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Archive mensuelle de septembre 2020

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Taxation des complémentaires santé : un contresens

Taxation des complémentaires santé : un contresens

 

Au motif que les complémentaires santés auraient réalisé des économies pendant la période sanitaire, le gouvernement a décidé d’une imposition supplémentaire de 1,5 milliards. La question immédiate qui se pose est de savoir qui va en réalité payer : les assurés bien entendu qui rapidement vont constater une augmentation de leurs cotisations. Cette imposition supplémentaire parait  particulièrement inopportune et injuste. En effet,  il est clair que pendant la période de forte crise, nombre de soins ont été différés tout simplement parce que certains actes médicaux non liés aux Coronavirus étaient interdits. Le problème c’est qu’on constate maintenant un report du traitement des pathologies dans la période actuelle et qu’il faut parfois d’ailleurs des mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste et pour être traité. Tout cela se traduira en coût supplémentaire pour les complémentaires concernant le second semestre 2020 voire le premier semestre 2021.

Les complémentaires santé devront donc s’acquitter d’une:«contribution exceptionnelle» de 1,5 milliard d’euros sur les deux prochaines années, pour compenser leurs profits liés à la crise sanitaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Discutée depuis juin et actée début août, cette mesure avait été présentée par le gouvernement comme «une récupération des montants qui n’ont pas été déboursés», du fait notamment de la chute des dépenses de santé durant le confinement et de la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie de certains actes (téléconsultations, tests de dépistage).

Coronavirus : haut niveau, 7000 nouveaux cas

Coronavirus : haut niveau, 7000 nouveaux cas

7157 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés aujourd’hui, selon les chiffres quotidiens publiés par Santé publique France, un nombre en légère augmentation par rapport à la veille (7017). Les hospitalisations continuent également d’augmenter, avec 4463 patients en soins ce jeudi, soit 11 de plus que la veille, dont 464 en réanimation, contre 446 hier. SpF rapporte 20 décès liés au virus en France au cours des dernières 24h, portant le total depuis le début de l’épidémie à 30.706.

Macron et la république: une posture très floue

Macron et la république: une posture très floue

 

Il est clair qu’on attend d’un président de la république qu’il défende en premier les valeurs sur lesquelles elle se fonde. Or précisément la grande insuffisance de Macron se situe dans le champ régalien, c’est à  dire celui de l’intérêt général régulé par le principe républicain. Pour être encore plus cru convenons que  l’État,  instrument privilégié de l’action, n est aujourd’hui en pleine déliquescence. Dans tous les grands domaines régaliens, l’État s’affaiblit au point parfois même de disparaître dans certains quartiers sensibles. Macron de ce point de vue a toujours manifesté le plus grand flou à l’égard des valeurs républicaines notamment en matière de laïcité. En cause,  le fait qu’il ne veut surtout pas s’aliéner les voix de certaines populations concernées ( position également partagée par certains maires de grandes villes).  Le président de la république est nettement plus à l’aise avec les questions économiques ou géo stratégiques. Plus à l’aise ne signifie pas pour autant évidemment efficace comme le démontre l’affaiblissement de l’économie et notamment de l’industrie non seulement depuis la crise sanitaire (l’activité économique a enregistré un recul de 14 % au premier semestre, l’un des plus importants d’Europe) mais depuis aussi l’élection de Macron. On objectera à juste titre que l’écroulement de l’industrie française a commencé bien avant. En cause, une vision de technocrates de salon qui ont encouragé le pays à se transformer en zone de services pour commercialiser des produits fabriqués dans les pays pauvres. Pour preuve l’écroulement de l’industrie et parallèlement le manque cruel de main-d’œuvre qualifiée non seulement dans l’industrie mais plus largement dans les métiers manuels. Bref le résultat en terme social se traduit par un volant permanent de chômeurs de 5 à 8 millions selon les méthodes d’évaluation. Un véritable boulet d’un cout considérable et qui nourrit en plus le inégalités sociales voire même la misère dans certains cas. Cette dernière problématique ne sera sans doute pas traité au Panthéon où va s’exprimer le président de la république. Il est plus vraisemblable que le président va se livrer une nouvelle fois à un exercice pseudo intellectuel sur le sujet des valeurs. Inévitablement il parlera quand même de l’insécurité devenue la seconde préoccupation des Français devant même le chômage et juste après la question de la santé. Le contenu du discours présidentiel risque une nouvelle fois d’être très ésotérique pour ne pas avoir à traiter l’urgence de la crise générale de l’autorité dans l’Etat et plus généralement dans la société. Macron va sans doute évoquer le risque de séparatisme, des principes républicains contestés par des forces obscurantistes. Bref un bla-bla pseudo intellectuel pour ne pas avoir à affirmer que le rétablissement de l’ordre et de l’autorité constitue aujourd’hui la priorité. Cela impliquerait en effet, une refonte du système pénal aujourd’hui complètement dénaturé par la faiblesse ou l’inexistence des sanctions. Sanctions souvent prononcées deux ou trois ans après les faits ! Évidemment ce n’est pas le discours du ministre de la justice complètement à côté de ses sabots qui peut laisser supposer un changement dans le sens évoquer. Faut-il rappeler que le ministre de la justice vient de déclarer qu’il n’y avait pas davantage d’insécurité en France ; pire, que le sentiment d’insécurité relevait du fantasme. De toute évidence le ministre de la justice et ceux qui pensent la même chose vivent dans un autre monde. Or on attend de Macron qu’il nous parle du monde réel et non d’un monde élitiste à des milliers de kilomètres des réalités économiques et sociales d’une grande partie de la société. C’est-à-dire comment se vivent au quotidien les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité et comment redonner un contenu opérationnel à un état déliquescent normalement au service de ses valeurs.

