa juridiction.». Une position encore très nationaliste de la part du président américain qui réfute toute légitimité au organise multi latéraux. Voir à ce sujet sa position récente vis-à-vis de l’organisation mondiale de la santé mais plus généralement vis-à-vis de l’ONU ou encore de l’organisation mondiale du commerce.

Les sanctions annoncées mercredi par Washington contre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda sont «inacceptables», a déclaré le Président de l’assemblée des États parties de la Cour basée à La Haye, le juge O-Gon Kwon. «Je rejette fermement ces mesures sans précédent et inacceptables contre une organisation internationale fondée sur des traités», a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Afrique du Sud : détournement du budget Coronavirus

Afrique du Sud : détournement du budget Coronavirus

 

Le Figaro révèle un vaste détournement du budget Coronavirus en Afrique du Sud. Pourtant le pays bénéficie d’un des meilleurs systèmes de santé du continent mais les accusations de corruption dans la fourniture d’équipements de protection pour les soignants, notamment via l’attribution des contrats à des sociétés ayant des connexions politiques, se sont récemment multipliées, écornant l’image du président. Kimi Makwetu et son équipe pluridisciplinaire ont repéré de nombreux dysfonctionnements qu’ils ont signalés aux enquêteurs de la police, sur l’allocation du budget spécifique de 147 milliards de rands (7,4 milliards d’euros) prévu pour faire face à la crise.

«Sur la base de ce qui a déjà été audité, il y a des indices clairs de prix gonflés, d’attribution inéquitable de contrats, de fraude potentielle», a-t-il notamment énuméré lors d’une audition télévisée depuis Pretoria. Répondant à la publication de ce rapport, le ministre du Travail Thulas Nxesi a notamment annoncé mercredi l’ouverture de 38 enquêtes pénales.

La honteuse plainte contre Didier Raoult

 La honteuse plainte contre Didier Raoult

 

Une  honteuse plainte qui ne grandit pas la médecine et les responsables en mal de reconnaissance médiatique a été déposée contre Le professeur Didier Raoult auprès de l’Ordre des médecins.

Une opération pseudo judiciaire qui ressemble à un règlement de comptes entre des caciques mis en cause par le professeur Raoul pour leur inefficacité et même leurs mensonges. Il faut dire que nombre d’experts et d’instituts en ont reçu pour leur grade de la part de cet atypique professeur.

La lecture même des accusations portées démontre l’attitude lamentable des confrères du professeur marseillais bien entendu jaloux de la notoriété internationale de l’intéressé. La justification de la plainte : Promotion d’un traitement qui n’a pas démontré son efficacité, diffusion de fausses informations auprès du public, graves manquements au devoir de confraternité, réalisation d’essais cliniques dont la légalité reste à démontrer… En juillet dernier, la Société de pathologie infectieuse de langue française a déposé une plainte contre le très médiatique Didier Raoult, auprès du Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône.

On notera qu’il s’agit d’une opération pseudo judiciaire car la plainte n’a pas été déposée auprès d’un procureur de la république mais auprès du très rétrograde Ordre des médecins, composé essentiellement de vieilles barbes et de quelques chapeaux à plumes qui se caractérisent par des prises de position de plus souvent réactionnaires.

Certes il faut convenir que le chloroquine n’a pas scientifiquement fait la preuve de sa totale efficacité dans le traitement du virus mais c’est le cas pour la totalité des molécules concurrentes. Derrière cette plainte ,il y a aussi la lutte redoutable que se livrent sur le plan financier les laboratoire pharmaceutiques. Ce qui explique largement cet affrontement entre experts dont beaucoup sont en fait rémunérés discrètement par les laboratoires pharmaceutiques en plus évidemment des rémunérations qu’ils reçoivent de leurs institutions médicales. Ces rétributions peuvent parfois être marginales de l’ordre de 500 € mais peuvent atteindre des milliers d’euros, voire des centaines de milliers. Cette guerre Inter instituts est aussi une guerre obtenir des financements pour chaque boutique de recherche. Il y a longtemps en effet que les laboratoires internationaux contribuent financièrement au financement de la plupart des instituts français.

Coronavirus France : plus de 7000 nouveaux cas en 24 heures, hausse

Coronavirus France : plus de 7000 nouveaux cas en 24 heures, hausse

7017 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés sur le territoire au cours des dernières 24h, soit une nette augmentation de plus de 2000 cas par rapport à la veille (4982). Depuis hier, 25 personnes sont décédées, portant le total depuis le début de l’épidémie à 30.686 morts. 4632 malades sont actuellement hospitalisés, dont 446 en réanimation.

