Mali : l’ONU condamne le putsch
. Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné, mercredi 19 août, la mutinerie en cours au Mali en appelant les militaires qui y participent à libérer tous les responsables qu’ils détiennent et à regagner leurs casernes.
Les 15 membres du Conseil se sont réunis en urgence après le putsch à Bamako, au cours duquel le président Ibrahim Boubacar Keita et plusieurs membres du gouvernement ont été arrêtés.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali ont promis, mercredi, la formation d’un gouvernement civil de transition chargé d’organiser de nouvelles élections dans un délai « raisonnable », afin de rétablir la stabilité politique.
Le président Ibrahim Boubacar Keita, dit « IBK », a annoncé tard mardi soir sa démission et la dissolution du parlement, quelques heures après son arrestation par les putschistes, qui fragilise un peu plus un pays déjà confronté à une insurrection djihadiste et, ces derniers mois, à une vague de contestation.
Dans une intervention retransmise tôt mercredi matin à la télévision publique, un porte-parole des mutins, qui ont formé un « Comité national pour le salut du peuple », a invité la société civile et les partis politiques à rejoindre le mouvement pour réussir la transition politique censée ouvrir la voie à des élections.
Le colonel Ismaël Wagué a qualifié les armées des pays voisins et les forces de maintien de la paix de l’ONU comme celle de la France de « partenaires pour la stabilité et le rétablissement de la sécurité ».
Depuis juin dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Bamako pour demander la démission d’Ibrahim Boubacar Keita, réélu en 2018, en lui reprochant ses échecs dans la lutte contre l’insécurité et la corruption. Au moins 14 personnes ont été tuées en juillet lors des manifestations.
La coalition M5-RFP, à l’origine de la contestation, a exprimé son soutien aux militaires. Selon son porte-parole Nouhoum Togo, il ne s’agit pas d’un coup d’État militaire « mais d’une insurrection populaire ».
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