 

Filière hydrogène : quel avenir ?

Filière hydrogène : quel avenir ?

 

Le gouvernement prévoit de mettre 2 milliards sur la filière hydrogène immédiatement et plus de 5 milliards plus tard. Une filière stratégique car non seulement elle pourrait assurer l’indépendance énergétique mais aussi supprimer toute conséquence environnementale néfaste ( pour l’hydrogène verte)  L’hydrogène est déjà utilisé dans des trains, des autocars, des automobiles ou même des scooters. L’hydrogène peut être utilisé dans le transport mais aussi comme moyen de chauffage. la question de la sécurité est de mieux en mieux prise en charge ;  se pose surcout le problème de sa compétitivité car produire de l’hydrogène coute cher. .Une voiture a hydrogène coute le double d’une  voiture purement électrique.  Il s’agit de questions techniques mais aussi d’économie d’échelle car l’hydrogène est utilisé aujourd’hui de manière très marginale.   La question est de savoir si cette filière peut prendre une dimension de masse voir éventuellement se substituer à la voiture purement électrique utilisant des batteries ( sources Natura sciences et  le Figaro).

 

L’hydrogène est l’élément chimique le plus abondant de l’univers. Il s’agit d’un corps simple, gazeux, qui entre notamment dans la composition de l’eau. «Chaque molécule d’eau est le fruit de la combinaison entre 1 atome d’oxygène et 2 atomes d’hydrogène. On trouve aussi de l’hydrogène dans les hydrocarbures (pétrole et gaz) qui sont issus de la combinaison d’atomes de carbone et d’hydrogène», explique l’IFP énergie nouvelle (IFPEN), sur son site. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie directe mais plutôt un vecteur énergétique. Dans les transports il est par exemple utilisé dans une pile à combustible pour générer de l’énergie.

 

L’hydrogène n’existe pas à l’état pur. Pour le produire, il faut utiliser des procédés chimiques pour séparer l’hydrogène des éléments auxquels il est associé. Il faut pour cela une source d’hydrogène et une source d’énergie. L’hydrogène peut ainsi être fabriqué par «vaporeformage de gaz naturel, électrolyse de l’eau, gazéification et pyrolyse de la biomasse, décomposition thermochimique ou photochimique de l’eau, production biologique à partir d’algues ou de bactéries», énumère l’Ademe,

Avant d’utiliser l’hydrogène, il faut le produire. Et c’est là que le bât blesse ! Il est aujourd’hui synthétisé à hauteur de 95 % à partir d’énergies fossiles. Pour ce faire, il faut beaucoup d’énergie et les émissions de CO2 sont importantes. Les techniques les plus utilisées sont le reformage, le vaporeformage et la gazéification. Une transition est donc à effectuer vers des modes de productions plus « propres ».

 

Replacer le pétrole et le gaz par l’hydrogène ne présente un intérêt que lorsqu’on peut le produire de façon décarbonée. Air Liquide a mis en place l’initiative Blue Hydrogen afin que 50 % de ses applications d’hydrogène énergie soient couvertes par des moyens bas carbone ou zéro carbone d’ici 2020. « On essaye de trouver le juste compromis entre faible teneur carbone et les contraintes économiques acceptables pour l’ensemble des applications », affirme Jean-Baptiste Mossa.