 

 

L’Allemagne reconnaît que Navalny a été empoisonné au Novitchok

L’Allemagne reconnaît que Navalny a été empoisonné au Novitchok

 

Il est évident que Navalny  n’a pas été empoisonné à l’eau claire mais par une substance bien connue type Novitchok utilisé régulièrement par le KGB. Le principal opposant à Poutine arrêté à de nombreuses reprises et qui a été interdit de se présenter contre Poutine a subi le traitement réservé en général à ceux qui manifestent leur désaccord trop publiquement vis-à-vis de la dictature russe. Le gouvernement de l’Allemagne vient de déclarer très clairement que le contestataire russe a bien été empoisonné d’après une information du Figaro.  Un empoisonnement est prouvé par la présence dans les analyses sanguines de l’opposant numéro un au Kremlin, d’un puissant agent neurotoxique, de type Novitchok. La même substance avait servi à empoisonner il y a deux ans, en Angleterre, l’ex-agent secret russe Sergueï Skripal. Les examens médicaux pratiqués sur l’avocat, hospitalisé à l’hôpital berlinois de la Charité, en apportent «la preuve sans équivoque», a annoncé le porte-parole de la chancellerie, Steffen Seibert.

«Alexeï Navalny est la victime d’un meurtre. Il devait être réduit au silence», a déclaré Angela Merkel lors d’une courte allocution extraordinaire.

En 2005, un banquier de l’ère eltsinienne, Ivan Kivelidi, avait été empoisonné par une substance appartenant aussi à la classe du Novitchok. Son défenseur de l’époque, aujourd’hui réfugié en Occident, accuse le FSB d’avoir voulu éliminer cette ex-figure libérale. Le poison aurait été déposé sur le combiné du téléphone du bureau de Kivelidi qui, deux jours plus tard, tombait dans le coma. Les documents policiers de l’époque avaient évoqué une substance à finalité «militaire».

Covid-19 États-Unis : le vaccin avant novembre ?

Covid-19 États-Unis : le vaccin avant novembre ?

 

Aux États-Unis, la course au vaccin s’inscrit dans la surenchère de la campagne électorale. Ainsi le président américain avait-il annoncé un vaccin disponible avant la fin 2019. Mais le calendrier électoral et scientifique s’accélère, en tout cas se durcit. Du coup, l’administration américaine demande aux Etats d’ être prêts pour une distribution massive du vaccin avant novembre. Une opération essentiellement médiatique pour renforcer la crédibilité du président américain car aucun vaccin n’aura démontré son efficacité à cette échéance. À moins de faire comme en Russie et de diffuser un vaccin qui n’a pas été testé scientifiquement sur une population suffisante afin de vérifier sa pertinence et ses contre-indications. Trump et Poutine veulent être les premiers en politique et en recherche médicale. Une compétition très dangereuse car le temps scientifique n’est pas le temps politique. On sait que Trump est  mal placé dans les sondages et accélère sa campagne électorale ; il  a besoin de ce vaccin avant les élections. Il en est de même pour Poutine qui a besoin d’une majorité en Russie pour approuver le bricolage constitutionnel qui lui permettra d’exercer pouvoir pendant une vingtaine d’années alors  qu’ils dirigent déjà la Russie depuis 20 ans.

Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) «demandent urgemment» que les Etats fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être «complètement opérationnels d’ici le 1er novembre 2020», a écrit leur directeur Robert Redfield, dans une lettre envoyée aux Etats la semaine dernière. Le patron des CDC mentionne notamment la levée de restrictions administratives, ou la délivrance de permis et licences. Il s’agit d’une nouvelle indication que la course au vaccin est lancée à toute allure dans le pays, le plus touché au monde par la pandémie.

Le risque c’est qu’on sorte à la va-vite un vaccin non testé qui n’aurait qu’une efficacité relative ou encore limitée. Le risque est aussi de théoriser la vaccination par un produit qui pourrait entraîner par ailleurs de graves conséquences pathologiques.  De ce point de vue la course aussi bien politique mais aussi la course de certains grands laboratoires pharmaceutiques contredits les procédures scientifiques habituelles d’habilitation et de diffusion d’un traitement préventif contre les virus.

