Suez : un risque de boucherie sociale
Le risque du regroupement de Veolia et Suez est évident car pourrait créer une situation de monopole avec une hausse significative des prix de l’eau. Ou à leur il faudrait accepter de mettre en forte concurrence le nouvel ensemble avec des sociétés étrangères. Une drôle de manière de protéger les entreprises du secteur.
Curieusement le gouvernement semble approuver cette opération comme il a approuvé d’autres regroupements dangereux voire scandaleux comme celui d’Alstom bradé pour sa branche électrique très stratégique aux Américains.
Syndicats et direction de Suez redoutent un démembrement, avec la vente forcée de l’activité historique de traitement des eaux en France à un fonds d’investissement, car un regroupement avec Veolia créerait une situation de monopole !
Au total, 11 000 emplois sont en jeu, soit un tiers des effectifs de Suez dans l’Hexagone. Cette OPA de Veolia, elle est aberrante, incroyable, et sans avenir estime Pierre Salin, de la CFTC : « La concurrence, ce sera zéro demain, ce sera Veolia. Le choix du roi, plus de concurrence, donc des difficultés à innover, à maîtriser le prix de l’eau aussi probablement. » Cela d’autant plus que les collectivités locales sont particulièrement mal armées pour négocier à égalité avec les géants de l’eau. Résultat la facture va continuer d’augmenter pour les consommateurs
« Il est hors de question que cette OPA débouche sur une boucherie sociale ! » Déclare les syndicats. Des centaines de salariés de Suez ont manifesté au pied de la tour du groupe à la Défense, mardi 8 septembre, pour protester contre le projet d’OPA (Offre Publique d’Achat) lancé par leur concurrent Veolia. Un projet qui pourrait entraîner selon eux des milliers de suppressions d’emplois. Au même moment, des débrayages ont eu lieu partout en France sur les sites du géant de la gestion de l’eau et des déchets.
« Les synergies lors d’une OPA ou d’une fusion, on sait très bien ce que c’est. C’est de la casse sociale, des pertes d’emploi, des suppressions de postes » déplore Franck Reinhold, syndicaliste à la CGT. « Trouvez-moi une opération de cette ampleur où il n’y a pas eu de doublons ou de casse sociale, je suis preneur, mais historiquement, je n’en vois pas, remarque-t-il. Toutes les dernières grosses fusions chez Lafarge, ou d’autres groupes de cette taille là, ça finit généralement très, très mal pour l’un des deux partis. »
Syndicats et direction n’ont pas défilé bras dessus-bras dessous, mais les dirigeants de Suez « soutiennent » l’initiative des syndicats selon des sources proches du dossier.
En outre syndicats et direction redoutent surtout un démembrement complet de Suez, avec la vente forcée de l’activité historique de traitement des eaux en France à un fonds d’investissement, car un regroupement avec Veolia créerait une situation de monopole. Au total, 11 000 emplois sont en jeu, soit un tiers des effectifs de Suez dans l’Hexagone. Cette OPA de Veolia, elle est aberrante, incroyable, et sans avenir estime Pierre Salin, de la CFTC : « La concurrence, ce sera zéro demain, ce sera Veolia. Le choix du roi, plus de concurrence, donc des difficultés à innover, à maîtriser le prix de l’eau aussi probablement. »
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