 

De nombreux travaux sont menés pour produire de l’hydrogène plus « propre » à partir de méthane, de biomasse et de déchets. En effet, il est possible de faire fermenter des bioressources. Les gaz de fermentations sont récupérables et filtrables pour concentrer le méthane qui servira à produire l’hydrogène. Couplé à un mode de capture du CO2, les émissions seraient nulles. Des travaux sont menés en France sur cette technique.L’hydrogène peut également être produit par électrolyse de l’eau. En utilisant de l’électricité d’origine renouvelable, il est possible de produire de l’hydrogène décarboné. Des démonstrateurs sont en cours. D’autres solutions de stockage sont à l’étude. Au Canada, par exemple, un barrage hydraulique alimente un électrolyseur pour produire de l’hydrogène.L’hydrogène est aussi produit dans des process industriels : il s’agit de l’l’hydrogène « fatal » produit, par exemple, lors de la fabrication du chlore ou de l’ammoniac. Faute de valorisation, cette hydrogène est aujourd’hui brûlé et donc perdu. « Rien qu’en Europe, il y a moyen de faire rouler 2 millions de véhicules de piles à hydrogène avec de l’hydrogène fatal ; en France, 330 000 véhicules ! », affirme Bertrand Chauvet, Responsable du marketing de SymbioFCell. Pourquoi ne pas le récupérer ?Mais finalement, la révolution de l’hydrogène proviendra peut-être de la croûte terrestre. Alors que l’on pensait que l’hydrogène n’existait pas pur à l’état naturel, à part dans des sources inexploitables découvertes en mer, IFP Energies nouvelles a mis en évidence des émanations naturelles continues d’hydrogène sur terre.

 

Comme le précise l’IFPEN, «la molécule d’hydrogène, composée de deux atomes d’hydrogène, est particulièrement énergétique: 1 kg d’hydrogène libère environ trois fois plus d’énergie qu’1 kg d’essence». De plus, l’hydrogène, lorsqu’il est produit à partir de ressources renouvelables, est considéré comme non polluant. «Les rejets d’un véhicule à hydrogène sont composés uniquement d’eau. Il n’y a aucune émission de particule nocive ou de Co²», affirme Erwin Penfornis, directeur du marché hydrogène chez Air Liquide. Autre avantage selon le spécialiste: «Avec l’hydrogène, il y a plus d’autonomie et c’est plus rapide à recharger. Il faut compter un temps de recharge d’environ 3 minutes dans une station de remplissage».

 

L’hydrogène est aussi considéré comme un moyen durable de stocker de l’énergie. «On peut stocker les surplus d’énergies renouvelables pour pouvoir les réutiliser plus tard, ce qui n’est pas possible avec l’électricité. C’est un enjeu énorme permettant d’intégrer plus de renouvelable dans la consommation énergétique», assure Erwin Penfornis. «Des pays comme le Japon ont compris qu’ils allaient avoir besoin de ce vecteur énergétique qui peut être produit ailleurs, stocké et transporté par navire, camion ou par pipeline. C’est pour cela que le Japon est le pays le plus avancé dans ce secteur de l’hydrogène», explique-t-on chez Air Liquide. Le groupe a d’ailleurs annoncé l’an dernier la création d’une société commune avec 10 entreprises japonaises pour accélérer le développement du réseau de stations de recharge d’hydrogène dans l’archipel. Objectif: construire un réseau de 320 stations d’ici 2025, et 900 d’ici 2030.

 

Pour le moment, la consommation mondiale d’hydrogène reste encore faible: environ 56 millions de tonnes, soit moins de 2% de la consommation mondiale d’énergie. Mais d’après une étude réalisée par le Hydrogen Council avec McKinsey, l’hydrogène pourrait représenter près d’un cinquième de l’énergie totale consommée à l’horizon 2050. «Cela permettrait de contribuer à hauteur de 20% à la diminution requise pour limiter le réchauffement climatique à 2°C», explique l’Hydrogen Council, qui considère que l’hydrogène pourrait alimenter 10 à 15 millions de voitures et 500.000 camions d’ici à 2030. Selon cette étude, la demande annuelle d’hydrogène pourrait globalement être multipliée par dix d’ici à 2050 et représenter 18% de la demande énergétique finale totale dans le scénario des 2°C. À cet horizon, l’hydrogène pourrait générer un chiffre d’affaires de 2500 milliards de dollars et créer plus de 30 millions d’emplois.

«Cette molécule est utilisée depuis longtemps dans l’industrie comme matière première. Air Liquide par exemple en fournit depuis 50 ans à des secteurs comme le raffinage, la chimie ou le domaine spatial. L’hydrogène est notamment le carburant de lancement de la fusée Ariane depuis des décennies», explique Erwin Penfornis. Mais son utilisation est très large. «L’hydrogène a la capacité d’alimenter tous les usages énergétiques comme le transport ou le chauffage», ajoute le spécialiste.

C’est surtout dans les transports que son usage évolue. «L’hydrogène, stocké dans des réservoirs, est transformé en électricité grâce à une pile à combustible», explique-t-on chez Air Liquide.

 

Actu, éco, social, politique : les plus lus

Actu, éco, social, politique : les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le retour du Plan, « plus qu’un symbole »?

Le retour du Plan, « plus qu’un symbole »?

 

Dans sa chronique au Monde, l’historien Pierre-Cyrille Hautcœur, Directeur d’études à l’EHESS

)  rappelle que les expériences de 1914 et 1946 avaient su enrôler le secteur privé dans un effort national commun. Un rappel utile au moment où certains ultralibéraux crient au retour de l’étatisme.