Actu, éco, social, politique : les plus lus

Actu, éco, social, politique : les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coronavirus et enseignement : le handicap du masque

Coronavirus et enseignement : le handicap du masque

Pour Laura Abou Haidar, maîtresse de conférences en linguistique et didactique, rattachée au laboratoire Lidilem de l’université Grenoble-Alpes, le port du masque n’est pas sans conséquence pédagogique. Les enseignants « vont devoir mettre en scène plus qu’à l’habitude le contenu de leur cours, le jouer par la voix, les gestes, le regard », observe-t-elle.(Interview dans le monde)

A quelles difficultés sont confrontés les enseignants et les élèves avec le port généralisé du masque en classe à partir du collège ?

L’environnement de la classe constitue en temps normal une espèce de cocon vis-à-vis de l’extérieur, c’est aussi ce qui favorise les apprentissages. Les enseignants et élèves qui ne le portaient pas encore vont devoir s’habituer à l’introduction de cet objet encore plus étrange en cours qu’en dehors de l’école. Il va compliquer la mémorisation des visages des uns et des autres, si importante en début d’année scolaire.

Mais surtout il efface certaines informations transmises normalement par le visage et essentielles à la relation d’apprentissage. Cela peut mettre en difficulté les uns et les autres encore plus qu’avec l’enseignement à distance expérimenté pendant le confinement. Les enseignants doivent avoir conscience de ces biais pour mieux les compenser.

Quelles sont ces informations essentielles aux apprentissages qui s’effacent derrière le masque ?

Le visage permet d’abord à l’élève ou à l’enseignant de transmettre, avant même qu’il ne s’exprime, des éléments d’ordre émotionnel et empathique, qui favorisent en temps normal l’apprentissage. Les enseignants expérimentés savent combien les signaux émis par le visage des élèves (leur regard, les va-et-vient de leurs yeux, leur moue, etc.) en disent long sur leur compréhension du cours, leurs interrogations, leurs doutes ou leur envie de prendre la parole. Ces éléments physiques leur donnent en permanence une idée de la réception de leurs cours, pour mieux l’ajuster. De l’autre côté, les élèves « lisent » et interprètent normalement en temps réel sur le visage de leur enseignant les marques d’approbation ou de désapprobation, d’encouragement, de surprise, les sourires, etc.

 

« Indépendance du parquet : une urgence »( François Molins et Jean-Louis Nadal )

« Indépendance du parquet : une urgence »( François Molins et Jean-Louis Nadal )

 

François Molins, Procureur général près la Cour de cassation

Jean-Louis Nadal, Procureur général honoraire près la Cour de cassation estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut revoir le statut du ministère public et jugent « insuffisante » l’ambition du garde des sceaux en ce domaine. Une prise de position des plus hauts magistrats qui contredit la position du ministre de la justice (qui a changé d’opinion) et du gouvernement.

 

Tribune

 

Le 3 juillet 2017, le président de la République a affirmé devant le Congrès son souhait que soit accomplie « la séparation de l’exécutif et du judiciaire, en renforçant le rôle du Conseil supérieur de la magistrature [CSM], et en limitant l’intervention de l’exécutif dans les nominations des magistrats du parquet ». L’idée de cette réforme du statut du ministère public est née en 1995, à la suite des travaux sur la réforme de la justice présidée par le magistrat Pierre Truche (1929-2020).

Vingt-cinq ans après, celle-ci n’a toujours pas vu le jour et la réticence du pouvoir politique à la mener à terme interroge sur ses véritables intentions alors que l’autorité judiciaire, objet de fortes critiques, est fragilisée, et que son indépendance est régulièrement mise en cause.

Aussi, la réforme du statut du parquet est aujourd’hui devenue une urgence autant qu’une nécessité. La noblesse et l’exigence des fonctions de poursuivre et de juger soumettent les magistrats à des devoirs et à des exigences particulièrement fortes en termes d’impartialité et d’indépendance.

Dans l’exercice professionnel d’un magistrat, qu’il appartienne au siège ou au parquet, l’indépendance a toujours une double dimension. Une dimension personnelle tout d’abord. Même si on imagine toutes les garanties possibles, notamment sur le plan statutaire, l’indépendance du magistrat passe toujours par un exercice personnel quotidien : il est du devoir de celui-ci d’être lucide dans son exercice professionnel, de savoir identifier ses éventuelles dépendances pour les dépasser, et ses faiblesses pour les surmonter.

Le magistrat ne doit jamais sacrifier ce qui fonde et justifie son action, la dimension éthique de sa profession, ses exigences déontologiques d’indépendance, d’intégrité, de probité, de loyauté, d’impartialité et de délicatesse.

