Novartis et Roche : un traitement oculaire de 30 € facturés à plus de 1000 euros !
Il est clair que dans une société où la santé 30 une place majeure dans les préoccupations et le budget des ménages, l’industrie pharmaceutique peut réaliser des profits assez incroyables. Des profits par exemple qui peuvent expliquer l’incroyable opposition au professeur Raoul qui proposé un traitement à quelques ‘euros ( la quinine employée depuis des dizaines d’années en Afrique notamment pour lutter contre le palu)
Alors que du laboratoire américain Gilead a ainsi fixé le prix du remdesivir à 390 $ par flacon dans les pays développés, portant le prix total d’un traitement avec l’antiviral – traitement de 5 jours avec 6 flacons – à 2 340 $ (2 085 €) par patient. Notons que le traitement du laboratoire américain n’a pas fait la preuve d’une efficacité plus grande que l’Hydro chloroquine de Raoult. À ce jour il n’y a aucun traitement spécifiquement dédié aux virus dont l’efficacité soit reconnue scientifiquement au plan mondial. Le dérapage des prix vient toutefois d’être sanctionné par les autorités françaises à propos d’un médicament de 30 € facturés plus de 1100 € pour traiter une maladie oculaire. L’Autorité de la concurrence française a en effet prononcé mercredi, une sanction de 444 millions d’euros, l’une des plus importantes de son histoire, contre les laboratoires Novartis, Roche et Genentech.
Les médicaments en cause permettent de lutter contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la maladie oculaire la plus répandue chez les plus de 50 ans, et la plus grave maladie oculaire dans les pays occidentaux. Elle peut mener à la cécité. Longtemps, un seul médicament a permis de la traiter : le Lucentis, fabriqué par le laboratoire américain Genentech, exploité et vendu par Novartis à 1 161 euros l’injection au moment des faits (aujourd’hui la Sécurité sociale a réussi à faire baisser le prix à 890 euros.
Puis, des médecins se sont rendu compte qu’un autre médicament, l’Avastin, permettait aussi de traiter la DMLA. Ce médicament fabriqué aussi par Genentech, et exploité par Roche, visait originellement à combattre le cancer. Et il coûte 30 fois moins cher : 30 à 40 euros l’injection. Les autorités publiques de nombreux pays ont donc lancé des projets de recherche pour tester l’efficacité de l’Avastin contre la DMLA, afin d’encadrer et développer cette utilisation.
Les trois laboratoires ont alors lancé une vaste campagne de communication et de dénigrement de l’Avastin qui a duré plusieurs années et qui a tué la vente de l’Avastin.
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