 

Chronique. La résurrection du Haut-Commissariat au plan sera-t-elle plus qu’un symbole, qu’une structure technocratique supplémentaire, ou qu’une sinécure prestigieuse ? Les pandémies et le réchauffement climatique fournissent, nous dit-on, au moins deux exemples de défis mondiaux qui requièrent une vision à long terme et une institution de concertation, au contact direct de la décision publique.

Deux précédents historiques suggèrent pourtant d’autres enjeux.

Lorsque le Commissariat général du Plan est créé en 1946, son nom renvoie à l’efficacité de la planification soviétique, alors au sommet de sa réputation. Par la suite, la notion de « plan à la française » suggère plutôt la compilation et l’analyse d’informations nombreuses, de longs débats en vue de choix partagés, des actions concertées quoique décentralisées et non impératives. C’est ce qu’il était devenu, toujours plus approfondi et complexe, avant d’être abandonné en 1993, victime collatérale de la chute du mur de Berlin, puis supprimé en 2006.

Pourtant, à sa naissance en 1946, le Plan est d’abord un lieu de décisions dans l’urgence face à des pénuries omniprésentes (nourriture, moyens de transport, matières premières, main-d’œuvre), un lieu de répartition des rares ressources disponibles et bientôt des dollars du plan Marshall, ce qui donne brièvement à Jean Monnet (1888-1979), le premier commissaire, des pouvoirs considérables quoique sous surveillance américaine.

Mais dès l’urgence passée, administrations comme entreprises tendent à reprendre leur autonomie, à garder leurs informations pour elles, à se méfier du Plan voire à s’en servir dans leurs propres intérêts. Et Jean Monnet repart bien vite vers d’autres actions exaltantes, plus conformes à son supranationalisme foncier, en créant la Communauté européenne du charbon et de l’acier dès 1951.

L’autre expérience est antérieure. Au début de la Grande Guerre, l’urgence des besoins militaires avait créé un désordre considérable dans les approvisionnements, multipliant les retards, les contradictions et les coûts ; l’invasion avait privé le pays des usines du Nord-Est, aggravant les pénuries.

« Relance : l’heure est au reset» ( Aurélie Motta-Rivey et Mathilde Oliveau)

« Relance : l’heure est au reset» ( Aurélie Motta-Rivey et Mathilde Oliveau)

Tribune dans l’Opinion de Aurélie Motta-Rivey, Présidente, et Mathilde Oliveau, Directrice générale, Societer, Maison de Conseil aux dirigeants en Sustainable Leadership

 

 

Ce jeudi, le Premier ministre Jean Castex présentera le plan de relance prévu par l’exécutif suite à la pandémie. Les grandes lignes de ce plan, auquel sera allouée une enveloppe de 100 milliards d’euros, sont déjà connues : indépendance, écologie, solidarité, compétences. Cette approche intégrée est encourageante. Elle ne portera ses fruits toutefois qu’à une condition : dépasser l’idée même d’une simple « relance » – par nature conjoncturelle, pour acter la réalité de ce qui nous attend collectivement : une profonde refondation des modèles économiques et sociaux, un repositionnement structurel de nos façons de produire, travailler, consommer.

Nous abordons une décennie décisive, celle d’une déflagration sociétale et environnementale. L’entreprise et les acteurs économiques, en particulier, sont projetés en première ligne de ces défis. Pour saisir cette opportunité sans précédent de reprogrammer durablement nos économies, le plan de relance et son application devront déjouer plusieurs écueils. Le premier serait celui de l’agenda politique : la reconstruction de nos modèles productifs et de notre pacte social ne saurait se borner à l’horizon 2022. Le second, connexe, serait celui du court-termisme économique : la nécessité, légitime, de prendre toutes les précautions sanitaires nécessaires pour contenir la pandémie et la redynamisation progressive d’une économie encore sous perfusion ne doivent pas nous faire oublier de parler du monde d’après, encore moins de le préparer. Troisième écueil enfin : la défiance et la morosité, alors que nous entrons dans l’ère de l’incertitude.

Climat récessif. L’état d’esprit sera dès lors déterminant : dans un climat récessif, il est de la responsabilité des dirigeants d’avoir le courage de penser le long terme, d’insuffler optimisme et sérénité, de s’engager à faire de cette crise une opportunité unique de transformer business et operating models. N’oublions pas que la « croissance potentielle » ne cesse de diminuer. Qu’au printemps, la production mondiale a chuté de 10 %, que les échanges ont dévissé de 14 %, et que selon les économistes, il faudra plusieurs années pour retrouver une croissance égale à celle des années 2010. Qu’outre les dégâts économiques, la gouvernance mondiale s’est affaiblie, au profit d’un repli national galopant.