Ces dernières années, l’institution a beaucoup œuvré pour améliorer les garanties d’indépendance des magistrats. Par un renforcement des règles déontologiques, qui s’est notamment traduit par la rédaction d’un recueil des obligations déontologiques. Par un enseignement solide et spécifique à l’Ecole nationale de la magistrature pour tous les auditeurs de justice. Par la mise en œuvre de la déclaration d’intérêts et la création du service de veille déontologique. Et, enfin, par la possibilité pour tout citoyen de saisir le CSM lorsqu’il estime que, à l’occasion d’une procédure judiciaire le concernant, le comportement adopté par un magistrat est susceptible de recevoir une qualification disciplinaire.

Liban: un changement historique ?

 

Les évênements actuels font profondément écho aux circonstances qui ont conduit à en 1920 à la création du Grand Liban et à son échec à devenir un Etat-nation, estime l’historienne Chloé Kattar, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Le centenaire de la proclamation le 1er septembre 1920, sous l’égide de la France, du Grand Liban, traçant une frontière, au sein de l’ex-Empire ottoman, entre un Etat syrien et un Etat libanais, ne risque pas de donner lieu à des festivités. Un évènement de cette ampleur historique et symbolique aurait été accompagné, en temps normal, de moult commémorations.

Mais la crise profonde et multidimensionnelle que traverse le Liban, ainsi que l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth, le 4 août, ont fait que la seule célébration est venue de l’extérieur, à travers la nouvelle visite du président Emmanuel Macron, après celle du 6 août.

Le Grand Liban est une expérimentation historique qui a échoué. Il est clair, cent ans plus tard, que ni l’invocation de la spécificité libanaise, ni la préservation du statut autonome du Mont-Liban, ni la pérennisation de ses « frontières historiques et naturelles », n’ont permis au Liban de former un Etat-nation capable d’offrir une vie digne à ses citoyens. Alors qu’aujourd’hui la population du pays est appauvrie et traumatisée, sa monnaie – la livre – dévaluée, son infrastructure aux abois et sa capitale défigurée, un détour par l’histoire s’impose.

Les évènements actuels font profondément écho aux circonstances qui ont conduit à ceux de 1920. A l’aube de la création du Grand Liban, les épreuves de la première guerre mondiale avaient poussé les populations des provinces libanaises et syriennes à bout. La circonscription forcée et le climat de terreur instauré par le proconsul ottoman Jamal Pasha (1872-1922) mettaient un frein à la vie politique et sociale.

Mais ce sont surtout les terribles conditions économiques des années 1915-1918 qui laissent le Liban exsangue : le blocus maritime des Alliés en Méditerranée empêche l’importation de denrées alimentaires, stoppe l’indispensable arrivée de fonds des émigrants ainsi que l’exportation de la soie qui est au cœur de l’économie de l’époque. Une invasion de sauterelles en 1915 détruit les récoltes, aggravant la pénurie alimentaire causée par les réquisitions militaires, tandis que la malveillance et l’inefficacité des autorités en place entravent le transfert de denrées essentielles. La Grande famine du Mont-Liban tuera plus du tiers de la population entre 1915 et 1918.

Bien qu’ils ne soient nullement comparables avec ceux de la première guerre mondiale, une série inédite de malheurs frappe le Liban depuis quelque temps. La crise économique et financière paralyse tout le pays. La pandémie de Covid-19 est venue porter un coup de grâce à de nombreux secteurs de l’économie sur lesquels le manque de liquidités et l’inflation avaient déjà eu des effets dévastateurs. La montée des tensions confessionnelles, les dérives autoritaires de l’Etat, la répression violente des manifestants et les désillusions amères qui ont suivi l’euphorie de la « révolution » [2019-2020] assombrissent le tableau.

class= »capping__media » v:shapes= »_x0000_i1025″>

Quel niveau de vie minimum pour les plus pauvres

Quel  niveau de vie minimum pour les plus pauvres 

Pour juguler la pauvreté, la gauche doit abandonner son idée de revenu universel et promouvoir celle d’un revenu qui garantit un minimum à chacun selon ses ressources, explique Noam Leandri, président de l’Observatoire des inégalités, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. La prochaine mutation du virus sera une crise sociale de grande ampleur. La « gauche d’après », qui se réunit à Blois (Loir-et-Cher) ce week-end, doit à nouveau s’intéresser aux classes modestes et laborieuses au lieu de se noyer dans un débat sur le revenu universel qui bénéficiera aux riches.

