Crise : divergence à la BCE
Alors que la banque fédérale américaine s’apprête à déverser toutes les liquidités qu’il faudra pour soutenir l’économie et l’emploi, les états d’âme au sein de la banque centrale européenne menacent la politique monétaire. Face aux résultats relativement décevants de la reprise économique en septembre la BCE s’apprêtait en effet à engager des mesures supplémentaires de soutien à la croissance.
Or les orthodoxes font à nouveau parler d’eux et d’une certaine manière risque de paralyser Christine Lagarde dont l’action est surtout régulée par le consensus. Hors ce consensus est menacé. On retrouve la le vieux clivage connu pendant le mandat de Mario Draghi entre les partisans de la rigueur et ceux considérés comme plus laxistes. Les orthodoxes reprochent en particulier à la banque centrale européenne l’ampleur des rachats d’actifs qui finalement permettent aux Etats d’emprunter indirectement à la BCE. Pour justifier la position des un et des autres, on utilise selon les cas l’excès d’optimisme au contraire l’excès de pessimisme concernant la croissance de la BCE. Le pessimisme permet en effet de justifier une politique plus accommodante.
Ces arguments ont été rejetés par le chef économiste de la banque centrale, Philip Lane, sur lequel se concentrent de nombreuses critiques, toujours selon les sources approchées par Reuters.
La BCE n’a pas modifié sa politique au terme de cette réunion, Christine Lagarde se contentant de dire que l’institution surveillait de près l’évolution de l’euro et restait prête à prendre de nouvelles mesures pour sortir la zone euro de la récession.
Fabio Panetta, qui siège au directoire de l’institution, est également contesté par les “faucons” pour avoir dit que la BCE risquait moins à en faire trop que pas assez, selon les sources.
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