La séquence fait émerger des initiatives innovantes, comme la création d’un impact scoreprésenté par l’Université d’été de l’économie de demain – par lequel les entrepreneurs sociaux, réunis dans le collectif #nousommesdemain, se mobilisent pour intégrer des mesures de transition environnementale et sociale au plan de relance.

Plus largement, cette refonte structurelle de nos modèles repose sur des dynamiques fondatrices : intégrer les critères environnementaux et sociaux dans l’évaluation de la performance, adopter une approche collaborative fédérant toutes les énergies, privé, public, société civile, renforcer le dialogue entre grands groupes, start-ups, PME, cibler l’innovation à impact et tirer toutes les leçons que nous apportent nos start-up purpose-native… Dans cette nouvelle équation, il sera capital également de redonner le pouvoir au local : les territoires, comme le soulignent avec force les Nations Unies dans leurs 17 Objectifs de Développement durable, sont l’échelon clé de la transition écologique et solidaire globale.

L’heure n’est pas à la relance, mais bien au « reset ». Nous n’avons plus le loisir de seulement « réparer », il faut régénérer.

Aurélie Motta-Rivey, Présidente, et Mathilde Oliveau, Directrice générale, Societer, Maison de Conseil aux dirigeants en Sustainable Leadership

La question sécuritaire». ( Alain Bauer)

La  question sécuritaire». ( Alain Bauer)

Alain Bauer développe à nouveau la problématique de l’insécurité dans l’Opinion. Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris, New York et Shanghai. Il a créé puis présidé (2007-2012) l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales;

 

Tribune

 

En France, depuis guère plus d’un siècle, l’Etat a voulu établir un monopole de la sécurité publique et assumer la responsabilité totale de ce qui est, à peu près partout ailleurs, une compétence partagée entre le local et le central, le public et le privé. De ce fait, il est devenu le comptable politique de la question criminelle, assumant même d’être jugé sur la production de crimes (les fameux chiffres de la délinquance) et assez peu sur son efficacité. Comme si les médecins se sentaient responsables des maladies et peu de l’efficacité de leur traitement !

En 1983, les listes « Marseille Sécurité » bousculaient Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur et maire de la ville, faisant apparaître la question dans le débat électoral. Fin 1983, la maire socialiste de Dreux perdait sa ville face à une alliance RPR-FN, boostée par la question sécuritaire. En 1997, à Villepinte, la gauche devenait réaliste, mais oubliait tout en 2002 face à Jean-Marie Le Pen. Ce processus dit de « jospinisation » (succès économiques et sociaux, rigueur de gestion mais incapacité à comprendre les enjeux sociétaux du vécu des populations) semblait devenu un évènement pour historiens de la science politique. Il semble curieusement possible de le voir se reproduire.

Querelle statistique. Entre amnésie et anomie, les gouvernements ont le plus grand mal à traiter de la gestion de phénomènes, pourtant anciens et bien étudiés. Ainsi, le modèle de l’élection de 1966 en Californie qui vit la victoire écrasante de Ronald Reagan face au gouverneur démocrate Pat Brown, fut construit sur la thématique « Tough on Crime » (Dur avec le crime) et anticipa la révolution conservatrice qui balaiera les Etats-Unis et les bastions démocrates, dont l’emblématique New York remporté en 1994 par Rudolph Giuliani, portée par sa « Tolérance Zéro ».

Aucune de ces lames de fond électorales ne fut surprenante. Elles se construisirent par accumulation de frustrations et de désespoir, portées par des populations souvent modestes, alliées de circonstances aux classes moyennes et supérieures, terrorisées par une violence du quotidien créant un climat d’insécurité auquel les élites politiques ne purent répondre, tentant de se dédouaner par des postures d’évitement selon le traditionnel triptyque « Négation-minoration-éjection » : Ce n’est pas vrai, ce n’est pas grave, ce n’est pas de ma faute…

« L’actuel gouvernement est victime d’une décision stupidement comptable de son immédiat prédécesseur, qui a supprimé à la fois le thermomètre et son outil de compréhension, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales »

Certains en profitent pour expliquer doctement que la situation est pire que… toujours, d’autres que tout va pour le mieux et qu’il ne s’agit que d’un effet médiatique.

Et comme toujours, une tragique querelle statistique vient assombrir l’information du public. De ce point de vue l’actuel gouvernement est victime d’une décision stupidement comptable de son immédiat prédécesseur, qui a supprimé à la fois le thermomètre (l’enquête de victimation qui permet de savoir ce que les citoyens subissent et pas seulement ce qu’ils déclarent et ce qui en reste dans l’enregistrement administratif des plaintes) et son outil de compréhension, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Homicidité. Revenons donc à ce que nous savons : il n’existe pas d’indicateur de la violence. Mais, depuis 1539 et l’édit de Villers-Cotterêts, la France est dotée d’un état civil tenu avec efficacité. Un des indicateurs les plus stables et les plus précis de l’insécurité dans une société est celui des homicides. Historiquement, le nombre de crimes relevant de cet item s’est effondré en cinq siècles passant de 150 pour 100 000 habitants à moins de 2. On comptait un peu plus de 1 100 faits en 1972, plus de 2 400 en 1983, un millier après 1988. Une première baisse significative à partir de 1995, des minima historiques à partir de 2009 (moins de 600 faits) puis une forte reprise depuis 2015 (avec un effet attentats non négligeable en 2014, mais un niveau élevé en 2019).