La crise sanitaire a conduit à une baisse des revenus des ménages et à la perte d’emploi de nombreux travailleurs précaires. Les effets en chaîne risquent de prolonger cette situation pendant plusieurs années, comme toutes les précédentes crises économiques. La France pourrait ainsi compter 1 million de pauvres en plus d’ici à cinq ans, comme cela s’est produit après la crise financière de 2008. De premiers signaux sont passés au rouge, il est temps de tirer la sonnette d’alarme.

La pauvreté a déjà augmenté très rapidement. Le nombre de foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a crû de 2 % dès fin mars 2020, après deux ans de stagnation. L’impact du confinement est donc déjà là, même si nous ne pouvons pas encore le traduire en chiffres précis.

De plus, 20 % des adultes ont perdu du revenu, selon les estimations de l’Observatoire des inégalités : chômage partiel, perte d’emploi précaire, baisse d’activité des indépendants. Ce sont souvent les moins qualifiés et les jeunes qui en font les frais. Donc, ceux les plus à risque de basculer dans la pauvreté.

Troisièmement, la hausse du chômage conduit systématiquement à une hausse de la pauvreté. Or, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a bondi de près d’un million après le confinement et l’organisme prévoit d’accueillir un nouveau million de chômeurs dans les prochains mois. Les jeunes sont particulièrement pénalisés dans leur entrée sur le marché du travail, mais les conséquences seront encore plus ancrées pour les seniors qui, lorsqu’ils perdent leur emploi, ont moins de chance d’en retrouver un nouveau.

Il n’est pas trop tard pour éradiquer la pauvreté, comme le promettait d’ailleurs le président de la République en 2018. Notre système social, très avancé, n’est plus qu’à un doigt d’y parvenir. Pour cela, il faut mettre en place non pas un revenu universel, mais un revenu minimum unique qui garantit un minimum à chacun selon ses ressources.

Donner de l’argent aux riches comme aux pauvres, sans distinction, une folie… ou une usine à gaz, car il faudrait reprendre d’une main, par le biais de l’impôt, ce que l’on a versé de l’autre

Alors qu’un plan de relance de 100 milliards d’euros doit être dévoilé la semaine prochaine, un dixième seulement de cette enveloppe pourrait augmenter les revenus des pauvres au niveau du « seuil de pauvreté à 50 % », soit 900 euros par mois. Cela représente un complément de revenu de 150 euros par mois en moyenne. Cinq millions de personnes verraient leur niveau de vie augmenter et le taux de pauvreté serait ramené à zéro.

Les jeunes seront les principaux bénéficiaires d’une telle mesure progressiste puisqu’ils sont aujourd’hui pour la plupart exclus du RSA avant leurs 25 ans. Mais pas seulement, car les minima sociaux font vivre sous le seuil de pauvreté un chômeur en fin de droits ou une mère isolée sans ressources.

Malheureusement, la gauche et les écologistes préfèrent débattre du revenu « universel » ou « de base », qui pollue le débat des idées depuis plusieurs décennies. Donner de l’argent aux riches comme aux pauvres, sans distinction, une folie… ou une usine à gaz, car il faudrait reprendre d’une main, par le biais de l’impôt, ce que l’on a versé de l’autre. La véritable urgence est de débattre du niveau de vie minimum que la société compte proposer aux plus pauvres. Cessons la charité, instaurons une garantie antipauvreté.

L’Observatoire des inégalités lance une campagne de financement participatif pour éditer son second rapport sur la pauvreté en France, à paraître à l’automne.

Noam Leandri(Président de l’Observatoire des inégalités)

Salaires des cadres : baisse en perspective (APEC)

Salaires des cadres : baisse en perspective (APEC)

La perspective d’une baisse du salaire médian des cadres en 2020 constitue une première, en tout cas depuis 2009 -et caractérise la tendance

Selon une enquête de l’APEC, a près deux années très dynamiques, en 2017 et 2018, le salaire médian s’est « stabilisé à 50.000 euros » à la fin de l’an dernier (fixe + variables. La rémunération moyenne a, elle, progressé de 2,5 % en 2019 pour atteindre 57.100 euros. Un seul secteur – banque assurance et immobilier – a connu une baisse de sa rémunération médiane, après cependant une forte progression les deux années précédentes. Le secteur des équipements électriques et électroniques est celui qui a connu la plus forte progression (+5,8 %), suivi par les industries chimiques à +4,4 %. Si bien que la progression globale de l’industrie a talonné celle des services, premier secteur employeur de cadres (+1,9 % contre +2,1 %).

 

1...353637383940



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol