Croissance France : la méthode Coué pour la Banque de France

Croissance France : la méthode Coué pour la Banque de France

 

Depuis presque un mois, la plupart des institutions et autres administrations de l’État ne cessent de diffuser un vent d’optimisme sur la rapidité de la reprise. Quand on examine de près les chiffres pourtant rien n’indique un redressement significatif qui permettrait de retrouver un niveau d’activité proche de l’année 2019. Tout repose en fait sur une hypothétique croissance en 2021 et 2022 et non pas sur les chiffres les indicateurs les plus récents. On sait évidemment que le second trimestre a été particulièrement catastrophique mais juillet n’a pas été fameux non plus accusant un recul de 7 % après un recul de 9 % en juin. En juin, les économistes de l’institution anticipaient un recul du PIB de 10,3 % pour l’année. Trois mois plus tard, ils révisent leur estimation à la baisse et tablent dorénavant sur une contraction « limitée » à 8,7 %. En faite une différence de l’ordre de 1 % soit l’épaisseur du trait. Toutes les institutions y compris le gouvernement jouent sur cette épaisseur du trait pour tenter d’impulser un certain vent d’optimisme. Le problème, d’ailleurs reconnu, c’est que l’industrie manufacturière souffre de l’atonie de ces carnets de commandes et que la consommation est toujours dans une posture très attentiste

Au dernier trimestre, nous attendons maintenant une perte d’activité entre -3,5 % et -4 % », notent les experts de la banque centrale.

Tombée très fort au printemps, l’économie retrouverait cette fois-ci des couleurs plus rapidement que ses pairs. « Nous reviendrions un peu plus tôt au niveau d’avant-crise que la moyenne de la zone euro », avance Olivier Garnier. Ce que démentent tous les indicateurs en particulier ceux de l’Allemagne.. Notons que la Banque de France prévoit de retrouver le niveau d’activité de 2019 débuts 2021 tandis que la banque centrale européenne indique à travers la voix de Christine Lagarde, qu’« il n’y aura pas de retour à la situation pré-Covid avant la fin 2022 » pour la zone euro.

Les économistes en général actent un scénario moins mauvais que prévu mais qui reste dramatique avec la disparition de 800.000 postes en 2020 que le pays peinera à recréer. Fin 2022, quelque 100.000 postes manqueront toujours à l’appel selon la Banque de France. Une prévision qui s’appuie encore sur pas grand-chose sinon la méthode Coué.

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