On dispose même d’un outil encore plus développé, celui de l’homicidité qui permet d’ajouter aux homicides, les tentatives (qui ne sont que des homicides ratés) et les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Dès lors, on atteint en 2019, un niveau historiquement inégalé en un demi-siècle avec 3 562 faits. Qu’on considère ou pas la sensibilité de l’attention aux phénomènes, l’évolution des législations ou l’intérêt porté au sujet, sur ce critère particulier, la dégradation est incontestable et inquiétante.

Hors faits exceptionnels (attentats), le maintien a un niveau très élevé des violences homicides constitue un indicateur fiable. Il conviendrait de s’en saisir avec les moyens de la science et de l’expertise afin de permettre une action intelligible et cohérente des acteurs du processus pénal : Intérieur et Justice. En commençant par rétablir un thermomètre indépendant.

 

Brexit : de moins en moins d’espoir pour un accord

Brexit : de moins en moins d’espoir pour un accord

L’hypothèse d’un échec des négociations sur un accord poste brexit  apparaît de plus en plus sérieux , surtout si le Royaume-Uni conserve ce qu’une source européenne de premier plan qualifie, avec humour, d’approche « tactico-bordélique » Pour cet observateur, Boris Johnson n’a « pas encore tranché entre deux options, l’une consistant à trouver un accord et l’autre à privilégier un échec des négociations ». Cette authentique indécision lui permet d’agiter la menace d’un échec, véritable repoussoir pour les Européens. De quoi espérer un éventuel compromis de dernière minute, à la manière de ce qui s’était passé pour la négociation relative au divorce.

Selon le négociateur européen Michel Barnier, les Britanniques refusent de s’engager sur la voie d’une concurrence équitable avec l’Union européenne, ne montrent aucune volonté de trouver un compromis sur la pêche et rejettent le principe d’un système d’arbitrage sur les points de friction qui ne manqueront pas d’apparaître dans les relations bilatérales. « Ces derniers mois, l’Union européenne n’a cessé de faire preuve de flexibilité et de créativité sur les lignes rouges du Royaume-Uni », a assuré le négociateur européen qui a nié que l’équipe de David Frost ait proposé lors de leur dernière session de travail de nouvelles propositions sur la pêche. Il y a aussi peut-être et surtout les oppositions relatives à l’accès aux marchés financiers européens pour lequel la City ne souhaite aucune entrave. Ce que réfute évidemment l’union européenne.

 

Plan de relance : un axe en faveur de l’hydrogène ?

Plan de relance : un axe en faveur de l’hydrogène ?

 

À juste titre le patron d’Alstom réclame que figure un axe fort en faveur du développement de l’hydrogène dans le plan de relance. Notons que des trains à l’hydrogène circulent déjà mais aussi des bus et les camions. Pour le patron d’Alstom, un des leaders mondiaux de la construction ferroviaire, ce plan doit avoir une priorité : soutenir les acteurs du transport, « pour que tous les investissements en cours puissent perdurer », explique-t-il sur franceinfo le mercredi 2 septembre.

Mais Henri Poupart-Lafarge espère surtout un soutien à l’innovation, notamment à la filière hydrogène. Les projets ont pris du retard. Il y a un an, la SNCF déclarait son intention de commander une quinzaine de trains à hydrogène à Alstom. elle ne l’a pas encore fait, révèle Henri Poupart-Lafarge.  »Nous étions prêts », explique-t-il, mais « la commande n’a pas été passée ». Le dirigeant espère que « le plan de relance va accélérer ça ». Le patron d’Alstom évoque la possibilité d’utiliser l’usine alsacienne de Reichshoffen pour ce développement ( une usine dont il a dû se délester pour avoir l’autorisation de se regrouper avec Bombardier, le constructeur canadien)

La polémique de l’insécurité

La polémique de l’insécurité

 

 

Curieusement le ministre de la justice considère que globalement il n’y a pas de montée de l’insécurité dans les chiffres. Il faut d’abord convenir qu’il est très difficile de procéder à des évaluations comparatives des dernières années. D’abord parce que le concept d’insécurité a évolué en fonction des critères retenus dans les lois successives. Enfin peut-être et surtout parce que nombre de délits signalés ne sont pas retenus comme tels ou même complètement ignorés par les services de police et de gendarmerie. Le ministre peut donc se fonder sur des chiffres très approximatifs et sous-estimés. Reste que la France par exemple proportionnellement à son nombre d’habitants est assez nettement en tête de pays européens comparables en matière d’homicide. Ce doit être aussi le cas en matière de ces incivilités quotidiennes qui ne sont pas prises en compte. Il paraît aussi curieux que le ministre de la justice considère qu’il ne faut pas confondre insécurité et sentiment d’insécurité en indiquant que le sentiment d’insécurité relève du fantasme.

