Hollande, Jospin, Sarkozy : le retour pourquoi
Il y a quelque chose de très spécifique en France avec la renaissance régulière des vieux chevaux de retour de la politique. Dans les pays anglo-saxons notamment lorsqu’un responsable est battu, il disparaît purement et simplement de la scène. En France, les battus résistent, n’hésitent pas parfois à se représenter en tout cas font tout pour continuer d’exister politiquement. C’est le cas avec la sortie des livres et les interviews des vieilles barbes de la politique à droite comme à gauche.
La question est de savoir si cela préfigure vraiment une transformation de cette présence médiatique en candidature potentielle pour 2022. Rien n’est sûr dans ce domaine car les intéressés n’ont pas laissé une trace positive et historique lors de leur passage au plus haut niveau de la gestion des affaires publiques. Jospin aujourd’hui avec le temps apparaît comme la figure pure et dure du socialisme alors qu’il est sans doute un de ceux qui a le plus liquidé les entreprises nationales et montrer des rapports presque aristocratiques et sectaires avec le peuple: La raison principale de son échec aux présidentielles.
Hollande évidemment n’a guère convaincu quant à l’efficacité de sa gestion et pas davantage Sarkozy fort en gueule mais faible en action. La remontée des intéressés sur la scène médiatique correspond peut-être au grand vide que connaît la politique française. Bien peu de responsables actuels présentent une stature de chef d’État et on se raccroche sans doute à des personnages dont on peut contester l’action mais qui d’une part avait une certaine épaisseur, d’autre part pour la plupart ne manquaient pas de culture.
Aujourd’hui on peine à trouver des personnalités d’une certaine dimension. Sans doute un phénomène général lié à la perte d’attraction de parti politique en pleine déliquescence et qui n’attirent souvent que des médiocres. En plus le rejet est tellement fort pour les partis politiques classiques que les électeurs se livrent parfois à des aventures dangereuses en acceptant d’élire n’importent qui surtout pour empêcher l’élection des caciques. D’où sans doute le succès de certains écolos, de Macron lui-même et de ses députés. Certains de ces derniers donnent vraiment l’impression de sortir de maternelle d’où cette nostalgie à l’égard des anciens pas toujours efficaces mais toutefois quand même d’une autre stature.
0 Réponses à “Hollande, Jospin, Sarkozy : le retour pourquoi ?”