L’intéressé vit sans doute assez loin du terrain pour prononcer un tel jugement. Il veut sans doute à dessein ignoré la dégradation générale de l’autorité de l’État en charge de cette sécurité et plus généralement de l’autorité.

 

De toute manière un ministre de la justice n’a pas exprimé comme un avocat en faveur des responsables de l’insécurité.

Il a développé: « Je trouve que ça fait un mal de chien à notre société. Elle a besoin qu’on lui dise la vérité, qu’on lui donne les vrais chiffres, elle a besoin d’apaisement. J’entends continuer ce discours. » Il a également illustré son propos:

« Quelques chiffres: la délinquance des mineurs dont on parle très souvent par exemple. Quand on a les chiffres de la délinquance des mineurs, elle n’a pas augmenté depuis 10 ans. Demandez aux Français ce qu’ils pensent de ça. La plupart sont convaincus qu’il y a une augmentation massive de la délinquance des mineurs. C’est pas vrai ». « Il faut être sérieux, il ne faut pas raconter d’histoires aux Français. La rémission des crimes, ça n’existe pas. Il y en aura toujours, on le sait », a-t-il encore insisté.

Se tournant à nouveau vers la presse plus tard, il a fait valoir:

« Le taux de réponse pénale dans notre pays, c’est 90%. Le taux d’exécution des peines prononcées, c’est 92%. Quand j’entends que les peines prononcées ne sont jamais exécutées, quand j’entends que la justice ne donne pas de réponse pénale, que la délinquance des mineurs augmente, je me dis qu’il faut remettre les choses à leur place et dire la vérité. »  Comme les chiffres sont  complètement faux on peut évidemment justifier n’importe quoi.

Le pastis plombé par le virus !

Le pastis plombé par le virus !

Pernod Ricard subit aussi les conséquences de la crise du fait de l’écroulement de la clientèle dans les restaurants, le bars ou encore les aéroports via aussi évidemment les  exportations Le pastis n’est pas forcément en cause, sa baisse de consommation dans les lieux publics est compensée par la consommation à domicile. C’est surtout le alcool fort comme la vodka qui font plonger le résultat Le géant des spiritueux Pernod Ricard a vu son bénéfice net chuter de 77% lors de l’exercice décalé 2019/20, à 329 millions d’euros, en raison d’une dépréciation de la marque de vodka Absolut liée à la crise sanitaire du Covid-19.

Le résultat opérationnel a en revanche subi un recul moindre que prévu, tandis que les ventes pour l’année, en retrait de 8%, sont proches des consensus de FactSet et Bloomberg, à 8,45 milliards d’euros.

Malgré la vente de plus de 10 millions de caisses, la célèbre vodka a vu son chiffre d’affaires reculer de 11% sur l’exercice.

Principale victime de la pandémie de Covid-19 : l’Asie, et notamment la Chine et l’Inde, les deux marchés les plus importants du groupe derrière les Etats-Unis, et qui ont souffert des mesures de confinement, tout comme le « travel retail », la vente de spiritueux dans les sites de transports, en premier lieu les aéroports, désertés pendant la crise.

L’activité du groupe français en Asie et dans le reste du monde, hors Amérique et Europe donc, a ainsi reculé de « 14%, principalement dû à la Chine, l’Inde et le travel retail, avec une base de comparaison élevée », a indiqué le groupe.

 

La Grèce revient sur les marchés pour emprunter

 La Grèce revient sur les marchés pour emprunter

Encore un nouvel emprunt de la Grèce sur les marchés financiers qui démontrent l’assainissement de sa situation. Le retour commencé en 2018 se poursuit.

Selon l’agence de la dette publique, 7,5 milliards d’euros ont été levés jusqu’à présent en 2020.

Plus tôt cette année, la Grèce disposait d’un coussin de trésorerie confortable de 35 milliards d’euros, mais elle a dépensé une partie de cet argent pour soutenir les entreprises lors du confinement lié à l’épidémie, entre les mois de mars et mai.

Le gouvernement grec a attribué 24 milliards d’euros de fonds nationaux et européens pour soutenir l’économie du pays.

L’économie grecque s’est contractée au premier trimestre de 0,9% par rapport à la même période un an plus tôt.

Veolia : une offre hostile et déstabilisante sur Suez

Veolia : une offre hostile et déstabilisante sur Suez

L’offre d’achat faite par Veolia sur Suez est à la fois hostile et déstabilisante. Une sorte de d’attaque capitalistique avec de gros sabots type Bolloré. Le problème c’est que dans une conjoncture relativement difficile la clientèle risque d’être dubitative, surtout la clientèle étrangère.

En outre la démarche d’ Antoine Frérot, le PDG de Veolia est clairement agressive. D’après le journal la tribune, « Face aux résistances de Suez et de son actionnaire de référence, il n’a pas exclu pas de transformer son « offre amicale » en OPA si l’offre faite à Engie n’aboutissait pas. S’exprimant sur BFM Business, il a expliqué que le prix proposé était un « un très bon prix« , « un prix fair« , et a tendu la main au directeur général de Suez, Bertrand Camus, pour discuter de ce projet qui vise à « créer un super champion des services à l’environnement« . Il convient sans doute de se méfier de ces évolutions capitalistiques à marche forcée et disons-le avec une grande brutalité qui peuvent aussi avoir un autre objectif faire remonter la valeur capitalistique des sociétés attaquantes.

« Je réitère mon invitation à Bertrand Camus de venir discuter avec moi de ce magnifique projet », a déclaré Antoine Frérot, en précisant avoir appelé son homologue de Suez début août, au moment où Veolia commençait à mûrir son dessein.

Il ajoutait, à propos des réticences de Suez :

« Bertrand Camus a souhaité essayer de continuer sa route seul, ce que je comprends aussi. Je lui réitère aujourd’hui mon invitation à construire ensemble ce projet. Il y a une place pour tout le monde dans ce projet, pour tous les salariés, tous les managers, tout le top management de Suez », a assuré le patron du numéro un mondial du traitement de l’eau et des déchets.

Or, Bertrand Camus n’a pas changé d’avis. Au contraire. Dans une lettre adressée mercredi aux 90.000 salariés du groupe, il a qualifié l’offre de « particulièrement hostile ».

« L’offre que notre concurrent historique a soumise à Engie dimanche soir est particulièrement hostile », assure Bertrand Camus dans ce courrier.

« L’émotion est d’autant plus forte que les activités de l’eau en France, qui occupent une place particulière au cœur du groupe, de son histoire, de son expertise, seraient vendues à un fonds d’investissement », écrit  Bertrand Camus, relevant que Suez est « le premier opérateur mondial privé de distribution d’eau, en population desservie ».

 

Des mots bien plus forts que ceux employés par le conseil d’administration de Suez lundi, lequel faisait valoir que « la stratégie proposée (par Veolia) engendrerait des disynergies et des pertes d’opportunité en France et à l’international » et que « la complexité du processus retenu conduirait à deux années de perturbations opérationnelles, au moment où, dans le contexte post-Covid, les équipes sont focalisées sur la mise en œuvre de leur plan stratégique ».

Les chevauchements d’activités sont toutefois nombreux en France, un point qui avait fait achopper de précédentes discussions informelles menées sur un rapprochement en 2012 et qui pousse l’État français, détenteur de 23,6% du capital d’Engie, à se montrer « vigilant » sur les conséquences de l’opération, notamment en terme d’emplois.

(avec Reuters, AFP et la Tribune)

Pétrole : léger repli dû au dollar

Pétrole : léger repli dû au dollar

Un léger repli un peu mécanique provoqué surtout par la remontée du dollar. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a cédé 2,5%, perdant 1,15 dollars, pour finir à 44,43 dollars. A New York, le baril américain de WTI pour octobre a baissé de 2,9% ou 1,25 dollar pour clôturer à 41,51 dollars.

. Le pétrole étant libellé en dollar, une hausse de celui-ci rend l’or noir plus onéreux pour les acheteurs utilisant d’autres devises, ce qui déprime les prix. Le «dollar index», qui calcule la valeur du billet vert face à un panier composé des principales devises, est remonté mardi alors qu’il était tombé la veille à un niveau plus vu depuis plus de deux ans. Vers 15H00 GMT (19H00 à Paris), l’euro perdait lui 0,74% face au billet vert, à 1,1866 dollar.

Dans le même temps, «l’Opep et ses alliés (connus sous le nom de Opep+) semblent toujours avoir le niveau d’offre sous contrôle et, avec leur baisse de production» s’assurer que le marché soit légèrement sous-approvisionné, a expliqué Eugen Weinberg de Commerzbank. Evoquant des données provenant d’une enquête de Bloomberg, il souligne que «l’Opep a plus que dépassé ses objectifs (de baisse de la production), même en tenant compte des ‘retardataires’ comme le Nigeria, l’Irak et l’Angola, qui ont produit plus que ce à quoi ils s’étaient engagés entre mai et juillet». Ceci étant, on ne prévoit pas une remontée du pétrole au-delà de 50 $ pour la fin de l’année.

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